Le 28 novembre, la cour d’appel de Nancy a requis des peines allant de douze mois de prison ferme à huit mois avec sursis contre
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Connu / TG du 30/11/22 à 17:31
À l’invitation de Sortir du Nucléaire 38, CONFÉRENCE-DÉBAT d’Hervé Kempf.
Il présentera également son dernier livre : LE NUCLÉAIRE N’EST PAS BON POUR LE CLIMAT
À 20h à la MNEI (5 place Bir Hakeim 38000 GRENOBLE), salle Robert Beck,
Résumé du livre : Étrange obsession française : parier sur une énergie devenue marginale dans le monde, plus coûteuse que les énergies renouvelables, et créant des risques incommensurables. Mais le nucléaire n’est pas seulement le signe de la faillite de la classe dirigeante du pays. Il exprime une vision du monde dépassée, rêvant d’une croissance sans limite et permettant de maintenir un ordre inégal et autoritaire. Face au climat, il nous faut repasser par la raison : les voies de l’avenir sont une économie vraiment sobre* et reposant sur…
Hervé KEMPF : Ancien journaliste de Courrier international, La Recherche et du Monde est l’actuel rédacteur en chef de Reporterre
Connu /* TG du 8/11/22 à 16:29
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idem jeudi 24 novembre, 19h30 - Faculté de Lettres de NANCY
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Reportage – Vidéo 23’56 - Caroline Fiat : une aide-soignante à l’Assemblée
Conviction et sincérité. Voilà ce que les personnages politiques imitent plus ou moins bien. Plus ou moins camelots, plus ou moins malins.
Rien de tout ça avec Caroline Fiat. Suffit de la voir à l’Assemblée, quand elle prend la parole, c’est sans les gants. Elle est la première aide-soignante élue députée. L’Assemblée censée représenter la France, c’est 90 % de classes supérieures et de bonne bourgeoisie. Pas le moindre ouvrier.
Pendant sept ans, Caroline Fiat a été aide-soignante en Ehpad privé, avant de se faire virer. Quand elle se bat contre la destruction de la santé publique, elle sait de quoi elle parle. Quand le journaliste de France Inter lui demande : « est-ce que vous ne vous sentez pas finalement condamnée à ne pouvoir que crier ? », elle garde son calme. Elle enchaîne.
Le mépris, à l’Assemblée, elle connaît. La sourde oreille aux remontées du terrain, des solutions viables inappliquées, un Ségur de la santé loupé, des services de réanimation au bord de l’explosion, des soignants au bout du rouleau, un hôpital public au bord du gouffre. « C’est pas décourageant ? », demande le journaliste de France Inter.
Oui, conviction et sincérité.
Des gens comme ça existent même si on les voit moins que beaucoup d’autres. Ils deviennent nécessaires aujourd’hui en ces temps obscurs. Devant la nouvelle vague de la pandémie, elle a décidé de reprendre le boulot au CHU de Nancy tout en assurant son travail de députée. C’est là que nous sommes venus la voir. Mais attention, pas question de faire la vedette, pas question de faire un plan com.
Conviction et sincérité, espérons que c’est contagieux.
reportage : Imen Mellaz
image : Jonathan Duong
montage : Amélie Brunet
son : Jules Krot
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Depuis quelques semaines, la députée insoumise Caroline Fiat a repris du service comme aide-soignante au Centre Hospitalier Régional Universitaire de Nancy. Elle ne voulait pas le faire savoir mais le préfet en a décidé autrement. Elle est restée discrète sur sa prise de poste et prend la parole pour la première fois dans #LaMidinale.
Sur la prise de poste à l’hôpital
« J’aurais préféré que ça ne sache pas [la prise de poste à l’hôpital]. »
« Quand j’ai signé mon contrat, on m’a rappelé que j’étais tenue à un droit de réserve et de confidentialité - ce qu’on ne m’aurait pas rappelé si j’avais été médecin. On m’a bien rappelé que j’étais aide-soignante. »
« Aujourd’hui, le directeur de l’hôpital m’a confirmé que je pouvais témoigner. »
« Ce soir, je fais ma dernière nuit et c’est la raison pour laquelle je veux témoigner. »
« Je suis dans un service de réanimation et il faut être très concentré. Je ne suis pas pour les caméras de télévision dans nos services. »
Sur la pénurie dans l’hôpital
« Le directeur du CHRU de Nancy avait tiré la sonnette d’alarme à temps donc on n’a pas eu de problème particulier. »
« J’ai un problème avec la prime promise pour les personnels soignants par le gouvernement : c’est bien mais je préférerais qu’on valorise les salaires tout de suite. »
« On arrivait à l’hôpital la boule au ventre et la première chose que l’on faisait, c’était d’aller voir le stock de sur-blouses. »
« Une nuit, on a vu le stock de FFP2 diminuer donc on a fait gaffe à ne pas trop en dépenser. On a maintenu le masque pendant 24 heures. »
« Quand on l’ouvre, c’est plus pour nos patients que pour nous-mêmes. »
Sur les applaudissements à 20h
« On reste persuadé que, d’ici quelques semaines, on redeviendra les feignantes qui ne répondent pas assez rapidement aux sonnettes. »
« Je n’arrive pas à me persuader que tous les gens qui applaudissent à 20h seront demain dans la rue si besoin est. »
Sur le mépris social et le métier d’aide-soignante
« On m’a reproché de ne pas sauver des vies mais de torcher le cul des mémés. »
« Une aide-soignante en service de réanimation, elle aide l’infirmière, elle fait des gestes techniques et masse les personnes. »
« Ce mépris par rapport à ma profession est dégueulasse. »
« À l’Assemblée nationale, on s’est beaucoup moqué de moi quand, très tôt, j’engueulais mes collègues qui ne respectaient pas les gestes barrières. »
« Quand l’Assemblée est devenue l'un des premiers clusters, j’ai reçu des messages de quelques personnes pour me dire qu’ils regrettaient de s’être moqués de moi. »
« On m’écoute quand j’ai quelque chose à dire. »
« On préférera toujours appeler un député médecin ou un sachant plutôt que moi, aide-soignante. Les habitudes restent. »
Sur les moqueries de la macronie
« Je n’ai rien à faire de leurs excuses. Ça serait très malvenu d’ailleurs. J’attends des actes. »
« Emmanuel Macron a dit qu’il y aurait un avant et un après Covid. Il y aura aussi une Caroline Fiat avant et après Covid. »
Sur la fin de vie en période de Covid-19
« Il y a un protocole qui fait que personne ne peut voir le défunt donc c’est nous qui mettons la personne dans la housse, qui la fermons et la scellons. C’est une horreur. »
« J’ai du fermer la housse d’un monsieur en me disant que je serais la dernière à le voir. Je ne suis pas de sa famille et je ne le connais pas. Il y a sans doute des gens qui auraient aimer lui dire au revoir une dernière fois. Il n’avait pas de bijou. Rien. J’étais traumatisée en me disant qu’il faudrait peut-être lui mettre son alliance. Je l’ai très mal vécu. Je me suis sentie obligée de parler à ce monsieur en lui expliquant que sa famille l’aimait très fort mais qu’à cause du Covid, sa famille ne pouvait pas être là. »
« Je ne veux plus jamais revivre ce que j’ai vécu en ayant remis ma blouse. »
Sur le retour à l’Assemblée
« Maintenant, ils ont intérêt à me prendre au sérieux parce que sinon, ils vont manger. »
« Il y a des responsables à ce que l’on vit aujourd’hui. »
« J’ai rendu un rapport accablant en mars 2018 sur les Ehpad et rien n’a été fait depuis en deux ans à part commander deux autres rapports pour faire oublier le mien. »
« Il y a eu du retard au sommet de l’Etat et ça se réglera quand je reviendrai à l’Assemblée nationale. »
Sur la gestion de la crise par Emmanuel Macron
« Je suis en colère parce qu’ils n’acceptent pas mon aide. »
« J’ai toujours cette impression de mépris. »
« Ils ont choisi Jérôme Guedj pour faire une mission sur les personnes âgées. Je remarque que c’est encore un énarque et sans doute n’a-t-il jamais mis un pied dans les Ehpad. »
« Je ne crois pas à leur unité nationale. »
« Emmanuel Macron a mis tellement de garde-fous sur le déconfinement du 11 mai que je n’arrive pas à y croire. »
Catégorie Actualités et politique 279 commentaires
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Clés : Agence régionale de santé covid-19 hopital PLFSS 2020
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Face à Blablacar, le covoiturage libre est à réinventer. C’est le pari que tente Mobicoop, une plateforme coopérative basée à Nancy qui met en relation les covoitureurs sans toucher de commissions.
... ses 850 coopérateurs, qui ont pris une part à 100 euros ... Mobicoop garantit qu’elle ne prendra jamais de commission sur les trajets ... Coopérateurs, utilisateurs, bénévoles : tous ont la possibilité de s’impliquer dans le projet