Gauche(s) Entretien
À la veille d’une rencontre entre le Nouveau Front populaire et Emmanuel Macron, la députée de La France insoumise, vice-présidente de l’Assemblée nationale, fustige un statu quo qui a trop duré et alerte sur les conséquences d’un « déni de démocratie ».
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«La Macronie et l’extrême droite ont des intérêts convergents, d’où l’installation d’un racisme structurel avec la loi immigration, que Marine Le Pen a saluée comme une victoire idéologique. On comprend mieux, en creux, l’exclusion de la gauche…»
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Gauche(s) Enquête
De l’affaire Quatennens à la banalisation de l’extrême droite, les nouveaux députés de La France insoumise, élus en juin 2022, ont courbé l’échine et fait front dans l’ombre des figures du mouvement pendant un an. Face à la diabolisation de Jean-Luc Mélenchon, ils disent leur inquiétude et leurs aspirations.
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Connu / TG le 12/0/23 à 15:34
Gauche(s) Analyse - 47 commentaires
En déjouant le scénario d’une victoire de la droite alliée avec l’extrême droite, la gauche espagnole envoie un message d’espoir à ses homologues européennes. En France, les dirigeants de la gauche écologiste, qui peinent à faire vivre la Nupes, s’en saisissent pour plancher sur leurs propres combats.
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Connu / TG le 24/07/23 à 22:45
482 commentaires
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La ville produit aussi des formes politiques spécifiques. Lorsque ses habitants sont sans ressources, ils entrent dans des phases de révolte qui sont des éruptions. Il n’y a plus de médiation pour que ça se traduise dans des formes où un compromis soit possible. La ville n’en est pas moins le nouveau terrain de la conflictualité sociale, parce que pour produire et reproduire votre existence matérielle, vous avez besoin des réseaux. Et avec un réseau, on ne négocie pas. L’eau du robinet coule ou elle ne coule pas. Il y a de l’électricité ou il n’y en a pas.
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L’ultime ligne de défense que nous avions, c’étaient les associations, et elles ont aussi été démontées
...Les Insoumis disposent de 4 000 référents d’immeuble ... il nous en faudrait 4 à 5 fois plus. Il y a aussi la représentation politique. C’est-à-dire faire élire Rachel Keke, Carlos Martens Bilongo, ou Louis Boyard, qui vient lui aussi d’un quartier populaire ... la bonne échelle, c’est le quartier ... La stratégie, c’est l’union populaire ... Pouvons-nous porter des mots d’ordre communs comme « la vérité et la justice » ? Les marches de samedi y répondent [un appel collectif au rassemblement a été lancé pour le 8 juillet – ndlr]. Cela préfigure bien l’union populaire. ...
Politique Analyse
La députée insoumise sortante, Bénédicte Taurine, a subi un camouflet face à la socialiste dissidente Martine Froger. Le coup est rude pour les partisans de l’union de la gauche sous sa forme actuelle, et pour Olivier Faure en particulier.
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le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, et son courant « Refondations »
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le communiqué du PS réagissant au résultat de l’élection est sans ambiguïté : « Ce soir, l’union de la gauche comme l’intergroupe de la Nupes à l’Assemblée nationale perdent une députée. »
Après avoir écarté de la direction du PS Nicolas Mayer-Rossignol en raison de son soutien à Martine Froger en Ariège, faisant voler en éclat l’accord du congrès de Marseille qui faisait de lui de « premier secrétaire délégué », cette nouvelle péripétie va donc accentuer l’affrontement entre les deux blocs internes au PS.
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Sur son blog, Jean-Luc Mélenchon écrit ainsi : « En Ariège, on voit les bases de la résistance d’un vieux monde sans avenir qui achève son agonie dans la combinazione la plus méprisable. »
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Les fauristes se refusent pour leur part à considérer que l’Ariège reflète une réalité politique à l’échelle nationale. « C’est une situation particulière, dans une terre historiquement de gauche, où on a moins le souci de survivre au moyen des alliances, mais partout ailleurs, sans la Nupes, il n’y avait plus de gauche. C’est la Nupes qui a permis d’envoyer 151 députés de gauche à l’Assemblée »
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Thibault Lhonneur ... LFI pâtit du fait que son électorat est « très captif sur des temps électoraux majeurs », alors que l’électorat de la gauche notabilisée de Martine Froger – que Carole Delga est venue soutenir à plusieurs reprises, comme Bernard Cazeneuve – peut plus facilement se mobiliser pour une législative partielle.
« C’est lors des élections partielles que la puissance de feu des grands féodaux est la plus forte : leurs électorats se mobilisent, et la relative dépolitisation du scrutin laisse la place aux fidélités de proximité », écrivent Thibault Lhonneur et Axel Bruneau.
Par ailleurs, de manière plus globale, les législatives partielles qui ont eu lieu depuis que la mobilisation contre la réforme des retraites a commencé ont plutôt tendance à conforter la Nupes – à l’instar de l’élection de René Pilato en Charente.
... le vote en faveur de Jean-Luc Mélenchon était plus hétérogène en 2022 qu’en 2017, étant plus concentré dans les grandes villes. Cette faiblesse dans les villes des sous-préfectures semble avoir été préjudiciable à Bénédicte Taurine », conclut Thibault Lhonneur.
Écologie Entretien
Andreas Malm : « Sainte-Soline est une lutte avant-gardiste »
Dans cet entretien à Mediapart, le militant suédois, auteur de « Comment saboter un pipeline », tire les premières leçons stratégiques de la mobilisation contre les mégabassines dans les Deux-Sèvres, où il était.
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Connu / TG le 27/03/23 à 22:14
62 commentaires
Politique Enquête
Si des garanties sont données aux militants insoumis en vue d’améliorer l’implantation locale du mouvement, la composition de la nouvelle direction, restée jusque-là à la discrétion d’une poignée de cadres, fait craindre de mauvaises surprises.
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Agriculture et alimentation Parti pris
En assimilant une partie des manifestants contre les mégabassines à des « écoterroristes », Gérald Darmanin a laissé parler un imaginaire paranoïaque face aux alertes sur l’habitabilité de la Terre. En face, l’écologie partisane patauge dans ses querelles internes.
Samedi 29 octobre, à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), des milliers de personnes ont défilé à travers champ, en tentant d’éviter les chausse-trappes des gendarmes et policiers mobilisés en masse. Leur objectif : dénoncer et réclamer le démantèlement d’un chantier de « mégabassine », une retenue d’eau à des fins agricoles
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Gauche(s) Analyse
Les nuances entre les six candidates qui se présentent à la succession de Julien Bayou en vue du congrès d’Europe Écologie-Les Verts sont subtiles. Une ligne de fracture nette distingue cependant les principales : l’avenir de l’union de la gauche et des écologistes.
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Les six motions d’orientation qui s’affrontent pour le congrès du parti – dont le premier tour aura lieu le 26 novembre, et le second le 10 décembre – sont d’accord sur le principe, même si elles divergent sur le calendrier et l'intensité de cette grande transformation.
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➡️ À onze jours du premier tour des législatives, l’alliance inédite de la gauche au sein de la Nupes (Nouvelle Union populaire écologiste et sociale) peut-elle, comme le clame Jean-Luc Mélenchon, aboutir à une majorité à l’Assemblée nationale ? La panique morale des politiques et éditorialistes en est-elle un indice ? On en parle avec nos invité·es : Chloé Ridel, directrice adjointe de l’Institut Rousseau, cofondatrice de « Mieux voter », membre du parlement populaire de la Nupes ; André Gunthert, enseignant-chercheur à l’EHESS (École des hautes études en sciences sociales) ; Mathieu Dejean, journaliste au pôle politique de Mediapart.
➡️ Reportage de Célia Mebroukine et Nassim Gomri au grand meeting de campagne de Rachel Keke, gouvernante de l’hôtel Ibis Batignolles, candidate Nupes aux législatives dans le Val-de-Marne.
Les voies du pouvoir Entretien
Les élections nationales ont mis à l’épreuve la stratégie d’autonomie des écologistes vis-à-vis de la « vieille gauche ». Quel dispositif pour la bifurcation écologique, comment convaincre l'électorat : un débat entre David Cormand, Maxime Combes et Claire Lejeune.
Après les 4,6 % des suffrages réunis par Yannick Jadot à l’élection présidentielle de 2022, les orientations stratégiques des écologistes sont mises à l’épreuve. Certaines personnalités qui ont soutenu le candidat, comme le chercheur François Gemenne, en viennent à douter de la pertinence de la voie électorale pour enclencher la bifurcation écologique nécessaire. Mais cette dernière n’a-t-elle pas été également défendue, avec plus de succès, par l’Union populaire de Jean-Luc Mélenchon ?
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Tr.: ... écologie politique ... Serge Audier ...MC : économiste, membre d'Attac tous bienvenus sur la pente ... tribune du Monde "ce qui nous rassemble plus important que ce qui nous divise" ... voir comment travailler nos différences pour avancer ... félicite la NUPES ... victoire culturelle profonde sur l'écologie ... conférence sur l'écologie politique par Mélenchon à la Maison de la Chimie ... comment on parle aux non convaincus / peurs ... lien entre destructions de la nature et des hommes?? /conflit Ukraine JLM a dit ne pas cesser d'importer gaz russe ni faire cesser total en russie ... retour à l'avant congrès de Tour ... CL : récit de rupture ... 3 blocs populistes ? nons / UP a intégré de la complexité, articuler la situation avec les points de blocage incarnés ... conflictualité ... planification et bifurcation écologique sinon on nourrit les fractures sociales ... réduction des inégalité .. organisation démocratique de la descente énergétique ++ ... Extrait d'un défaitiste, François Gemenne à c ce soir ... MC : transformation profonde des formes d'engagement / l'internet, les écoles de cadres n'existent plus ... défi de taille pour inscrire dans la durée des pans entiers de la population ... besoin de batailles politiques, économiques, sociales, avec des chercheurs, mouvement altermondialiste DC : rupture à opérer gigantesque => 3 leviers - résistances, - alternatives concretes - institutions/régulations. Les autres tellement puissants que l'inertie leur suffit. Tentation autoritaire comme Jancovici, fuite en avant techniciste ... consentir librement est fondamental sinon totalitarisme. CL : moi, je reprends espoir, les boutiques politiques sont enfin à la hauteur ! les resp politiques ont compris que les enjeux plus grands que les appareils. Sans les contre-pouvoirs on ne fera rien. Il nous faut une conscience. éveiller les consciences, bataille culturelle. On a gagné! Ex Ruffin / rural/péri-urbain CL : c'est la force de l'UP, ses différences. Adapter notre récit au rural/p-u car il colle mieux à leur besoin, bataille encore à mener. MC : c'est une population moins jeune, vote RN car différences sociologiques. Travail pas fait suffisament. Exp alternatives intéressantes alternatiba et blocadia. Solidarités ex Ukraine. Apprendre du mvt féministe quie n'a jamais opposé la petite échelle/comportements individuels et le large/collectif. La Sécurité sociale pas que décision de ministres, fruit d'un siècle d'expérimentations sociales. Faire tout ça en un temps resserré. Différences, leviers pour avancer.
Q : lutte d'interpretation de la NUPES : accord législatif ou 1ière pierre d'un avenir.
DC : eelv partenaire donc aveu d'échec. Né à la politique dans l'écologie. Rupture. Autre paradigme.Impensé du biocentrisme, rapport à la nature. La Fr seul pays où la gauche s'est colorée d'écologie. Bases claires. C'est riche. Moment d'ubérisation de la pollitique qui fait du mal. Construire une culture commune. Politique, histoire ET géographie ! Loyauté et fidélité. Les luttes sont incarnées, on a besoin des partis politiques. CL : /PUP dans chaque circo ++ entente, fond commun, prend ? Dans le respect des identités de chacun. Diversité. Aurélie Trouvé /bloc arc-en-ciel, diversité du mvt syndical, composante articulation des différents partis politique, l'arc humaniste d'Éric Piolle. Écosystème fédéraliste ? divers, un camp, une famille. dans la lignée de la pensée solidariste. à PENSER avec le vivant dans son ensemble. Yvait besoin d'un centre de gravité.
MC : NUPES? fragile? 2 warnings : a parlé aux convaincus. L'ED a fait +de40% au 2ème tour. poursuivre au lendemain de l'élection. ÉTAPE pour la suite, /emporter toute la société fr. Pas du même niveau qu'au CHili.
Ndlr : problématique de médiation intégrant conflits et projets, une nouvelle fois...
Europe Entretien
Étienne Balibar : « Le pacifisme n’est pas une option »
Face à ce qu’il définit comme « une guerre européenne », le philosophe imagine ce qui pourrait faire reculer Poutine : l’aide à la résistance du peuple ukrainien, mais aussi au peuple russe dissident – seul moyen d’éviter une « reconstitution des blocs ».
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l’Otan aurait dû disparaître à la fin de la guerre froide, en même temps que le Pacte de Varsovie. À cette époque, l’Occident a pensé qu’ayant gagné la guerre des « systèmes », il fallait qu’il engrange les fruits de cette victoire sur tous les terrains : économique, idéologique, militaire. Parmi les choses qu’il a gardées, il y a l’Otan, qui avait des fonctions externes, mais aussi et peut-être surtout celle de discipliner, pour ne pas dire domestiquer le camp occidental.
Tout cela est certes lié à un impérialisme : l’Otan fait partie des instruments qui garantissent que l’Europe au sens large ne dispose pas d’une véritable autonomie géopolitique par rapport à l’empire américain. C’est une des raisons du maintien de l’Otan au-delà de la guerre froide. Et les conséquences en ont été catastrophiques pour le monde entier.
L’Otan a consolidé les dictatures dans sa propre zone d’influence, couvert ou toléré toutes sortes de guerres, dont certaines affreusement meurtrières, comportant des crimes contre l’humanité. Ce qui se passe en ce moment ne me fait pas changer d’avis sur ce point.
Cependant, l’agressivité russe est bien réelle, et pour les citoyens des pays baltes, par exemple, la seule protection, apparemment, c’est l’Otan. Ils ont 30 ou 40 % de russophones. L’Empire russe a toujours voulu l’accès à la mer, au Nord et au Sud, et Riga peut tout à fait craindre le sort de la Crimée. La Pologne, c’est peut-être déjà un autre problème, où entre une grande part de nationalisme héréditaire, en même temps que le traumatisme du pacte germano-soviétique…
Le mieux serait que l’Europe soit suffisamment forte pour protéger son propre territoire, et qu’on dispose d’un système de sécurité international effectif – c’est-à-dire l’ONU démocratiquement rénovée, libérée du droit de veto des membres permanents.
Or, plus l’Otan monte comme système de sécurité, plus les Nations unies descendent. Au Kosovo, en Libye et surtout en Irak en 2003, l’objectif des États-Unis et de l’Otan dans leur foulée a été de casser les capacités de médiation, de proposition, de règlement et de justice internationale des Nations unies.
Étienne Balibar, le 3 mars 2022, chez lui à Paris. © Photo Sébastien Calvet / Mediapart
Si l’on se pose la question des garanties que des peuples peuvent avoir contre des agressions, l’Otan est le dernier bâton auquel ils peuvent se raccrocher dans certains cas. Mais ce n’est pas l’idéal, c’est le moins qu’on puisse dire. Car, avec la « protection » de l’Otan arrive l’incorporation au conflit stratégique des impérialismes mondiaux.
Pour revenir à la question, je pense que c’est évidemment un prétexte de la part de Poutine. Ce n’est pas une agression de l’Otan qui a poussé Poutine à la guerre. Mais qu’il y ait eu depuis 1991 une politique systématique de grignotage de positions autour de la Russie, il suffit de regarder la carte pour comprendre que c’est vrai.
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Il est difficile d’être internationaliste quand le nationalisme triomphe, mais il y a une petite brèche par où l’internationalisme s’infiltre : c’est la solidarité avec les peuples, qui sont d’un côté et de l’autre du champ de bataille.
Cela me paraît d’autant plus vital que nous avons chez nous nos propres nationalistes ou « souverainistes », subventionnés ou inspirés par Poutine. Eux aussi forment paradoxalement une sorte d’Internationale.
Mais mon obsession du moment, c’est de savoir comment pratiquer l’unité des contraires : faire la guerre à l’armée russe et à Poutine, puisqu’il nous l’impose, et penser un au-delà de cette guerre, qui n’est pas la reconstitution des blocs. L’objectif, à terme, n’est pas seulement que Poutine recule. Il y a un objectif politiquement plus intéressant : c’est que son peuple se débarrasse de lui.
Et un autre encore plus ambitieux : inventer la grande Europe multilingue, multiculturelle, ouverte sur le monde. Ne pas faire de la militarisation de l’Union européenne, si inévitable qu’elle paraisse à court terme, le sens de notre avenir. Éviter le « choc des civilisations », dont nous serions l’épicentre.
Ndlr : son analyse ne valide-t-elle pas la position de JLM ? ACT
Gauche(s) Entretien
Ancienne chargée de campagne aux Amis de la Terre, l’activiste pour le climat Alma Dufour rejoint le parlement de l’Union populaire, en soutien à la campagne de Jean-Luc Mélenchon. Elle explique les raisons de son passage du mouvement social au militantisme politique.
C’est une « transition express ». Le 20 janvier, Alma Dufour s’acquittait de son dernier rendez-vous au nom de l’association des Amis de la Terre, en tant qu’experte de l’économie circulaire, avec Yannick Jadot et son équipe. Elle quitte aujourd’hui le militantisme associatif pour rejoindre le parlement de l’Union populaire (UP), organe de la campagne de Jean-Luc Mélenchon dirigé par l’ex-porte-parole d’Attac, Aurélie Trouvé, qui vise à renforcer les liens entre mouvements sociaux et politique.
Pour la militante de 31 ans, organisatrice avec d’autres des marches pour le climat – un mouvement qui se tient pour l’instant à distance de la présidentielle –, « on n’a pas le choix, il faut croire aux urnes » pour espérer transformer le réel. Elle souhaite d’ailleurs être candidate aux législatives en juin prochain pour l’Union populaire.
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J’étais persuadée que le rapport de force se construisait dehors, par les mouvements sociaux, et je pense que c’est toujours essentiel. Mais s’il n’y a pas de débouché politique à ces mouvements sociaux, on n’avance pas sur le climat. Ce manque de débouché devient même dangereux démocratiquement.
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Pendant le mouvement des « gilets jaunes », je me suis fait tirer dessus à coup de flashball à deux reprises. Pour la première fois de ma vie, j’ai eu vraiment peur
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constaté le recul des libertés publiques depuis cinq ans ... Il n’y a plus de débat démocratique réel dans ce pays ... je souhaite m’engager pour l’Union populaire dans la 4e circonscription de Seine-Maritime, dans la banlieue industrielle de Rouen. C’est à côté de l’usine Lubrizol, dans un endroit où il y avait un projet Amazon contre lequel on a lutté, et où il y a l’usine de la Chapelle-Darblay, qui fait du recyclage et qui risque de fermer. Il y a de gros enjeux de relocalisation industrielle sur ce territoire, il y a un taux de chômage important. C’est un territoire qui représente ma vision de l’écologie : qui parle des classes populaires, du travail, de l’emploi, de la réappropriation de l’écologie par les travailleurs et travailleuses.
C’est ce que je faisais avec la lutte anti-Amazon et avec le collectif « Plus jamais ça » [qui regroupe plusieurs syndicats et associations dont la CGT, Attac, Greenpeace, Oxfam, les Amis de la Terre... – ndlr]. Être candidate sur cette ligne à Rouen me paraît être la chose la plus cohérente que je puisse faire dans la suite de mon travail militant.
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la dynamique est du côté de l’Union populaire, et il faut l’accompagner. L’urgence est là. On a dix ans pour agir pour le climat. Les cinq prochaines années seront déterminantes. Même si on n’est pas sûr·es de gagner, il faut tout donner. Quand on est activiste, on donne tout pour les causes.
Et puis, il y a la ligne politique. La ligne de l’Union populaire a toujours été la mienne. Je fais partie des gens qui pensent que pour lutter contre le changement climatique, il faut changer les règles du jeu de l’économie de façon claire et frontale. Pour moi, il y a deux partis écolos aujourd’hui en France : LFI et EELV. Mais l’un a une dynamique, et davantage de clarté sur sa ligne économique.
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trois grands piliers de l’écologie populaire : c’est l’écologie qui donne de l’emploi aux gens, via la relocalisation et l’économie circulaire ; c’est l’écologie juste et équitable, au sens où on ne met pas tout le monde au même degré de responsabilité face à la transition écologique, à laquelle chacun et chacune doit contribuer à la hauteur de ses moyens ; enfin, c’est une écologie obligée de rompre avec les logiques productivistes qui ont cours depuis cinquante ans.
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