La Commission a présenté jeudi un arsenal législatif destiné à édifier et à subventionner une industrie européenne à zéro
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La question du nucléaire a été particulièrement difficile. Au fil des jours, l’atome disparaissait, puis réapparaissait du projet de loi. Plusieurs commissaires, dont les trois vice-présidents, Frans Timmermans, Margrethe Vestager et Valdis Dombrovskis, ont jusqu’au bout tenté de l’exclure du dispositif.
Dans la dernière ligne droite, la France a finalement obtenu de la présidente, Ursula von der Leyen, un arbitrage moins dur : in fine, seules les technologies du futur, comme les petits réacteurs modulables, seront éligibles au statut d’industrie verte, mais l’atome ne figure en revanche pas dans la liste des projets stratégiques.
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Connu / TG le 20/03/23 à 09:59
Connu / mel Sujet : France: Une transition énergétique sans politique industrielle
Date : Mon, 6 Sep 2021 07:33:49 +0000 (UTC)
De : Géopolitique de l'Electricité lettre@geopolitique-electricite.fr
Répondre à : geopolitique.electricite@gmail.com
Pour : rth...sud@...
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La Lettre Géopolitique de l’Electricité de septembre 2021 constate que la transition énergétique française n’est pas accompagnée d’une politique industrielle.
La transition énergétique française est une révolution. Elle implique de passer en une trentaine d’années d’une consommation d’énergie basée principalement sur les énergies fossiles à une autre basée sur l’électricité issue des renouvelables et, s’il en est décidé ainsi, du nucléaire. L’objectif fixé par le pouvoir politique d’une chute décisive des émissions de gaz à effet de serre serait alors atteint.
L’évolution nécessaire de l’industrie française pour accompagner cette transition n’a pas été organisée. La très grande partie des équipements nécessaires à la production d’électricité par les renouvelables est achetée à des entreprises étrangères. Celles-ci construisent quelquefois des usines en France, mais généralement, bureaux d’études et centres de recherches, où se prépare l’avenir ne sont pas dans l’Hexagone. Le pouvoir de décision concernant choix techniques et localisation des sites de production des équipements sont ailleurs. Les programmes généreux d’aides aux renouvelables profitent aux industriels étrangers. Pour le nucléaire, l’Etat tarde à prendre la décision politique, indispensable à la mise sur pied d’une stratégie industrielle.
Une transition énergétique doit comprendre un volet industriel. Aux Etats-Unis, en Allemagne, et en Chine elle s’appuie sur des entreprises comme General Electric, Siemens ou des grands groupes étatiques.
La France possède les pôles industriels nécessaires : EDF, Total, Engie, le CEA, etc. C’est en concertation avec eux que doit se bâtir la politique industrielle liée à la transition énergétique. Il revient à l’Etat de définir les objectifs et de veiller à leur réalisation. Mais dans ce cadre, chaque entreprise mène sa stratégie industrielle, tâche pour laquelle une administration n’est pas préparée. L’exemple de ChemChina, entreprise étatique chinoise, qui a mené une remarquable stratégie industrielle en Europe et en France, débouchant sur un projet de grande usine de modules solaires en France, devrait être étudié. Notre étude la résume.
EDF est un contre-exemple. Privée par une législation anticoncurrentielle (ARENH) de la compétence élémentaire d’une entreprise en économie de marché, celle de fixer ses tarifs, elle ne peut déployer de stratégie industrielle. Cela ajoute aux difficultés du nucléaire français.
Lionel Taccoen, Directeur de la lettre « Géopolitique de l’Électricité »
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Avec : Paul ALLIBERT (Institut de l'Entreprise), Vincent CHARLET (La Fabrique de l'Industrie), Nathalie COUTINET (Université de Paris 13, membre des économistes atterrés), Denis FERRAND (Rexecode), Dominique REYNIE (Fondapol)
Modérateur : Isabelle CHAILLOU (franceinfo)
La journaliste Julie Chauveau et l'économiste Christophe Ramaux débattent dans le 23h de franceinfo mardi 29 octobre de l'EPR de Flamanville (Manche) et de la filière nucléaire française.
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"On ne peut pas se passer du nucléaire"
"On a une illustration du néolibéralisme avec l'abandon des politiques industrielles et la non-construction de centrales durant des décennies, alors qu'on ne peut pas se passer du nucléaire en France si on veut répondre sérieusement au réchauffement climatique", souligne Christophe Ramaux, membre des Économistes atterrés.
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Connu / http://atterres.org/article/france-info-tv-29-octobre-2019
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France Info TV, 29 octobre 2019
Face au fiasco de l'EPR de Flamanville, le ministre de l'Economie a tapé du poing sur la table, demandant un plan d'action à EDF d'ici un mois. "Cette affaire est une illustration du néolibéralisme avec l'abandon des politiques industrielles et la non-construction de centrales durant des décennies, alors qu'on ne peut pas se passer du nucléaire en France si on veut répondre sérieusement au réchauffement climatique", souligne sur France Info TV Christophe Ramaux, membre des Economistes atterrés, face à Julie Chauveau, journaliste aux Echos. L'intervention de Christophe Ramaux sur un sujet qui fait débat au sein même des Economistes atterrés est une preuve de la vitalité de notre collectif.
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