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Pour réussir sa transition énergétique, l’Allemagne a désormais un plan. Elle comptera sur plusieurs gigawatts de centrales électriques au gaz « hydrogen ready », malgré la controverse.
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Le chancelier Olaf Scholz ... sorte de frénésie hydrogène ...
À lire aussi L’hydrogène pour sauver le climat : une fausse bonne idée selon certains scientifiques
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dans de « brefs délais », un appel d’offres sera lancé pour de nouvelles capacités allant jusqu’à 4 fois 2,5 GW de centrales électriques au gaz. Celles-ci pourront, dans un premier temps, fonctionner au gaz fossile. Toutefois, entre 2035 et 2040, elles devront impérativement avoir été converties à un hydrogène « de toutes les couleurs, mais autant que possible vert ». En parallèle, le gouvernement soutient également la recherche et le développement sur les technologies de capture et de stockage du carbone
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Le lobby agro-industriel inonde les médias de sa complainte pour dénoncer le remplacement du muguet industriel et une poignée de plants expérimentaux non destinées à l’alimentation, par un semis de sarrasin bio. Comme d’habitude, le gouvernement complice reprend mot pour mot sa propagande. Mais pour qui prend le temps de s'intéresser un tant soit peu aux faits et d'enquêter derrière les piteuses tentatives de greewashing, il apparaît que :
- les industriels du légumes nantais visés par ces actions sont responsables de divers empoisonnements récents aux pesticides comme le metam-sodium
- les serres visées à Pont-saint-Martin dimanche sont bien encore l'objet d'expérimentations sur des pesticides cancérigènes selon l'ANSES comme le métobromuron. Elles visent à maintenir le même modèle et à renforcer l'acceptabilité des pesticides en prétendant réduire leur usage plutôt que de permettre leur interdiction.
- ces serres sont majoritairement ensablées et destinées à ce type de cultures plutôt qu'à de quelconques "sols vivants".
- ces industriels chef d'entreprise à la main d'oeuvre exploitée, n'ont rien d'"agriculteurs".
- ils sont par contre bel et bien responsables de l'accroissement ravageur de la production de sable et de la consommation d'eau pour des productions non vivrières ou tournées vers l'exportation.
- ils ont été récemment condamné pour leur surplus de rejets toxiques dans l'atmosphère, notamment sur leurs cultures de concombres.
- la collusion de certains dirigeants des maraîchers nantais avec l'industrie du sable est avérée. Le président de la maison des maraîchers Mr Torlasco a par exemple occupé pendant 11 ans le poste de secrétaire régional de l'UNICEM - union national des industries de carrière et matériaux de construction.
- ils s'accaparent main dans la main avec l'industrie du sable des terres transformées en mer de plastique et serres chauffées, et tuent ainsi les autres formes d'agriculture paysanne dans le département. En Loire-Atlantique, les surfaces dédiées à l’agro-industrie légumière ont augmenté de 24% entre 2010 et 2021. Le paysage de bocage et de polyculture élevage qui a caractérisé pendant des siècles le terroir du Pays-de-Retz est remplacé par un désert agro-industriel ultra-spécialisé qui ravage la mosaïque de prairies et de cultures de la campagne nantaise ... 1 ha de mâche, c’est jusqu’à 30 tonnes de sables par hectare chaque année ... Ensabler la terre, drainer les parcelles, araser les haies, c’est – structurellement – une artificialisation massive des sols ...
il est bel et bien grand temps de désarmer ces industriels et de changer de modèles si l'on souhaite sauver les sols, les nappes phréatiques et soutenir réellement l'agriculture.
Vous trouverez , juste dessous, un rétablissement minimal de la vérité dans le document d'enquête sur la "fédération des maraîchers" avec un ensemble de faits et de chiffres ici. Nous recommandons vivement sa lecture à qui s'intéresse à la parole des paysans dont les fermes sont mises en péril par les industriels et pas seulement à celles de directeurs d'entreprise dont les intérêts ne sont autres que leurs profits. Nous conseillons également celle de la tribune ou les paysans expliquent leurs gestes.
https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/convois-tracteurs-velos-et-actions-successives-contre-les-carrieres-de-sable-le-beton-et-l-accaparement-des-terres-par-le-maraichage-industriel
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quatre actions ont été menées :
1 - remplacer du muguet de la société Vinet par un semis de sarrasin bio, assorti d’un démontage du système d’irrigation.
2 – remplacer les cultures expérimentales par un semis de sarrasin bio dans les tunnels expérimentaux de Pont Saint Martin, également assorti d’un démontage du système d’irrigation.
3 - couper l’eau de la centrale à béton de l’entreprise BHR.
4 – murer le siège de Nantes Métropole en terre paille.
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a – Petite Histoire de l’industrie nantaise de la mâche
b - Extractivisme et agro-industrie : l’ensablement des terres
c – L’accaparement des terres et de l’empoisonnement de l'eau
d – Une industrie écocidaire
e - Pourquoi remplacer le muguet de Vinet par des semences paysannes ?
f - Pourquoi désarmer les expérimentations du CDDM ?
... En parallèle de ces 3 grandes catégories d'aménagements hydrauliques, il existe aussi des PCH (Petites Centrales Hydrauliques).
Environ 10% de l'énergie hydraulique est fournie par plus de 2200 PCH de petite puissance (inférieur à 10 MW)
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Connu / mel "question sur les hydrolienne - Sun, 11 Apr 2021 19:29:49 +0200 (CEST) De jpc"
Brengues et Carayac (Lot), reportage
Dans le Lot, l’électricité solaire est produite par une coopérative citoyenne. Portée par le désir d’autonomie et de limiter les conséquences environnementales de sa production, Céléwatt a séduit près de 500 sociétaires. Et les projets se multiplient. https://celewatt.fr/
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Chaque année, la centrale villageoise produit 320.000 kWh, soit la consommation de 250 habitants, hors chauffage électrique [1].
... président de Céléwatt, Bertrand Delpeuch ... le capital social culmine à plus de 300.000 euros. ... produire l’électricité de nos communes. ... Céléwatt a investi 260.000 euros à Brengues et 220.000 euros à Carayac, sans aucun prêt. ... 862 panneaux monocristallins reçoivent le soleil du causse ... Les panneaux photovoltaïques sont désormais portés par des petits chênes du causse, coupés à trente kilomètres du site. ... diminue l’empreinte carbone du projet ... mailler le territoire de petites centrales villageoises ... soutien d’Enercoop ...
[1] Selon les évaluations, la consommation énergétique moyenne par foyer en France (hors chauffage électrique) est comprise entre 2.500 et 5.000 kWh.
441 ont signé Guyane Ecologie a lancé cette pétition adressée à Rodolphe Alexandre et à 3 autres
Lors de son Assemblée générale du 7 mai dernier, EDF a voté à 99,9% sa « raison d’être » : « construire un avenir énergétique neutre en CO2 conciliant préservation de la planète, bien-être et développement grâce à l'électricité et à des solutions et services innovants ».
Alors que EDF vante sa « raison d’être », sa filiale EDF PEI s’apprête à lancer la construction d’une nouvelle centrale au fioul de 120 MW en Guyane
La « raison d’être » d’EDF s’arrêterait-elle aux limites de la Métropole ?
Malgré le consensus international sur l’urgence absolue de la lutte contre le changement climatique, les décideurs locaux et nationaux imposent la construction d’une centrale thermique de 120 MW de puissance installée et fonctionnant au fioul léger pour remplacer la centrale de Dégrad-des-Cannes.
120 MW, c’est 48 MW de plus que la centrale actuelle. Un sacré bond en avant à l’heure des économies d’énergies.
Avec ce projet, nous maintenons une Guyane en état d’ébriété énergétique ainsi qu’un modèle de production et de consommation dépendant des énergies fossiles importées à grands frais et peu résilient face aux crises, qu’elles soient climatiques ou sanitaires ou économiques.
Ce choix est incompréhensible :
- Pourquoi installer en 2023 ce qui sera probablement la dernière centrale thermique construite en France, alors que des objectifs audacieux visant 100% d’ENR sont inscrits dans la loi ?
- Pourquoi installer de telles infrastructures en zone inondable, dans de la forêt marécageuse et des mangroves, avec un oléoduc de 14 km traversant trois communes de l’Ile de Cayenne, notamment au regard de l’espace disponible sur le site déjà dégradé de Dégrad-des Cannes ? Ceci est d’autant plus regrettable qu’au regard des enjeux environnementaux, du coût d’investissement du projet évalué à plus de 500 millions d’euros publics et des modalités de saisine de la CNDP, un débat public aurait dû s’imposer plutôt qu’une enquête dématérialiser de seulement 30 jours qui plus est accompagnée d’avis très critiques du CSRPN, du CNPN et de l’Autorité environnementale.
- Comment EDF peut-il se positionner comme prescripteur et solutionneur d’un projet qui va à l’encontre des intérêts de la Guyane ? Face à l’incapacité d’EDF de changer de paradigme énergétique par rapport à une situation dérogatoire catastrophique, la filiale EDF-PEI de l’énergéticien français pousse les autorités publiques à adopter sa “solution miracle” : une centrale au fioul digne d’un modèle phare du siècle dernier.
- Pourquoi, de 72 MW en 2009 pour l’année 2020 ce remplacement est passé à 120 MW 10 ans plus tard. Qu’est-ce qui justifie ce surdimensionnement ?
Alors que la Guyane figure au premier rang des régions françaises productrices d’énergies renouvelables, alors que la population adopte efficacement les mesures de réduction de la consommation d’énergie (chauffe-eau solaire, isolation thermique), alors que les gisements solaires, éoliens, hydro-électriques et de biomasse sont abondants et compétitifs face aux solutions thermiques basées sur l’importation de combustible fossile, l’Etat encourage une technologie climaticide dans un territoire amazonien pourtant aujourd’hui exemplaire !
Seul un faux dilemme est proposé à la population : le black-out énergétique ou une méga-centrale thermique alors que des scénarios tangibles de production d’électricité 100% renouvelable en Guyane moyennant des ajustements techniques et une gestion rigoureuse du système électrique ont été avancés par l’ADEME et le SER.
Le pétitionnaire se veut rassurant en ouvrant la porte à une conversion aux agrocarburants. Que deviendrait alors l’oléoduc ? Qu’entend-on alors par biomasse liquide si ce n’est de l’huile de palme importée ? D’où viendrait le biodiesel acheminé en Guyane ? Cette annonce ne s’apparente finalement qu’à du greenwashing.
En 2018 l’Université de Guyane inaugurait une nouvelle filière Master Energie visant à « relever les défis relatifs à la modification structurelle profonde des modes de production et de consommation de l’énergie » et il répond à un « besoin essentiel du territoire guyanais et de nombreux territoires : celui de renforcer leur indépendance énergétique »
Que dire à présent aux étudiants Guyanais qui se préparent à accompagner une transition énergétique qui n’aura finalement pas lieu !
À l’heure où l’on promeut à longueur de communication, l’autonomie énergétique et le développement endogène de la Guyane, ce projet vient, à contre-courant et sans nécessité, renforcer et prolonger pour des décennies, notre dépendance à l’importation d’énergies fossiles, particulièrement en temps de crise sanitaire.
Premiers signataires :
Action pour une Qualité Urbaine et Architecturale Amazonienne
Maïouri nature Guyane
Stop Pétrole Offshore Guyane
Citoyen pour le climat Guyane
Guyane Ecologie
Réseau des Savoirs de la Forêts, Association Nature Rights
Voir aussi https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?7-0vtA
La première centrale photovoltaïque flottante de France est en train de voir le jour à Piolenc (Vaucluse), installée sur un lac artificiel. Explications avec David Marchal, directeur exécutif adjoint de l'expertise et des programmes au sein de l'ADEME, invité de Mathilde Munos à 6h20.
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Sur les panneaux photovoltaïques, "le monde asiatique inonde le marché" explique-t-il, mais "en France , on privilégie les panneaux qui sont plus faible en émission de Co2 à la fabrication". "C'est une filière d'avenir, propre , qui permet de développer de l'autoconsommation" affirme David Marchal, citant par exemple le cas de "plus en plus de grandes surfaces qui mettent du photovoltaïque sur leur toit".
Les invités
David Marchal, Directeur-adjoint Production et énergies durables à l'ADEME