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Extraits de la conférence qui a eu lieu à Paris pour la sortie de la version française du livre Reinventing Organizations de Frédéric Laloux. Source : video de la maison Diateino, éditeur du livre de Laloux - https://www.diateino.com/fr/
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Connue / http://animacoop.net/plateforme_source_v2/?Module9VideoLaloux
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analyse des gouvernances ouvertes très inspirante.
Synthèse
Mise en contexte jusqu'à 4'13,
Puis 3 "percées" sont présentées :
à 4'14 L'auto-gouvernance : pas de pouvoir hiérarchique, prises de décision innovantes
à 14'03 La plénitude : réconcilier l'égo professionnel avec nos aspirations personnelles plus profondes , réconcilier ses énergies féminines et masculines, réconcilier le rationnel avec l'émotionnel/le spirituel,
à 18'46 La raison d'être évolutive : à l'inverse du "prédire la stratégie et contrôler la mise en œuvre", il s'agit d'écouter où l'organisme veut aller, d'être soutenant (être à l'écoute du processus plutôt que du résultat). Aucune de ces organisations opales n'ont de plans stratégiques, ni d'objectifs (en terme de ventes par exemple)
Version longue : https://www.youtube.com/watch?v=NZKqPoQiaDE
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Transcription: ... auto-gouvernance... intelligence distribuée ... pas de hiérarchie de pouvoir mais explosion des hiérarchies naturelles ... on montre un masque depuis tellement longtemps qu'on finit par l'oublier. / égo, aspirations, moi plus profond, on la tait /énergie masculine et féminine de relation, vulnérable, on cache nos doutes, au profit du rationnel, pas d'émotion, intuitif, spirituel, donc manque de vie dans les orgas=> plénitude alors qu'on ment, on se ment, la raison d'être évolutive, s'écouter pour avancer et non pas prédict and control, ok si orga machine, si orga vivant a sa propre énergie, destinée, sentir et répondre, s'adapter, écouter,
Ndlr: autogouvernement(s) = auto-gouvernance ou pas ? ACT
Au début des années 1990, le soulèvement zapatiste incarnait une option stratégique : changer le monde sans prendre le pouvoir. L’arrivée au gouvernement de forces de gauche en Amérique latine, quelques années plus tard, sembla lui donner tort. Mais, du Venezuela au Brésil, les difficultés des régimes progressistes soulèvent une question : où en est, de son côté, le Chiapas ?
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modeste et non prosélyte, l’expérience zapatiste n’en rompt pas moins depuis vingt-trois ans avec les principes séculaires, et aujourd’hui en crise, de la représentation politique, de la délégation de pouvoir et de la séparation entre gouvernants et gouvernés, qui sont au fondement de l’État et de la démocratie modernes.
Elle a lieu à une échelle non négligeable. Cette région de forêts et de montagnes de 28 000 kilomètres carrés (environ la taille de la Belgique) couvre plus d’un tiers de l’État du Chiapas. Si aucun chiffre sûr n’est disponible, on estime que 100 000 à 250 000 personnes selon les comptages (1) — 15 à 35 % de la population — y forment les bases de soutien du zapatisme, c’est-à-dire les femmes et les hommes qui s’en réclament et qui y participent.
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l’aventure zapatiste est la plus importante expérience d’autogouvernement collectif de l’histoire moderne.
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Peu d’ordinateurs et de livres dans les maisons, des voitures très rares et un habillement sobre : les conditions matérielles sont minimales, mais rien d’essentiel ne manque. Cette sobriété reste aux antipodes de la (trompeuse) corne d’abondance euro-américaine des centres commerciaux et des prêts à la consommation.
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L’histoire du zapatisme au Chiapas tient ainsi en trois mots, qui résument les modalités de son rapport avec l’État : contre (pendant douze jours de guerre), avec (neuf ans de tentatives d’accord) et sans (depuis 2003).
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« Ce n’est pas pour le pouvoir », répète le CNI, mais pour affirmer la force des cinquante-six ethnies autochtones du Mexique (seize millions d’habitants, environ 15 % de la population) et, plus largement, de « toutes les minorités ». L’initiative vise à faire connaître leur oppression et leurs résistances, à encourager partout les formes d’organisation autonome. Elle veut diffuser le virus de l’opposition au capitalisme et aller sur le terrain de l’adversaire pour révéler à tous les « indigènes » du monde son état de décomposition terminale ainsi que la possibilité désormais attestée de faire sans lui.
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François Cusset
Auteur de La Droitisation du monde, Textuel, Paris, 2016.