Michel Barnier : une interview et déjà le mépris - Clément Viktorovitch - 7 sept. 2024 / Clément Viktorovitch
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Je suis de retour ET au Zevent 2024 ! Pour mon retour j'ai voulu analyser la première prise de parole de Michel Barnier, le nouveau premier ministre.
Le 13 mars dernier, le Président de la Convergence Nationale Rail Didier Le Reste donnait le départ de la marche du rail en gare de Chabanais, marche qui a rejoint le 16 mars la gare d’Angoulême. Le communiqué ci-dessous revient sur cette initiative pour la réouverture de la ligne ferroviaire Limoges/Angoulême, initiée par le collectif ANGOULIM, membre de la CNR, et par les Comités Régionaux de Vigilance Ferroviaire de Nouvelle-Aquitaine et du Limousin, dont la CNR est partie prenante.
Madame la Préfète de Charente ne prend pas le soin de recevoir les représentants de la MARCHE DU RAIL
Les organisateurs remercient l’ensemble des participants et les élus des territoires pour leur soutien qui a permis de faire de cette mobilisation en faveur de la réouverture de la ligne Angoulême Limoges un succès qui aura marqué les esprits.
Cette belle mobilisation qui a rassemblé sur le total des 4 jours un millier de personnes et de très nombreux élus du territoire devait se conclure par une audience avec Madame la Préfète de Charente ce lundi 18 mars à 11h00. Audience convenue 10 jours plus tôt.
Cependant Madame la Préfète de Charente n'a pas reçu les représentants des organisations de la MARCHE DU RAIL déléguant ce soin à sa directrice de cabinet qui a rapidement confirmé n'avoir aucune réponse de LA MARCHE DU RAIL à apporter aux questions que nous avons sur le dossier de financement et sur la position de l'Etat.
Nous considérons que ce mépris de l'appareil d'Etat vis-à -vis d'organisations soutenues par les élus du territoire faisant suite à une mobilisation exemplaire par sa tenue en dit long sur la crise démocratique que nous traversons.
Renseignements auprès de ANGOULIM angoulim1687@gmail.com
Le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti a publié une circulaire demandant aux procureurs une réponse pénale systématique à l'égard des manifestants anti-bassines
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Jean-Jacques Guillet, opposant de longue date aux bassins de rétention et membre du collectif "Bassines, Non Merci !" estime que cette circulaire "dénote l'attitude d'un gouvernement qui n'a toujours rien compris, et qui affiche un mépris permanent. On se moque de nous, on nous humilie, on nous provoque. Le mépris ne peut engendrer que de la violence" assène-t-il. Mais il ne s'inquiète pas des conséquences que pourrait avoir cette circulaire sur les actions prochaines. Au contraire. "Ça ne change rien à notre détermination, au contraire. À chaque fois qu'ils durcissent le ton, qu'ils veulent faire les gendarmes, c'est mieux qu'une campagne d'affichage pour nous, ça mobilise dans notre camp" ironise-t-il. Et il garde aussi sa confiance dans la justice" on peut espérer que dans notre pays, la justice est indépendante et ce n'est pas un délinquant qui va donner des leçons !" En référence au renvoi du ministre Dupond-Moretti pour prise illégale d'intérêts par la Cour de justice de la République.
Clés : manifestation ; social ; économie ; justice ; société
Durée de lecture : 3 minutes - En bref — Nucléaire
Centrale de Civaux (Vienne) - Flickr / CC BY 2.0 / Daniel Jolivet
La Commission nationale du débat public (CNDP) a critiqué la façon dont sont prises les décisions sur le nucléaire. Dans une note parue mercredi 16 février https://www.debatpublic.fr/sites/default/files/2022-02/CNDP-Eclairage-Nucleaire-A4-VF_0.pdf, qui fait le bilan de dix-sept années de concertation sur la question, elle a pointé notamment « un sentiment constant que les décisions sont prises sans tenir compte de la parole citoyenne » ainsi qu’une contestation récurrente quant à l’opacité et au « manque de fiabilité » des informations sur le nucléaire.
L’autorité administrative indépendante a relevé que « cette question est l’une des plus clivantes et conflictuelles », ce qui n’exclut pas d’en débattre, « sous réserve que soient strictement et sincèrement respectés les principes de la participation ». Précisément, « le débat public ne peut avoir lieu que sous l’égide d’une autorité indépendante de toutes les parties prenantes et une réelle volonté d’associer le public aux décisions ».
Or ces règles de base ont rarement été respectées. En 2005, le débat sur le projet d’EPR de Flamanville était parallèle à l’examen du projet de loi qui l’actait ; en 2006, le débat sur le projet Iter succédait à la décision internationale de construire le réacteur expérimental ; la même année, le Parlement optait pour le stockage définitif « en couche géologique profonde » des déchets nucléaires ultimes, quand le public appelait à considérer aussi la voie de l’entreposage temporaire dans l’attente d’une solution alternative ; et en 2010, le public se prononçait sur le projet d’EPR de Penly, déjà acté par Nicolas Sarkozy. En 2019, le débat public sur le projet Cigéo se concluait sur une demande d’études de scénarios alternatifs... Une proposition restée sans suite. https://reporterre.net/Debat-sur-les-dechets-nucleaires-les-citoyens-demandent-l-etude-d-alternatives-a-Cigeo
Autre problème pointé par la CNDP : « La fiabilité et la sincérité des informations présentées ont été contestées dans tous les débats publics. » Réalité des coûts de la filière nucléaire, bilan carbone de l’énergie nucléaire, volume réel et coût des déchets radioactifs… autant de sujets sur lesquels il n’existe aucun consensus.
« Le nucléaire est plus qu’un choix industriel, c’est un choix de société »
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la CNDP, qui avait déjà appelé à débattre des choix nucléaires avant toute relance, en décembre dernier
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... provient du parler de plusieurs ethnies : Manouches, Yéniches, Gitans. Pour eux, cette expression est la plus grave insulte possible, c’est l’insulte suprême.
Mange tes morts, qui prend la forme mangez vos morts quand on s’adresse à plusieurs personnes, sert à insulter une personne de la communauté qui renie ses origines. Mais elle sert aussi à rejeter une personne ou un groupe, en exprimant un très profond mépris.
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mise à l’honneur, dans une chanson sortie en 2022, par le rappeur Seth Gueko
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Le 5 janvier 2022, Jean-Luc Mélenchon tenait une conférence de presse à l'Assemblée nationale suite aux propos du président de la République Emmanuel Macron disant qu'il voulait « emmerder les non-vaccinés ».
Le député insoumis a dénoncé des propos vulgaires qui ont créé une crise parlementaire. Il a expliqué qu'avec cette interview, le président révélait ses intentions qui n'ont jamais été de convaincre les non-vaccinés mais de leur pourrir la vie pour les contraindre à se faire vacciner.
Par ailleurs, Jean-Luc Mélenchon a soulevé le fait que désormais, le gouvernement pourrait s'apprêter à utiliser l'article 49.3 sur le passe vaccinal. Il a demandé au Premier ministre Jean Castex de participer aux débats à l'Assemblée nationale et de venir s'expliquer devant la représentation nationale. Il a expliqué que s'il ne le faisait pas de son plein gré, le groupe insoumis utiliserait l'article 50-1 de la Constitution pour contraindre le Premier ministre à venir s'exprimer devant l'Assemblée.
Le candidat de l'Union populaire à l'élection présidentielle a par ailleurs dénoncé la logique du président de la République consistant à dire qu'il existerait des devoirs supérieurs aux droits. Il a expliqué que les malades n'étaient pas responsables de la maladie. Il a décrit les propos du président comme une « faute républicaine majeure » et a espéré que dans 95 jours, Emmanuel Macron ne soit plus en état d'emmerder personne.
Jean-Luc Mélenchon a dénoncé le mépris de Macron, il a décrit la logique de technocrate du président de la République. Il a aussi dit que ces propos étaient un tournant dans l'élection présidentielle et qu'ils clivaient assez pour que même Les Républicains, pourtant favorables au passe vaccinal, pourraient désormais ne plus vouloir voter le texte.
Le député insoumis a répété que le vaccin ne pouvait être la seule stratégie pour lutter contre la pandémie. Il a rappelé que les insoumis n'avaient cessé de faire des propositions à l'Assemblée nationale sur le sujet et a notamment parlé de l'installation de purificateurs d'air dans les salles de classe. Il a appelé à la mise en place d'un comité de suivi parlementaire sur la gestion de la crise sanitaire.
Jean-Luc Mélenchon a également fait le point sur la situation dans les Antilles françaises, où le gouvernement n'utilise que la manière forte et augmente les tensions. Il a expliqué l'inefficacité de cette stratégie pour lutter contre la pandémie.
Je rejoins les 16450 autres signataires (16913 au 12/2/22)
Pétition adressée au Président de la République, au Ministre de l’Économie et des Finances, et à la Ministre de la Transition Écologique :
Un coût initial multiplié par 5, 10 ans de retard au moins, des malfaçons et fraudes à foison... Le réacteur nucléaire EPR en construction à Flamanville est un fiasco. Le bon sens exigerait de s’arrêter là et d’engager maintenant une transition énergétique sans nucléaire.
Pourtant, EDF persiste ... pousse pour la construction de six nouveaux réacteurs EPR et a même quasiment arrêté les trois sites pressentis : Penly (Seine-Maritime), Gravelines (Nord), tandis que Bugey (Ain) et Tricastin (Drôme) sont en concurrence pour le troisième.
Depuis plusieurs mois, l’intérêt du gouvernement pour relancer le nucléaire ne faisait plus mystère. Ce 9 novembre, Emmanuel Macron a officialisé ses intentions, déclarant que la France allait relancer la construction de réacteurs nucléaires (mais sans pour autant préciser le nombre).
En annonçant ces constructions comme une évidence déjà décidée, sans même évoquer de débats préalables ni les procédures légales qui devraient précéder de tels chantiers, Emmanuel Macron révèle son immense mépris pour la population. Nous devons nous mobiliser en urgence pour faire barrage à ces projets !
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Connue / https://wegreen.fr/post/193996
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Le député de la Seine-Saint-Denis Alexis Corbière a prononcé un discours présentant la vision du groupe parlementaire La France insoumise lors du débat sur la loi confortant les principes de la République, souvent appelée loi séparatisme. Partagez !
Est-ce que l’intellectuel le plus influent de France, et je m’en désole un peu, ce n’est pas devenu Jean-Marc Jancovici, plutôt que Bruno Latour ?
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C’est une impression vague, et sans doute due à un biais que je me suis bizarrement imposé sur Twitter, celui de ne suivre à peu près que des pro-nucléaires, à commencer par le prince de ceux-ci, un ingénieur du nom de Tristan Kamin, qui donne l’impression de savoir à peu près tout, de la forme du nuage de Tchernobyl aux défis de la filière sodium, de la technique de l’îlotage post-Fukushima au recyclage des déchets.
Tristan Kamin vire cependant un peu à Don Quichotte, quand il s’attaque à l’éolien allemand, ou à l’énergie hydraulique, dont il arrive facilement à prouver, photos de la catastrophe de Fréjus à l’appui, qu’elle représente pour la France un danger bien plus conséquent que Fessenheim.
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D’où me venait cette ferveur patriotique ? Elle me venait, je le sais, de la bibliothèque de ma classe de primaire, alimentée par EDF et remplie d’élogieuses brochures à la gloire de Superphoenix.
Elle me venait de la famille, si délicieusement bourgeoise, des Le Quesnoy, dans La vie est long fleuve tranquille : si ridicule soit-il, le bon père de famille, en France, est ingénieur à EDF.
En cela le polytechnicien Jean-Marc Jancovici est l’intellectuel organique de la nation. S’il ne travaille pas directement pour EDF, et si ses prises de positions écologiques sont connues, et argumentées, il est, comme le bon élève de la république que j’ai été, que je suis peut-être encore, un partisan dévoué du nucléaire.
Jancovici est un avant tout un énergéticien, et de conférences en conférences, je le soupçonne un peu de se prendre pour le nouveau Marx. Il a d’ailleurs lui aussi fondé une grande partie de son approche historiographique sur l’étude de la Rome Antique : il est connu pour sa théorie des esclaves, à la rhétorique imparable — nous vivrions entourés d’esclaves invisibles, d’esclaves équivalents pétrole. Le Français moyen aurait ainsi la force de 1200 bras à sa disposition permanente — et miracle français, des bras décarbonés par l’atome.
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Chez Jancovici, tout est méchamment plus simple, et strictement monocausal. Le prix du Diesel en se dressant à l’entrée des villes à l’automne 2018, est même venu lui donner raison.
Qu’est-ce qui me gêne, alors ... ? ... Son mépris des réalités sociales
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notre société n’a pas adopté cette forme productiviste car le pétrole était bon marché. Le pétrole est bon marché car nous avions besoin d’un absolu productiviste.
Et il est devenu toxique quand nous avons eu besoin d’une apocalypse — laquelle, j’en suis certain, a pour cause dernière notre manque de courage intellectuel, et cet état confus, pré-religieux où nous sommes entrés, depuis que ne croyons plus à aucune régulation terrestre, ni à celle du marché, ni à celle des économies dirigées.
Ndlr :
- "JMJ méprise les réalités sociales" Vrai ? Sur quoi est fondée cette affirmation ? Approfondir ACT
- "Le pétrole est bon marché car nous avions besoin d’un absolu productiviste" Mr Bellanger se trompe car sur ce point JMJ a raison : le prix du pétrole n'est pas le coeur de son raisonnement car sa fixation répond à une heuristique complexe et une logique de marché. Alors que JMJ met l'accent sur l'aval : la proportionnalité entre la quantité de pétrole consommée et le PIB. Du coup, que reste-t-il de consistant dans cet édito ? Approfondir ACT
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Continuez d'utiliser votre téléphone tranquillement, Monsieur le Ministre. Me regardez pas. Me répondez pas. Voilà le mépris que vous avez, pas pour moi, je m'en fous, mais pour les millions de personnes qui souffrent depuis 30 ans des délocalisations pendant votre petite élite mène le pays à sa perte. Vous me prenez peut-être pour un zozo, à demander des mesures des protections pour notre industrie, nos emplois, la planète, à demander des taxes aux frontières, des barrières douanières, de quotas d'importations, mais vous, que proposez-vous ?, que répondez-vous ? Rien. Le néant. La nullité.
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Spontané, populaire, efficace : le mouvement des couturières a permis, en pleine pénurie de masques, de pallier les carences de l’État de façon inédite. Mais depuis que le gouvernement a décidé que tout le monde devait être masqué, il tente d’encadrer la production des masques en tissu, au détriment des collectifs de couturières auto-organisées.
...
Le 27 mars, l’Afnor a donc publié un référentiel [1] afin de guider industriels et particuliers. « Pour être honnête, bien que ces initiatives solidaires soient magiques, elles m’ont rendue un peu folle, confie Rim Chaouy, qui a piloté le projet masques barrières de l’Afnor. Je voyais notamment les gens reprendre le modèle du CHU de Grenoble, qui n’avait pas de bonnes capacités de filtration à cause de la couture sagittale [au milieu du visage]. Il fallait apporter une solution aux personnes qui n’étaient pas au contact de malades du Covid-19, tout en encadrant. »
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[1] Le document n’est pas une norme – cela demanderait des mois à être mis en place – mais un guide.
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Dans ce 108e numéro de la Revue de la Semaine, Jean-Luc Mélenchon revient sur le César de la meilleure réalisation et la polémique provoquée, la bataille des retraites à l’Assemblée nationale et explique comment les macronistes, après avoir utilisé le 49-3 se sont retrouvés tous seuls dans l'hémicycle. Il parle ensuite du coronavirus et des leçons politiques qu'il faut en tirer, notamment la nécessité de la création d'un pôle public du médicament pour éviter les pénuries.
SOMMAIRE
00:28 : Les Césars et Polanski
04:21 : Retraites : après le 49-3, on se lève et on se barre
20:55 : les leçons politiques du Coronavirus
Catégorie Actualités et politique 1 181 commentaires
Transcription :
... refus dedébattre, mépris, au bout d'un moment et tour à tour, tous les députés quittent l'hémicycle et les LREM se retrouvent seuls! ... le virus met en évidence :
- l'interdépendance sur la planète.
- l'importance de la souveraineté
=> 1 pôle public de médicament (4 mois de stock en europe)
Reportage – Vidéo 30’03
Macron, quand tu tires la chasse, pense à eux !
« Misérables égoutiers ! » C’est comme ça que l’avocat Richard Malka qualifie ceux qui ont publié les photos de son client Benjamin Griveaux [1]. Une insulte pour les égoutiers, au moment même où ils se battent contre la réforme des retraites qui va repousser l’âge du départ, alors que les risques et la pénibilité de leur métier sont depuis longtemps reconnus. Un reportage avec les égoutiers en lutte contre ce mépris révoltant.
Cette délicate comparaison a beaucoup choqué les égoutiers. Et nous aussi : rarement le mépris de classe s’est montré aussi franchement, sans retenue.
Les égoutiers, ou « agents d’assainissement », sont 4 700 en France, dont 2 000 dans la fonction publique. Ils ont pour mission d’assurer le bon écoulement de l’eau dans les égouts, qu’ils nettoient le plus souvent à la pelle et au seau, dans une odeur pestilentielle, au milieu des cafards, des rats et des bactéries. Selon une étude de l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles, la surmortalité est importante chez les égoutiers, à cause des gaz mortels, des produits chimiques, et des déchets radioactifs qu’ils respirent.
Du fait de cette insalubrité, les égoutiers du secteur public ont obtenu de partir à la retraite à partir de 52 ans, c’est-à-dire dix ans avant l’âge minimum, à condition qu’ils aient travaillé au moins vingt ans dans les égouts.
Depuis début décembre, ils se battent pour garder leur système de retraite
Avec la réforme des retraites, ils vont devoir travailler 8 ans ou 10 ans de plus ! Un amendement précise que les égoutiers recrutés avant le 1er janvier 2022 pourront partir à la retraite à 52 ans. Mais avec une retraite de quel montant ? Sous quelles conditions ? Et à l’avenir, qui acceptera de faire ce métier s’il n’y a plus de contreparties, si les égoutiers sont condamnés à mourir au travail ?
Les égoutiers travaillent de 6h30 à 13h, dont 4 heures dans les égouts, les pieds dans la merde. Nous espérons qu’au moins, après avoir regardé notre reportage avec les égoutiers du Val-de-Marne, Emmanuel Macron y pensera à chaque fois qu’il tirera la chasse.
reportage : Anaëlle Verzaux et Jonathan Duong
montage : Aurélie Martin - mixage : Jérôme Chelius
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152 k abonnés #Agepivot #Blackrock
Catégorie Actualités et politique 764 commentaires
La journaliste Julie Chauveau et l'économiste Christophe Ramaux débattent dans le 23h de franceinfo mardi 29 octobre de l'EPR de Flamanville (Manche) et de la filière nucléaire française.
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"On ne peut pas se passer du nucléaire"
"On a une illustration du néolibéralisme avec l'abandon des politiques industrielles et la non-construction de centrales durant des décennies, alors qu'on ne peut pas se passer du nucléaire en France si on veut répondre sérieusement au réchauffement climatique", souligne Christophe Ramaux, membre des Économistes atterrés.
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Connu / http://atterres.org/article/france-info-tv-29-octobre-2019
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France Info TV, 29 octobre 2019
Face au fiasco de l'EPR de Flamanville, le ministre de l'Economie a tapé du poing sur la table, demandant un plan d'action à EDF d'ici un mois. "Cette affaire est une illustration du néolibéralisme avec l'abandon des politiques industrielles et la non-construction de centrales durant des décennies, alors qu'on ne peut pas se passer du nucléaire en France si on veut répondre sérieusement au réchauffement climatique", souligne sur France Info TV Christophe Ramaux, membre des Economistes atterrés, face à Julie Chauveau, journaliste aux Echos. L'intervention de Christophe Ramaux sur un sujet qui fait débat au sein même des Economistes atterrés est une preuve de la vitalité de notre collectif.
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Voici le premier rapport politique de l'année 2019. Au programme cette semaine : les vœux du méprisant de la République, les nouvelles attaques contre les chômeurs et la mobilisation des gilets jaunes qui se poursuit.
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Actualités et politique
84 commentaires
Francette JB
il y a 5 heures
Bonne et heureuse année 2019 Manuel !
Un #RP de qualité avec un Manuel Bompard bien décontracté sur le canapé. 😎💖
SALAIRES Parti pris
Macron cajole les policiers et méprise les autres fonctionnaires
21 décembre 2018 Par Laurent Mauduit
Les policiers ont obtenu une hausse de leurs salaires qui est refusée à tout le reste de la fonction publique. Détestable logique des régimes autoritaires ou en crise : les forces de répression profitent d’une considération qui est refusée aux infirmières ou aux instituteurs.
Mots-clés : Christophe Castaner Fonction Publique Maurice Grimaud Paul Moreira Police
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Les motifs d’indignation pour les fonctionnaires sont donc innombrables. Primo, il est évidemment très choquant que la fonction publique soit ainsi laissée en déshérence, comme si les missions publiques étaient vouées progressivement à l’asphyxie. Deuzio, le contraste entre les hausses acceptées pour les policiers mais refusées pour les autres fonctionnaires est évidemment incompréhensible : pourquoi les infirmières à qui l’on confie notre santé lorsque l’on va à l’hôpital public, pourquoi les instituteurs à qui l’on confie l’avenir de nos enfants mériteraient-ils moins d’égard et de considération que les policiers ? À l’Assemblée nationale, jeudi soir, Jean-Luc Mélenchon a avancé une explication, et elle est convaincante : c’est la peur qui explique cette différence de traitement. La peur qu’éprouve un gouvernement en pleines turbulences et qui ne sait pas comment réprimer une colère sociale aussi profonde…
Dans une tribune publiée par le journal Le Monde (20/11/2018), le sociologue Pierre Merle écrit que « le mouvement des « gilets jaunes » rappelle les jacqueries de l’Ancien Régime et des périodes révolutionnaires ». Et il s’interroge: « Les leçons de l’histoire peuvent-elles encore être comprises ? »
Je suis convaincu, moi aussi, qu’une mise en perspective historique de ce mouvement social peut nous aider à le comprendre. C’est la raison pour laquelle le terme de « jacquerie » (utilisé par d’autres commentateurs et notamment par Eric Zemmour, l’historien du Figaro récemment adoubé par France Culture dans l’émission d’Alain Finkielkraut qui illustre parfaitement le titre de son livre sur « la défaite de la pensée ») ne me paraît pas pertinent.
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Dans mon Histoire populaire de la France, j’ai montré que tous les mouvements sociaux depuis le Moyen Age avaient fait l’objet d’une lutte intense entre les dominants et les dominés à propos de la définition et de la représentation du peuple en lutte.
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J’ai montré dans mon livre, en m’appuyant sur des analyses de Pierre Bourdieu, que la Réforme protestante avait fourni aux classes populaires un nouveau langage religieux pour nommer des souffrances qui étaient multiformes. Les paysans et les artisans du XVIe siècle disaient : « J’ai mal à la foi au lieu de dire j’ai mal partout ». Aujourd’hui, les gilets jaunes crient « j’ai mal à la taxe au lieu de dire j’ai mal partout ». Il ne s’agit pas, évidemment, de nier le fait que les questions économiques sont absolument essentielles car elles jouent un rôle déterminant dans la vie quotidienne des classes dominées. Néanmoins, il suffit d’écouter les témoignages des gilets jaunes pour constater la fréquence des propos exprimant un malaise général.
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« Avoir mal partout » signifie aussi souffrir dans sa dignité. C’est pourquoi la dénonciation du mépris des puissants revient presque toujours dans les grandes luttes populaires et celle des gilets jaunes n’a fait que confirmer la règle. On a entendu un grand nombre de propos exprimant un sentiment d’humiliation, lequel nourrit le fort ressentiment populaire à l’égard d’Emmanuel Macron. « Pour lui, on n’est que de la merde ». Le président de la République voit ainsi revenir en boomerang l’ethnocentrisme de classe que j’ai analysé dans mon livre.
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La première différence avec les « jacqueries » médiévales tient au fait que la grande majorité des individus qui ont participé aux blocages de samedi dernier ne font pas partie des milieux les plus défavorisés de la société. Ils sont issus des milieux modestes et de la petite classe moyenne qui possèdent au moins une voiture. Alors que « la grande jacquerie » de 1358 fut un sursaut désespéré des gueux sur le point de mourir de faim, dans un contexte marqué par la guerre de Cent Ans et la peste noire.
La deuxième différence, et c’est à mes yeux la plus importante, concerne la coordination de l’action. Comment des individus parviennent-ils à se lier entre eux pour participer à une lutte collective ? Voilà une question triviale, sans doute trop banale pour que les commentateurs la prennent au sérieux. Et pourtant elle est fondamentale. A ma connaissance, personne n’a insisté sur ce qui fait réellement la nouveauté des gilets jaunes : à savoir la dimension d’emblée nationale d’un mouvement spontané. Il s’agit en effet d’une protestation qui s’est développée simultanément sur tout le territoire français (y compris les DOM-TOM), mais avec des effectifs localement très faibles. Au total, la journée d’action a réuni moins de 300 000 personnes, ce qui est un score modeste comparé aux grandes manifestations populaires. Mais ce total est la somme des milliers d’actions groupusculaires réparties sur tout le territoire.
Cette caractéristique du mouvement est étroitement liée aux moyens utilisés pour coordonner l’action des acteurs de la lutte. Ce ne sont pas les organisations politiques et syndicales qui l’ont assurée par leurs moyens propres, mais les « réseaux sociaux ». Les nouvelles technologies permettent ainsi de renouer avec des formes anciennes « d’action directe », mais sur une échelle beaucoup plus vaste, car elles relient des individus qui ne se connaissent pas. Facebook, twitter et les smartphones diffusent des messages immédiats (SMS) en remplaçant ainsi la correspondance écrite, notamment les tracts et la presse militante qui étaient jusqu’ici les principaux moyens dont disposaient les organisations pour coordonner l’action collective ; l’instantanéité des échanges restituant en partie la spontanéité des interactions en face à face d’autrefois.
Toutefois les réseau sociaux, à eux seuls, n’auraient jamais pu donner une telle ampleur au mouvement des gilets jaunes. Les journalistes mettent constamment en avant ces « réseaux sociaux » pour masquer le rôle qu’ils jouent eux-mêmes dans la construction de l’action publique. Plus précisément, c’est la complémentarité entre les réseaux sociaux et les chaînes d’information continue qui ont donné à ce mouvement sa dimension d’emblée nationale. Sa popularisation résulte en grande partie de l’intense « propagande » orchestrée par les grands médias dans les jours précédents. Parti de la base, diffusé d’abord au sein de petits réseaux via facebook, l’événement a été immédiatement pris en charge par les grands médias qui ont annoncé son importance avant même qu’il ne se produise. La journée d’action du 17 novembre a été suivie par les chaînes d’information continue dès son commencement, minute par minute, « en direct » (terme qui est devenu désormais un équivalent de communication à distance d’événements en train de se produire). Les journalistes qui incarnent aujourd’hui au plus haut point le populisme (au sens vrai du terme) comme Eric Brunet qui sévit à la fois sur BFM-TV et sur RMC, n’ont pas hésité à endosser publiquement un gilet jaune, se transformant ainsi en porte-parole auto-désigné du peuple en lutte. Voilà pourquoi la chaîne a présenté ce conflit social comme un « mouvement inédit de la majorité silencieuse ».
Une étude qui comparerait la façon dont les médias ont traité la lutte des cheminots au printemps dernier et celle des gilets jaunes serait très instructive. Aucune des journées d’action des cheminots n’a été suivie de façon continue et les téléspectateurs ont été abreuvés de témoignages d’usagers en colère contre les grévistes, alors qu’on a très peu entendu les automobilistes en colère contre les bloqueurs.
Je suis convaincu que le traitement médiatique du mouvement des gilets jaunes illustre l’une des facettes de la nouvelle forme de démocratie dans laquelle nous sommes entrés et que Bernard Manin appelle la « démocratie du public » (cf son livre Principe du gouvernement représentatif, 1995). De même que les électeurs se prononcent en fonction de l’offre politique du moment – et de moins en moins par fidélité à un parti politique – de même les mouvements sociaux éclatent aujourd’hui en fonction d’une conjoncture et d’une actualité précises. Avec le recul du temps, on s’apercevra peut-être que l’ère des partis et des syndicats a correspondu à une période limitée de notre histoire, l’époque où les liens à distance étaient matérialisés par la communication écrite. Avant la Révolution française, un nombre incroyable de révoltes populaires ont éclaté dans le royaume de France, mais elles étaient toujours localisées, car le mode de liaison qui permettait de coordonner l’action des individus en lutte reposait sur des liens directs : la parole, l’interconnaissance, etc.
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L’une des questions que personne n’a encore posée à propos des gilets jaunes est celle-ci : pourquoi des chaînes privées dont le capital appartient à une poignée de milliardaires sont-elles amenées aujourd’hui à encourager ce genre de mouvement populaire ? La comparaison avec les siècles précédents aboutit à une conclusion évidente. Nous vivons dans un monde beaucoup plus pacifique qu’autrefois. Même si la journée des gilets jaunes a fait des victimes, celles-ci n’ont pas été fusillées par les forces de l’ordre. C’est le résultat des accidents causés par les conflits qui ont opposé le peuple bloqueur et le peuple bloqué.
Cette pacification des relations de pouvoir permet aux médias dominants d’utiliser sans risque le registre de la violence pour mobiliser les émotions de leur public car la raison principale de leur soutien au mouvement n’est pas politique mais économique : générer de l’audience en montrant un spectacle.
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Au-delà de ces enjeux économiques, la classe dominante a évidemment intérêt à privilégier un mouvement présenté comme hostile aux syndicats et aux partis. Ce rejet existe en effet chez les gilets jaunes. Même si ce n’est sans doute pas voulu, le choix de la couleur jaune pour symboliser le mouvement (à la place du rouge) et de la Marseillaise (à la place de l’Internationale) rappelle malheureusement la tradition des « jaunes », terme qui a désigné pendant longtemps les syndicats à la solde du patronat. Toutefois, on peut aussi inscrire ce refus de la « récupération » politique dans le prolongement des combats que les classes populaires ont menés, depuis la Révolution française, pour défendre une conception de la citoyenneté fondée sur l’action directe. Les gilets jaunes qui bloquent les routes en refusant toute forme de récupération des partis politiques assument aussi confusément la tradition des Sans-culottes en 1792-93, des citoyens-combattants de février 1848, des Communards de 1870-71 et des anarcho-syndicalistes de la Belle Epoque.
C’est toujours la mise en œuvre de cette citoyenneté populaire qui a permis l’irruption dans l’espace public de porte-parole qui était socialement destinés à rester dans l’ombre. Le mouvement des gilets jaunes a fait émerger un grand nombre de porte-parole de ce type. Ce qui frappe, c’est la diversité de leur profil et notamment le grand nombre de femmes, alors qu’auparavant la fonction de porte-parole était le plus souvent réservée aux hommes. La facilité avec laquelle ces leaders populaires s’expriment aujourd’hui devant les caméras est une conséquence d’une double démocratisation : l’élévation du niveau scolaire et la pénétration des techniques de communication audio-visuelle dans toutes les couches de la société. Cette compétence est complètement niée par les élites aujourd’hui ; ce qui renforce le sentiment de « mépris » au sein du peuple. Alors que les ouvriers représentent encore 20% de la population active, aucun d’entre eux n’est présent aujourd’hui à la Chambre des députés. Il faut avoir en tête cette discrimination massive pour comprendre l’ampleur du rejet populaire de la politique politicienne.
Notre président a l’art de la communication avec les Français. Il suffit pour s’en convaincre de dresser un petit florilège de ses piques, adressées ici et là à l’encan depuis quatre ans. Soyons justes : il n’était pas encore élu quand il a commencé à se faire remarquer pour son admirable respect des gens ordinaires, de ceux qui produisent la richesse de la France, les travailleurs et les travailleuses, quels qu’ils soient. En effet, c’est en tant que ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique, poste auquel il est nommé le 26 août 2014, qu’il évoque ses ambitieux projets pour enrayer dès demain le chômage de masse qui a cours en France depuis des lustres. Nous sommes sur la chaîne de radio Europe 1, le 17 septembre 2014. Il donne alors au journaliste qui l’interroge, l’exemple d’une petite entreprise bretonne en difficulté, les abattoirs Gad, dont les ouvrières sont menacées de licenciement.
Des ouvrières « illettrées », 17 septembre 2014
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2.« Devenir milliardaire » 7 janvier 2015
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- « Se payer un costard », 27 mai 2016
... - Alcoolisme et tabagisme, 14 janvier 2017
... - « Les gens qui ne sont rien », 29 juin 2017
... - Les Comoriens, 1er juin 2017
... - Athènes, 8 septembre 2017
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8.« Foutre le bordel », 4 octobre 2017
... - Il s’adresse au Président du Burkina Faso, 28 novembre 2017
... - « Président des riches », 13 avril 2018
... - « Un pognon de dingue », 12 juin 2018
... - « Des Gaulois réfractaires au changement », 29 août 2018
... - « Your delicious wife » 1er mai 2018
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14.« Traverser la rue », 15 septembre 2018
... - « Empapaouter », 9 novembre 2018
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Et voilà ! Nous nous sommes donc, nous aussi, fait empapaouter par le jeune cadre dynamique (un « upstart », ce qui signifie un « prétentieux », en anglais) qui a décidé de faire de notre pays une « start-up nation » et de maintenir coûte que coûte le cap qui nous conduit au meilleur des mondes, revu et corrigé par le nouveau professeur Pangloss, c’est-à-dire dans le mur !