Mis à jour le 2 mai 2024 à 17h12 - Durée de lecture : 5 minutes
Clés : Culture, Alternatives
Pour sortir nos imaginaires d’une spirale catastrophiste, il nous faut redessiner le futur, donner des couleurs au monde que nous esquissons par les luttes et les alternatives.
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Nous ne pouvons pas laisser l’avenir aux dominants, aux thuriféraires de la violence. « Le futur est aussi un champ de bataille », nous a dit récemment Alain Damasio. Il faut raconter le monde que nous voulons. Pour commencer, on en discutera le 2 mai avec François Ruffin et Camille Etienne, lors de l’enregistrement d’un Grand entretien de Reporterre. -> https://oneplanete.com/actualite-en-continu/les-cles-dun-monde-libre-et-solidaire-selon-francois-ruffin-et-camille-etienne/
Entretien — Culture
Corinne Morel Darleux : « S’émerveiller du monde n’est pas une marque de faiblesse » - 30 décembre 2023 à 09h24 Par Hervé Kempf
Mis à jour le 30 décembre 2023 à 17h28 - Durée de lecture : 10 minutes
Culture Grands entretiens
Alternative, résistance et imaginaire : voilà les leviers chers à l’essayiste Corinne Morel-Darleux pour sortir du marasme. « Naviguer entre inquiétude et émerveillement permet de rester en mouvement » dit-elle dans cet entretien.
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Tr.: .... bataille culturelle (imaginaires) ... livre "Ailleurs, nous irons trouver la beauté ailleurs" ... Rosa Luxembourg ... la gentillesse ... le jour où nous nous retrouverons sans écrans??, ce sera terrible ...
Manouk BORZAKIAN (Lausanne), Gilles FUMEY (Sorbonne Univ./CNRS). Renaud DUTERME (Arlon, Belgique), Nashidil ROUIAI (Université de Bordeaux).
[Rediffusion] Pour Amitav Ghosh, il nous manque un imaginaire qui réfute nos récits et nos mythes modernes. La littérature doit s’émanciper de cette Nature immuable qui fait figure de décor. Et nous devons réécrire l’histoire de la modernité, des Etats-nations dont la structure impériale explique la débauche énergétique à l’origine du réchauffement climatique. (Par Gilles Fumey)
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la fonte des glaciers de l’Himalaya stockant les réserves des grands fleuves d’Asie allait impacter l’approvisionnement en eau de 47% de la population mondiale : « Ici se rencontrent les craintes et les rêves liés à l’eau de la moitié de la race humaine »[1]. Cette région se réchauffe deux fois plus vite que le reste du globe. En 2008, on constatait que les glaciers de l’Himalaya avaient perdu toute la glace qui s’y était formée depuis les années 1940. Et selon certaines estimations, un tiers d’entre eux auront disparu d’ici 2050.
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[1] https://www.cairn.info/revue-d-histoire-moderne-etcontemporaine-2015-1-page-7.htm
[2] A. T. Guzman, Overheated : the Human Cost of Climate Change, Oxford University Press, 2014, p. 156.
[3] L.R. Brown, World on the Edge : How to Prevent Environnemental and Economic Collapse, W.W.Norton, 2011, p. 40.
[4] C. A. Thayer ; « Vietnam », in Climate Change and National Security : A Country Level Analysis, ed. Daniel Moran, Georgetown University Press, 2011, pp. 29-41,30.
[5] J. I. Lewis, « China », in Climate Change and National Security : A Country Level Analysis, pp.9-26. Voir aussi K. Pomeranz, Water, Energy and Politics : Chinese Industrial Revolutions in Global Environnemental Perspective, Bloomsbury, 2017, p.5.
[6] Kavitha Rao, « Le changement climatique, c’est comme la mort, personne ne veut en parler », The Guardian, 8/9/2020.
[7] « Où est le grand roman du changement climatique ». Conversation avec A. Ghosh, par S. Paulson, The Los Angeles Review of Books.
L'auteur : Né en 1956 à Calcutta, Amitav Ghosh est l’un des plus importants écrivains anglophones contemporains. Mondialement reconnu pour ses vastes romans historiques comme Un océan de pavots (2010, sélection Booker Prize) et Les Feux du Bengale (Prix Médicis étranger, 1990), et également salué pour ses essais (par Giorgio Agamben, Naomi Klein, Roy Scranton...), Ghosh est considéré comme l’un des plus grands penseurs de l’Anthropocène.
La question du changement climatique, auparavant présente à l’arrière-plan de son œuvre, est au cœur du Grand Dérangement. Cet essai a également inspiré son dernier roman, Gun Island.
Pour en savoir plus : Editions Wildproject
Connu / https://mastodon.top/@Mediapart@mastodon.social/110872455788767708
https://www.ripostecreativepedagogique.xyz/?CoursLibre i à https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?feEPJA
le diaporama de la présentation : https://stph.scenari-community.org/pres/20220927-riposte-creative/ i à https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?Sfmczg
Points remarquables :
Présentation Stéphane Crozat de Librecours, Lownum
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4 scénarios qui arrivent au même résultat par un chemin différent :
- S1 : Génération frugale
- S2 : Coopérations territoriales
- S3 : Technologies vertes
- S4 : Pari réparateur
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Stph :... Le plus grand enjeux, c'est d'arriver à mettre en place de l'accompagnement humain, car les contenus ne sont jamais suffisants en eux-mêmes. Mettre en place des mécanismes d'entrée pour ça serait un plus. Demande à des participants de s'engager à encadrer pour les suivants
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Référence du colloque : https://www.sictdoctoralschool.com/
https://stph.crzt.fr/res/sict-lownum-1.pdf
https://stph.crzt.fr/res/sict-lownum-2.pdf
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D'un côté, travailler sur les imaginaires et se forcer à faire des récits. D'un autre, voir ce que ça donne dans le réel.
Forçage à des logiques de publication, de confrontation : sortir les étudiants d'un rapport apprenant descandant à un rapport confrontant
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Proposition Fête de la science : Un téléphone qui dure toute la vie ? Lifephone https://md.picasoft.net/s/bxdEAkdg5
Sujet 1 : LifePhone, Un smartphone pour toute la vie
/ document en construction, donc ATTENTON à ne rien écraser ;)
Projet ClimatChange pour utiliser des outils LowTech en afrique en particulier : https://climatechangelab.org/
Ndlr : approfondir ACT
53 minutes
Tout sauf la décroissance martèlent nos contemporains. Pourtant, la recherche de la croissance a un coût environnemental et social majeur. Et pas sûr que la croissance verte puisse nous sauver. Si nous devions y renoncer, la décroissance serait-elle une véritable alternative ?
Décroissance : solution ou contrainte ? © Getty / Dougal Waters
Depuis 50 ans nous avons atteint dans les pays riches, un niveau de confort inédit dans l’histoire de l’humanité.
Notre monde est en croissance depuis la révolution industrielle, mais tout s’accélère surtout depuis l’après-guerre. Imaginer un avenir souhaitable sans croissance est impensable pour beaucoup d’entre nous...
Mais nos besoins de croissance et de consommation dépassent aujourd’hui les limites que peut supporter la biosphère….
Pourquoi la décroissance fait-elle si peur ? Faut-il vraiment décroitre?
Dans Décroissance, publié chez Tana Editions, le chercheur Vincent Liegey démêle le vrai du faux pour permettre à chacun de se saisir de ce sujet clivant et d’en débattre, dans toute sa complexité.
Pour Valérie Guillard qui travaille sur les pratiques de consommation et autrice d'un ouvrage sur la sobriété chez De Boeck, il faut accepter que cela prenne du temps. Acheter uniquement pour répondre à un besoin est un apprentissage: cela implique que le consommateur se questionne sur ce qu’exprime véritablement son besoin.
La décroissance serait donc un cheminement, qui passe par une étape de prise de conscience des vrais enjeux, du poids des menaces qui pèsent sur nos sociétés...
Et il faut encore travailler pour créer un imaginaire culturel partagé et porteur autour de ces notions de décroissance et de sobriété…
[14h29 Camille passe au vert Plongée dans les souterrains du Larzac Par Camille Crosnier]
Les invités
- Vincent Liegey, ingénieur, chercheur interdisciplinaire, essayiste, spécialiste de la décroissance
- Valérie Guillard, Professeur en marketing à l'Université Paris-Dauphine
Les références
- Décroissance écrit par Vincent Liegey (Tana éditions, collection Fake or not ? )
- Comment consommer avec sobriété écrit par Valérie Guillard (De Boeck)
L'équipe Thierry Dupin Programmateur musical Valérie Ayestaray Réalisatrice
Chantal Le Montagner Chargée de programmes Lucie Sarfaty Chargée de programmes Anna Massardier Attachée de production Camille Crosnier Journaliste et chroniqueuse
Tr.: ... Vincent Ligier a expérimenté un lieu d'expérimentation à Budapest (fabrication de cargos-vélos, potager, etc), il parle de réorienter les métiers de la pub dans la facilitation ... relocaliser ...
Ndlr : VL me semble plus proche de moi, il a notamment évoqué la nécessité de facilitation. Mais, sauf erreur de ma part, ils n'ont pas intégré les conséquences économiques de l'anthropocène, centrée sur les communs et donc, c'est quoi une économie des communs ? Et comment la construire avec radicalité en prévenant les risques ? Les questionner et contacter VL ACT
Écologie - Entretiens
TAGS Anthropologie écologie relationnelle néolibéralisme philippe Descola transition écologique
Damien Deville est géographe et anthropologue de la nature. Il est l’auteur, avec Pierre Spelewoy, du récent Toutes les couleurs de la Terre – Ces liens qui peuvent sauver le monde paru aux éditions Tana. Il y développe plusieurs concepts, parmi lesquels celui « d’écologie relationnelle », qui s’oppose notamment à l’uniformisation du monde par le néolibéralisme. Dans ce riche entretien, nous avons demandé à ce jeune héritier de Philippe Descola comment il analysait les processus de destruction écologique, sociale et culturelle que nous traversons, et comment construire concrètement une autre approche de la relation, compatible avec la préservation de nos biens communs, a fortiori environnementaux. Réalisé par Clément Molinier et Pierre Gilbert, retranscrit par Manon Milcent.
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parti 6 mois travailler pour le ministère de l’Environnement du Queensland, dans une équipe de rangers, sur la protection des populations de koalas. Pour les protéger, les politiques publiques d’alors consistaient à les parquer dans des zones dédiées à la protection. Grillagées dans des forêts de protection, loin des activités humaines, le koala s’en porterait mieux. ... j’ai remis en cause mes acquis, car ce système de protection se confrontait à plusieurs biais. Un biais écologique d’abord, au sens scientifique du terme, dans le sens où parquer des koalas dans des zones spécifiques participait, sur du long terme, à limiter l’expression de la diversité génétique de la population. Une diversité pourtant nécessaire au renouvellement de l’espèce. Deuxième biais : on observait que certains koalas préféraient s’établir en zone péri-urbaine.
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dernier biais, davantage culturel, m’est apparu : les koalas sont énormément représentés dans les symboles australiens alors que la coexistence est refusée. C’était pour moi une instrumentalisation du vivant doublée d’une hypocrisie anthropologique. Cette expérience m’a dynamité l’esprit. D’ailleurs, je le découvrirai plus tard, la violence infligée aux koalas n’était que le miroir d’une pluralité de violences qui émergent des mondes occidentaux et qui fait de nombreuses victimes : les populations autochtones qui décident de vivre autrement, dont les aborigènes d’Australie – les violences faites aux koalas et les violences faites aux humains sont les deux faces d’une même médaille – mais aussi les territoires oubliés de l’économie monde, les violences faites aux femmes, aux Tsiganes, aux roms, les DOM-TOM marginalisés dans les démarches républicaines… Bref, par notre incapacité à penser la diversité, nous avons laissé sur le carreau nombre d’individus, de collectifs et de territoires.
De ce fait, contourner l’uniformisation des mondes demande, je crois, une réponse citoyenne et politique forte : remettre la diversité, qu’elle soit humaine ou non humaine, au cœur des modèles sociaux. Cette démarche peut offrir des dynamiques d’innovation majeures aux crises que nous connaissons tout en nous permettant de remettre de la poésie dans nos vies. En puisant dans la singularité de chaque être, de chaque imaginaire, de chaque territoire, des voies citoyennes et politiques se dégagent pour emmener le social et l’environnement dans un seul et même horizon.
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??????????? [TOUT ou RIEN copier ?!]
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En Cévennes par exemple, il y a beaucoup de conflits entre les néoruraux et les archéos cévenols. ... La culture de la résistance d’une part, et l’amour des montagnes d’autre part ! Deux symboles sur lesquels construire de l’inclusivité. Le lien au paysage comme projet territorial a également pour avantage de ne pas être anthropocentré. Il emmène anciens comme nouveaux, humains comme non humains dans un seul et même bateau. J’ai tendance à militer actuellement pour des politiques du symbole, au sens littéral du terme. Ça me fait penser à cette fameuse phrase de l’anthropologue Jean Malaurie : « sans symbole nous ne sommes rien, qu’un peuple de fourmis manipulées par le verbe, l’information et l’image ».
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tension très forte dans les milieux écolos, entre l’urgence climatique et sociale et les manières de cultiver des réponses qui demandent nécessairement du temps. Ce conflit, nous y sommes tous confrontés. Néanmoins, il reste impératif de cultiver le sens !
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se développent à Paris des fermes verticales, sans eau, sans sol. Elles sont très subventionnées au nom de l’autonomie alimentaire des villes. Elles entrent alors en concurrence avec l’agriculture des campagnes où les paysans cultivent pourtant les valeurs de la terre et n’arrivent plus à vivre de leurs métiers. Autrement dit, au nom de l’écologie à Paris, on détruit ce dont l’écologie est censée être la gardienne : la diversité des mondes.
Une deuxième clé de réponse se situe dans le dialogue entre la valorisation de la diversité à l’échelle locale et le sentiment d’appartenance à l’humanité. Il y a un imaginaire auquel j’aime me relier, même si en l’état il peut paraître de l’ordre de l’utopie. Le géographe Augustin Berque, qui a été très influent pour moi, propose dans ses travaux de penser la diversité via trois échelles à partir desquelles on pourrait déployer de nouvelles compétences politiques. La première est l’échelle de l’atmosphère, le matériau physico-chimique de la Terre. Cela correspondrait à des politiques internationales relevant d’un sens commun de l’humanité telle que la lutte contre le réchauffement climatique. Ajouter la vie sur terre permet de déployer une deuxième échelle : l’échelle écosystémique. C’est une échelle biorégionale en somme à partir desquelles se pensent et se préservent les grands équilibres de la vie. Il y a enfin l’échelle de l’habité, celle des symboles et de l’expérience partagée. Augustin Berque l’appelle « l’écoumène ». C’est une échelle beaucoup plus fine qui construit pourtant le vivre ensemble au quotidien. Un universel par-delà l’humain, se situe peut être dans un dialogue pertinent entre ces trois nouvelles échelles politiques et citoyennes.
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La crise du coronavirus montre à quel point nous avons besoin de relation et que l’expérience territoriale est tout ce qui compte face au présent. Y compris pour lutter contre la solitude qui est une bien grande maladie. Toute relation n’est pas physique, il y a également des espaces symboliques dans lesquels nous pouvons trouver des voies d’émancipation malgré le confinement qui a été mis en place. La crise sanitaire invite également à orienter des politiques décentralisées qui donnent les moyens à chaque lieu de faire face aux réalités qu’il traverse. Les relations entre individus laissent place ici à des relations de coopération entre territoires. Pendant des décennies nous les avons opposés. Peut-être arriverons-nous maintenant à les faire dialoguer ! Il y a une bataille culturelle à mener autour de cette égalité territoriale. Je crois même que cette bataille culturelle est mère de toutes les batailles, car, lorsque notre projection au monde change, tout change, à commencer par la vision politique d’une nation. Le coronavirus place l’humanité devant un tel choc qu’il permet ce pas de côté dans l’opinion.
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une feuille de route gouvernementale en deux temps : une rapide transition vers une économie décarbonée sur du court terme, demandant des arbitrages politiques nationaux assez forts tout en amorçant un retour aux territoires sur du moyen terme. Pour qu’il soit pertinent, le vivre ensemble ne peut pas être du ressort des états nations : il demande de placer au cœur des décisions des échelles d’action facilement appropriable par le tout citoyen, c’est-à-dire des échelles plutôt locales. L’un dans l’autre, face à l’uniformisation des mondes et aux précarités qui en émerge, il me semble inévitable de questionner non pas simplement le rôle de l’état, mais bien la place qu’il occupe dans les régimes démocratiques. Sur du long terme, je pense qu’il devra nécessairement s’effacer en partie pour laisser place à de nouvelles modalités d’interventions citoyennes et politiques. Expérimentons.
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réassumer notre propre vulnérabilité. Chaque être vivant a en commun d’être vulnérable, et pour s’adapter à cette condition, il a besoin des autres. Humains comme non humains sont interdépendants. Nous avons besoin des autres, et ce sont bien ces liens d’interdépendances qui doivent mobiliser l’action citoyenne. La deuxième, c’est la rencontre avec l’autre. La rencontre positionne les relations dans une dynamique créatrice. Un plus un, en géographie, ça n’a jamais fait deux. Lorsqu’on réussit à comprendre l’autre pour ce qu’il est vraiment, la rencontre ouvre des trajectoires d’innovations majeures.
Je me permets de préciser que rencontrer l’autre ce n’est pas nécessairement l’apprécier. Vivre la relation revient à accepter également les antagonismes, la différence, le refus. Enfin, puisque qu’on peut rencontrer l’autre en le dominant voir en le détruisant, il convient d’ajouter une troisième étape à cette société de la relation : la justice. Pour que les relations soient émancipatrices pour les deux parties prenantes, il est important d’exercer justice dans la coexistence. Ces trois thèmes sont suffisamment larges pour être mobilisés de manière extrêmement plurielle en fonction des réalités de chaque espace, de chaque communauté voir de chaque individu.
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la diversité que je projetais ailleurs est également présente ici, dans les moindres recoins de l’espace. Nous n’arrivons néanmoins plus à la voir et encore moins à la mettre au cœur de nos vies. Je crois que c’est lié en grande partie à nos modèles éducatifs qui ne valorisent pas assez les territoires. À la lumière de la relation, l’éducation devient également un objet de réforme. Philippe Descola milite effectivement pour davantage d’anthropologie à l’école. J’ajouterais pour ma part davantage de géographie et d’éthologie ! ... construire davantage de liens entre ce que l’on pense et ce que l’on fait de ses mains. Il n’y a presque plus d’activités manuelles dans les programmes pédagogiques et universitaires. Pourtant expérimenter un territoire passe également par le mouvement du corps et par les sens. ... dans les moments de bonheurs comme de malheurs, tout ce qui compte au final, c’est le vivre ensemble. La crise du coronavirus le confirme. Remettre ce vivre ensemble, par-delà l’humain, par-delà l’Occident et par-delà le visible, au cœur de l’action me semble être un beau chemin à suivre.
Ndlr : revisiter, approfondir, questionner notamment sur le lien entre république, fédéralisme et régionalisme / TdM ACT
\y.kʁɔ.ni\ féminin (Science-fiction) Récit imaginaire prenant comme base de départ une évolution alternative de l’Histoire. Reconstruction historique d’événements fictifs, d’après un point de départ historique.
LE MONDE DANS 100 ANS, DÉBARRASSÉ DU CAPITALISME - ALAIN DAMASIO, PABLO SERVIGNE
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S’il ne s’agissait que de réparer le monde, on serait armés. Une clé à molette, quelques vis, deux ou trois boulons, et tout repartirait. Mais le monde n’est pas cassé, il est perdu. Il est égaré, il est foutu. L’humanité se pousse elle vers la sortie ; vers son extinction totale ou juste cérébrale.
C’est tout le mécanisme de l’humanité qu’il faut revoir, la bagnole entière qu’il faut changer. À condition que ceux qui conduisent le modèle actuel veuillent bien sortir. À condition de s’autoriser à les éjecter. Il se peut ainsi que le salut du monde passe par une certaine rudesse. Il se peut que parmi les neuf moyens infaillibles de le sauver ne figure pas le yoga.
Retrouvez pendant 2 heures François Bégaudeau en conférence, en direct du théâtre du Rond Point, dans le cadre du festival "Nos disques rayés #4 : Réparer le monde" dont le Média est partenaire.
Théâtre du Rond-Point, Paris - Festival "Réparer le monde - Nos disques sont rayés #4 », du 4 au 15 février 2020
Le programme complet : http://bit.ly/2Ghh3Jr
.#Begaudeau #DisquesRayés
Confidentialité Publique Publié originellement 04 février 2020
Catégorie Actualité & Politique
LicenceInconnu LangueInconnu
Étiquettes : actualité ; gouvernement ; manifestations ; RATP ; retraites
et aussi à
https://www.youtube.com/watch?v=BfZVPFETID8
"
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Nous sommes le 4 février 2120. Paris est-il toujours Paris ? Des bisons broutent-ils la prairie autour du Rond-Point ? Et le théâtre est-il désormais une ferme en permaculture, un atelier low-tech ou un centre d’hébergement pour les migrants climatiques ?
Pour apprivoiser l’avenir, jouons ensemble que nous sommes un siècle plus tard, réunis à nous remémorer l’effondrement et son dépassement inattendu : comment nous sommes sortis de la dissonance cognitive qui empêchait la mobilisation générale alors que l’alerte sonnait depuis des décennies ; nos stratégies de (sur)vie ; cette nouvelle façon de s’émanciper par et au-delà des technologies ; les rétromorphoses insoupçonnées du capitalisme ; le renouement au vivant en nous et hors de nous ; l’amitié, le collectif, le temps retrouvé.
L’auteur de science fiction Alain Damasio et le collapsologue Pablo Servigne viennent de planètes différentes, mais ils croient l’un comme l’autre aux vertus expérimentales de la fiction. Porteurs tout au long de la soirée de brèves narrations qui nous font toucher le basculement en cours, ils en déplient les enjeux avec leurs invités artistes et penseurs – et avec le public. #Futur #Effondrement
Catégorie Actualités et politique 10 commentaires
Rackham le Rouge* il y a 2 heures
Sur les questions abordées dans la vidéo, je recommande vivement cette excellente vidéo du philosophe communiste Georges Gastaud : https://youtu.be/v1fNrMnP0xA
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Imaginaires des futurs possibles
Cycle de quatre rendez-vous scientifiques et participatifs
Les effondrements avec
Dominique Bourg professeur honoraire à l'Université de Lausanne et philosophe. Spécialiste décologie politique et membre de la Fondation Zoein
Cynthia Fleury-Perkins professeur de philosophie à l'American University of Paris, psychanalyste et titulaire de la Chaire de philosophie de l'hôtel-Dieu
Arthur Keller ingénieur en aérospatiale de formation, consultant et conférencier sur les questions d'énergie, de climat et de transition écologique
Dominique Bourg, philosophe de la durabilité et de l'environnement, professeur honoraire à l'Université de Lausanne sera présent à Vidy tout au long de la saison pour stimuler un dialogue autour du nécessaire renouveau des imaginaires du futur face aux urgences climatiques
Un partenariat de l'Université de Lausanne, la Fondation Zoein et le Théâtre de Vidy-Lausanne
Suivez le blog participatif pour imaginer le monde de demain :
Le blog Futurspossibles a pour ambition de stimuler le processus participatif aussi bien pour les 250 participants au cycle que pour la population et les experts intéressés à contribuer à la réflexion, ainsi que de documenter la démarche dans son ensemble.
futurspossibles.ch
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Transcription : ...
Arthur Keller ... s'attaquer à la cause des causes, changer de civilisation, trier ce qu'on veut garder ou non, l'avoir collectivement, sinon choix imposés dans le chaos ... au niveau d'un bassin de vie, coconstruire une nouvelle culture ... un réseau d'alternatives collectives, un système ... construire de la résilience territoriale ... rendre les récits inspirants, de l'espoir mais pas à tout prix. Des espoirs lucides. La peur est indispensable. mvt des villes et territoires en transition, construire un espoir actif où on va créer les choses.
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Retrospective 2019, dédicacée à toutes celles et ceux qui luttent. Que cette vidéo soit la hache qui brise la mer gelée en nous.
INVICTUS est un court poème de l'écrivain William Ernest Henley, qui a soutenu Nelson Mandela dans sa lutte contre l'apartheid. Nous remercions Taranis News, Nnoman, le collectif Justice pour Adama, les Femens, Cerveaux Non Disponible, Extinction Rebellion France, Sea Shepherd France, et Greenpeace pour leurs images et leur combat.
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Alexis Corbière était l'invité des Grandes Gueules sur RMC pour parler de son livre "Jacobins", qui sort ce jour en librairie ainsi que de la manifestation contre l'islamophobie qui s'est déroulée dimanche 10 novembre dernier
Catégorie Actualités et politique 18 commentaires
Philippe Wagner il y a 1 heure
Flegme exemplaire ! Merci Alexis pour ce sérieux et cet engagement qui inspirent les respect de tous bords... :-)
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MrGeo03 il y a 58 minutes
J’ai vu les commentaires sur facebook sur cette émission c’est aberrant et sa fait flipper
Transcription : ...
imaginaire, le passé a une force propulsive ... gilets jaunes ... jacobins, livre / girondins, révolution fr
Alors que beaucoup d’observateurs s’inquiètent du caractère mortifère des messages décrivant le dérèglement climatique, Corinne Lepage, ex-ministre de l’Environnement, est convaincue que c’est sur cet obstacle historique que vont se construire les nouveaux rêves de l’humanité.
...
Corinne Lepage ne partage pas le relatif pessimisme de Jean Viard qui regrette que l'on ne propose plus d'avenir à la population. Si elle admet que ce n'est pas faux, Corinne Lepage estime de son côté que c'est précisément dans la capacité de faire face aux enjeux climatiques tels qu'ils sont que va se fabriquer un nouvel imaginaire, un nouveau futur. Parce que l'humanité, juge l'avocate, est parfaitement capable de s'adapter à la menace d'ampleur géologique qui se profile.
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