Olivier Hamant: La 3ème voie du vivant: les nouveaux ingénieurs de la robustesse le 14 Mai à 18h30 - Diffusée en direct le 14 mai 2024 / UniAgros - Fédération des ingénieurs du Vivant
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⏩ Invité par le groupe professionnel Agros Durables de la Fédération UniAgros le 14 mai 2024, Olivier Hamant est biologiste, directeur de recherche INRAe à l’Ecole Normale Supérieure de Lyon. Il a fondé et préside l’Institut Michel Serres. Il a publié notamment « La troisième voie du vivant » (Odile Jacob, 2022) ainsi qu’un tract de 60 pages en 2023 : « Antidote au culte de la performance ».
Dans sa présentation du 14 mai à la Maison des Agros, Olivier Hamant explique que l’économie de la performance conduisait l’humanité à sa perte. La performance combine l’efficience (= atteinte de l’objectif) et l’efficience (avec une économie ressources). Elle se focalise sur un objectif unique mais ne l’atteint qu’aux dépens de l’environnement et de la société humaine. L’agriculture productiviste en est une illustration.
L’inverse de la performance, sur lequel reposera le monde à venir, est la robustesse. Celle-ci a permis au monde du vivant d’exister et de survivre sur notre planète depuis des centaines de millions d’années. La robustesse est la capacité d’exister dans un monde fluctuant, à l’inverse de la performance qui requiert un monde stable. La performance des systèmes robustes est faible. Par exemple le système de la photosynthèse n’a qu’un rendement énergétique de 1%, selon Olivier Hamont, mais, clé de la survie, il sait s’adapter à une lumière fluctuante.
0:00:00 Ouverture du direct
⏩ 0:17:00 Introduction par Anne Gouyon (Agros Durable, Convention des Entrepreneurs pour le Climat - CEC)
⏩ 0:26:46 Edouard Marchand : présentation d’Olivier Hamant
⏩ 0:29:28 Olivier Hamant:
0:29:44 Optimisation = amélioration de la performance
0:35:15 Un chemin en quatre étapes
- Critiquer la performance (réf. à la loi de Goodhart - politique monétaire) - 0:35:30
- Dérailler la performance - 0:46:20
- Pratiquer un biométisme véritable - 0:48:00
- Définir la robustesse - 0:51:15
01:01:00 Le monde à venir
01:03:20 Observer les marges (le cœur c’est le passé)
01:05:05 On a déjà basculé
01:07:00 Inversions
01:07:45 De « cultiver pour produire » à « cultiver les interactions »
01:08:34 Recarboner l’économie
01:12:00 Utiliser le temps pour préserver la matière
01:15:00 Les nouveaux ingénieurs (on a besoin d’ingénieurs de robustesse)
01:20:00 Comment monter en échelle ? (questionner les questions)
01:24:00 Des indicateurs de performance aux tests de robustesse
01:26:00 Inverser la hiérarchie économie/social/environnement (pyramide de Maslow)
01:28:00 La position du décideur
01:30:45 « Bouquins » (publications)
⏩ Discussion
01:32:32 Indicateurs = normes ? (il faut un peu, pas trop de normes)
01:34:03 Triple comptabilité. Quel risque d’effet rebond ?
01:35:30 Exemple de l’entreprise Corser de Brest (nettoyage industriel)
01:37:40 L’océan et l’organisation de la frégate. Robustesse et anti-fragilité
01:43:30 Innovation. Il faut des biologistes dans toutes les équipes d’ingénieurs (réf. à Nicholas Georgescu-Roegen, L’âge du low tech, Philippe Bihouix, Seuil, 2014)
01:47:30 Santé performante, santé robuste
01:49:00 Définition de la santé (OMS 1946)
01:51:00 Prévention des risques. Ne faut-il pas accepter certains risques naturels ?
01:53:30 Comment faire évoluer la communauté scientifique de la recherche ?
01:56:00 Sciences citoyennes
01:58:07 Entreprises sans utilité sociale. Les « entreprises toxiques » seront balayées par la prochaine crise. Mais les autres, celles dans la zone grise ?
2:00:00 Impossible de basculer vite dans la robustesse quand on est trop performant. Il faut donc être tolérant.
2:01:00 Le laboratoire Expanscience
⏩ 2:03:30 Conclusion
⏩ Je m’engage pour le réseau:
https://www.uniagro.fr/article/article/adhere-a-ton-association-de-diplomes-727
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4 commentaires
@pascaleh3755 il y a 2 semaines
Merci à uniagros pour la mise en ligne de cette conférence, merci au conférencier pour son enthousiasme communicatif et ses concepts porteurs d'espoir, et merci aux questionneurs qui ont apporté un vrai plus pour encore mieux comprendre et illustrer le propos .
@pascaleh3755 il y a 7 jours (modifié)
Dans le docu arte, haro sur l'eau, un ingénieur espagnol désabusé, constate que si l'outil informatique a rendu l'utilisation de l'eau très efficiente dans sa région, en revanche ça a favorisé l'extension des zones cultivées ...et au total augmenté la consommation globale d'eau... l'effet rebond.....
1
@pascaleh3755 il y a 3 jours
1:03:30 confirmation sur la chaîne fouloscopie , dernière vidéo d'un chercheur qui étudie le mouvement des foules et aussi la propagation des idées .
@pascaleh3755 il y a 2 semaines (modifié)
1:47:10 la robustesse est une pulsion humaine, faire durer , transmettre.
Dans le monde de la performance , on crame tout, pulsion de mort .
j'adore les petites formules choc du monsieur
Tr.: ... l'économie est la somme de la thermodynamique et de la biologie ... la santé commune, levier de transformation bien plus efficace que la tonne de co2 ... interdépendance, plaisir ...
début à 16:30. Valoriser ACT
Notre Projet
Pourquoi ?
Aujourd’hui, les conditions d’habitabilité de notre planète sont gravement altérées et la vie sur Terre est menacée. La nôtre comme celle de l’ensemble des membres de la grande famille du vivant. Notre empreinte écologique a dépassé la biocapacité de notre planète depuis 50 ans et nous fonçons toujours plus vite vers un certain nombre de crises. Au lieu de freiner pour amortir certains chocs, nous accélérons vers une situation inconnue, un avenir instable. La civilisation extractiviste-productiviste-consumériste, suicidaire et écocidaire, qualifiée de « thermo-industrielle », est sur le point de s’effondrer (Meadows et al, 1972).
Il reste peu de temps pour préparer la résilience, afin d’anticiper les chocs qui arrivent. Il nous appartient d’ériger le respect du Vivant comme nécessité et priorité absolues.
...
N’attendons pas la fin de notre monde pour en inventer un nouveau. Nous pouvons le faire sans attendre, sans demander l’autorisation à personne.
Soyons lucides ! Cessons d’essayer de changer le système, changeons DE système.
C’est à nous citoyennes et citoyens d’écrire ensemble une nouvelle histoire !
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Quoi ?
Écovillages, Écolieux, Tiers-lieux, Fermes bio, AMAP, Recycleries et Ressourceries, Coopératives, Écoles alternatives, Cafés associatifs, Accorderies, Monnaies locales, SEL, Assemblées citoyennes, etc… De multiples initiatives représentant des véritables alternatives concrètes existent déjà dans les territoires. Ce sont les embryons, les bourgeons, les îlots d’un monde nouveau. C’est à l’échelle locale qu’il nous appartient d’organiser notre résilience commune dans les domaines hydrique, alimentaire, sanitaire, énergétique, sécuritaire, économique et financier. C’est également à l’échelle territoriale de « biorégions » qu’il nous nous appartient de bâtir un fonctionnement sociétal alternatif.
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Notre mission
L’Archipel du Vivant est une ONG qui vise à développer la résilience locale et à faciliter la coopération entre les initiatives alternatives afin de faire émerger une nouvelle société au service du Vivant, libérée de tout rapport de domination et réellement démocratique.
En tant qu’ONG, L’Archipel du Vivant est une association à but non lucratif, au service du bien commun, qui ne relève ni de l’État, ni d’institutions internationales. Notre indépendance financière et politique est sacrée.
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Les 3 ambitions du projet
- Réunir et rendre accessible les informations utiles sur le monde alternatif : sur ce site ressources (rubriques « S’informer », « S’immerger » et « S’investir »)
- Interconnecter les acteurs alternatifs dans les territoires – à l’échelle biorégionale – dans la perspective d’une résilience locale, collective et systémique
- Répondre aux différents besoins des acteurs alternatifs dans l’optique de consolider ce nouveau monde
Nos 5 principes de base et nos 10 engagements (non négociables !)
- Radicalité et vision systémique
- Lucidité
- Révolution créatrice
- Inspiration et indépendance
- Responsabilisation et auto-gestion
NOS 10 ENGAGEMENTS
- Agilité (Rester humbles, accueillir les critiques, accepter l’erreur, continuer à apprendre)
- Bienveillance (Coopérer, accorder notre confiance, chercher à comprendre sans jugement, cultiver la gratitude)
- Optimisation (Se baser sur les initiatives existantes. Faciliter sans prendre la place)
- Diversité (Favoriser la diversité (origine, profil, expérience) et en faire une force)
- Altruisme (Servir le bien commun, faire passer l’intérêt du projet et celui du collectif avant l’intérêt individuel)
- Courage (Accepter la réalité – même négative – et composer avec, rester souple, cultiver sa résilience)
- Efficience (Avoir un maximum d’impact avec un minimum de moyens)
- Qualité (Privilégier la qualité à la quantité, produire du contenu accessible, compréhensible et utile)
- Audace (Réaliser ce qui est nécessaire, vital et non ce qui est à priori « possible » ou pas)
- Cohérence (Être authentiques et aligner nos actions et relations avec notre vision du monde. Lutter particulièrement contre les rapports de domination)
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Notre Équipe
Notre équipe noyau
- Mathieu Kuntz, Sorcier des transformations souhaitables, Co-fondateur, Il parcourt la France pour partager, rencontrer, faciliter et transmettre. Sa mission principale ? Sensibiliser et former les jeunes (de 10 à 25 ans) aux grands défis de notre époque afin de les transformer et d’en faire des militant·e·s engagé·e·s au service du Vivant et d’un monde nouveau.
- François Perrin, Lent-vivant, post-croissant, convivialiste, Ambassadeur et couteau-suisse. Il rencontre des personnes qui œuvrent dans les alternatives (podcast « vivants). Il recrute des contributeurs·trices, trouve des sujets inspirants, anime des communautés en ligne. Il visite des lieux alternatifs ruraux pour y tisser des liens et enrichir notre réseau. Il est bénévole sur des festivals, des chantiers participatifs et vit de façon semi-nomade.
- Jean-Christophe Anna, Rebelle amoureux du vivant & Utopiste éclairé, Co-fondateur et Coordinateur du projet. Il partage son temps entre la ville pour y voir ses enfants et la campagne pour découvrir des initiatives alternatives et les interconnecter à l’échelle des territoires afin de créer des biorégions. Il participe à de nombreux événements engagés et partage sa vision dans le cadre de conférences « augmentées ». Le paradis ? Sa Tiny house !
Notre archipel de contributrices et contributeurs
- Julien Leroux, Citoyen du monde aspirant à une société respectueuse du vivant
- Benoit Bride, Ingénieur énergie et permaculteur
- Hugo Mairelle, Illustrateur, Graphiste et Plasticien
- Maxime Giordano, Fédérateur et Co-fondateur du FIFES
- Tom Howells, Designer et Compositeur. Il a créé notre logo
- Véronique Helmlinger-Rauner, Ouvreuse des portes de l’espérance
- Nadège Perino-Chinchin, Exploratrice autodidacte en quête de lumières sur le monde
- Virginie Humbrecht, Illustratrice engagée
- Sundari Giordano, Formatrice, illustratrice et co-fondatrice du FIFES
- Moko, Révolté épris de justice sociale et écologique
- Isabelle N, Fée du Vivant et Sorcière des éléments
- Catherine Rivera, Allumeuse de corps, de cœurs, d’esprits et d’âmes
- 1011, Artiste contemporaine
- Anne-Laure Nicolas, Permacultrice humaine
- Naomi Simeon, Féministe actrice du changement
- Thierry Raffin, En quête de Reliance à l’Anima Mundi
- Christophe Moreau, Chercheur de mondes désirables
- Jean-Baptiste Grangier, Artiste terrien
- Nicolas Verre, Passeur de transition, imagineur de terre-eau fertil
- Victor Locuratolo – Vito, Dessinateur. Il a réalisé la fresque reprise sur notre Homepage
Elles et ils ont fait partie de l’aventure, merci ! 😉
- Eloïse Le Roux, Harmonisatrice sociale et visuelle
- Barbara Géhin, Consultante éco-mobilité
- Paul Beraha-Belin, Jeune indigné néo-rural
- Ivan Guyot, En transition vers un monde décroissant !
- Somhack Limphakdy, Enseignante dans le primaire et le supérieur
- Soufiane Kania-Kharroubi, Développeur web engagé
- Jérôme Fonteneau, Coach en transformation individuelle et collective
Contactez-nous !
contact@archipelduvivant.org - 06 42 21 30 19 - 36, rue du Fossé des Tanneurs 67000 Strasbourg
Hébergement web / Association INFINI (Internet Finistère)
L'intégralité du contenu de notre site ressources est sous licence(s) libre(s) !
Connue / https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?8QkoHw
Nicolas Voisin a retweeté
Dr. Serge Zaka (Dr. Zarge) @SergeZaka · 21 août
[Thread] Je vous propose un fil scientifique & pédagogique sur l'effet de la température sur les végétaux. C'est important pour comprendre les effets du changement climatiques sur l'agriculture.
Compréhensif par tous & vous pourrez vous vanter aux repas de famille ! Revers de main avec index pointant vers le bas #FrAgTw
FranceAgritwittosCœur et 3 autres personnes
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Tout d'abord, les végétaux ne sont pas des organismes THERMOREGULES. Contrairement aux Hommes, leur température interne n'oscille pas autour de 37°C quelle que soient les conditions météoro.
Les plantes ne régulent pas leur température. Elles subissent la température de l'air.
Ainsi, la croissance, la vitesse de déplacement, la digestion, la réflexion (quoique ?!) des Hommes ne dépendent pas de la température.
Pour les végétaux, la croissance et le développement VARIENT suivant la température en suivant une courbe en cloche (ou de type "beta") Revers de main avec index pointant vers le bas
La croissance des végétaux est rapide autour d'une température optimale (Topt) et décroit de part et d'autre pour devenir nulle à la température minimale (Tmin) ou maximale (Tmax).
Ces 3 paramètres dépendent des espèces ! Topt espèce tropical > Topt espèce tempérée !
Un peu de THERMODYNAMIQUE simple maintenant. La température est la mesure de l'agitation moléculaire.
EN GROS, + il fait chaud, + les molécules sont excitées et bougent dans tous les sens (comme les gosses !!)
- il fait froid, plus les molécules sont stationnaires.
Easy, non ?
Aller maintenant tout va s'éclairer !
Plus il fait chaud (zone bleue),
Flèche nord-est agitation des molécules augmentent
Flèche nord-est les chocs entre molécules augmentent
Flèche nord-est vitesse des réactions augmentent
Flèche nord-est croissance du végétale est rapide !!!
C'est juste une histoire de thermodynamique...
Cette hausse de croissance est pas éternelle hein ?! C'est là que les impacts du changement climatique sont les + importants.
Entre Topt et Tmax (zone rouge),
Flèche nord-est agitation des molécules augmentent (encore !)
Flèche nord-est les chocs entre molécules augmentent
Pourtant la croissance Flèche vers le bas !??
Image
11:11 AM · 21 août 2021·Twitter Web App 1 Retweet 1 Citer le Tweet 28 J'aime
C'est simplement que lorsque les molécules sont trop agitées, les protéines/enzymes (qui facilitent les réactions chimiques) ont leur forme qui est modifiée !
C'est la DENATURATION DES PROTEINES.
Elles n'ont donc plus la même efficacité : les vitesses de réactions baissent !
Ainsi,
- il fait (trop) chaud
- les enzymes sont dénaturées
- elles perdent leur efficacité
- les vitesses des réactions chimiques baissent
- la croissance ralentit !
Easy, non ? Visage souriant avec des yeux en forme de cœur
Aux températures extrêmes, des contraintes physiques s'appliquent aux cellules de la plantes. Et là c'est le drame. Si ces contraintes sont trop fortes, les cellules éclatent : c'est la MORT CELLULAIRE.
Amen !
Aller maintenant vous êtes calés en biochimie, en biologie et en thermodynamique. Vous pouvez aller à votre repas de famille impressionner vos cousins ou votre belle-mère !
En admiration Visage souriant avec des yeux en forme de cœur Visage avec chapeau de cow-boy
J.M. BRIELLES @JM_BRIELLES · 21 août
En réponse à @SergeZaka Pouce levé Merci pour les infos ...
On peut y ajouter une Flèche sud-est de l'alimentation hydrique :
En situation de stress, la plante restreint sa transpiration et les tissus s’échauffent alors.
https://arvalis-infos.fr/les-cereales-en-cours-de-remplissage-particulierement-exposees-@/view-30393-arvarticle.html
Dr. Serge Zaka (Dr. Zarge) @SergeZaka · 21 août
Oui, mais j'ai volontairement pas parlé des interactions température * stress hydrique pour ne pas faire fuir les néophytes !
Une étude scientifique montre que la circulation du grand courant océanique atlantique ralentit. S’il se poursuit, ce phénomène causé par le changement climatique aura des conséquences néfastes.
Le Gulf Stream qui s’arrête : c’est le scénario du film Le jour d’après, sorti en 2004 ... Une étude parue le 25 février dans Nature Geoscience https://www.nature.com/articles/s41561-021-00699-z.epdf indique que ces courants seraient déjà en train de ralentir, ayant atteint leur plus bas niveau depuis au moins un millénaire.
...
Les océans ne sont pas des masses d’eau inertes. Ils sont brassés en permanence par des courants marins, qui lient les océans entre eux. Ce mouvement continu de grande échelle, appelée circulation thermohaline ou MOC (meridional overturning circulation), joue un rôle très important dans la régulation du système climatique. « L’océan transfère d’énormes quantités d’eau, de carbone et de chaleur de la surface vers les profondeurs, grâce à la circulation thermohaline. Elle joue donc vraiment le rôle de thermostat au niveau du climat mondial », explique à Reporterre Jean-Baptiste Sallée, chercheur au laboratoire LOCEAN de l’université Paris Sorbonne https://www.locean-ipsl.upmc.fr/index.php?lang=fr.
...
La différence de densité entre les eaux de surface et les eaux profondes est le moteur de la circulation thermohaline. Plus les eaux de surface sont denses, plus elles peuvent plonger et alimenter la circulation thermohaline. Les eaux profondes ont une masse volumique d’environ 1.050 kg/m3 contre 1.029 pour les eaux de surface près des pôles et 1.020 pour les eaux tropicales. Or, le réchauffement global va provoquer la diminution de la densité des eaux de surface des océans. ... aussi moins denses du fait de leur dilatation thermique. De surcroît, la fonte des glaciers et des banquises et la modification du régime des précipitations aux hautes latitudes injecteront de grandes quantités d’eau douce dans les eaux de surface des océans. Cette addition d’eau douce rendra l’eau moins salée, et donc moins dense.
...
conséquences d'une diminution de l’Amoc ... « Dans la région du Sahel, baisse importante des précipitations, avec des répercussions humaines importantes dans cette région très peuplée », dit à Reporterre Didier Swingedouw, chercheur CNRS à l’université de Bordeaux.
« En Europe du Nord, augmentation de la fréquence des tempêtes et une augmentation du niveau des mers en Amérique du Nord et en Europe. Elle produira aussi une baisse importante de la production biologique marine », dit de son côté Jean-Baptiste Sallée. « Il est aussi possible qu’en Europe, le contraste entre les saisons soit plus marqué, avec des hivers plus rigoureux et des étés très chauds », ajoute Didier Swingedouw.
...
quantifier l’amplitude de cette baisse et son horizon temporel.
Compléments d’info :
. Un article expliquant la circulation océanique
. Un fil de discussion (en anglais) d’un des auteurs de l’article paru dans Nature Geoscience
circulation_thermohaline_atlantique-Amoc-gulf_stream
19 novembre 2018
Vassily Kandinsky, Cercles dans un cercle, 1923.
Il est devenu courant d’entendre de nos jours des propos sur « l’effondrement de LA société industrielle ». Mais c’est sans doute trop simpliste. Nous soutiendrons dans cet article que, en certains lieux, le capital informationnel qui caractérise cette civilisation (techniques, procédés, savoir-faire, organisations… ) continuera d’augmenter, ainsi que la résilience au réchauffement climatique et à la déplétion des ressources.
Nous partirons de la définition de l’effondrement de Joseph Tainter, un des pionniers de l’approche scientifique de cette notion. Elle tient en 3 points : 1/ Plus une société est complexe, plus elle requiert de l’énergie ; 2/ Après avoir épuisé l’énergie bon marché et la dette abordable, elle perd sa capacité à résoudre ses problèmes ; 3/ L’effondrement est la simplification rapide d’une société.
Cette définition lie l’effondrement à la notion de complexité, et celle-ci aux flux énergétiques. C’est un lien qu’étudie aussi la thermodynamique, en particulier à partir des travaux de Igor Prigogine sur les structures dissipatives1: ce sont des structures qui reçoivent un flux énergétique de l’extérieur, mais qui créent des formes d’organisation à l’intérieur via importation et mémorisation de l’information. L’eau qui bout dans une casserole est l’image classique d’une telle structure, mais c’est aussi valable pour les cellules qui mémorisent l’information dans l’ADN, et pour les sociétés humaines qui la mémorisent via la transmission culturelle.
l’évolution biologique se traduit par une augmentation de la complexité (des organismes eucaryotes aux animaux), qui a pour support une information stockée dans les gènes sous forme d’ADN. Selon la théorie darwinienne, les gènes se répliquent, évoluent par altérations et fusions, et transmettent les changements favorables à leur descendant. Ils augmentent ce faisant leur capacité à se perpétuer et à s’adapter à l’environnement, c’est-à-dire à ‘résoudre les problèmes’ selon les termes de Tainter.
L’évolution de la culture humaine est similaire. Les pratiques agricoles par exemple se transmettent de génération d’agriculteurs à la suivante, via le langage, l’imitation, les livres ou, plus récemment, Internet. Elles peuvent évoluer par le hasard ou l’adaptation de pratiques développées par ailleurs. Les pratiques les plus efficaces augmentent la résilience des sociétés qui les adoptent2, ce qui renforce leur diffusion. Il en est de même pour les pratiques militaires, les savoir-faire pour fabriquer des objets, les capacités à échanger ou à organiser une société en croissance démographique, etc3.
Ces évolutions peuvent être considérées comme l’évolution d’algorithmes.
...
1 Lire François Roddier “Thermodynamique de l’évolution” pour en savoir plus
2 Lire Jarred Diamond “De l’inégalité parmi les sociétés” ; L’histoire de la Grande Peste de 1346 est aussi un bon exemple de résilience à un cataclysme permise par le progrès technologique : lire Michel Lepetit https://bit.ly/2qutedZ
3 Le concept de Mème est intéressant pour étudier ces évolutions:https://bit.ly/2FeDGRl
4 Lire Yuval Noah Harari pour de long développements de cet argument, en particulier ‘Homo Deus”
5 Nous développons cet aspect dans d’autres articles, par exemple:
http://nxu-thinktank.com/et-si-les-algorithmes-dia-evoluaient-egalement-suivant-des-lois-darwiniennes
6 Pour approfondir, lire ;http://decroissance.blog.lemonde.fr/2016/11/18/algorithmes_et_decroissance/
7 Par exemple Meadows dans:https://lemde.fr/2QqGc7O
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• Lien du document PDF associé à la vidéo : http://www.mediafire.com/file/x21ndi4k5t1ui54/Fabriquer_un_moteur_Stirling_V2.1.pdf/file&event=video_description&v=s79odgWz6BM
• Il y a une erreur dans la vidéo à 7:42, le rendement du cycle de Carnot est 1-Tf/Tc et non 1-Tc/Tf !
• Extraits de la vidéo : Le moteur Stirling, comme tout moteur thermique, utilise un fluide pour fonctionner, dans notre cas de l’air. Le principe physique à l’origine du moteur Stirling c’est le lien entre la température d’un gaz et le volume qu’il occupe, en effet, un certain volume d’air occupe plus de place une fois chauffé. Pour faire un moteur élémentaire, on peut donc chauffer de l’air pour déplacer un piston puis refroidir cet air pour que le piston retrouve sa position initiale. Entre temps, le piston peut entraîner une roue par un système bielle-manivelle. Ce moteur est intuitif mais il a un rendement calamiteux ! D’une part la majorité de l’énergie qu’il consomme est perdue pour chauffer les parois du cylindre qui sont refroidies juste après, d’autre part sa vitesse de rotation est forcément très faible.
Pour améliorer ce moteur, on peut séparer le côté chaud du côté froid pour que la paroi chaude soit tout le temps chaude et la paroi froide tout le temps froide. Il ne reste plus qu’à inciter l’air à se diriger majoritairement vers le côté chaud ou le côté froid. Pour ce faire, on utilise un déplaceur. Quand le déplaceur est en haut, l’air se trouve du côté chaud, sa température augmente, il se dilate et pousse le piston. Quand le déplaceur est en bas, l’air de trouve du côté froid et refroidit. Il prend alors moins de place ce qui fait descendre le piston.
Le fait de bouger le déplaceur ne consomme pas beaucoup d’énergie, il faut seulement compenser les différents frottements engendrés. Cette énergie peut bien évidemment provenir du moteur lui-même, pour ça le déplaceur est associé à un autre système bielle manivelle, comme pour le piston. Le piston et le déplaceur ne sont pas en phase mais décalés d’un quart de tour, c’est comme ça que ça fonctionne le mieux. Et voilà, on a fabriqué un moteur Stirling, plus précisément un moteur Stirling de type gamma.
En combinant une étude du cycle de notre moteur avec des mesures expérimentales, on estime que le rendement de son cycle thermodynamique seul est d’environ 20% qui est correct. En clair, 20% de la chaleur qui est vraiment consommée par le moteur est transformée en mouvement. Le reste de la chaleur n’est pas utilisé. On a besoin de 240 W pour maintenir la seringue côté chaud à environ 400 °C, température nécessaire pour que le moteur tourne rapidement, mais une très petite partie de cette chaleur est vraiment utilisée. Une optimisation importante que l’on pourrait apporter au moteur est un moyen d’isoler la seringue chaude pour qu’elle puisse rester à 400 °C, même avec une très petite flamme. Le moteur serait aussi puissant mais aurait un meilleur rendement.
Bien qu’on ait pu faire tourner le moteur sans, on utilise de la paille de fer à l’intérieur de la seringue chaude. La paille de fer augmente considérablement le volume mort ce qui limite le taux de compression et devrait en principe réduire l’efficacité du moteur. Elle augmente cependant le transfert thermique ce qui permet de chauffer très rapidement l’air froid qui entre. Elle permet aussi d’exploiter d’avantage l’énergie rayonnée par la flamme et le bilan est finalement très positif.
Ceux qui connaissent déjà le moteur Stirling vont sans doute penser que la paille de fer joue aussi un rôle de régénérateur mais ce n’est pas le cas dans notre moteur. Le régénérateur est une invention de Robert Stirling qui sert à améliorer l’efficacité de son moteur. Situé entre les deux pistons, il permet de récupérer une partie de la chaleur quand l’air se dirige du piston chaud vers le piston froid pour la réinvestir quand l’air circule dans le sens inverse. En théorie, un moteur Stirling avec régénérateur constitue le moteur le moteur le plus efficace possible en décrivant le cycle de Carnot.
L’élément crucial de notre moteur Stirling ce sont les seringues en verre. Comme le moteur développe dans tous les cas une puissance faible, il ne faut pas que ses propres frottements l’empêchent de fonctionner. Les pistons doivent donc frotter le moins possible et pour ça les seringues en verres sont idéales. Avec une très légère lubrification, moins d’une goutte par seringue, elles présentent une friction minimale tout en conservant une étanchéité correcte, même à haute température.
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Connu / https://twitter.com/JMJancovici/status/1151526195357519875
"
Jean-Marc Jancovici @JMJancovici
Vidéo de science étonnante : Crise énergétique ou crise entropique ?
"Nous vivons semble-t-il une crise énergétique...mais à bien y regarder, il s'agit en fait d'un problème d'entropie ! Parlons un peu de cette notion mystérieuse."
(publié par Joëlle...
Crise énergétique ou crise entropique ?
La vidéo du jour parle de thermodynamique ! Les anciens auront remarqué qu’il s’agit d’une reprise un peu arrangée d’un vieux billet de ce blog que je vous invite à aller li…
sciencetonnante.wordpress.com
6:16 PM · 17 juil. 2019 · Facebook
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Olivier Cleynen @imlatetothis 20 hil y a 20 heures
Màj du Framabook de thermo (https://git.framasoft.org/olivier/thermodynamique/commit/bd98345f985912a6fa6f2293b91ee566d15ea999 …): changement de notation pour l’aire des surfaces (S→A)