france-5 Magazines 1 h 3 min Français tous publics Vidéo sous-titré
diffusé le 13/12/2023 à 17h43 Disponible jusqu'au 12/01/2024
Avec un jour de retard, et après une nouvelle longue nuit de négociations, ils sont finalement parvenus à un accord. Les pays participants à la COP28 à Dubaï ont validé ce mercredi matin le texte de conclusion qui pour la première fois dans une conférence climatique de l'ONU mentionne aussi explicitement toutes les énergies fossiles. Le mot "sortie" du pétrole, du gaz et du charbon a été écarté mais un compromis a été trouvé avec la proposition des Emirats arabes unis d’appeler à une "transition hors des énergies fossiles" pour lutter contre le réchauffement climatique. Le texte ne le dit donc pas aussi directement mais certains saluent un accord historique qui donne un signal clair sur la nécessité de remplacer le pétrole, le gaz et le charbon par des énergies renouvelables et une meilleure efficacité énergétique. Sont également cités le nucléaire, les systèmes de captage et de stockage de CO² ainsi que l’hydrogène bas carbone.
Il s’agit d’une décision "historique pour accélérer l’action climatique", a déclaré Sultan Al-Jaber, président émirati de cette conférence de l’ONU. Ce sommet mondial est "la COP la plus importante depuis Paris", a réagi le chef des Nations unies sur le climat, Simon Stiell. Des conclusions inattendues pour de nombreux pays, à commencer par ceux de l’Union européenne. "L’humanité a enfin fait ce que nous attendions depuis très, très longtemps. Il nous aura fallu trente ans pour arriver au début de la fin des énergies fossiles" a déclaré le commissaire européen chargé du climat Wopke Hoekstra. Le président de la République Emmanuel Macron a salué également cette "étape importante" qui "engage le monde dans une transition sans énergies fossiles", tout en appelant à "accélérer" la lutte contre le réchauffement de la planète.
Car si cette COP28 marque un pas de plus vers la fin du pétrole, du gaz et du charbon, l’accord ne fixe aucune date de sortie et le texte n’est pas contraignant pour les signataires. Alors est-ce que ce sera suffisant pour enclencher bientôt une véritable sortie des énergies carbonées, principales sources des gaz à effet de serre sur la planète ? Certains comme François Gemenne, coauteur du sixième rapport du GIEC, se veulent optimistes et saluent un "signal fort" donné vers un "futur décarboné". D’autres à l’image des climatologues Valérie Masson-Delmotte et Jean Jouzel pointent un "verre à moitié" vide pour contenir le réchauffement climatique et s’inquiètent de voir que "nous sommes toujours sur une trajectoire de +3 °C".
Et ce alors qu’au même moment les thermomètres s’affolent déjà, notamment dans le sud de l’Espagne où Malaga connaît un record de chaleur pour un mois de décembre à près de 30 degrés et que les lanceurs d'alerte sur les sujets climatiques et environnementaux se retrouvent souvent confrontés à des mésaventures, des intimidations voire à des représailles. C’est le cas notamment en France de la journaliste Morgan Large. Connue pour ses enquêtes sur l’agro-industrie et les atteintes à l’environnement, elle a retrouvé à deux reprises, dont dernièrement en mars, les boulons de l’une des roues de sa voiture complètement dévissés et a porté plainte. La première découverte avait eu lieu il y a deux ans, peu de temps après avoir témoigné dans le documentaire Bretagne, une terre sacrifiée sur France 5. Reporters Sans Frontières avait alors demandé une protection policière pour la journaliste, demande qui avait été refusée.
Alors quel bilan faire de la COP28 ? Est-ce un succès diplomatique pour les Emirats arabes unis (EAU) ? Quels sont les leviers utilisés par Abou Dhabi pour peser sur la scène internationale ?
Nos invités :
- Philippe Dessertine, Économiste, Directeur de l’Institut de Haute Finance, auteur de "Le grand basculement"
- Arnaud Gossement, Avocat en droit de l’environnement - Professeur associé à Paris 1
- Sharon Wajsbrot, Journaliste spécialiste des énergies - "Les Échos"
- Frédéric Encel, Docteur en géopolitique, Maître de conférences à Sciences Po Paris, auteur de "Les voies de la puissance"
france-5 Magazines 1 h 5 min Français tous publics Vidéo sous-titré -
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé
diffusé le 04/04/23 à 17h44 Disponible jusqu'au 04/05/23
Transports, santé, éducation, sécurité, téléphonie, Internet… Alors que l’intelligence artificielle s’impose de plus en plus dans nos vies, des centaines d’experts mondiaux et patrons de la tech appellent à une pause dans son développement, évoquant "des risques majeurs pour l’humanité".
Dans une pétition parue sur le site futureoflife.org la semaine dernière, ils réclament un moratoire jusqu’à la mise en place de systèmes de sécurité, dont notamment de nouvelles autorités réglementaires, la surveillance des systèmes d’IA, des techniques pour aider à distinguer le réel de l’artificiel et des institutions capables de gérer les "perturbations économiques et politiques dramatiques (en particulier pour la démocratie) que l’IA provoquera".
Cette pétition réunit le cofondateur d’Apple, de nombreux universitaires, des ingénieurs de Microsoft et Elon Musk, propriétaire de Twitter et fondateur de SpaceX et de Tesla. Également signataire, Yoshua Bengio, pionnier canadien de l’IA, a exprimé ses inquiétudes, lors d’une conférence de presse à Montréal : "Je ne pense pas que la société est prête à faire face à cette puissance-là, au potentiel de manipulation par exemple des populations qui pourrait mettre en danger les démocraties". "Il faut donc prendre le temps de ralentir cette course commerciale qui est en route", a-t-il ajouté, appelant à discuter de ces enjeux au niveau mondial, "comme nous l’avons fait pour l’énergie et les armes nucléaires".
Mais de quoi parle-t-on ? Le secteur de la tech traverse une révolution profonde, avec l'avènement de nouvelles formes d'intelligence artificielle. Mais en quelques mois, la vague de l'IA dite "générative", emmenée par ChatGPT (texte) et par Midjourney (image) a fait vaciller bien des certitudes, tant par exemple les images produites par les IA ont atteint un niveau de réalisme sans précédent. Ainsi on a pu voir ces dernières semaines sur les réseaux sociaux des images d’Emmanuel Macron en train de ramasser des déchets, le pape François emmitouflé dans une longue doudoune blanche façon rappeur américain, Barack Obama et Angela Merkel bâtir des châteaux de sable... Dans ce boom de l’IA, les deepfakes, cette technologie permettant de plaquer, le visage d’une personne sur celui d’une autre déjà présente dans une vidéo, sont également de la partie.
Dans ce contexte, le Commissaire européen Thierry Breton qui prépare actuellement la règlementation européenne sur l’intelligence artificielle (Artificial Intelligence Act) a déclaré que celle-ci devrait inclure une réponse aux préoccupations concernant les risques liés à ChatGPT. "Les solutions d'IA peuvent offrir de grandes opportunités aux entreprises et aux citoyens, mais peuvent aussi présenter des risques. Les gens devraient être informés qu'ils ont affaire à un chatbot et non à un être humain. La transparence est également importante au regard du risque de partialité et de fausses informations", a-t-il expliqué.
Alors face à la révolution technologique en cours, sommes-nous prêts ? Quels sont les risques ou les opportunités pour nos démocraties et nos économies ? L'Intelligence artificielle (IA) est déjà bien présente dans nos vies sans que nous nous en doutions. Où s’applique-t-elle ? Quels sont les domaines où tout pourrait changer ? Enfin alors que selon l’INSEE l’illectronisme, l’incapacité à utiliser des appareils numériques, touchait 17 % de la population en 2019. Comment lutter contre la fracture numérique ?
Nos experts :
- Philippe Dessertine, directeur de l’Institut de Haute Finance
- Gaspard Koenig, philosophe, auteur de "La fin de l’individu : voyage d’un philosophe au pays de l’intelligence artificielle"
- Laurence Devillers, professeur en intelligence artificielle : Université La Sorbonne, experte en interaction humain / machine, auteur de "Les robots "émotionnels"
- Nicolas Berrod, journaliste au service futurs "Le parisien" "Aujourd’hui en France"
Tr.: ... réseaux de neurones pour l'apprentissage profond ...
magazines 66 min tous publics - Vidéo sous-titré - présenté par : Bruno Duvic
Tr.: ... 329 l d'eau/jour/foyer ...
Avec
- Emmanuelle Souffi, Journaliste
- Amandine Richaud-Crambes, ingénieure urbaniste, Directrice de La Fabrique des Mobilités
- Emma Haziza, Hydrologue
- Philippe Dessertine, directeur de l'Institut de Haute Finance
- Jean Valadier, maire d'Argences en Aubrac, pdt communauté de communes Aubrac-Cartadez et Viadène