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Le mardi 15 mars 2022, Jean-Luc Melenchon participait à la « Rencontre des libertés locales » à l’invitation de l’Association des maires de France (AMF). Il a commencé son intervention par remercier le président de l’AMF David Lisnard pour lui avoir donné son parrainage à l’élection présidentielle et pour avoir rappelé les maires à leur rôle de parrainage des candidats.
Jean-Luc Melenchon a ensuite présenté sa vision de l’organisation territoriale de la France, rappelant les origines des communes et des départements. Il a rappelé que la Constitution jacobine prévoyait la possibilité qu'une loi soit bloquée si un tiers des assemblées départementales s'y opposaient. Il a dit que, pour lui, la commune était l'échelon de base de la démocratie française et a expliqué qu'il leur confierait le rôle, en tant que président de la République, de réaliser le «goutte-à-goutte» des 200 milliards d'euros d'investissement de la planification écologique. Il a par ailleurs expliqué qu'il voulait que les départements s'occupent de l'organisation des services publics sur le territoire afin qu'aucun des services publics essentiels ne soit à plus de 30 minutes de chaque personne. Enfin, il a proposé que les régions soient organisées autour des bassins versants et travaillent à la protection de l'eau.
Interrogé sur ses réformes en matière de santé, Jean-Luc Mélenchon a dénoncé les ARS qu'il a qualifié d'«organismes bureaucratiques inefficaces» dont le but a été d'intégrer dans l'hôpital la logique de l'entreprise. Il a appelé à sortir de cette logique et notamment à arrêter la T2A, c'est-à-dire la tarification à l'acte. Il a par ailleurs dénoncé la désertification médicale et proposé des solutions concrètes comme des dispositifs pour des médecins qui voudraient être salariés, ou encore la suppression réelle du numérus clausus. Il a aussi critiqué ceux qui insultent les étrangers alors même que dans les territoires ruraux, ce sont bien souvent les seuls médecins qui restent.
Le candidat de l'Union populaire a ensuite répondu aux questions concernant son projet d'Assemblée constituante pour faire la 6e République. Il a expliqué que le peuple français n'était défini ni par une couleur de peau, ni par une religion ni par une langue mais par son adhésion à la devise «Liberté, Égalité, Fraternité». Il a dit qu'il fallait que le peuple français se refonde en refondant sa Constitution et en se définissant de nouveaux droits.
Enfin, interrogé sur les fonds européens, Jean-Luc Mélenchon a dénoncé le caractère bureaucratique d'un système qui envoie de l'argent de l'État français vers l'Union européenne pour ensuite le rediriger vers les régions. Il a rappelé que la France est contributrice nette de 9 milliards d'euros au budget de l'Union européenne.
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