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FR - Excellente interview de Philippe Martinez, Secrétaire général de la Confédération Générale du Travail (CGT): attaque terroriste tout près des anciens locaux de Charlie Hebdo à Paris, liberté d'expression, coronavirus: bars et restaurants totalement fermés à Marseille, protocoles sanitaires, situation dans les hôpitaux, télétravail, manifestation du 17 septembre, combats des employés de l'usine Jacob Delafon de Damparis (Jura) et des employés d'Auchan à Noyelles-Godault (Pas-de-Calais), réforme du Conseil économique, social et environnemental, "réforme" des retraites de Macron, "réforme" de l'assurance chômage, fermeture du site de Bridgestone à Béthune, plan de relance, Veolia veut racheter Suez: "Le chômage partiel, ce n'est pas le salaire intégral, et quand ça fait 6 mois que vous êtes payé 84% de votre salaire antérieur qui est déjà faible, ça commence à être dur, les fins de mois, ou à la moitié du mois. Il faut augmenter le SMIC, investir dans les services publics, ça, l'État a la main, on a parlé de la santé, mais aussi dans la fonction publique territoriale et de l'État, et puis investir dans des usines: Jacob Delafon, La Chapelle Darblay, Luxfer" - 27.09.2020 - Paris, France.
"Il faut se méfier de ces déclarations, y compris d'un ancien Premier ministre, ... stigmatiser une partie de la population, en l'occurence les musulmans, et ça c'est dangereux, ... le combattre. (...)
Il faut que les journalistes puissent faire leur métier, y compris dans les manifestations, et on a bien vu depuis quelques temps, depuis un temps certain, comme dirait l'autre, qu'il y a des faits qui sont inadmissibles dans les manifestations, notamment de la part des policiers. (...) il y a besoin de témoins neutres que sont les journalistes (...)
Le chômage partiel, ce n'est pas le salaire intégral, et quand ça fait 6 mois que vous êtes payé 84% de votre salaire antérieur qui est déjà faible, ça commence à être dur, les fins de mois, ou à la moitié du mois (...) (Il faudrait une prise en charge à 100%) et mettre à contribution ceux qui n'ont pas beaucoup souffert de la crise de la COVID, je pense aux assureurs, par exemple, les banques.
On parle de solidarité, mais on a l'impression que ce sont toujours les mêmes qui sont solidaires, c'est-à-dire ceux qui bossent, les petits commerçants, les petites entreprises, et puis ceux qui sont moins solidaires ce sont ceux qui ont fait pendant des années des milliards de bénéfice, de profit, ont versé beaucoup de dividendes à leurs actionnaires, et aujourd'hui, eux, ne sont pas solidaires.Là aussi, il faut que la solidarité elle soit valable pour tout le monde. (...)
Les cotisations sociales, c'est essentiel, parce que ça fait fonctionner la Sécurité Sociale. Parce que dans quelques mois, on va nous dire: ah, ben y'a plus d'argent, pour la santé, pour les retraites, pour le chômage, etc, etc. (...)
La concertation, c'est pas un coup de fil un quart d'heure avant de prendre la mesure. (...)
Masques fournis, gratuits (dans les entreprises) (...) La médecine, ça devrait être indépendant des directions d'entreprise. (...)
Nous on propose dans l'ensemble de la santé et du médico-social 400.000 embauches rapides, le plus rapidement possible parce qu'il y a de la souffrance à l'hôpital, et les services continuent à être désorganisés, ils sont épuisés.
Reconnaissance des qualifications dans les hôpitaux et dans le médico-social, je pense aux aides à domicile qui sont payé•e•s aujourd'hui comme au mois de février, vous connaissez leurs horaires, les fait d'être tôt le matin chez leurs patients et tard le soir, avec des déplacements, etc. (...)
(Télétravail) Il y a des endroits où on est loin de la 5G, on est plutôt en zone blanche. (...)
(Manifestation du 17 septembre) On ne peut pas nous reprocher d'avoir fait quelque chose pour dénoncer ce qui se passe et proposer des alternatives. (...)
... la CGT a plus d'adhérents à elle toute seule que l'ensemble des partis politiques en France (...)
(Au journaliste) Être au chômage, c'est pas un choix de vie, hein, d'accord. (...) Plus d'un chômeur sur deux ne touche RIEN. (...)
Il faut augmenter les salaires parce que quand on augmente les salaires, ça augmente les cotisations. Et puis, comment on peut verser des dividendes de plusieurs milliards à ses actionnaires, et dire: "On va être sur la paille, on n'a plus rien, il faut revenir sur les cotisations? (...)
Il faut augmenter le SMIC, investir dans les services publics, ça, l'État a la main, on a parlé de la santé, mais aussi dans la fonction publique territoriale et de l'État, et puis investir dans des usines: Jacob Delafon (...) La Chapelle Darblay, Luxfer, il y en a beaucoup (...)
(Suez/Veolia) On propose que ce soit d'intérêt public ; je pense qu'il faut réfléchir à des entreprises publiques, nationalisées (...)"