Anne-Sophie Stamane - Publié le 09 octobre 2024
Tout cycliste s’est un jour posé la question de porter ou non un casque. Une étude qui circule depuis 2021 montre une surmortalité paradoxale des cyclistes casqués. Mais selon les hypothèses posées, plus que le casque, le type de pratique – sportive ou débutante – serait en cause, car elle est plus ou moins génératrice d’accidents.
À vélo, le casque protège des traumatismes crâniens et des blessures à la tête : l’affaire est entendue, il n’y a plus débat. À condition qu’il soit correctement porté, ça va sans dire. Mais alors, pourquoi, selon une étude présentée lors des 3es Rencontres francophones transport mobilité en juin 2021, constate-t-on une « surmortalité des cyclistes casqués en agglomération » ?
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Prouvée en conditions expérimentales, l’indifférence au risque ne l’a pas encore été en conditions réelles. Mais elle pourrait être renforcée par les campagnes de communication liant la sécurité des cyclistes au seul port du casque. Or celle-ci dépend de bien d’autres facteurs : la présence de pistes cyclables, le respect du Code de la route, le comportement et la vitesse des usagers motorisés, la visibilité, le bon fonctionnement du vélo, etc. En somme, la mauvaise habitude de surestimer la protection apportée par le casque à vélo serait préjudiciable aux cyclistes !
Connu / https://mastodon.top/@Greguti@pouet.chapril.org/113282984075530463
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Nous piétons, cyclistes, usagers des transports en commun, demandons à la mairie de Bayonne de réaliser maintenant des aménagements sur le pont Saint-Esprit :
- rendre les trottoirs aux piétons ;
- réaliser une véritable piste cyclable séparée pour les cyclistes.
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#CONSOMMATION #RECYCLAGE Date 26/03/2024 Error
« Surfant sur une vague de fraîcheur unique et décalée », DAMOISEAUX est une jeune marque française de caleçons pour hommes aux imprimés vintage. Sa particularité ? L’éco-conception de ses produits qui se traduit notamment par l’upcycling des tissus utilisés et par une production à la main réalisée en France. Ancrée dans la mouvance de la « Slow Fashion », DAMOISEAUX cherche à éviter la surconsommation de matières en proposant des produits durables à un public en quête d’alternatives.
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Anaïs Chibani, la fondatrice
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sélectionne des tissus vintage aux imprimés « décadents » auprès de friperies associatives et auprès d’éco-comptoirs qui revendent des déchets issus de l’industrie textile. La marque propose ainsi de transformer ces matières en caleçons, en « Poom-Poomshorts » (shorts pour femme), en shorts de bains, en bobs… Pour ce faire, les tissus sélectionnés partent à la confection auprès du « Grenier de LAHSo », un atelier de couture solidaire et responsable qui permet de réinsérer des personnes en difficulté professionnelle dans le secteur de la couture. Comme DAMOISEAUX, cet atelier se situe à Lyon, privilégiant ainsi les fournisseurs et sous-traitants de proximité. De plus, DAMOISEAUX distribue directement ses produits au consommateur final par le biais de sa boutique en ligne où les clients peuvent bénéficier de tarifs sans marges de distributeurs.
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Connu / https://twitter.com/EFFICYCLE_fr/status/1773654083200503885
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EFFICYCLE @EFFICYCLE_fr · 15 min Une #MOTIVACTION de #DAMOISEAUX #Consommation #Recyclage #Vêtement
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Ndlr : amélioration ? ACT
Connue / TG 15/01/23 à 13:34
186 361 vues - 10 k - 2,13 k abonnés - 775 commentaires
Discours d'un groupe d'agros qui bifurquent à la remise des diplômes d'AgroParisTech 2022.
Contact : agros.bifurquent@protonmail.com
Quelques ressources pour trouver des voies de sortie :
Pour plus d'informations sur les Soulèvements de la Terre : https://lessoulevementsdelaterre.org/
Pour plus d'informations sur le wwoofing : https://wwoof.fr/fr/
Pour trouver des luttes autour de chez vous et partout en France : https://lutteslocales.gogocarto.fr/annuaire%23/carte/%4046.32%2C-0.68%2C6z%3Fcat%3Dall&v=SUOVOC2Kd50
Pour trouver des ateliers vélo : http://www.heureux-cyclage.org/
Plus d'informations sur la désertion : https://desertheureuses.noblogs.org/
Texte du discours en commentaire ci-dessous.
Crédit vidéo : APT Alumni.
Connu et i à https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?XaN9fA
Revu / https://framapiaf.org/@solidairnet/108279472202466592
Ndlr : se rapprochent du "refus de parvenir".
La moitié des centrales nucléaires françaises sont à l'arrêt menaçant la France de Black-out. Un risque qui a poussé RTE, le gestionnaire du réseau électrique à demander aux Français à réduire leur consommation d'électricité. Cette annonce intervient après l'identification de fissures sur la tuyauterie de plusieurs réacteurs. Les fissures, un risque déjà connu et décrit leur construction.
Marcel Boiteux "La durée de vie d'une centrale nucléaire est estimée à un peu plus de 30 ans" - 1979 - 03:28 - vidéo
En ce début avril 2022, la France pourrait connaître un black-out faute d'électricité. La baisse des températures intervient au moment critique où la moitié des centrales (24 sur 56) est à l'arrêt pour travaux de maintenance. Une maintenance qui était prévue mais a été retardée par la crise du Covid-19, à laquelle s'ajoute des arrêts provisoires après la détection d'anomalies dans certaines infrastructures, notamment des traces de corrosion et de micro-fissures sur la tuyauterie.
Ces risques de fissures liés à la corrosion étaient déjà clairement identifiés dès la construction des premières centrales nucléaires lancées en 1974, en pleine crise du pétrole. A l’époque, le gouvernement avait décidé d’assurer son indépendance énergétique en construisant un vaste parc de centrales, confiant l’édification du « tout-nucléaire » à EDF. C’est Marcel Boiteux, à la tête d’EDF depuis 1967 (jusqu’en 1979), qui fut chargé de normaliser la construction des centrales nucléaires sur l'ensemble du territoire français. Nommé à la présidence du conseil d’administration d’EDF en février 1979, il connaissait bien cette question.
Dans l’extrait que nous vous proposons en tête d'article, Marcel Boiteux décrivait l'origine probable de l'apparition de fissures dans les conduits menant aux cuves : « Ces cuves sont soumises à des cycles thermiques. Quand l’usine est en pleine puissance, elle est chaude, quand elle est en faible puissance, elle est froide ». La température de l’eau chauffée par la fission des atomes d'uranium atteignant selon lui à 350°C (elle est en fait de 320°C). Il poursuivait : « Le résultat c’est que l’acier est dilaté par la chaleur et contracté quand il fait moins chaud, et c’est cette respiration thermique qui est en cause. »
Peu de fissures avant 40 ans
Rassurant, le président d’EDF expliquait cependant que ces risques étaient minimes dans la mesure où les centrales auraient une durée de vie inférieure à celle susceptible de provoquer la corrosion de l'acier et l’apparition des fissures. La longévité de l'acier avait été calculée « pour 12 000 cycles », selon lui, on ne dépasserait pas cette date, « ce qui est totalement exclu ».
Jean-Louis Servan-Schreiber qui menait l'interview l'interrogeait sur la durée effective : « 12 000 jours une centrale ? C’est-à-dire 40 ans ? ». Marcel Boiteux confirmait cette estimation, la minimisant même : « Oui, un peu plus de 30 ans. »
Marcel Boiteux décrivait la manière dont on avait estimé les risques et comment les « calculs volontairement pessimistes », avaient été établis. Selon ces études, « dans certains cas, la fissure ne débouchait que dans les 40-50 ans, ce qui n’a vraiment aucune importance. » précisait-il, avant d'ajouter que ces calculs concernaient notamment les fissures des « plaques tubulaires », des plaques de 50 cm d’épaisseur placés dans « les échangeurs de chaleur des réacteurs », un poste stratégique.
Des micro-fissures déjà visibles
... malfaçon dans le « beurrage », la technique de recouvrement de l’acier inoxydable. Mais il rassurait : « Les délais de propagations sont tels qu’il n’y a pas un vrai problème. »
D'autres fissures situées dans le « nez de tubulure », où résidait la plus grande tension, l’inquiétaient d’avantage. Il estimait qu’elles pourraient poser problème à l’avenir.
Marcel Boiteux à propos des risques des fissures au niveau des "nez de tubulure"
1979 - 02:42 - vidéo
« Alors là, c’est plus embêtant » : « Effectivement les calculs montrent que dans ces nez de tubulure, dans les pires conditions, 12 000 cycles etc. les dites fentes pourraient déboucher dans 6 à 40 ans. » (Marcel Boiteux, président du conseil d'administration d'EDF (1975-1987)
Une situation d’autant plus préoccupante, qu’il reconnaissait que les mesures effectuées sur des cuves avaient été réalisées en usine, et pas en fonctionnement. Aucune technique de mesure ni de réparation n’existait encore dans les centrales en activité à l'époque.
Le président d’EDF se voulait rassurant à propos des fissures : « Là où on en a trouvé, ce n’est pas grave, et là où c’est grave, on n’en a pas encore trouvé ! » Il concluait qu'EDF avait mis en place des : « systèmes de mesures automatiques » qui devaient permettre de contrôler l'évolution des fissures dans le temps.
Focus sur la centrale de Penly
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Ndlr : connu /mel vsn du 2/5/22 à 17:05 - Valoriser ACT
... dans le cadre du développement massif des énergies renouvelables, et en particulier de l’énergie solaire dont la massification est vivement encouragée par le gouvernement ...
• L’autoconsommation collective, avec Grégory Lamotte de Comwatt et Corinne Lepage, avocate associée fondatrice du cabinet Huglo Lepage et ancienne ministre de l’Environnement. Jeudi 10 mars 2022 de 12h à 13h.
• Les communautés locales d’énergie, avec André Joffre de Tecsol et Corinne Lepage. Mercredi 23 mars 2022 de 12h à 13h.
• L’agrivoltaïsme, avec Yves Queromain, directeur projet agrivoltaïque chez Lceet et Corinne Lepage. Jeudi 7 avril 2022 de 12h à 13h.
• Les usages en aval du photovoltaïque, avec Franck Berger de Eneralys et Corinne Lepage. Jeudi 21 avril 2022 de 12h à 13h
Connu / tg 21/3/22 à 11:00
Durée de lecture : 4 minutes - Clés : Nucléaire, Déchets nucléaires
Le président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a décrit le 19 janvier les « fragilités du cycle du combustible et du parc nucléaire ». Il a ouvert l’hypothèse d’arrêter à terme le retraitement des combustibles usés, une particularité de l’industrie française.
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Bernard Doroszczuk ... la France est le seul pays, avec la Russie, à retraiter les combustibles usés sortis des réacteurs nucléaires. Lancé dans les années 1960, cette série très lourde d’opérations visait à isoler le plutonium, matière indispensable à la fabrication des bombes atomiques. Depuis, le besoin est devenu moins pressant. Mais alors que presque tous les autres pays recourant au nucléaire ont arrêté le retraitement (États-Unis, Royaume-Uni) ou ne l’ont jamais mis en œuvre (Allemagne, Japon, Belgique, Suède, Finlande, etc.), la France a continué. Résultat : au lieu d’avoir une seule catégorie de déchets radioactifs, les combustibles usés, elle a en toute une série. Chacun pose un difficile problème de gestion : plutonium (on n’arrive pas à utiliser tout le stock), actinides mineurs, uranium de retraitement, Mox usé, etc. En évoquant la fin du retraitement, M. Doroszczuk s’attaque donc à une vache sacrée des nucléaristes français.
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plusieurs de ses maillons sont engorgés :
• la piscine de l’usine de La Hague (Manche), dans laquelle sont stockés pour l’instant les combustibles usés, arrive à saturation ;
• l’usine Melox d’Orano, dans laquelle on recycle une partie du plutonium pour en faire du combustible, dit Mox, marche très mal : « Nous avons trop de pannes. L’an dernier, nous avons produit entre 50 et 60 tonnes alors que le carnet de commandes affiche 120 tonnes par an », a dit à Usine Nouvelle Régis Faure, porte-parole du site Orano Melox ...
• enfin, a révélé le président de l’ASN, « la corrosion plus rapide que prévu des évaporateurs de l’usine d’Orano La Hague fragilise les capacités de retraitement ».
Il recommande donc d’anticiper la crise, et soit de choisir la poursuite du retraitement, soit son arrêt. Dans les deux cas, cela impliquera des investissements très conséquents, auxquels il faut réfléchir dès maintenant.
« Un accident nucléaire est toujours possible »
... il n’est pas du tout acquis que les réacteurs pourront fonctionner au-delà de cinquante ans, a indiqué M. Doroszczuk. Et la filière manque de compétences, tant pour gérer le parc actuel et son démantèlement à venir que la gestion des déchets : il faudrait « former 4 000 ingénieurs par an ». On en est loin.
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de l’anticipation. »
Connu/ TG 21/1/22 17h52
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Le vendredi 23 octobre, Jean-Luc Mélenchon était dans le Morvan avec la vice-présidente du groupe parlementaire insoumis Mathilde Panot, pour enquêter sur la gestion des forêts françaises. Ils y ont vu la disparition des feuillus qui sont remplacés par des pins Douglas. Une culture intensive de la forêt. Des parcelles entières sont ainsi remplies de la même espèce de pins qui, au bout d'une quarantaine d'années, sont tous coupés en même temps. Cette coupe rase est un désastre pour la biodiversité, appauvrit les sols et perturbe le cycle de l'eau.
Puis, les deux députés se sont rendus sur un lac artificiel, construit à l'époque où le bois des forêts du Morvan servait à approvisionner Paris en bois de chauffage. Les rondins étaient alors acheminés jusqu'à Paris en passant par les cours d'eau. Et plusieurs retenues d'eau avaient été construites afin d'augmenter le débit de la rivière tout au long du trajet.
Enfin, Jean-Luc Mélenchon et Mathilde Panot se sont rendus dans une scierie artisanale pour y rencontrer deux professionnels du métier et discuter de la transformation du bois ainsi que des problèmes que pose l'industrialisation de la coupe des arbres.
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Transcription : ... 8 à 10 % du territoire fr géré par l'ONF ... mathilde panot a participé aux assises de la forêt ... ya des réseaux citoyens ...
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Jean-Luc Mélenchon était le dimanche 11 octobre dans les Deux-Sèvres pour participer à lancer l'alerte sur la question des « bassines », ces immenses retenues d'eau destinées à l'agriculture intensive, qui perturbent le cycle de l'eau.
Ce vlog retrace l'ensemble du déplacement de Jean-Luc Mélenchon avec une première étape dans le marais poitevin pour comprendre les effets de ces bassines sur le cycle de l'eau. En effet, le drainage mis en place pour diriger l'eau vers les bassines assèche les sols et diminue la pénétration lente de l'eau dans la terre. En bout de course, c'est le marais lui-même qui s'assèche. Cette séquence du déplacement a également permis de comprendre ce que pourrait produire une importante montée des eaux.
Dans un second temps, Jean-Luc Mélenchon s'est rendu sur le lieu de construction d'une de ces bassines pour en étudier l'étendue. Elles sont utilisées pour irriguer le maïs destiné à l'exportation. L'occasion de questionner en profondeur le modèle agricole français tourné vers la productivité davantage que vers la construction d'une agriculture vivrière permettant de retrouver notre souveraineté alimentaire.
Enfin, Jean-Luc Mélenchon participait à la manifestation contre les « bassines » organisée à Épannes. Le député insoumis a pris la parole, aux côtés d'autres acteurs politiques de cette lutte comme Philippe Poutou, José Bové ou Yannick Jadot. Il a évoqué la question de la reconquête du temps long pour protéger le cycle de l'eau et de la nécessaire planification par l'État et la commune pour atteindre cet objectif. Il a expliqué qu'il faudrait nationaliser Veolia et Suez pour protéger le bien commun qu'est l'eau.
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dominique prochasson il y a 5 heures (modifié)
Les délimitations grillagées de ces "bassines" , à elles seules , constituent une signification symbolique trés forte ....et choquante
Économie
Alexandre Mennucci Maillard, Juriste, diplômé de la Harvard Law School (LL.M., 2019) et doctorant à l’Université Paris II Panthéon-Assas.
Louis-Samuel Pilcer, Fonctionnaire du Corps des Ponts, Eaux et Forêts (X, 2015), diplômé de la Harvard Kennedy School (Master in Public Policy, 2020) et chargé d’enseignement en économie au Harvard College.
La crise sanitaire en cours nous impose de redonner à la puissance publique son magister. La question est de savoir si elle en a les moyens médiologiques...
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Certes l’État-moteur peut s’emballer et provoquer, au nom du bien public, les catastrophes que l’on connaît. Cela suffit-il à remettre en cause sa légitimité à diriger le destin de la communauté politique qu’il a sous son autorité ? L’État centralisé et unitaire est probablement le pire des systèmes à l’exception de tous les autres ; l’enjeu des années à venir sera d’en contrôler les excès, tout en lui redonnant sa place au sommet de la hiérarchie.
Ndlr : sens de "médiologiques" ACT
Savoir qui, du capitalisme ou de la démocratie, a façonné l’autre n’est pas chose aisée. Où que l’on tourne le regard, le capitalisme est, en effet, le mode d’organisation exclusif de la vie matérielle dans l’ensemble des démocraties libérales, même s’il prend des formes plus ou moins tempérées d’un continent à l’autre, de sa version libérale anglo-saxonne à sa version (...)
Plan de l'article
- Le capitalisme, enfant de la démocratisation
- L’abolition des limites
- D’un cycle l’autre
- Dans quel cycle entrons-nous '
- La grande accélération
- Capitalisme, démocratie, soutenabilité : l’impossible équation '
PDF texte intégral : 3.49€
Connu / https://twitter.com/DavidDjaiz/status/1253973970858250240 -> Gilles-Marie Tiné @GMTine · 15h
ndlr: libéralisme, néolibéralisme, à quoi sert ce raisonnement, cela ne m'apparaît pas, même si le dernier chapitre souligne le manque de "soutenabilité".
... ensemble de techniques et de normes pour les télécommunications mobiles, techniques qui peuvent être déployées ensemble ou séparément. Les promoteurs de la 5G promettent des miracles, mais il y a des opposants. ...
705 182 vues - 13 k - 265 - 327 k abonnés
• Lien du document PDF associé à la vidéo : http://www.mediafire.com/file/x21ndi4k5t1ui54/Fabriquer_un_moteur_Stirling_V2.1.pdf/file&event=video_description&v=s79odgWz6BM
• Il y a une erreur dans la vidéo à 7:42, le rendement du cycle de Carnot est 1-Tf/Tc et non 1-Tc/Tf !
• Extraits de la vidéo : Le moteur Stirling, comme tout moteur thermique, utilise un fluide pour fonctionner, dans notre cas de l’air. Le principe physique à l’origine du moteur Stirling c’est le lien entre la température d’un gaz et le volume qu’il occupe, en effet, un certain volume d’air occupe plus de place une fois chauffé. Pour faire un moteur élémentaire, on peut donc chauffer de l’air pour déplacer un piston puis refroidir cet air pour que le piston retrouve sa position initiale. Entre temps, le piston peut entraîner une roue par un système bielle-manivelle. Ce moteur est intuitif mais il a un rendement calamiteux ! D’une part la majorité de l’énergie qu’il consomme est perdue pour chauffer les parois du cylindre qui sont refroidies juste après, d’autre part sa vitesse de rotation est forcément très faible.
Pour améliorer ce moteur, on peut séparer le côté chaud du côté froid pour que la paroi chaude soit tout le temps chaude et la paroi froide tout le temps froide. Il ne reste plus qu’à inciter l’air à se diriger majoritairement vers le côté chaud ou le côté froid. Pour ce faire, on utilise un déplaceur. Quand le déplaceur est en haut, l’air se trouve du côté chaud, sa température augmente, il se dilate et pousse le piston. Quand le déplaceur est en bas, l’air de trouve du côté froid et refroidit. Il prend alors moins de place ce qui fait descendre le piston.
Le fait de bouger le déplaceur ne consomme pas beaucoup d’énergie, il faut seulement compenser les différents frottements engendrés. Cette énergie peut bien évidemment provenir du moteur lui-même, pour ça le déplaceur est associé à un autre système bielle manivelle, comme pour le piston. Le piston et le déplaceur ne sont pas en phase mais décalés d’un quart de tour, c’est comme ça que ça fonctionne le mieux. Et voilà, on a fabriqué un moteur Stirling, plus précisément un moteur Stirling de type gamma.
En combinant une étude du cycle de notre moteur avec des mesures expérimentales, on estime que le rendement de son cycle thermodynamique seul est d’environ 20% qui est correct. En clair, 20% de la chaleur qui est vraiment consommée par le moteur est transformée en mouvement. Le reste de la chaleur n’est pas utilisé. On a besoin de 240 W pour maintenir la seringue côté chaud à environ 400 °C, température nécessaire pour que le moteur tourne rapidement, mais une très petite partie de cette chaleur est vraiment utilisée. Une optimisation importante que l’on pourrait apporter au moteur est un moyen d’isoler la seringue chaude pour qu’elle puisse rester à 400 °C, même avec une très petite flamme. Le moteur serait aussi puissant mais aurait un meilleur rendement.
Bien qu’on ait pu faire tourner le moteur sans, on utilise de la paille de fer à l’intérieur de la seringue chaude. La paille de fer augmente considérablement le volume mort ce qui limite le taux de compression et devrait en principe réduire l’efficacité du moteur. Elle augmente cependant le transfert thermique ce qui permet de chauffer très rapidement l’air froid qui entre. Elle permet aussi d’exploiter d’avantage l’énergie rayonnée par la flamme et le bilan est finalement très positif.
Ceux qui connaissent déjà le moteur Stirling vont sans doute penser que la paille de fer joue aussi un rôle de régénérateur mais ce n’est pas le cas dans notre moteur. Le régénérateur est une invention de Robert Stirling qui sert à améliorer l’efficacité de son moteur. Situé entre les deux pistons, il permet de récupérer une partie de la chaleur quand l’air se dirige du piston chaud vers le piston froid pour la réinvestir quand l’air circule dans le sens inverse. En théorie, un moteur Stirling avec régénérateur constitue le moteur le plus efficace possible en décrivant le cycle de Carnot.
L’élément crucial de notre moteur Stirling ce sont les seringues en verre. Comme le moteur développe dans tous les cas une puissance faible, il ne faut pas que ses propres frottements l’empêchent de fonctionner. Les pistons doivent donc frotter le moins possible et pour ça les seringues en verres sont idéales. Avec une très légère lubrification, moins d’une goutte par seringue, elles présentent une friction minimale tout en conservant une étanchéité correcte, même à haute température.
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