#Aukus #Macron #Biden - 52 634 vues - 6,9 k - 49 - 232 k abonnés
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Tr.: ... Frédéric Piéruchi ex cadre d'Alstom ... questionner notre participation au commandement intégré de l'OTAN ... Naval Group en concurrence avec le groupe allemand thyssengroup n'ouvre pas à une défense européenne ...
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Le dimanche 6 juin 2021, Jean-Luc Mélenchon était l'invité d'Ali Baddou pour l'émission Questions politiques. Il a expliqué le titre de son nouveau livre, «Députés du peuple humain», indiquant qu'il existait désormais avec certitude un intérêt général humain face au changement climatique et qu'il fallait penser les décisions politiques à partir de cela plutôt que de l'intérêt particulier comme le fait le capitalisme.
Le président du groupe «La France insoumise» a rappelé les propositions faites par les députés insoumis pendant la crise du Covid : installation de purificateurs d'air dans les salles de classes, licence libre sur les vaccins. Il a alerté sur la multiplication des zoonoses à venir à cause de l'élevage intensif.
Parlant de sa politique économique, le candidat insoumis à l'élection présidentielle de 2022 a expliqué qu'il était favorable à une économie mixte permettant d'assurer la souveraineté de notre pays dans tous les domaines de la production. Il a pris l'exemple de l'entreprise Ferropem, productrice de silicium dans la vallée de la Romanche et menacée de fermeture, et a dit que s'il était président il la réquisitionnerait afin d'assurer l'indépendance de notre pays pour cette production. Il a par ailleurs souligné que les décisions récentes de M. Biden de taxer les plus riches et les GAFAM allaient dans une bonne direction.
Jean-Luc Mélenchon est également revenu sur la manifestation factieuse de certains syndicats policiers le 19 mai 2021, qui ont mis en cause la Justice devant l'Assemblée nationale. Il a expliqué que «La France insoumise» proposait de refonder la police de la cave au grenier pour redéfinir ses missions et la redéployer efficacement pour lutter contre les trafics d'êtres humains, de drogue et d'armes. Il a aussi parlé des féminicides et proposé, sur ce sujet, de faire un inventaire des méthodes d'action policières pour y faire face de manière plus efficace.
Le candidat à l'élection présidentielle a aussi dit vouloir réaliser par le vote une union populaire, c'est à dire rassembler le peuple sur un programme permettant de résoudre les problèmes concrets qui se posent à lui. Il a rappelé que ceux qui se gargarisent de «l'union de la gauche» ont exclu les insoumis d'accords aux élections régionales. Interrogé sur les résultats de l'extrême droite, Jean-Luc Mélenchon a dénoncé le rôle néfaste des médias de l'oligarchie qui mettent en avant sans arrêts les thèmes de madame Le Pen.
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*Clés : Capitalisme ; Économie ; Politique
Alors que la question de la taxation des plus riches se pose à nouveau après que le président des États-unis Joe Biden a annoncé vouloir taxer les grosses fortunes, Le Stagirite nous explique pourquoi "taxer les riches" revient à légitimer la propriété lucrative des capitalistes, en plus d'occulter le fait que la valeur est produite par les travailleurs.
Le Covid-19 a mis en pièces des pans entiers de l'économie mondiale. En France, un million de personnes a basculé dans la pauvreté. Mais c’est pas la crise pour tout le monde. Certains se sont considérablement enrichis, notamment dans la tech ou le luxe.
La question de la taxation des riches se pose à nouveau. Il faut dire qu’elle a reçu un soutien de poids, celui de la République populaire des Etats-Unis. Le président Biden veut mettre en place d'ambitieux plans de relance, d’aides sociales et familiales et pour obtenir l'argent nécessaire il va le chercher là où il est.
Chez nous, le plan de relance est certes bien réel, mais reste plus modeste, et surtout il n'y a rien de révolutionnaire dans la manière de le financer. Le gouvernement compte sur le retour de la croissance, et entend faire des économies sur l'assurance chômage ; le reste de la droite insiste sur la réforme des retraites.
Avec les dernières déclarations et mesures de l’administration Biden, le gouvernement français semble bien isolé : il s’obstine à ne pas revenir sur la flat tax ou sur la suppression de l'isf, continuant donc à s'interdire de faire les poches aux profiteurs de crise.
Ce que montre Biden, tout néolibéral qu’il est, c'est qu'il n’y a pas de fatalité, qu'il est possible de prendre des mesures fortes, qui vont dans le sens des travailleurs et des plus démunis. Il est assez cocasse d'entendre les libéraux, qui ne jurent d'ordinaire que par les Etats-Unis, faire la fine bouche.
Certes, ce que fait Biden revient simplement à rétablir le niveau d'imposition d'avant Trump. Mais l'important n'est pas le détail économique, c’est le geste politique. C'est ce que souligne François Ruffin, dont le grand combat est de vaincre la résignation. Puisque “Sleepy Joe” se réveille un peu, cela ouvre une brèche dans laquelle il faut s'engouffrer.
À une telle proposition, la réponse des capitalistes est toujours la même : "surtout pas, au contraire il faut alléger la fiscalité des riches, pour qu'ils investissent, créent des emplois, relançant ainsi l'économie"
C'est la fameuse "théorie du ruissellement". L'idée est que pour que les pauvres soient moins pauvres, il faut que les riches soient plus riches. Or ce qui se passe en réalité lorsqu'on baisse les impôts des riches, c'est que l'argent qu'ils n'auront pas à payer en impôts part surtout dans la spéculation au lieu d'être investi dans l'économie réelle, dans la production. Et ils optimisent, voire fraudent. Bref, ça ne ruisselle pas du tout.
Aucun scientifique ne soutient cette pseudo théorie. Tout le monde la rejette, du FMI à Lutte ouvrière en passant par l'OCDE. Tout le monde, non, car Emmanuel Macron semble y croire. Officiellement, bien sûr, il dit le contraire, mais de fait, toute sa politique est fondée là-dessus ; qu'il dise plutôt "premiers de cordée" ou "ceux qui réussissent" ne trompe personne.
Résumons : pour réduire la pauvreté et le inégalités - notamment celles, particulièrement aigues, dues à la crive du Covid-19, nous avons a une palette de solutions pour mettre à contribution ceux qui s'en sont bien sortis : taxe exceptionnelle sur les profiteurs de crise, taxe Gafam, retour de l'ISF, impôt progressif quasi-confiscatoire, impôt universel...
Mais notons que toutes ces options restent des solutions fondées sur l'impôt, la fiscalité. Or comme l'explique inlassablement Bernard Friot, "taxer les riches" revient à les légitimer. Taxer le capital, cela revient à croire que cet argent appartient légitimement au capitaliste, et qu'on ne peut pas faire autrement, pour en récupérer une partie, que de lui faire payer des impôts : sur son patrimoine, sur ses dividendes, sur ses revenus.
C'est donc oublier que le capital est toujours une ponction sur le travail d'autrui. Puisque la valeur est produite par les travailleurs, rappelle Friot, alors il faut tout simplement que cette valeur revienne entièrement aux travailleurs. Sa réflexion privilégie une solidarité horizontale, entre travailleurs : la valeur créée est répartie via la cotisation sociale. Et non une solidarité verticale, où on laisse des riches s'enrichir, puis on redistribue via l'impôt.
Le point décisif étant que cette socialisation de la valeur sert aussi au financement de l'investissement, afin de se passer des prêts des banques ou de l'investissement des riches.
Dans cet esprit, il ne s'agit plus d'attendre que "ça ruisselle", il ne s'agit pas non plus d'attendre qu'un Biden français plus ou moins déterminé remonte les taux d'imposition. Non ! Il s'agit tout simplement de ne plus laisser les capitalistes nous déposséder du fruit de notre travail.
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Le même jour ! Dans la presse, Macron vante la suppression de l'ISF, la baisse des impôts productifs, les riches qui vont créer des usines... tandis que Biden, lui, déclare : "Ce n'est pas Wall Street qui a construit ce pays !" Pire que le Covid, pour Macron : la Bidenite... Pourvu que cette maladie ne traverse pas l'Atlantique et ne contamine pas les esprits !
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La victoire de Joseph Biden ne fait aucun doute. Bien qu’il ne l’ait pas encore publiquement reconnu, Donald Trump sera obligé de quitter la Maison Blanche avant le 20 janvier 2021. Les batailles d’arrière-garde qu’il tente de mener dans les tribunaux dureront un temps ainsi que le recomptage des bulletins dans deux Etats (Wisconsin et Géorgie), mais il partira.
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Les manifestations en faveur du mouvement Black Lives Matter en mai et juin 2020 ont été les plus grandes de l’histoire du pays : plus de 20 millions de personnes mobilisées dans plus de 500 villes[4]. A côté des Noirs américains qui revendiquaient, comme à l’époque du mouvement des droits civiques, le droit d’être traités à égalité, comme n’importe quel citoyen, manifestaient des millions
d’alliés de toutes origines, révulsés par tant de meurtres racistes impunis. Le problème que soulève ce mouvement est réel et a malheureusement peu de chances de disparaître dans l’immédiat. Trump s’en va mais ses alliés du côté des syndicats policiers ancrés à l’extrême-droite, restent en place dans de nombreuses villes.
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En somme, les racines sociales et politiques essentielles du phénomène Trump vont survivre à Trump et les Démocrates au pouvoir risquent de contribuer à leur manière à faire perdurer ces conditions. Par ces temps de crise, l’analogie avec le New Deal des années 1930 est souvent évoquée et Biden lui-même n’est pas le dernier à rappeler dans ses discours l’épreuve de Franklin D. Roosevelt face à la Grande Dépression. Mais l’administration Biden-Harris sera-t-elle vraiment à la hauteur de la situation? Il y a de quoi être sceptique. Roosevelt avait déclaré sa défiance envers les « forces organisées de l’argent ». L’aile dominante du Parti démocrate – le parti des Clinton, d’Obama et de Biden – semble allergique à une telle attitude.
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Bien sûr, le terrain politique qui s’ouvre avec la victoire démocrate est beaucoup plus favorable à la lutte démocratique pour le changement que ne l’aurait été un second mandat de Trump. Mais si l’administration Biden ressemble, comme c’est le plus probable, à celles de Bill Clinton et de Barack Obama, il sera impossible de rompre de manière décisive avec les conditions qui ont rendu possible la rapide poussée du trumpisme depuis 2015. Nina Turner, ancienne sénatrice d’Etat dans l’Ohio et porte-parole de la campagne Sanders en 2020, lance cet avertissement : «Au milieu d’une crise multiple, l’administration Biden a une fenêtre d’opportunité pour donner satisfaction aux travailleurs et aux jeunes qui ont assuré son élection. S’il n’est pas à la hauteur de ce moment – s’il cherche à revenir à une « normale » faite de cadeaux aux grandes entreprises et d’inégalités extrêmes – le prochain Trump risque d’être beaucoup plus dangereux encore que celui que nous venons de battre[5]».
[5] Nina Turner, “Working people delivered Biden his victory. Now he needs to deliver for them”, Washington Post, 8 novembre 2020.