dimanche 28 juillet 2024, par Christophe Noisette
Ces photos racontent une histoire, une semaine de rencontres, d’organisation, au Village de l’eau (Melle, 79) et deux grandes marches populaires, à Migné-Auxance et La Rochelle... Une histoire incroyable. Fascinante. Où l’on a pris soin réellement les un.es et des autres. Un village le plus déterminé qui soit mais sans vouloir prendre des coups inutilement (à quelques exceptions près....). No basaran.
J’ai essayé de raconter ce que j’ai vécu. Ce que j’ai vu. Et des actions m’ont déplu... Mais globalement j’ai apprécié cette envie de ne pas revivre Ste Soline. D’éviter. De contourner... Et laisser la police se prendre à son propre jeu (comme lors de l’incendie du champs de blé à Migné-Auxances).
Après 450 kilomètres, après avoir sillonné cinq départements (Deux-Sèvres, Vienne, Indre-et-Loire, Loir-et-Cher, Loiret), le cortège des 700 cyclistes et des tracteurs a réussi à atteindre le siège de l’Agence de l’Eau, à Orléans.
Organisé par la Confédération paysanne, Bassines non Merci et les soulèvements de la terre, et parti de Sainte Soline, le convoi de l’eau exigeait un moratoire sur les bassines. Les militant.es dénonçaient ainsi « l’accaparement de l’eau » et son financement public.
Thierry Burlot, président du Comité de Bassin, s’est montré à l’écoute des revendications. Il a parlé de "camouflet" si des travaux démarraient... Or, le jour même des barrières étaient posées sur le site de la bassine de Priaires. Par ailleurs, M. Burlot n’est finalement pas venu s’exprimer devant les manifestants, comme il l’avait promis à la délégation.
Pendant ces discussions, à l’extérieur s’organisait un camp improvisé. Le convoi devait initialement s’installer à Bou, à quelques kilomètres d’Orléans. Mais faute d’avoir obtenu en amont l’assurance d’un rendez-vous avec Sophie Brocas, préfète du Loiret et présidente du conseil d’administration de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne, le convoi a décidé de s’installer devant le siège de l’Agence de l’Eau... et d’exiger d’engager un dialogue avec les responsables politiques en charge du dossier. Finalement, la préfète acceptera d’ouvrir les grilles à la délégation, sous la pression de la rue. « On veut qu’il y ait un vrai dialogue et ce dialogue, pour nous, il passe par une condition, l’arrêt immédiat des chantiers en cours et surtout l’ouverture d’aucun chantier de nouvelles bassines », a rappelé Laurence Marandolo, porte-parole de la Confédération paysanne.
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site né en 2006 afin de présenter des photos ou des textes poétiques ou militants. Ce site est collectif, même s’il est principalement alimenté par les travaux de Christophe Noisette.
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nous étions plus de 7000 personnes à dénoncer la main mise sur l’eau par une poignée d’agriculteurs, soutenus par les pouvoirs publics. Plus de 150 organisations, syndicats, partis politiques avaient appelé à rejoindre cette manifestation. Et cette hétérogénéité s’est retrouvée toute la journée, dans les différents cortèges, les drapeaux, les discussions. Pas facile pourtant de faire consensus. Même si tout le monde était là pour dénoncer la privatisation de l’eau et l’agro-industrie, des différences notoires étaient tangibles
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La sécheresse nécessite de changer radicalement de pratiques agricoles
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un des cortèges a réussi à pénétrer sur le chantier de la méga-bassine, en enlever les grilles. Action hautement symbolique. Il n’y avait sur place, rien, rien que des cailloux. Un dispositif répressif totalement disproportionné
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