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L'objectif réel de ce ballet diplomatique est ailleurs
Pour les factions palestiniennes, signer et parler de gouvernance avec le Hamas, qui est présent dans la délégation, c'est affirmer qu'il ne va pas disparaître. Israël n'a d'ailleurs pas manqué de réagir. Sur X, son ministre des Affaires étrangères accuse, en somme, l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas de signer avec les terroristes qui seront écrasés, promet-il.
Pour la Chine, comme pour les Palestiniens, c'est également un pied de nez aux États-Unis, traditionnellement la principale puissance diplomatique au Proche et au Moyen-Orient. L'année dernière, Pékin avait déjà frappé un grand coup en permettant la reprise du dialogue entre deux autres ennemis jurés dans cette région - l'Arabie Saoudite et l'Iran.
Une signature, qui elle aussi, n'a pas vraiment été suivie de faits conséquents en matière de détente. Néanmoins, la Chine s'impose progressivement comme un médiateur de poids dans les affaires du monde. Aujourd'hui, c'est au tour du ministre ukrainien des affaires étrangères d'être à Pékin pour y évoquer un plan de paix entre son pays et la Russie.
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L'équipe Gallagher Fenwick Production
Ndlr : comment concilier la puissance et la médiation ? Un médiateur peut-il avoir un pouvoir ? Il me semble que non à cause de l'obligation de neutralité du médiateur ? Approfondir ACT
Face aux incursions de l’armée israélienne et aux attaques des colons, les Palestiniens de Cisjordanie se sentent bien seuls. Ils ne peuvent compter sur l’Autorité palestinienne, entité créée il y a trente ans, aujourd’hui impuissante et décrédibilisée.
par Gwenaelle Lenoir