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Robespierre est une des figures les plus connues de la révolution française. C’est aussi la figure centrale sur laquelle se focalise beaucoup de critiques de la période révolutionnaire, notamment à partir de 1792.
Mais sa légende noire créée par une certaine tradition historiographique et dans le débat public ne correspond souvent pas à la réalité des faits. Derrière ces caricatures, on trouve de réelles divergences profondes avec l’ensemble du processus révolutionnaire, en non la seule figure de Robespierre. C’est bien ces oppositions qui sont intéressantes à décrypter en lien avec les faits historiques.
Les historien·nes Isabelle d’Artagnan, Marc Belissa, Suzanne Levin et Hugo Rousselle explore ces questions durant cette table-ronde animée par Jean-Marc Schiappa en faisant des allers-retours entre discours historiques et actuels sur Robespierre et la Révolution.
Pour voir les vidéos :
- vidéo 1 : • Vidéo 1 : Pourquo... https://www.youtube.com/watch?v=a3AIC5mr_2c&t=0s
- vidéo 2 : • Vidéo 2 : Pourquo... https://www.youtube.com/watch?v=_Oa1Iw68L5s&t=0s
Tr.: ... représentants indépendants ou non ? ...
Ndlr : TRÈS intéressant. VALORISER ACT
Histoire - Politique - Vidéo à https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?0qQE3A
L’engagement dans les luttes du présent peut nécessiter de se tourner vers le passé, pour se le réapproprier. Alexis Corbière en a récemment donné un exemple en publiant un livre d’histoire, Jacobins ! Les inventeurs de la République (éd. Perrin), au sujet duquel Julien Théry l’a rencontré. Depuis les années 1980, la « gauche de gouvernement » et la droite n’ont cessé de faire progresser dans les esprits une légende noire de la Révolution française en s’efforçant de discréditer le nom de « jacobin ». En utilisant ce nom comme une insulte, presque équivalente à « stalinien », il s’agit de rejeter comme illégitime et dangereux ce qui fut pourtant le premier projet de la Révolution française, dont nous sommes les héritiers : le souci de l’égalité. Alexis Corbière rappelle que l’opposition habituelle entre les « jacobins », partisans de l’intransigeance autour de Robespierre, et les « girondins » plus libéraux autour de Brissot, est essentiellement une invention de la IIIe République destinée à distinguer artificiellement une « bonne » Révolution, bourgeoise, d’une mauvaise, dogmatique et terroriste. En promouvant l’idée d’un « pacte girondin » pendant la campagne de 2017 et depuis son élection à la présidence de la République, Emmanuel Macron s’efforce de faire accepter la radicalisation des inégalités… tout en tentant d’imposer son idée explicitement monarchique des institutions françaises.
Pour montrer en quoi le jacobinisme doit au contraire demeurer une source d’inspiration politique dans les combats du présent, parce que ses valeurs sont celles de la gauche, Alexis Corbière a choisi de présenter une gallerie de portraits représentatifs de la richesse de cette tradition politique. À travers les itinéraires de neuf personnages emblématiques se dessinent les enjeux, on-ne-peut-plus contemporains, de la Révolution française. Avec des passage obligés, comme les biographies de Robespierre, Danton ou Saint-Just, et des figures beaucoup moins connues, comme celles de Pauline Léon, citoyenne révolutionnaire, de Jean-Baptiste Belley, premier député noir, ou encore de John Oswald, Écossais végétarien et défenseur de la cause animale, mort en combattant la contre-révolution vendéenne. •••
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Dans ce nouveau numéro de La Grande H. consacré au personnage de Robespierre, Julien Théry reçoit les deux historiens Marc Belissa et Yannick Bosc. On y évoque la diabolisation de la figure révolutionnaire depuis sa mort jusqu'à aujourd'hui.
Catégorie Actualités et politique 24 commentaires
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Roberto Walsh il y a 4 heures
La diabolisation de Robespierre s’explique par le fait qu’après l’arrivée de Napoléon, les médias et la propagande étaient contrôlés presque entièrement par les forces réactionnaires de l’Europe et qu’ils en ont encore le contrôle. La pensée critique est une espèce rare et ce sont les grands médias qui façonnent la conscience des individus. Aujourd'hui, ils continuent de le faire, même s'ils perdent progressivement leur pouvoir en raison de l'émergence de médias d'information alternatifs tels que les réseaux sociaux.
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Jacques Soyer il y a 1 heure
La diabolisation de Robespierre me fait penser à celle vécue aujourd'hui par Mélenchon ;-)