Mis à jour le 6 février 2023 à 09h57 / Par Violaine Colmet Daâge
Durée de lecture : 9 minutes
Des millions de voitures polluantes seront bientôt interdites avec les règles des zones à faibles émissions (ZFE). Mais cette mesure va surtout promouvoir les voitures électriques, chères et peu écologiques.
Cette enquête est diffusée en partenariat avec l’émission La Terre au carré, de Mathieu Vidard, sur France Inter.
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« Encore une mesure pro-automobile ! » L’économiste et urbaniste Frédéric Héran ne décolère pas
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Au risque de délocaliser les émissions de gaz à effet de serre associées à la production d’une flotte conséquente de véhicules neufs, de mettre au rebut quantité de véhicules devenues obsolètes et d’exacerber les fractures sociales qui ont fait naître les Gilets jaunes il y a quatre ans.
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Sortir du modèle du tout-voiture
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Mobilité équitable
En outre, il faut réinterroger notre usage intensif des transports et envisager de moins se déplacer. À propos d’une note publiée par TDIE, l’économiste Yves Crozet, professeur émérite à Sciences-Po Lyon, estime que les objectifs de réduction des émissions de carbone du secteur des transports imposent de revoir le modèle du « droit individuel à la mobilité » et, en particulier, les habitudes de déplacement automobile.
Pour le spécialiste, se déplacer librement et facilement est aujourd’hui considéré comme un bien commun. Cependant, la mobilité ne restera une liberté individuelle qu’à la condition que toute la population y ait un accès égalitaire, et que celle-ci ne grève pas l’avenir des générations futures.
Cet article est le deuxième de notre enquête sur les zones à faibles émissions :
ZFE : tout savoir sur les zones à faibles émissions
Les ZFE, une bombe sociale dans les quartiers populaires
7 155 signatures à travers 63 campagnes locales
Il y a urgence à agir contre la pollution de l’air qui empoisonne nos grandes agglomérations. Il s’agit d’un enjeu de santé publique majeur : les effets négatifs sur la santé de l’exposition chronique à une pollution de fond, au-delà des seuls pics de pollution, sont connus et scientifiquement documentés. Le trafic routier et automobile y tient aujourd’hui une responsabilité de premier ordre.
... Pour rendre cette transition possible et acceptable socialement, il faut développer les alternatives (vélo, transport en commun, marche, solutions partagées comme le covoiturage ou autopartage, etc.) et mettre en place des mesures d’accompagnement et des aides.
C’est également un impératif pour faire face à la crise climatique. À l’échelle nationale, le secteur des transports est le premier émetteur de gaz à effet de serre, avec 31 % des émissions. Parmi les différents modes de transport, le routier est à lui seul responsable de près de 94 % des émissions au niveau national et les véhicules particuliers de plus de la moitié d’entre elles (52 %), chiffres à l’appui https://www.hautconseilclimat.fr/wp-content/uploads/2020/09/hcc_rapport_grand-public_2020_-2.pdf. À l’échelle des métropoles, le transport routier est également le premier, ou l’un des premiers secteurs émetteurs de gaz à effet de serre. Selon le WWF, en 2018, le transport représentait 16% des émissions de gaz à effet de serre dans les 10 plus grandes métropoles françaises https://www.wwf.fr/sites/default/files/doc-2018-07/20180704_Etude-defi-climatique-villes.pdf.
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lancez une campagne d’interpellation de vos élu.es locaux pour exiger une autre mobilité urbaine !
=> https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?MubbcQ
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plus de détails sur les demandes politiques possibles sur ce sujet https://docs.google.com/document/d/18F5Pcc5sxq6XZOKqYkUwoaeumZIsrXO6ue_Qf1jNz3k/edit#heading=h.o7m8aadng3ml
Connu / mel
Sujet : Un début d’année sur les chapeaux de roues (de vélo)
Date : Thu, 28 Jan 2021 10:22:57 -0500 (EST)
De : L'équipe GreenVoice <> Pour : ind1ju
Janvier 2021 Le journal de la Résistance Verte En partenariat avec Alternatiba et le RAC ...
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Votre ville n'est pas référencée ici ? Vous constatez un projet d'aménagement routier urbain nocif pour la qualité de vie dans votre ville, ou vous souhaitez interpeller les élus pour aller vers une mobilité urbaine plus douce, inclusive et respectueuse de l'environnement et de la santé des habitants ? Que diriez-vous de constituer une campagne dans votre ville ? En quelques clics, ajoutez votre campagne à l'objectif national d'amélioration de la mobilité urbaine !
nDLR : À faire ACT
15 signatures
En plus d'être un des moteurs de la crise climatique, le trafic routier et automobile joue un rôle majeur dans la pollution de l’air qui affecte nos villes et notre santé. Nous qui habitons au sein de Nantes Métropole demandons que des mesures ambitieuses soient mises en œuvre par nos élu.es locaux en faveur d’une autre mobilité urbaine, dans un double objectif de transition écologique et de justice sociale.
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Source : https://www.greenpeace.fr/lutte-contre-la-pollution-de-lair-classement-des-12-plus-grandes-agglomerations-francaises/
... le projet de loi d’orientation des mobilités (LOM), grande loi du quinquennat portant sur les transports, arrive dans sa dernière ligne droite. ... « Se focaliser sur les services de transport (covoiturage, véhicules en libre-service) plutôt que sur les infrastructures, c’est un vrai pas en avant », se réjouit Yves Crozet, économiste des transports. « Nous n’avons quasiment pas une virgule à changer dans le préambule de la loi », abonde Geneviève Laferrere, chargée des transports à France nature environnement (FNE).
2/ Les campagnes au même niveau que les villes… sur le papier
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La loi n’impose pas non plus d’horizon proche d’interdiction des véhicules légers consommant des énergies fossiles, comme le demandait le Réseau action climat. Ou encore n’interdit pas les publicités pour les ventes de véhicules les plus polluants, comme l’avaient proposé les députés Mathieu Orphelin et Delphine Batho.
5/ Pourquoi la réforme rate sa cible
Si les grandes orientations de la loi sont plutôt positives, la LOM « ne permet pas de sortir de notre contradiction de fond : nous voulons polluer moins, mais nous voulons permettre de bouger plus car la mobilité a été érigée au rang de valeur absolue », constate Yves Crozet. Les trajets les moins polluants sont ceux que l’on ne fait pas. Mais la loi ne dit pas grand-chose sur la façon d’éviter l’usage de l’automobile, notamment en matière d’urbanisme et d’aménagement du territoire. Dommage, car le potentiel est immense : 60 % de nos déplacements font moins de 5 km et, parmi eux, 45 % sont parcourus en voiture. De même, « le potentiel du télétravail n’est pas évoqué dans la loi, alors que nous avons montré qu’il permet de réduire l’empreinte environnementale », souligne Jérémie Almosni, spécialiste des transports à l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie). ... En évitant le sujet sensible de la nécessaire décroissance – ou au moins de la stabilisation – de nos déplacements, la LOM passe à côté de l’essentiel.
4 Commentaires
Ndlr : dénoncer échecs et insuffisances ACT