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Le samedi 4 juin 2022 se tenait une conférence de presse à Lyon en présence de Jean-Luc Mélenchon avec Grégory Doucet, Maire de Lyon, Bruno Bernard, Président de la Métropole de Lyon et les candidates aux législatives de la NUPES Marie-Charlotte Garin et Aurélie Gries.
Jean-Luc Mélenchon est tout d’abord revenu sur l’importance du moment que nous vivons face au changement climatique qui est irréversible. Il insiste sur le fait qu’aucune décision politique qui doit être prise pour lutter contre le changement climatique ne doit être reportée.
Le candidat Premier ministre est ensuite revenu sur les élections législatives en soulignant que la NUPES n'est pas qu'un simple accord électoral : l'accord contient 640 mesures programmatiques. Sur le reste des sujets, Jean-Luc Mélenchon affirme que le recours à l’Assemblée nationale sera la règle. Il a ajouté qu’avec la Nouvelle Union Populaire c’est une culture commune qui se structure.
Il a eu l’occasion de revenir sur l’incompétence du gouvernement. Organisation des élections, match de foot, école, hôpital : il a affirmé que ce gouvernement est incapable d’organiser quoi que ce soit. Il a ajouté que face aux épisodes de sécheresses de cet été, le gouvernement n’a encore une fois rien préparé.
Il a conclu sur la possibilité de changer de cap avec les bulletins de vote de la #NUPES les 12 et 19 juin. Blocage des prix, SMIC à 1500 euros net : il est revenu sur les mesures que prendra immédiatement le gouvernement de la Nouvelle Union Populaire.
Clés : La République en Marche ; Municipales
Municipales à Lyon : Gérard Collomb roule pour la droite
“Vous savez que notre grand leitmotiv, c’est qu’il n’y a pas d’opposition entre économie et écologie, mais que l’économie de demain va être tirée par l’écologie”, tente de convaincre Gérard Collomb, maire sortant de Lyon. Et pour cause, les Verts sont en bonne voie pour reprendre son fief, qu’il a dirigé pendant près de 20 ans. Le vieux baron du Parti socialiste, ancien ministre de l’intérieur d’Emmanuel Macron, avait l’intention de garder la gestion de la métropole. Mais il a jeté l’éponge entre les deux tours et s’est allié avec la droite, qu’il a pourtant combattu toute sa carrière. Aucune contradiction pour un Macroniste dira-t-il.
Pour comprendre les coulisses de cette élection et ses enjeux, j’ai suivi Raphaël Ruffier-Fossoul, journaliste politique, fondateur de l’Arrière-Cour, un média d’investigation locale dans la capitale des Gaules. Il a suivi l’accession au pouvoir et la carrière de Gérard Collomb depuis 2001 et expérimenté les abus d’un baron bien installé. En effet, à quelques mois du premier tour, alors qu’il était rédacteur en chef du mensuel Lyon Capitale, il se retrouve remercié par les actionnaires, proches de Gérard Collomb. “L'actionnaire a dit publiquement qu'il fallait aider Gérard Collomb à être réélu, et clairement ce n'est pas ce que j'écrivais dans le journal”, explique Raphaël.
Ce besoin de renouveau, les Lyonnais l’ont très bien exprimé dans les urnes, désavouant largement le maire sortant au bénéfice d’un novice en politique, inconnu du grand public, Grégory Doucet. Au programme, plus d’arbres, plus de vélos, favoriser les commerces en circuit court, les cantines bio, etc... mais qu’en est-il des mesures sociales ? Vont-ils faire de “l’écologie bobo” ou opérer un réel changement de société ?
Je les retrouve à la manifestation pour l’hôpital du 16 juin dernier, soutenus et alliés avec la gauche lyonnaise, ou du moins ce qu’il en reste. “Nous avons dû faire des concessions bien sûr, mais dans les grandes lignes, notre programme était très proche du leur, sur les questions de logements sociaux, sur les transports, la gratuité… et puis il faut changer de politique, pas seulement changer un homme”, témoigne Aline Guitard, secrétaire du Parti communiste de Lyon.
Changer de politique, les Verts lyonnais et la gauche semblent l’avoir fait en choisissant leurs candidats via de la sociocratie, un processus de discussions pour se mettre d’accord sur les meilleurs profils. C’est comme ça que différentes personnes issues de la société civile ont intégré le mouvement. Camille Augey en fait partie. Elle est tête de liste dans le 9ème arrondissement de Lyon, et n’aurait jamais pensé faire de la politique avant.
Mais alors qu’un nouveau système de gouvernance et d’union citoyenne semblent enclenchés, une conférence de presse pose question, avec la présence de deux anciens LREM dont Hubert Julien-Laferrière, qui a quitté En marche il y a seulement un mois… comme un appel du pied aux électeurs En marche. Mais jusqu’où ce glissement ira-t-il ?
À deux ans des élections présidentielles, les Verts sont en bonne voie pour gagner la deuxième plus grande collectivité locale de France, un test de gouvernance et de crédibilité pour eux. Mais les enjeux nationaux et les stratégies électoralistes pourraient venir entacher le projet local de démocratie directe.
Transcription : ... Nathalie Carline LFI liste Lyon en Commun allée avec EELV ... candidats élus par sociocratie comme Camille Augey, tête de liste EELV dans le 9è arrondissement de Lyon ... moment gênant : conférence de presse avec Hubert Julien-Laferrière, député du Rhône ancien LREM, en présence de Julien Bayou secr national EELV ne sait pas ce qu'est la gauche. ...