Christian de Perthuis, fondateur de la chaire économie du climat, a imaginé l'ampleur du réchauffement de la planète et ses conséquences en fonction de la capacité des humains à réduire leur consommation d'énergie fossile d'ici à 2050.
Le scénario catastrophe : « Le terrien moyen continue d'augmenter sa consommation d'énergie [...]. Le monde a épuisé son 'budget carbone' en moins de vingt ans entre 2015 et 2050. En 2085, le réchauffement se situe déjà dans le haut de la fourchette 2 °C à 4 °C. Du fait de la fonte plus rapide qu'initialement anticipé des glaces continentales, la hausse du niveau de la mer avoisine 1,5 mètre. Les grandes zones de delta deviennent invivables, provoquant des conflits d'une grande violence, notamment en Asie du Sud. "
L'Accord de Paris est respecté : « La part des fossiles a été ramenée à 50 % des sources primaires. [...] Les émissions mondiales de CO2 d'origine énergétique ont diminué de près de 30 %. [...] En 2085, la température moyenne se situe dans le bas de la fourchette 2 °C à 4 °C. En 2085, la montée du niveau de la mer vient d'atteindre 0,75 mètre. Les migrations internes se multiplient depuis les zones côtières les plus vulnérables. »
L'hypothèse optimiste : « Le terrien moyen ne consomme guère plus d'un litre d'équivalent pétrole en 2050. Cette économie de la sobriété a été rendue possible par une redistribution majeure des ressources. Dans les pays riches, la consommation d'énergie a été divisée par plus de deux. [...] L'accès à l'énergie des plus démunis a été dopé par la baisse cumulative des coûts de stockage et de production de l'électricité décarbonée. [...] Les émissions de CO2 ont été divisées par quatre relativement à 2015. Le monde s'organise en 2085 pour faire face à un réchauffement de l'ordre de 2 °C. "