Crédits photo : présidence ukrainienne
Le discours d’Emmanuel Macron à l’École de Guerre a montré son incohérence en matière stratégique.
Il a réaffirmé que l’OTAN et la défense européenne étaient les deux piliers de la sécurité du continent tout en faisant mine de vouloir promouvoir l’autonomie stratégique de l’Union européenne : contradiction patente.
Pour ce faire, il a entériné la dérive doctrinale qui consiste à laisser croire que la dissuasion française pourrait être partagée. L’introduction du concept « d’intérêts fondamentaux » qui seraient en-deçà des « intérêts vitaux », dont l’atteinte est la condition d’emploi de l’arme atomique par la France, montre un grand flou là où devrait régner une grande rigueur. Cette question du partage de la dissuasion a été réglée par le général Lucien Poirier. Elle est un non-sens dans la mesure où la « force de frappe » ne peut être que le corollaire de la souveraineté. Or celle-ci est dans le peuple.
Quoi qu’il arrive Emmanuel Macron se heurtera, comme depuis le début de son mandat, à l’impossibilité de définir un intérêt stratégique européen unique.
Quant à la volonté affichée de renforcer le droit international, elle relève également de l’ incohérence alors que la France ne respecte pas les traités comme le Traité de Non-Prolifération et le Traité sur le Commerce des Armes et se refuse à condamner les actions unilatérales des États-Unis d’Amérique.
La France insoumise constate que l’entreprise d’alignement engagée depuis Nicolas Sarkozy ne connaît pas d’inflexion. Elle appelle à l’adoption d’un nouvel indépendantisme français qui permettrait à notre pays de défendre ses intérêts et la paix mondiale.