T&E's report analyses Oil World data for 2020 to assess current biofuels consumption and to evaluate the impact of the Renewable Energy Directive 10 years since it was introduced. It paints a sobering story of a policy that has driven up demand for cheap crop-based biodiesel leading to deforestation, habitat loss and greater CO2 emissions than the fossil diesel it replaces.
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Pour un réveil écologique @ReveilEcolo
Les biocarburants, vantés pour être une alternative aux énergies fossiles seraient la cause de la déforestation d’une zone grande comme les Pays-bas ces 10 dernières années !
On fait le point avec une nouvelle étude de @transenv
Revers de main avec index pointant vers le bas [1/20]
Image 11:30 AM · 9 juil. 2021·- 25 Retweets 3 Tweets cités 32 J'aime
Paradoxalement, l’étude suggère que les efforts visant à remplacer les carburants polluants comme le diesel par des biocarburants (soja, palme et autres huiles) augmentent les émissions de GES.
Les biocarburants, pas si bons pour la planète ? [2/20]
L'UE a pour objectif de couvrir environ 1/4 de ses besoins en énergie pour les transports d'ici à 2030 grâce à des sources renouvelables, dont les biocarburants.
En 2020, jusqu’à 5,1% des carburants utilisés provenaient d'agro-carburants d’origine agricole (1ère génération)
Pourtant, selon T&E qui a réalisé une analyse de cycle de vie complète des biocarburants de 1ère génération, en raison notamment de la déforestation, nous avons émis 80% de GES de plus avec des biocarburants depuis 2011 que si nous avions utilisé du pétrole fossile ! [4/20]
Si l’UE maintient ses politiques actuelles en matière de biocarburants, elle émettra 173 Mt supplémentaires de CO2eq d'ici à 2030, soit l'équivalent de 95 millions de voitures supplémentaires sur les routes en un an (soit aussi +75% qu’une scénario au pétrole) ! [5/20]
A qui la faute ?
Au changement d’usage des terres : des forêts tropicales sont converties en plantation d’huile de palme, de soja, détruisant la biodiversité (décimant par ailleurs les populations de certaines espèces comme les grands singes)... [6/20]
...et les puits de carbone naturel que sont les forêts. En effet, la plantation de palme est terriblement efficace et très rentable. [7/20]
Néanmoins, certains biocarburants n’ont d’ailleurs pas vraiment le vent en poupe : @TotalEnergies vient d’annoncer qu’ils cesseraient l’utilisation d’huile de palme dans toute leur chaîne de production d’ici 2023, en particulier dans leur raffinerie de la Mède ! [8/20]
Celle-ci faisait l'objet d'une plainte par plusieurs ONG environnementales. L’UE a par ailleurs accepté en 2018 de supprimer progressivement l'utilisation de l'huile de palme dans les carburants de transport d'ici 2030. [9/20]
Mais attention aux effets rebond !
L’augmentation de l'utilisation de l'huile de soja dans le biodiesel européen qui résulte de l’interdiction de l’huile de palme menace désormais de déplacer la déforestation de l'Asie du Sud-Est à l'Amérique du Sud. [10/20]
L'huile de soja utilisée dans la production de biodiesel a en effet connu un pic de + 17 % en 2020, alors que les volumes d'huile de palme n'ont augmenté que de 4,4 %, selon les données du rapport. [11/20]
L’huile de soja pourrait ainsi devenir la nouvelle huile de palme ! Pourtant, si ses émissions sont légèrement inférieures à l’huile de palme, elles restent deux fois plus élevées que celles du diesel si l'on tient compte de la perte directe et indirecte de forêts. [12/20]
Bref, passer de l’huile de palme à l’huile de soja ne résoudrait absolument pas le problème, ni des émissions, ni de la perte de biodiversité. A ce rythme, autant brûler du pétrole car c’est plus efficace. [13/20]
La solution réside peut être dans l’utilisation des biocarburants de seconde génération (déchets verts) et de troisième génération (algues).
Ceux-là sont néanmoins beaucoup plus chers, non compétitifs ou tout simplement encore à l’état de R&D pour être commercialisés. [14/20]
La question est donc complexe : il faut réduire les carburants fossiles, mais ne pas les remplacer par les biocarburants les plus facilement disponibles (première génération) car plus délétères encore pour l’environnement. [15/20]
De même, les remplacer par des biocarburants plus avancés couterait cher et serait aujourd’hui lourdement répercuté sur le portefeuille des consommateurs. [16/20]
Quelqu’un a parlé de besoin de sobriété ? C’est par ici !
En effet, une autre solution pour la réduction des émissions résiderait dans l'utilisation moindre de voitures et le développement de voitures plus légères, moins consommatrices. [17/20]
Les véhicules électriques sont évidemment également une solution mais cette mésaventure dans les biocarburants rappelle que vouloir réduire les émissions sans changer ses habitudes risque d'être très difficile, voire impossible. [18/20]
La sémantique en elle-même est d’ailleurs intéressante, voire trompeuse : quand les industriels parlent de biocarburants pour mettre en avant l’aspect naturel du produit, les ONG préfèrent le terme d’agrocarburants, plus restrictif.
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Quoi qu'il en soit, la prochaine fois, vous saurez être vigilant quand une multinationale vantera les vertus de ses agrocarburants sur l’environnement ou quand l’UE fera valoir son utilisation des agrocarburants pour montrer son engagement pour la durabilité ! [20/20]
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