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cryptage SSL (Secure Sockets Layer)
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données hébergées dans un centre de données géré par Google Cloud et situé aux Pays-Bas. Seuls les salariés de Greenpeace France et de Greenpeace International en charge de la gestion technique et de l’animation de la plateforme et les développeurs de l’agence néerlandaise Goal Gorilla https://www.goalgorilla.com/en avec lesquels nous travaillons y ont accès.
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Quelle énergie permet de faire fonctionner WeGreen ?
Google Cloud s’engage à compenser l’intégralité de l’énergie nécessaire à ses opérations en énergie renouvelable, ce qui englobe notamment ses centres de données (plus d’informations ici https://cloud.google.com/sustainability/). L’énergie utilisée par les administrateurs de la plateforme est par ailleurs 100% renouvelable.
Si tu souhaites nous envoyer des documents de manière anonyme et sécurisée, nous avons développé un service dédié (https://www.greenpeace.fr/greenleaks/). Pour des raisons de sécurité, nous t'encourageons à te connecter depuis un ordinateur de confiance, et d’utiliser le réseau Tor pour y accéder.
Ndlr : quelle crédibilité accorder à l'engagement de gcs ? traité / https://tools.immae.eu/Shaarli/mediationpourtous?4cR6HA
Epilogue
Après plus de dix ans de mobilisation des associations et activistes, le groupe Pierre et Vacances a annoncé mercredi l'abandon de son projet de village de vacances en Isère.
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Ce village de vacances de 200 hectares, au coût prévu de 387 millions d’euros, ses 1 000 «cottages», ses commerces et restaurants et sa «bulle tropicale» maintenue à 29 degrés, accueillant piscines, toboggans et végétation luxuriante, ne verra jamais le jour.
Quarante hectares de la forêt des Chambaran étaient déjà tombés à l’automne 2014, avant que des zadistes ne bloquent le défrichage en s’installant sur place. La Fédération des pêcheurs de la Drôme et de l’Union régionale des associations de pêcheurs, France Nature Environnement (FNE, ex-Frapna) et l’association Pour les Chambaran sans Center Parcs (PCSCP), avaient pris le relais devant la justice administrative et obtenu en 2015 le gel du projet au titre de la loi sur l’eau. Le complexe projeté était situé au cœur d’un bassin hydrographique important, sorte de château d’eau régional, et la moitié de sa zone d’emprise était constituée de zones humides sensibles.
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«Très grande victoire»
Patricia Moscone, présidente de PCSCP, s’insurge : «Ce n’est pas en raison des lourdeurs invoquées de la justice que le projet est abandonné, mais bien parce que Pierre et Vacances était incapable de trouver les surfaces nécessaires pour compenser les zones humides détruites.» Eric Ferraille, président de FNE Auvergne Rhône-Alpes, se félicite de cette «très grande victoire sur un projet représentatif d’un modèle de tourisme de loisir dépassé et prédateur» et insiste : «La défense de ces zones humides, qui jouent un rôle essentiel dans le contexte du réchauffement climatique, est cruciale.»
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Les élus locaux réclament à l’Etat l’expulsion de la poignée de zadistes toujours présents dans la forêt. Corinne Morel Darleux, conseillère régionale écosocialiste, proche d’Extinction Rebellion, salue leur rôle : «Comme Notre-Dame-des-Landes, Roybon est un cas d’école de la diversité et de la complémentarité des luttes locales. Ce sont les actions d’habitants, d’associations locales et écologistes, de pêcheurs, couplées à une occupation des lieux et aux interventions d’élus, qui ont permis ce succès.»
Trois autres projets contestés
... l’extension du domaine de Bois-Francs (Eure) et les nouveaux centres du Rousset (Saône-et-Loire) et de Poligny (Jura). «Des bulles tropicales, on n’en veut nulle part, gronde Corinne Morel Darleux. Pour accueillir les citadins qui veulent se régénérer, préservons plutôt ces espaces naturels. Et travaillons pour que les zones rurales et de montagne puissent vivre sans dépendre d’un modèle touristique qui ne correspond à aucun enjeu, ni en terme climatique ni en termes de bien vivre.»
Dans 80 % des cas, les mesures de compensation ne permettent pas d’éviter une perte de biodiversité. C’est ce que montre une étude scientifique menée sur 24 projets d’infrastructures en Occitanie et dans les Hauts-de-France.
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les sites étudiés ont impacté en tout 2.451 hectares, alors que les zones de compensation ne totalisent que 577 hectares. « Par ailleurs, soulèvent les auteurs, la surface totale des sites de compensation est la somme de beaucoup de petits sites alors que les zones impactées sont plutôt des parcelles d’un seul tenant. (…) La compensation doit encourager la biodiversité, et devrait choisir de grandes zones. Au lieu de cela, elle est mise en place sur une myriade de petits sites, ce qui rend encore plus compliquée l’obtention de gains de biodiversité. »
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la loi de 2016 sur la biodiversité dit que si la compensation n’est pas satisfaisante, le projet ne peut être réalisé en l’état. Beaucoup de projets auraient dû être bloqués. Il aurait dû y avoir un tri entre les projets réellement d’intérêt public et les autres. Notre rôle est de pointer cette incohérence des politiques publiques. »
La balle est donc dans le camps des décideurs. D’autant plus que les résultats de cette étude sont en voie d’être confirmés ailleurs en France. « Nos collègues de l’agence régionale de la biodiversité en Île-de-France ont reproduit notre étude, et vont bientôt la publier : ils ont obtenu les mêmes résultats, dans les mêmes proportions », assure Fanny Guillet.
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Source : Marie Astier pour Reporterre