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C’est du colonialisme pur et simple : de puissants intérêts mondiaux prennent sans honte les terres et les ressources de personnes vulnérables tout en prétendant le faire pour le bien de l’humanité.
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Le colonialisme vert est basé sur le racisme, la violence et l’intimidation
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Des organisations “respectables” telles que le WWF, la WCS et African Parks, soutiennent le colonialisme vert
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Les peuples autochtones dehors : bienvenue aux touristes, chasseurs de trophées et bûcherons
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Il est temps d’adopter une nouvelle approche
Quiconque se soucie vraiment de la planète doit cesser de soutenir toute forme de “conservation” qui blesse, aliène et détruit les meilleurs alliés de l’environnement. Le temps est venu pour une nouvelle conservation de la nature qui reconnaisse les peuples autochtones comme des partenaires de premier plan dans la lutte pour la protection de leurs propres terres.
Depuis plus de trente ans, Survival fait campagne contre les atrocités commises au nom de la “conservation” de la nature. Rejoignez-nous maintenant pour décoloniser la protection de la nature (#DecolonizeConservation) et défendre une nouvelle approche qui donne une place centrale aux peuples autochtones. Ils étaient des experts de la conservation bien avant que le concept de “conservation de la nature” ne soit même inventé.
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Nouvel épisode de “l’actu démasquée”, le module hebdomadaire d’info commentée de la webTV indépendante Le Média. Aujourd’hui, un sujet fort à l’ordre du jour : le néocolonialisme de l’Etat français en Afrique subsaharienne. Si l’actualité franco-française vient à notre rescousse, avec la mise en examen pour “association de malfaiteurs”, ce choix est parti de deux deux faits d’actualité : le documentaire Décolonisation(s) coréalisé par l’historien Pascal Blanchard, diffusé par France Télévisions, et les polémiques qui l’accompagnent ; mais aussi et surtout la caricature d’élection présidentielle qui aura lieu en cette fin octobre en Côte d’Ivoire, et pourrait bien replonger cette ancienne colonie française dans la guerre civile. Une caricature d’élection validée et appuyée par la France officielle. Et quand on regarde sous le couvercle, apparaissent des alliances politiques et des intérêts financiers qui se superposent de manière assez frappante. On constate la permanence de ce qui est un supra-Etat françafricain. Et on ne peut éviter une interrogation : comment peut-on donc raisonnablement conjuguer au passé une histoire qui se poursuit, et pas seulement en Côte d’Ivoire ? #Françafrique #Néocolonialisme #Côted'Ivoire
Publié originellement 16 octobre 2020
Catégorie Actualité & Politique - LicenceInconnu LangueInconnu
Étiquettes : Actualité ; Afrique ; Colonialisme ; Françafrique ; Monde
Durée15 min 44 sec - 1 Commentaire
25 minutes
Léonora Miano, auteure d'"Afropea" (Grasset), est l'invitée du Grand entretien de France Inter.
... n’est pas une Afropéenne (afro-européenne). Ceux qui se définissent ainsi ont grandi en Europe. Ceux qui se sont donnés un nom – Afropéens – dans lequel Afrique et Europe fusionnent, s’ils sont fidèles aux implications de cette association plus qu’à leur amertume, peuvent incarner un projet de société fraternel, anti-impérialiste et anti-raciste.
A l'origine, le terme "Afropea" a été créé pour définir des musiques qui refléteraient l'influence de l'Afrique sur les sensibilités européennes. C'est devenu l’appellation d'un maillage humain pour parler de cette population européenne avec une ascendance africaine.
Dans une France en proie aux crispations identitaires, la perspective afropéenne apparaît encore comme une utopie. De part et d’autre, la tentation du rejet est puissante.
Pour l'autrice, "le français n'est pas une langue coloniale. Le français a précédé la colonisation, il peut donc lui survivre".
"La racialisation des corps n'est pas quelque chose d'amical, on a incarcéré les personnes noires dans quelque chose de négatif, il faut construire autre chose"
Léonora Miano explique qu'elle regarde attentivement la société française, et dit-elle, "je n’ai pas l’impression qu’on veuille débattre, j’ai le sentiment qu’on veut faire mordre la poussière celui d’en face".
Le "racisme cordial", c'est un racisme de l'intimité, explique-t-elle : "on peut coucher ensemble, on peut être "amis", mais on ne sera pas ensemble dans les espaces de pouvoir."
Concernant les défis actuels qui se posent aux sociétés occidentales, comme celles des migrations, elle estime que "dans les décennies à venir, il y aura des déplacements de population, il faut se préparer à accueillir et à fraterniser. On ne fraternise pas en soumettant les autres".
Sur la polémique sur le déboulonnage de statues en France, elle prend l'exemple de celle de Colbert, "cette demande est faite par des descendants d’esclaves, ce n’est pas n’importe qui, ce sont des personnes qui existent car ces populations ont été construites par le crime contre l'humanité, on leur doit quelque chose de particulier, il faut comprendre que ce sont des frères qui demandent à leur frères de les apaiser. Alors Colbert c’est le sacrifice, il ne faut pas juste dire non, ni dire qu'on va donner des compensations à la place d’un sacrifice".
Réagissant au discours d'Emmanuel Macron, elle dit : "j’ai trouvé cela irresponsable, on n’oppose pas une fin de non recevoir à des gens issus d’un crime contre l’humanité. C’est faux, en plus, [que la République ne déboulonne pas], car il n'y a pas de statue de Pétain nulle part, car il y a eu crime contre l’humanité. Ce n’est pas juste, ce n’est pas très correct".
Pour l'écrivaine, le fait de mettre une statue dans l’espace public, "c’est commenter l’histoire, et c’est célébrer ces figures-là. Je comprends l’importance de Colbert dans l’histoire de France, mais est-ce que le crime contre l’humanité ne mérite pas un sacrifice".
À la place de Colbert, elle verrait mieux la statue de Louis Delgrès, colonel guadeloupéen de l’armée française. Il s’est opposé au rétablissement de l’esclavage en 1802 par Napoléon.
Légende du visuel principal: Leonora Miano © Radio France / Anne Audigier