Parents & enfants
L’enfer est issu de l’accouplement d’un espace de co-working et de Montessori... à New York
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La part la plus innovante, la plus disruptive, la plus effrayante, c’est que les élèves seront encadrés par des entrepreneurs qui louent des locaux chez WeWork et qui les encourageront à créer leur propre entreprise. On parle d’enfants de moins de 11 ans.
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J’hésite entre ubérisation et macdonisation pour en parler. En gros, vous êtes ce parent qui doit souvent partir en voyage. Eh bien partout, il y aura la même école WeGrow.
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En gros, les parents qui doivent voyager pour des raisons professionnelles pourront se déplacer avec leurs enfants et les transférer d’un WeGrow à un autre, aussi facilement que l'on branche un ordi. Comme on sait que à peu près partout dans le monde, on peut manger un McDo, on pourra coller son gamin dans son école pour un jour, une semaine ou plus. Parce qu’être citoyen du monde, c’est aussi ça.
Ce texte est paru dans la newsletter hebdomadaire de Titiou Lecoq.
Links 1 through 5 of 5 by Julien Delalande tagged !Appel_du_19GR
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L'universitaire américain Yochai Benkler fait partie de ces intellectuels qui pensent l'impact d'Internet sur nos sociétés depuis les années 1990. Le professeur d'études juridiques entrepreneuriales à Harvard est aujourd'hui membre d'une commission lancée le 11 septembre 2018 par l'ONG Reporters sans frontières et chargée de travailler à la rédaction d’une future « déclaration sur l’information et la démocratie ». Nous avons à cette occasion pu échanger avec l'auteur de The Wealth of Networks (La Richesse des Réseaux) autour de ses thèmatiques de prédilection : les communs, le rôle du domaine public informationnel et de la collaboration décentralisée dans l’innovation et la place de la liberté dans une économie et une société en réseau. Sans oublier de faire le point sur les évolutions récentes du Web, et ce qu'elles impliquent sur nos démocraties et nos sociétés.
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Des années 1970 jusqu'à la crise économique de 2008, que l'on subit encore, on avait une période de néolibéralisme à droite, accompagnée d'une croissance spectaculaire de l'individualisme à gauche. La combinaison des deux a mené à ce que j'appelle l'oligarchie pluraliste : un ensemble d'engagements à l'individualisme et au pluralisme aux côtés d'une liberté économique qui a conduit à l'émergence d'une oligarchie globalisée. Cela s'est effondré, et nous n'en avons pas perçu les implications jusqu'au mouvement Occupy.
À présent, le politique se situe entre deux tentatives concurrentes visant à remplacer cette oligarchie pluraliste. L'une est le nationalisme économique, et la montée de la droite incarnée par Trump. L'autre pourrait être ce que j'analyse comme les communs pragmatiques : l'idée de construire une économie qui est enchâssée dans la société. Une économie dans laquelle les entreprises seraient contraintes de respecter les individus, et de créer des relations de confiance en ayant un sens de notre destin commun. Tout ceci est contenu dans la notion de communs, qui rejette l'idée que tout est centré sur la propriété individuelle et atomisée et sur les échanges financiers.
Quand j'évoque les échecs cubiques, c'est de ça dont je parle. Pour moi, la gestion des communs ne peut s'envisager sans l'Etat et les entreprises. Et la suite à donner aux communs passe par l'alliance entre les communs ouverts et des communautés autonomes qui offriraient un complément aux systèmes fondés sur la propriété et le marché. Rien n'est binaire, mais nous allons devoir mettre une limite à l'autonomie des marchés afin que l'on ne se considère plus comme étrangers les uns aux autres, mais comme ayant un destin commun au sein d'un espace commun.
.#Société #Internet
Connu par
https://twitter.com/Calimaq/status/1039792056376471552
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Hervé Le Crosnier a retweeté
S.I.Lex @Calimaq 1 jil y a 1 jour
Très belle interview de Yochai Benkler, notamment ce qu'il dit sur la question des #Communs, très proche de la vision de @mbauwens sur les rapports Etat/Marché/Communs :
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intervenant à l’ENGAGE University, est un chercheur en biologie synthétique. Il est aujourd’hui un entrepreneur et un porte-parole reconnu pour la création d’écosystèmes scientifiques et d’innovation ouverts, inclusifs et collaboratifs, convaincu qu’il n’y a pas de monopole sur les grandes idées.
Nouveau projet, Just One Giant Lab (JOGL).
Il y a 7 ans, alors encore jeune chercheur académique en biologie synthétique, je montais un des premiers biohackerspaces au monde, La Paillasse, dans le but d’expérimenter sur ce que peut être un laboratoire ouvert de recherche à l’ère du numérique, du prototypage rapide et des communautés. Mon objectif n’a pas changé, mais alors que La Paillasse s’est révélée être une partie de la solution, sa capacité d’action reste locale. L’enjeu sur le long terme est de développer une véritable alternative ouverte et inclusive au modèle académique de la recherche, autant au niveau local que global, qu’elle soit créatrice de connaissance ou d’innovation.
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Toutes les avancées scientifiques et technologiques évoquées précédemment n’auront que peu d’effet positif si nos sociétés les encadrent mal et laissent peu de place à l’émancipation intellectuelle et civique.
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Le numérique a considérablement élargi les moyens d’émancipation intellectuelle et sociale à ceux qui le souhaitent. Associé à une capacité naturelle humaine à s’engager dans de la désobéissance civile, nous allons vers une société probablement plus instable mais plus alerte. Et cela tant que nous n’aurons pas implémenter des alternatives à nos modèles d’intégration, d’équité des chances, de gouvernance et de consommation non-durable de ressources naturelles. Notre monde est en mouvement, c’est suffisant pour espérer. Maintenant espérer ne suffit pas, il faut agir ! Et les moyens ne manquent pas.