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Leçon inaugurale de Jean-Marc Jancovici à Sciences Po le 29/08/2019
Diaporama à télécharger : https://fr.slideshare.net/JoelleLeconte/diaporama-confrence-de-jancovici-sciences-po-29-aout-2019
Quelques détails ici : https://www.sciencespo.fr/fr/actualites/actualit%25C3%25A9s%2F%25E2%2580%259Cco2-ou-pib-il-faut-choisir%25E2%2580%259D%2F4307
Le poids de cette vidéo a été réduit, pour diminuer sa consommation énergétique et donc les émissions de gaz à effet de serre induites, grâce à un tutoriel mis à disposition par le think tank The Shift Project :
https://theshiftproject.org/guide-reduire-poids-video-5-minutes/
Catégorie Science et technologie 661 commentaires
Manu B il y a 5 jours
J'ai beau avoir vu cette présentation des dizaines de fois ces dernières années, à chaque fois j'apprends qq chose.
Transcription : ... 1:29:02 aujourd'hui, faites attention à cette illusion d'optique qui est que ce qu'on a coutume d'appeler des solutions (c'est aussi vrai pour les batteries, les voitures électriques, etc) hérite de la formidable productivité que nous avons grâce aux énergies fossiles. Le système est asservi (c'est systémique). Personne à mon sens aujourd'hui n'a fait le moindre calcul sur "comment évolue ce prix dans un monde dans lequel il n'y a plus que des énergies renouvelables pour assurer la production". ... le piège du référendum c'est qu'on ne répond pas à la question. ...
1:33:56 l'effet de serre est connu depuis 2 siècles ... le CO2 étant un oxyde, c'est une molécule qui est chimiquement inerte une fois qu'elle est dans l'air. Donc il n'y a pas de mécanisme d'épuration rapide. Si demain j'arrête d'émettre du co2, dans un siècle il en restera ~la moitié. Dans un millénaire il en restera 20%. Dans 10000 ans il en restera ~10%. Donc le processus est fondamentalement IRRÉVERSIBLE. Ya pas de bouton reset. ... la seule certitude que nous avons c'est que c'est pire derrière? Drame du court terme /hyper long terme. ... changement climatique -> monde conflictuel violent ... arrêter de se focaliser sur le PIB. Proposer des projets qui ne nécessitent pas de croissance. Ex. arrêter de concentrer les métropoles. À la campagne, une partie des ressources est gratuite. traité magistral sur la dynamique des systèmes ... fait l'éloge de la planification que les fr savent bien faire
... regarder sa propre empreinte carbonne acheter le moins souvent des smartphone, cesser l'avion etc ... solaire thermodynamique pour des pays du sud ... encadrer les recherches par l'éthique et la morale ... se méfier des révolutions ... limiter l'ouverture économique ... dépendance massive de l'alimentation au pétrole. Faire le tri de sujets qu'on peut traiter seuls. L'homme est un animal mimétique voire moutonnier. /nucléaire la fusion dans une étoile / plasma => confinement magnétique. ITER en 2025 pour quelques mn prod plus que consommé -> >2085 ! il faut zéro fossile en 2060. La fission par contre est un amortisseur de décroissance. ya des déchets nucl depuis 2 milliards d'année = inconvénients mineurs / G4 qui contribuera à alléger l'effort mais n'évitera rien. ... 2:09:00 incapa des politiques à faire la pédagogie du pb. /médias / éduc nationale 90% des él sortent sans comprendre le pb. /gilets jaunes ruraux /fuel /éolien offshore pour 25 milliards € ne résoud rien 6k€ de prime /rempl chaudière fuel / pompe à chaleur. du pognon, yen a plein. dire "en baver" plus payant que prendre les gens pour des cons. /civilisation /ubris mode de vie pas naturel /peuples primitifs en paix avec eux-mêmes et le monde. Pacte faustien parenthèse courte de 2 siècles corne d'abondance sans inconvénients. Nos sens sont court termistes. mode essais/erreurs. Mais /pb globaux s'extraire de sa biologie. Que faire d'utile pour que ça se passe mieux maintenant qu'on sait ? Opposer les alternatives est opérationnel. des pb mal posés et des sol multiples. alternatives lentes même dans un système dictatorial. Ne pas changer d'avis tout le temps. Où est le sens qui peut faire oublier l'effort ? Faire revenir du sens. amour, enfants, etc Les politiques devenus paresseux. On s'en fout des réformes. Indice sensibiliser aux progrès ? supprimer les infos du cac 40. Répéter, répéter, etc. Engueuler le journaliste qui parle de travers du réchauff clim.
Ndlr : lecture politique de la physique du monde. Il valide le seul programme à base de planification : LAEC de LFI ! Pourquoi fait-il comme s'il n'existait pas ? ACT
Un satellite vient de détruire un mythe. Celui du « poumon vert tropical ». Ces immenses forêts dont les feuilles, par la capture du CO2 atmosphérique et photosynthèse, escamotent une part de ce gaz à effet de serre. Celui que nous injectons massivement – désormais à plus de 33 milliards de tonnes par an – dans l’atmosphère et constitue la cause principale du changement climatique en cours. D’après ses observations, sur la période 2010 à 2017, les écosystèmes tropicaux, entre déforestation d’un côté, et sécheresses de l’autre, ont perdu leur rôle de puits de carbone. A la fin de la période, ils sont neutres pour le cycle du carbone planétaire. Et demain sources de carbone, accélérant le changement climatique ? C’est la question posée par une étude internationale récemment parue (1).
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(1) Satellite-observed pantropical carbon dynamics, Lei Fan, Jean-Pierre Wigneron, Philippe Ciais, Jérôme Chave, Martin Brandt, Rasmus Fensholt, Sassan S. Saatchi, Ana Bastos, Amen Al-Yaari, Koen Hufkens, Yuanwei Qin, Xiangming Xiao, Chi Chen, Ranga B. Myneni, Roberto Fernandez-Moran, Arnaud Mialon, N. J. Rodriguez-Fernandez, Yann Kerr, Feng Tian, Josep Peñuelas, Nature plants, 29 juillet 2019. Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE, UVSQ/CNRS/CEA), laboratoire Evolution et diversité biologique (EDB, ENSFEA/CNRS/Université Toulouse III – Paul Sabatier), unité Interaction sol plante atmosphère (Inra, Bordeaux Sciences Agro), Centre d’Etudes Spatiales de la BIOsphère (Université de Toulouse, CNES/CNRS/IRD/UPS).
Auteur Aurélien Bigo adhérent·e de The Conversation - Doctorant sur la transition énergétique dans les transports, École polytechnique
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On questionne la pertinence de maintenir les lignes aériennes en Europe, voire la responsabilité des voyageurs, dans le sillage des Suédois qui se détournent de plus en plus de l’avion sous l’effet de la taxation des billets et de l’émergence de la « honte de voler ».
Cette situation mérite qu’on regarde les chiffres de plus près : quel est l’impact d’un trajet en avion, et plus généralement du transport aérien au niveau mondial ? Quelles perspectives d’évolution du trafic ? La technologie permettra-t-elle de limiter les émissions de manière suffisante ?
Un trajet 1 500 fois plus émetteur qu’en train
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Un impact sous-évalué
Calculer son bilan carbone personnel sur une année permet de se rendre compte de ce très fort impact, à l’échelle individuelle, d’un trajet en avion à longue distance. Par contraste, si l’on se place au niveau français ou mondial, l’impact climatique du transport aérien peut paraître relativement faible.
Si l’on regarde les statistiques françaises, les émissions de CO₂ de l’aérien représentent ainsi seulement 2,8 % des émissions des transports et 0,8 % des émissions totales de gaz à effet de serre en 2016. Ces faibles chiffres s’expliquent par le fait que seuls les trajets internes à la France sont comptés (outre-mer compris). Les transports aériens et maritimes internationaux ne sont en effet pas pris en compte dans les chiffres des conférences des Nations Unies sur le climat.
Par conséquent, le secteur se fixe ses propres objectifs climatiques (forcément peu contraignants) via l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), et les inventaires nationaux des émissions reflètent donc un périmètre purement national.
Pourtant, compter les trajets internationaux multiplie par six l’impact de l’aérien pour la France, pour le faire passer à 13,7 % des émissions des transports et 4,4 % des émissions totales du pays.
Au niveau mondial, l’aérien représente en 2015 environ 11 % des émissions de CO₂ des transports, soit 1,5 % des émissions totales de gaz à effet de serre.
Outre le CO2, d’autres effets réchauffants
Un deuxième biais d’analyse réside dans le fait que les émissions de CO2 ne représentent qu’une partie de l’impact climatique de l’aviation. Parmi les autres effets les plus significatifs, les oxydes d’azote (NOx) émis dans la haute atmosphère entraînent une réduction de la quantité de méthane (CH4) et une production d’ozone (O3), deux gaz à effet de serre, ainsi que les traînées de condensation et les cirrus (nuages de la haute atmosphère) qui ont tous deux un effet réchauffant.
Sans même compter la contribution des cirrus, dont l’estimation reste très incertaine, l’effet réchauffant des émissions de l’aérien, appelé forçage radiatif, est ainsi deux fois plus fort qu’en prenant en compte seulement le CO2. Il conviendrait donc de multiplier par deux l’ensemble des chiffres indiqués dans cet article pour mieux refléter l’impact climatique de l’aérien comparé aux autres modes.
ndlr :
- ont cassé Yannick Jado et les militants écolos "incapables de réalisme économique et de faire des études, etc"
Je ne partage pas le fédéralisme européen des verts, ni pas mal de sujets, mais ces affirmations sont infirmées par ex sur le dossier nddl où les opposants ont su valoriser des études alternatives qui se sont avérées bien plus pertinentes. - co2ma se macronise-t-elle de plus en plus ? à suivre ACT
- ex de grenoble ++ /transport multimodal vélo transports en commun, pde ? échanges des bonnes pratiques,
cf https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?tswZeg
Commentaires :
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Whart1984 - 1 / 5 (3) Aug 15, 2018
The problem is, the magnesite soaked with carbon dioxide couldn't be used for anything without risk of its release into atmosphere again. In addition this process would be energy hungry and it would actually increase the fossil fuel consumption instead of decrease. And until large consumerists of fossil fuels like Russia or China will not be willing to sequester carbon dioxide in this way, then every effort would have marginal results.
Résumé : il y a risque de relargage du co2 dans l'atmosphère, le procédé est avide en énergie donc pas sobre, il accroit la consommation d'énergie fossile (le pourquoi pas donné), tant que les pays très consommateurs d'énergies fossiles comme la Russie ou la Chine ne s'y seront pas mis, les résultats seront marginaux (tout progrès n'est-il pas bon à prendre ?)
Not to say, that carbon dioxide levels rise MUCH FASTER than the consumption of fossil fuels and they ignore its trends, so that they apparently originate from another source independent on human activity.
catrov - 5 / 5 (4) Aug 15, 2018
For a reality check, let's calculate how much magnesite would be needed to absorb all the CO2 produced by energy generation just in the US in one year. The reference year is 2010; emissions have undoubtedly risen since then. But it will give us a good ballpark figure.
We need 2 tons of magnesite to absorb 1 ton of CO2, we emit 1.2 billion tons of CO2 per year, and magnesite has a density of 3. Thus we would need about 1 billion cubic meters of magnesite, which is enough to cover the city of Los Angeles to a depth of nearly a meter
That's a big waste disposal problem. If it has to be shipped to a disposal site, that's 100 million dump truck loads, or 200 dump trucks unloading every minute, 24/7, 365 days a year. This is not likely to be a practical solution.
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"
ndlr :
l'article anglais a déjà un titre racoleur.
Terminer l'analyse des commentaires
ACT
Science
Mineral microscope
Lors de la conférence Goldschmidt, qui a lieu à Boston, des chercheurs ont présenté leurs travaux visant à éliminer le CO2 dans l’atmosphère. Le processus expérimental, qui a été mis au point, permet de produire de la magnésite en un temps record. Ainsi, il serait possible de profiter de sa capacité naturelle à stocker le dioxyde de carbone à grande échelle. Enfin une bonne nouvelle pour ceux et celles qui s’inquiètent de la politique environnementale de Trump.
...
une tonne de magnésite naturelle est capable d’éliminer près d’une demi-tonne de CO2. Même lorsque le dioxyde de carbone est contenu dans l’air. Aussi, les scientifiques ont vite compris combien il pourrait être intéressant d’exploiter ce minéral. Malheureusement, celui-ci a un point faible particulièrement handicapant : sa formation est très lente. Après plusieurs mois de travail, un processus expérimental a changé la donne. En effet, ce dernier transforme des microsphères en catalyseur afin de permettre à la magnésite de se former en 72 jours seulement. Par ailleurs, cette utilisation n’altère en rien les microsphères. Si bien qu’elles peuvent donc être réutilisées par la suite. De fait, si ce procédé est reproduit de manière industrielle, il pourrait devenir LA solution pour éliminer le CO2 dans l’atmosphère !
Ian Power, professeur à l’université de Trent en Ontario (Canada), qui est à la tête du projet, a déclaré : « pour l’instant, nous reconnaissons qu’il s’agit d’un processus expérimental. Il faudra le développer avant de pouvoir être sûr que la magnésite peut être utilisée dans la séquestration du carbone ».
Cela n’a pas empêché le professeur Peter Kelemen de l’observatoire Lamont Doherty Earth de l’Université de Columbia (New York) de faire part de son enthousiasme quant à la possibilité d’avoir découvert une réponse écologique pour stocker du carbone à moindre coût. Ce dernier a même indiqué qu’il s’agissait peut-être de LA solution tant attendue pour éliminer le CO2 dans l’atmosphère.
Source
https://phys.org/news/2018-08-scientists-mineral-co2-atmosphere.html
Clés : Écologie Étude
Connu par
https://twitter.com/Siecledigital/status/1031896963996762113
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Nicole Corsyn a aimé
Siècle Digital
@Siecledigital
21 hil y a 21 heures
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"
ndlr :
le journaliste ? reprend sans recul l'hypthèse affirmée par le chercheur sans creuser si cette matière est renouvelable ou non, si cette technologie sera déployable ou non à grande échelle de manière durable et renouvelable, si le processus de stockage du co2 est réversible ou non (production de co2).
Et après avoir lu l'article source ainsi que les commentaires qui sont antérieurs à celui de siècle digital, on peut dire que le côté "science" est superficiel et que l'auteur a soit un parti-pris productiviste soit une grande légèreté, soit les deux, soit ?
DOMMAGE.
À la lecture de la version anglaise :
https://phys.org/news/2018-08-scientists-mineral-co2-atmosphere.html
i à https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?P-vGhA
- le fait que les microbilles soient en polystyrène est éludé en fr (using polystyrene microspheres)
- procédé à température ambiante et sobre en énergie éludé aussi ?!
- "mechanism of natural magnesite crystallization at low temperatures (mécanisme de cristallisation naturelle à basse température (ambiante ?))" ne figure pas non plus dans la "traduction" fr qui publie dans une rubrique "science" mais élude certaines clés scientifiques...
Analyse des commentaires (l'article fr n'en autorise pas :-( :
- l'article fr publié le 20 soit postérieur aux commentaires critiques dont celui de catrov reposant sur un calcul, aurait dû être pris en compte, voire vérifié !
En effet, ils démontent la thèse avancée par le titre : la quantité de magnésite rien que pour les USA est bien trop importante selon castrov pour devenir un jour LA SOLUTION.
=>
creuser, questionner, faire vérifier
ACT
Le devenir du carbone dans les sols contribue à réguler la teneur en CO2 de l'atmosphère ainsi que la fertilité des agro-écosystèmes. Des chercheurs de l’Inra, du CEA et du CNRS apportent une quantification inédite de la cinétique de renouvellement du carbone des sols en fonction de sa profondeur d’enfouissement et de ses déterminants anthropiques et climatiques. Cette étude parue le 11 juillet 2018 dans la revue Nature ouvre des perspectives pour mieux apprécier l’évolution du cycle du carbone.
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Le renouvellement du carbone en profondeur résulte de la savante contribution de la faune qui mélange les sols – on parle de bioturbation – jusqu’à quelque 70 cm de profondeur ; des racines, apportant du carbone jusqu'à environ 2 m, et des décomposeurs qui dégradent les matières organiques, un processus qui s’estompe progressivement en profondeur.
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Il en découle un fort gradient vertical de la dynamique du carbone, que les scientifiques ont notamment mesuré pour l'ensemble des zones tropicales où l'âge médian du carbone s'échelonne ainsi de 7 ans, en surface, à 1 250 ans, à 1 m de profondeur. Ils ont de façon plus générale, mis en évidence que la dynamique du carbone dans les couches superficielles (0 -30 cm) est sept fois plus rapide que dans les couches plus profondes (30 cm – 1 m).
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De façon globale, le carbone qui est renouvelé est incorporé pour moitié entre 0 et 10 cm de profondeur et pour moitié au-delà. Cette profondeur médiane est de 9 cm en forêt contre 17,5 cm dans des sols cultivés, soulignant l’impact de l’usage des sols et notamment des pratiques agricoles sur le renouvellement du carbone.
Cependant, même dans la partie superficielle des sols tempérés cultivés, l'âge du carbone organique est élevé, de l'ordre de 75 ans, traduisant le fait que les matières organiques de nos sols actuels sont l’héritage de leur gestion par plusieurs générations d'agriculteurs.
Les chercheurs ont mis en évidence que la contribution des couches profondes du sol au carbone jeune dépend peu de la température, mais davantage des précipitations : elle est plus forte en climat sec, probablement parce que l'enracinement des végétaux est alors plus profond.
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La gestion du carbone organique des sols est un enjeu de premier plan pour la productivité et la durabilité des agrosystèmes, l'environnement ou les politiques publiques, qui doit se faire à long terme, comme celle d'un capital pour les générations futures, en prenant désormais en compte le carbone profond des sols.
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Ces travaux ont été réalisés dans le cadre du projet Dedycas - Le carbone des sols, système dynamique dépendant de la profondeur : nouveaux concepts, mesures et modélisation (Agence nationale de la recherche, 2015-2018).