L'énergéticien français ne rémunérera pas ses actionnaires cette année, à commencer par l'Etat qui contrôle 24 % du capital, explique son président Jean-Pierre Clamadieu. Une économie de 1,9 milliard d'euros au moment où Engie est contraint de retirer ses prévisions financières en raison de la pandémie.
Énergie & Environnement
Ce n'était jamais arrivé depuis la naissance en 2008 de GDF-Suez, devenu Engie. L'énergéticien français a annoncé mercredi soir qu'il annulait le dividende de 80 centimes par action qu'il devait verser cette année. « C'est une décision difficile pour nos actionnaires, que nous prenons dans un esprit de responsabilité vis-à-vis de toutes nos parties prenantes, explique Jean-Pierre Clamadieu, le président d'Engie, aux « Echos ». Nous conserverons ainsi une meilleure flexibilité financière alors que nous abordons une crise d'une ampleur et d'une durée inconnue ». Le groupe a également suspendu ses prévisions financières, comme beaucoup d'entreprises cotées ces derniers jours.
L'annulation du dividende a été décidée lors d'un conseil d'administration qui s'est tenu en vidéoconférence mercredi après-midi. L'Etat actionnaire, qui détient près de 24 % du capital, a sans nul doute pesé dans ce sens au moment où le débat sur le recours des grandes entreprises à la solidarité nationale prend de l'ampleur. Les syndicats d'Engie avaient écrit au ministre de l'Economie Bruno Le Maire la semaine dernière pour demander la suspension du dividende.
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