Clés : cada ; open data ; documents administratifs - Article de 8 pages
Dans un entretien à Acteurs publics, le nouveau président de la Commission d’accès aux documents administratifs (Cada), Jean-Luc Nevache, rappelle “aux fonctionnaires et élus que la Cada est le dernier recours avant le tribunal administratif, et non la première étape avant de communiquer le document”. La Cada a affiché en 2019 des résultats encore une fois bien en-deça des attentes des requérants et de la loi. Un audit interne devrait toutefois êt...
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La médiation ou les avatars d'une catégorie d'action publique : Les agents de ‘‘médiation'' en action
Jacques De Maillard 1
1 Pacte, Laboratoire de sciences sociales
Résumé : des activités labellisées « médiation sociale » se sont multipliées ces dernières années. Plus précisément, des agents dits de médiation sociale, employés par des bailleurs, des transporteurs, des municipalités ou des associations ont connu une croissance considérable. Cet article, appuyé sur une recherche portant sur ces agents, dont l'appellation administrative était « agents locaux de médiation sociale », tente de préciser les raisons de cette montée en puissance, mais surtout met en évidence les difficultés, barrières et incertitudes, dans l'exercice de cette activité de médiation.
Mots-clés : insécurité ; médiation ; métiers ; banlieues
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Dans un parallélisme frappant avec la médiation pénale, troisième voie entre classement sans suite et poursuite, la médiation sociale s’inscrit donc dans la volonté de promouvoir des solutions échappant à l’alternative entre traitement policier et travail social, entre répression et prévention, en évitant le recours à une sanction imposée tout en favorisant une responsabilisation des personnes en conflit.
Dès lors, on aimerait ici examiner une question simple : est-il possible de dire que ces activités qualifiées de « médiatrices » s’inscrivent dans ce que l’on peut appeler des activités de médiation ? Est-ce que le nom recouvre la substance ? Nous verrons assez rapidement que la réponse est plutôt négative, ces agents font autre chose que de la médiation, que l’on peut définir comme «
un processus consensuel et non décisionnel au cours duquel un tiers impartial et indépendant a pour mission d’établir les conditions d’une communication entre les opposants afin qu’ils recherchent eux-mêmes une solution à leur différend » (Faget et Wyvekens, 2002, p. 396).
Ils ont du mal à se positionner en tiers neutre, aidant à la résolution des conflits. Les raisons à cet état de fait sont multiples, elles tiennent à la difficulté qu’ils ont à mobiliser les compétences nécessaires à l’exercice de l’activité de médiation mais elles proviennent également du rôle qui leur est attribué par les professionnels, les organisations ainsi que par le public avec lequel ils sont en relation. Ces agents cherchent à se bricoler une place dans les espaces sociaux, territoriaux et professionnels mais vivent difficilement les tensions qui sont
au cœur de l’activité de médiation.
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resitué dans un contexte social plus général, et notamment les tensions d’une France fragmentée, tensions qui contribuent à rendre instable la définition de la médiation sociale.