(Vidéo également à https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?K4qMSw)
Causes Environnement
Nicolas Hulot, Aurélien Barrau, Cyril Dion, Arthur Keller... Pour rappeler l'urgence, cette vidéo reprend des discours forts.
Tr.:
...
Arthur Keller : "l'avenir sera sobre ou l'avenir sera sombre" #SobriétéÉnergétique
résistance : "se mettre devant les bulldozors, le déclic ou le déclin"
Le bateau prend l'eau, créons des bateaux de sauvetage, sortons les rames !
Et souquons ferme... ensemble !
Aux rames citoyens !
Connue / https://twitter.com/CoulombelAlain/status/1350549617964945410
"
Tournesol Js Herpin Drapeau arc-en-ciel Tête de licorne #JusticePourLunaAvrilFouad a aimé
Alain Coulombel @CoulombelAlain · 4h
« L’ancien monde doit mourir » : une vidéo puissante rappelle les véritables enjeux de notre époque https://positivr.fr/?p=259697 via @ThePOSITIVR
"
42 210 vues - 717 - 50 - 1,28 k abonnés
Conférence du 12 avril 2019 "La permaculture face à l'effondrement" menée par Arthur KELLER, Vincent MIGNEROT et Joris DANTHON. L'événement était organisé à Nantes par les associations Permaculture 44 et Adrastia.
Site d'Arthur Keller : http://arthur-keller.fr/
Site de Vincent Mignerot : https://vincent-mignerot.fr/
Site de Joris Danthon : https://www.atelierfertile.com/
Catégorie Organisations à but non lucratif 189 commentaires
Transcription :
Arthur Keller
6 sphères :
- lithosphère limite de flux
- hydrosphère dans un état de dégrations avancées (pollutions, déchets, acidification, réchauffement, montée des eaux, salinisation, zone mortes sans oxygène
- cryosphères (ensemble des glaces) ça fond plus vite que prévu
- atmosphère climat, pollutions
- biosphère hécatombe totale 60% des vertébrés ont disparu en 34 ans hors homme et animaux d'élevage. Les être vivants exterminés par nos modes de vies
- pédosphère (sols) dans un état critique, haut risque de pénurie alimentaire
- anthroposhère (produit/êtres humains) explose. son empreinte s'accroit très vite
vulnérables
- / flux => transports => pétrole
- / infrastructures ont besoin d'énergie
- technologie partout a complexifié mais fragilisé peut s'effondrer rapidement par propagation de chocs
- à la merci d'emballement des marchés du système financier hors intérêt général
le pb, ya pas les réponses en face. Les réponses de nos dirigeants sont inadaptées.
Ex. /cop transitions énergétiques etc accélération de l'augm des ges on s'entête /découplage croissance et ém de ges. Politiques destructrices. ex enr. /Pays bas : pb des émissions importées ya pas de découplage. / Royaume uni a diminué les ém de ges car sont sortis du charbon mais ne peuvent maintenir dans la durée la croissance sans ém de ges. on ne sait donc pas découpler durablement.
Le dérèglement climatique est un symptôme.
Changer de civilisation. La nôtre s'automaintien. En construire une nouvelle en parallèle. Ça ne peut pas venir d'en haut, même si ça vaut le coup de mobiliser élus et grandes entreprises, qui ont une énorme culpabilité. Faire basculer. à pb systémique, solution systémique.
Notre rapport au monde, respect avec le monde naturel. La résilience se fabrique au niveau collectif et à la juste échelle. Créer des réseaux de complémentarité et de solidarité.
Anticiper. Revoir nos rapports au monde naturel. Exploiter, c'est surexploiter. Dépasser opposition nature et culture. Nous réintégrer à la nature.
Être inspirants sans prosélytisme. Une osmose peut se produire si on est inspirant pour les autres.
/Permaculture a son certificat mais peu de connaissances pratiques.
Boîte à outil utile, pertinente. Principes fondateurs ++
En 1988 Bill Molison un monde sans pétrole. Une zone 5 réservée à la nature. Créer du surplus, le redistribuer. Crée des réseaux de confiance.
Prendre soin de la terre, adopter une mentalité d'écosystèmes.
Prendre soin des hommes. Limiter la population et la consommation des hommes.
Retourner les logiques. Idem techno.
Ex. gamin, rentrer dans son garage avec les vélos sur le toit = catastrophe, a tout bousillé !
Sylvain presbiski.
Vincent Mignerot
comprendre la complexité des grands processus qui nous déterminent. Rendre visible ce qu'on a tendance à occulter. Anticiper. Retourner à la pensée complexe comme les chasseurs-cueilleurs, société peu impactante.
Sources : dévoyées.
pensée systémique et holistique. irénisme, façon de rendre le réel confortable en le travestissant.
Darwin : "La lutte pour l'existance, lutte universelle pour la vie. Rien de plus difficile que d'avoir toujours ce principe à l'esprit. Hors, à moins qu'il en soit ainsi ou bien on verra mal toute l'économie de la nature, on se méprendra sur le sens qu'il convient d'attribuer à tous les faits relatifs à la distribution, à la rareté, à l'abondance, à l'extinction et aux variations des êtres organisés. Nous contemplons la nature brillante de beauté et de bonne heure. Nous remarquons souvent une surabondance d'alimentation. Mais nous ne voyons pas, nous oublions que les oiseaux qui chantent perchés nonchalamment sur une branche se nourrissent principalement d'insectes ou de graines. Et que, ce faisant, ils détruisent continuellement des être vivants. Nous oublions que des oiseaux carnassiers ou des bêtes de proies sont aux aguets pour détruire des quantités considérables de ces charmants chanteurs. Et pour dévorer leurs oeufs ou leurs petits. Nous ne nous rappelons pas toujours que s'il y a en certain moment surabondance d'alimentation, il n'en est pas de même pendant toutes les saisons de chaque année. Je dois faire remarquer que j'emploie le terme de lutte pour l'existance dans un sens général et métaphorique. Ce qui implique les relations mutuelles de dépendance des êtres organisés et ce qui est plus important, non seulement la vie d'un individu, mais son aptitude ou sa réussite à laisser des descendants. On peut certainement affirmer que deux animaux carnivores en temps de famine luttent l'un contre l'autre à qui se procurera les aliments nécessaires à en existance. Mais on dit qu'une plante dans le désert lutte pour l'existance contre la sécheresse, alors qu'il serait plus exact de dire que son existance dépend de l'humidité. On pourra dire plus exactement qu'une plante qui produit annuellement un million de graines sur lesquelles une seule en moyenne parvient à se développer et à mûrir à son tour, lutte avec les plantes de la même espèce ou d'espèces différentes qui recouvrent déjà le sol. Le gui dépend du pommier et de quelques autres arbres. Hors, c'est seulement au figuré qu'on pourra dire qu'il lutte contre ces arbres car si ces parasites s'établissent en trop grand nombre sur le même arbre, ce dernier languit?? et meurt. Mais on peut dire que plusieurs guis poussant ensemble sur la même branche et produisant des graines, luttent l'un avec l'autre comme ce sont les oiseaux qui disséminent les graines du gui, leur existance dépend d'eux. On pourrait dire au figuré que le gui lutte avec d'autres plantes portant des fruits car il importe à chaque plante d'amener des oiseaux à manger les fruits qu'elle produit pour en disséminer les graines. J'emploie donc pour plus de commodité le terme général de lutte pour l’existance dans ses différents sens pour les confondre les uns avec les autres. Il faut donc lorsque l'on contemple la nature, se bien pénétrer des observations que nous venons de faire. Il ne faut jamais oublier que chaque être organisé s'efforce toujours de se propager, que chacun d'eux soutient et lutte pendant une certaine période de son existance, que les jeunes et les vieux sont si inévitablement exposés à de lourdes pertes, soit durant chaque génération, soit de certaines intervalles. Car de ces freins viennent à se relâcher, que la destruction s'arrête si peu que ce soit, et le nombre des individus d'une espèce s'élève rapidement à un chiffre prodigieux. Le visage de la nature peut être comparé à une surface friable où se pressent dix mille coins acérés, poussés par des coups incessants l'un des coins, puis un autre, s'enfonçant parfois avec une plus grande force. 150 ans, ce texte rappelle toute la méthodologie en fait de la permaculture et aussi les conséquences de la réinscription dans un sytème - on va dire - respectueux des interactions de l'humain avec son milieu. Et, Arthur l'a parfaitement rappelé, c'est notre plus grande interrogation, la réinscription de l'humain dans son milieu dans un plus grand respect des flux, la distribution de la matière organique, de la ressource énergétique - c'est aussi une régulation démographique et Molison le disait, Arthur l'a rappelé - et c'est notre grand skotum??? - presqu'un cécité, un skotum, c'est un point aveugle dans le champ de vision, mais c'est presque une cécité pour nous, en fait. On est encore dans un modèle de pensées qui fonctionne toutes choses égales par ailleurs. On imagine que nous allons pouvoir convertir notre société, notre civilisation, à un nouveau mode de relations au milieu sans avoir d'impacts majeurs par exemple sur la démographie, et éventuellement même -et ça c'est le grand fantasme - sur nos niveaux de vie ou notre niveau de confort, de bonheur - celui-ci étant bien sûr quelque part indépendant de la matérialité, mais pas totalement. ..."
57 minutes
Jeremy Rifkin assure qu'en 2028, la civilisation fossile va disparaître. Pour sauver l'espèce humaine de l'extinction il faut transformer radicalement notre économie et faire une troisième révolution industrielle.
L'invité du jour : Jeremy Rifkin, spécialiste de la prospective
Après avoir théorisé la troisième révolution industrielle, il développe son grand projet de New Deal vert mondial. Il s’agit d’un véritable plan de transformation de la société pour faire face au changement climatique en construisant un monde post-énergies fossiles.
Sciences
La troisième révolution industrielle, verte et numérique selon Jeremy Rifkin
Jeremy Rifkin, qui travaille main dans la main avec les gouvernements pour promouvoir cette nouvelle donne verte - aux États-Unis, en Europe ou en Chine - propose un véritable mode d’emploi. Un manuel de transition globale qui permettrait de produire 100 % de l’électricité à partir de sources propres et renouvelables ; d’améliorer et d’augmenter l’efficacité du réseau énergétique, du réseau des transports ou du secteur du bâtiment ; d’investir dans la recherche et le développement de technologies vertes ou de proposer de nouveaux emplois nés de cette nouvelle économie.
Ouvrage : Le New Deal Vert Mondial: Pourquoi la civilisation fossile va s'effondrer, éditions Les liens qui les libèrent
Transcription : ... on peut de plus en plus se passer des terres rares pour les enr (éoliennes, solaire, voiture électrique, etc) ACT
Autres points de vue/controverse :
- https://twitter.com/MaximCombes/status/1184804856890118144
"Maxime Combes @MaximCombes · 15h Faire des marchés "les alliés de la transition énergétique" comme #JeremyRifkin constitue à la fois une erreur d'analyse grave et une impasse stratégique majeure.
Quand 1$ est investi dans les "énergies vertes", 3$ le sont dans les énergies fossiles Inchangé depuis 2015 @LaTacfi"
En réaction à https://my.framasoft.org/u/mediationpourtous/?67jl_g
"
Bonjour à toutes et tous,
de la surprise naît l’énergie grâce à votre didactique, merci !
En plus de l’enjeu financier essentiel de l’hébergement mutualisé, j’ajouterai celui de l’urgence climatique :
veiller à ce que les hébergements et autres services en ligne soient alimentés par des énergies renouvelables n’émettant pas de gaz à effet de serre…
car à moyen – long terme, le risque d’effondrement ne devient-il pas plus prégnant que tous les autres, même les GAFAM centralisés ?
D’où la question :
comment passer au plus vite d’une économie financière à une économie des contributions des communs ?
Longue vie à Framasoft.
"
en réponse à
"
Pouhiou 24 septembre 2019 |
C’est un véritable enjeu de l’hébergement mutualisé.
Et derrière cela, il y a une notion forte : celle du financement. Si on veut qu’une solution mutualisée fonctionne, il va falloir y mettre des moyens en communs, et au final cela signifie de sortir du « a priori gratuit » auquel nous ont habitué les GAFAM.
Il y a donc un curseur à trouver, selon les envie et volontés communes, entre « pas trop gros comme Framasoft car on arrive à avoir de nouveaux problèmes » et « pas trop petit pour pas craquer sous le poids des responsabilités ».
Ma conclusion perso : rassemblons nos bonnes volontés ! Si des personnes se sentent d’aider des hébergeurs (sachant qu’il y a plein de communication, de support… bref de contributions à apporter qui ne demandent pas de connaissances techniques), allez rejoindre un des membres du collectif CHATONS ! Y’a besoin de belles énergies pour soutenir leur travail !
"
20 septembre 2019 comcgt16
COMMUNIQUÉ CONFÉDÉRATION CGT – Le 21/09 Journée pour la paix https://cgt16.files.wordpress.com/2019/09/2019-09-21-cp-journee-pour-la-paix.pdf
Manifestation de la prochaine marche pour les enjeux climatiques :
Le 21 septembre, de 14h30 à 17h30
à ANGOULEME, place du Champ de Mars
» La rentrée est marquée par cet été dramatique pour le climat : l’Amazonie « le poumon de notre planète » brûle dans l’indifférence générale, le permafrost fond avec près de 70 ans d’avance, la biodiversité s’écroule avec 1 espèce sur 5 menacée d’extinction…
Dans ce contexte d’effondrement globalisé :
Unissons-nous, pour un système plus soutenable, pour la sauvegarde de la planète, pour l’égalité, la fraternité, la liberté de tous…
Unissons-nous pour une justice sociale, fiscale et environnementale. »
Accueil > Editorial > Entretien >
Devant l’urgence du dérèglement climatique et les possibilités d’un effondrement pour des milliards de personnes, comment réaliser la transition, dans les pays du Sud tout comme au Nord ? Dans cet entretien, Gaël Giraud encourage à développer les « communs » et à les protéger de la privatisation, une voie de secours alors que le temps manque.
Gaël Giraud est économiste en chef de l’Agence française de développement (AFD).
4 636 vues - 871 - 12
France 2040 : Notre civilisation s'est effondrée. Ou alors...
On pourrait tenter quelque chose. Changer le destin, en agissant au bon moment, au bon endroit. C’est l’objet de cette vidéo. Et comme toujours, pour que le message se diffuse, Partager c’est Sympa !
👍 Merci à toutes celles et ceux qui laisseront un pouce bleu !
Tu as le futur de la chaîne entre tes mains. On refuse de vendre vos cerveaux à des annonceurs, on a besoin de vous pour tenir, pour ne pas avoir à se vendre, pour être plus fort, sans vous on pourra pas y arriver : Soutenez-nous sur Tipeee, on vous aime, merci !!
▶️ https://tipeee.com/partager-cest-sympa
Rejoindre Super Local :
► T'inscrire : http://ilestencoretemps.fr
► Si tu as des infos pointues sur des sites et projets polluants ou injustes près de chez toi, remplis ce formulaire : https://airtable.com/shrYJKM0HDTlRmBJw
Si vous voulez nous aider en traduisant la vidéo en plusieurs langues : ▶️ http://www.youtube.com/timedtext_video?ref=share&v=tH5EMxQbrQg
.#AbonneToi #Collapsologie #Résistance
Catégorie People et blogs 99 commentaires
Changer le monde en 2 heures il y a 3 heures
Plus vous faites des formats longs, plus j'aime votre taf.
33
Transcription : ...1:22 notre civilisation repose sur de grands piliers : - L'ÉCONOMIE MONDIALE (globalisée) - L'ÉNERGIE - L'ÉTAT qui fournit le cadre - L'ENVIRONNEMENT.
Trois bulles colossales menacent de provoquer un effondrement du système : - DETTE PRIVÉE (225% du PIB mondial) - COTATION DES ACTIONS - DETTE DES ÉTUDIANTS AUX USA (1500 milliards de $ ~PIB de l'Espagne)
NOS ÉTATS -> AUTORITARISME
L'ÉNERGIE moteur de cette civilisation, les ENR s'ajoutent aux énergies fossiles, ya pas de transition énergétique.
SAUVER QUOI ? la vie, l'eau, l'air, la forêt, l'amazonie. On va donc rencontrer le mur climatique bien avant le mur énergétique.
L'EFFONDREMENT qui soutient la vie sur terre est d'ores et déjà en train d'avoir lieu. La forêt tropicale commence à ne plus absorber de co2. Le phytoplancton qui stocke la moitié de l'oxygène meurt. Le permafrost en arctique est en train de fondre 70 ans plus tôt que ce que les scientifiques attendaient : TOUT S'ACCÉLÈRE.
La biodiversité s'effondre déjà : 60% des animaux sauvages vertébrés assassinés en 40 ans. Une espèce animale et végétale sur 5 est actuellement menacée d'extinction. 3/4 de la terre sévèrement altérés par les activités humaines.
-> Société immunodéprimée (on n'a plus de système immunitaire et la moindre petite grippe peut nous mettre à terre. Plus d'abeille. Effondrement systémique mondial possible. Enchaînement d'événements catastrophiques. Des chocs environnementaux, politiques, sociaux et économiques.
Mais ATTENTION personne ne peut prédire avec certitude SI, QUAND et COMMENT ça va se passer. Et on ne sait pas comment on (la société) va réagir.
YA DES MARGES DE MANŒUVRE.
Le bon sens. Tous les indicateurs partent en exponentielle. Ça doit s'ARRÊTER DE GRÉ OU DE FORCE.
Ça fait PEUR. S'en foutre est le pire.
On vit un apparteïd climatique. Les pays les plus riches changent le climat et les plus pauvres le subissent. C'est injuste.
Scénarios possibles : LA CROISSANCE VERTE consomme davantage de ressources et d'énergie. On pourrait décroître, mais personne ne le fait. Lyon rêve de voiture sans conducteur qui envoie des terradatas de données pour réussir à avancer tout droit. C'est pas ça l'avenir, je pense. En fait c'est une question de choix de société. Construire un centre commercial ou zone humide. On ne peut pas faire les deux.
Si aucun pays ne veut décroître en solo, on pourrait peut-être pendre des décisions collectives contraignantes et éviter l'effondrement. Le meilleur ex. les gaz cfc / couche d'ozone. pb clair nbre limité d'acteurs, ça a pris 25 ans !
Alors combien de temps on se donne pour décarbonner l'économie ? 300 ans ? On ne les a pas... En 2020 pic des ém de co2 / <1,5°C selon GIEC2018. Sans une profonde redistribution des cartes que je peine à imaginer, je ne vois pas de salut qui puisse venir d'une décision des états.
12:38 - Révolution pacifique boycott consommateurs, massification des écogestes nécessaire / être plus résilients, mieux préparés aux chocs qui s'annoncent. Mais pas suffisant car ya URGENCE et nos adversaires poussent toujours plus pour plus de conso, de confort, etc (pub 2è budget mondial après l'armée !)
C'est tout ce qui nous entoure qui pollue : l'industrie, le système agricole, les services publics, la bétonnisation, trucs sur lesquels on a encore très peu de pouvoir. Certains d'entre nous en ont plus que d'autres. Les +privilégiés, les +riches impulseront-ils le changement ? Mais ont travaillé leur vie à accumuler des privilèges, c'est dur de se départir du chacun pour soi. Pire, il semblerait que les milliardaires aient décidé d'aller jusqu'au bout avant de quitter le navire. 50% des milliardaires de la silicon valley ont acquis une assurance apocalypse. Cad qu'ils ont acheté un lopin de terre en nelle zélande à l'abri et où ils iront se réfugier. Du coup, ils ont très bien compris mais ils ont décidé de faire céssession.
Il reste encore le salut par la force de frappe des entreprises capitalistes : inventivité et technologie. Le nucléaire now en fr stable mal géré. Quid si écon effondrée ? /Géo-ingénierie jouer aux apprentis sorcier. Restent les entreprises : plus grande force de résistance au changement car ont bâti ce monde "parfait" pour elles. Et aucune alternative ne saurait leur plaire autant. Il ne suffit pas de convaincre les structures en face de nous dt une petite centaine -> 60% des ém de GES et qui se comportent comme des sociopathes. Ex. EXXON MOBIL n°2 mondial du pétrole et du gaz a commandé une étude années 70 sur le changement climatique. Réel et causé /én fossiles, l'ont enterré, financé /100aines de millions d'euros des campagnes de pub pour semer le doute sur la véracité du cht clim, tout en surélevant leurs plateformes pétrolières en haute mer pour qu'elles résistent à la montée des eaux. ILS NE VONT PAS S'ARRÊTER. Les 5+>> ont dépensé 1 milliard$ en lobbying pour discréditer l'accord de paris. Il faut laisser 80% des énergies fossiles dans le sol mais les russes développent des centrales nucl flottantes pour exploiter des gisements encore non rentables. Quand TOTAL promettait publiquement il y a 2 ans de ne pas forer en arctique, il négociait en secret l'achat d'un gisement à un gazier russe. En Alaska les pétroliers placent des tubes réfrigérants dans le sol pour le permafrost de manière à permettre à leurs camions de rouler afin de continuer à exploiter le pétrole. CYNIQUE. On est face à des états et des entreprises qui creusent notre tombe. C'est une guerre contre le vivant, une destruction des conditions qui rendent la vie sur terre possible. ILS NE S'ARRÊTERONT DEVANT RIEN. IL FAUT QU'ON LES ARRÊTE.
PLus on attend avant de démanteler ce système, moins la vie sauvage sera résiliente, moins le monde vivant sera capable de rebondir. Plus les plus pauvres morfleront.
En découvrant tout ça, j'ai juste eu envie d'aller me cacher dans un trou en fait et je pense qu'on est nombreux à réagir ainsi. Mais j'ai réalisé que j'aurai beau partir loin, construire mon îlot de sobriété et de résilience, la destruction continuera parce que le système capitaliste n'a pas besoin de moi pour fonctionner. C'est pas ma non collaboration qui y mettra un terme mais ma résistance et les actions stratégiques qui paralyseront ses rouages.
Le seul moment où les émissions de co2 ont décru, c'était en 2008 lorsque l'économie mondiale était à l'arrêt. Alors, si on n'a ni le temps ni les moyens de changer le système, il faut qu'on considère le besoin de le mettre à terre, de réduire à néant sa capacité à détruire. En fait, pour éviter l'effondrement de la biosphère, il faut démanteler ce système RAPIDEMENT. On ne persuade pas une machine, on la casse. Il faut une réaction équivalente à celle de la résistance et du débarquement de 39-45 : empêcher la destruction sans pour autant mettre la vie d'autrui en danger. Il faut des mobilisations de masse grand public mais aussi des actions directes de sabotage comme ont pu le faire see chepards ou les faucheurs d'ogm. Pour ces dernières, on vous recommande les 4 podcasts sur le blog floraisons qui reprend le contenu du livre FULL SPECTRUM RÉSISTANCE. La complémentarité entre un mouvement de masse et des actions directes, c'est une condition nécessaire à un mouvement puissant.
Concrêtement, on lance à la rentrée une initiative pour créer des groupes de résistance partout sur le territoire.
La difficulté est telle qu'il faut qu'on soit plus malins. Hors quoi de mieux qu'une crise à un moment où le système est en difficultés pour remporter des victoires ? La première qui risque d'arriver est financière. Apprendre de nos erreurs et s'inspirer de ce qui s'est passé chez nos voisins l'espagne, la grèce, pour contre-attaquer.
Mais en plus de mettre à terre l'ancien monde, on doit aussi permettre qu'un nouveau monde émerge de ses ruines. La vraie rupture sera celle de la SOBRIÉTÉ+LOWTECH. Remplacer tous nos besoins technologiques par des techniques SANS FOSSILE, UTILES, DURABLES, RÉPARABLES, ACCESSIBLES au plus grand nombre. Autant dire que ce n'est pas du tout le discours mains tream sur l'écologie et c'est pas là non plus que sont mis les efforts.
En fait, faut qu'on apprenne à gérer collectivement la réduction de notre mode de vie. Qu'on apprenne à faire en commun plutôt que de vivre dans nos bulles individuelles => CHOIX décroître le superflu et conserver ce qu'on a envie de minimiser la souffrance de tous et partout et de réussir à construire ensemble la nouvelle société. Revoir notre rapport à la nature sujet plutôt que objet. Ensemble MON ESPOIR. Rien n'est écrit. On a déjà des ex contemporains comme au Rojava qui montrent que ça vaut le coup de réfléchir par avance. En syrie, les féministes avaient tout pour baisser les bras face à l'état islamique et bachar. Pourtant, c'est dans ce lieu qu'y a eu une révolution féministe qui a donné lieu à l'autonomie de la région et la mise en place d'un fédéralisme démocratique fondé sur l'égalité des ses sexes et l'écologie. Possible que parce que les gens avaient été sensibilisés à des théories de fédéralisme, de municipalisme libertaire. Tout ce qu'on essaiera de construire, d'autres essaieront de le détruire. Il faudra se battre à chaque instant. L'avenir est entre nos mains. Lutte pour la liberté et la dignité. IL faut la commencer MAINTENANT. L'horizon d'urgence et de mort qu'implique la perspective d'un effondrement systémique donne étrangement du sens à la vie. C'est parce que ma vie a une fin qu'elle peut avoir un but. C'est parce que mon temps est limité qu'il doit être utilisé à bon escient. Tenterons des choses pour obtenir l'indépendance financière.
La Convergence
19h - 22h : Musique
22h - 23h15 : Film "J'veux du soleil !" de Gilles Perret & François Ruffin
23h15 - 23h45 : Conférence "Pourquoi je lutte ?" Expériences individuelles
23h45 - 01h : Échanges libres
Échanges libres sur le sujet de la convergence, sur la base du film et de la conférence proposée.
La Décroissance
19h - 22h : Musique
22h - 23h30 : Film (Conférence gesticulée) "Faim de Pétrole" de Anthony Brault (Scop "L'ardeur")
23h30 - 00h : Conférence "Décroissance et résilience" Animée par Julien Audebert (Groupe "Collapsologie charente")
00h - 01h : Échanges libres sur le sujet de la décroissance, sur la base du film et de la conférence proposée.
Le libéralisme
19h - 22h : Musique
22h - 23h20 : Film "La Stratégie du Choc" de Naomie Klein
23h20 - 00h : Conférence "Pourquoi nous luttons ?"
Expériences de collectifs militants (Attac, Sud Solidaires.. )
00h - 01h : Échanges libres sur le sujet du libéralisme et de la résistance opposée, sur la base du film et de la conférence proposée.
N'oubliez pas !
De la soupe sera servie pendant chaque soirée, mais pensez à apporter un petit encas. Pensez aussi à emmener un coussin pour vous asseoir !
Organisateurs Association Rêv'évolution
Partenaires
Maison des Peuples et de la Paix - La Charente se bouge pour la planète - Citoyens pour le Climat - Confédération Paysanne - Sud Solidaires - Droit au Logement - ATTAC - Soup'ô Potes
Approche systémique du territoire post-effondrement.
Mémoire de fin d’études présenté en août 2017, ce travail partiellement réalisé en bande dessinée propose une visite guidée dans un futur post-effondrement, afin de lancer des pistes de réflexion autour des dynamiques de résilience territoriale.
Résumé
Aujourd’hui, l’accélération des crises environnementales, sociales et économiques permet de dégager une certitude : notre avenir n’est pas linéaire. Une hypothèse désormais réaliste est celle d’un effondrement systémique global dans les prochaines années. Sur base de cette hypothèse, par une approche globale et interdisciplinaire, ce travail tente de modéliser un scénario de résiliences territoriales. Et de répondre à la question, tellement importante : « à quoi pourraient ressembler nos paysages, après l’effondrement du système industriel ?
Document complet
https://matheo.uliege.be/bitstream/2268.2/3104/3/Pierre%20Lacroix%20PAYSAGES%20RESILIENTS%202017.pdf
Le consensus scientifique est clair, et la COP23 n’a fait que le confirmer : les accords de Paris sur le changement climatique ne seront pas respectés. Or, nous vivons d’ores et déjà une mosaïque d’effondrements climatiques, biologiques et sociaux, dont les prémices (bien entamées) se font sentir par la hausse alarmante des réfugiés climatiques, des sécheresses, des feux de forêts, des ouragans, et bien sûr des conflits sociaux qui en résultent.
Le changement climatique n’est plus un enjeu scientifique et technocratique, où il s’agirait de savoir quelles variables bidouiller pour gérer au mieux « l’environnement ». Il est clair que nos bienfaiteurs ont perdu le contrôle, ou plutôt qu’ils ne l’ont jamais eu. Le changement climatique est un enjeu politique, qui engage directement nos vies, nos devenirs communautaires et révolutionnaires. Il nous appartient dès maintenant d’en arracher la problématisation et la résolution à ses incompétents gestionnaires.
Andreas Malm, un historien suédois, a donné une intéressante conférence au séminaire Conséquences sur les rapports entre révolution et changement climatique, s’appuyant notamment sur le cas syrien. Même si nous ne partageons pas l’ensemble de ses propos, nous les reproduisons ci-dessous avec son accord, car ils ont le mérite d’ouvrir efficacement le débat.
...
2) La contre-révolution ou le chaos comme symptôme du changement climatique
La révolution syrienne n’est pas arrivée seulement par le réchauffement climatique mais celui-ci a accentué les inégalités sociales qui ont conduit aux émeutes. On pourrait par exemple faire un parallèle avec la façon dont Lénine voyait la 1ère guerre mondiale comme un « accélérateur des contradictions » entre le vert gazon des riches et les autres.
...
la question de l’antifascisme doit être primordiale. Ce sont bien sûr des scénarios extrêmes mais le changement climatique est lui-même déjà extrême.
3) La révolution pour traiter les symptômes du changement climatique
...
pour une meilleure adaptation aux mutations. Par exemple en Syrie, l’essentiel de l’agriculture s’appuie aujourd’hui sur une irrigation traditionnelle par inondation. On pourrait imaginer une utilisation plus parcimonieuse de l’eau mais l’adaptation coûte cher. C’est pourquoi il faudrait justement une transformation de l’Etat et de la société pour financer l’irrigation par goutte.
...
4) La révolution contre les causes du changement climatique
Il est encore imaginable de retourner les causes du changement climatique. Par exemple, on pourrait envisager de conserver les énergies fossiles restantes dans nos sols. Cela serait toutefois un changement anthropologique si décisif qu’on ne peut le concevoir hors d’une véritable révolution. Il faudrait dépasser l’utilisation des énergies fossiles, et cela nécessiterait un virage à 180 degrés, pas seulement sur le plan de la technique mais aussi sur celui des rapports sociaux puisque les énergies fossiles sont implantées dans les rouages de nos sociétés (au sens concret comme au figuré).
...
Les actions directes militantes à courte échelle (par exemple, en Allemagne, arrêter des usines manu militari ou aux Etats-Unis, les victoires locales contre les projets de pipelines), il faut bien être honnête, ça ne retournera pas le changement climatique contre lui-même, en tout cas pas dans l’immédiat. C’est la raison pour laquelle, [ndlr : selon Andreas Malm], il faut penser à nouveau la question centrale qu’est la prise de pouvoir de l’Etat, la nécessité d’utiliser la forme étatique pour mener les actions nécessaires à la destruction des énergies fossiles.
Nous vivons un moment tragique : le réchauffement climatique devient un problème très important au moment historique précis où les gens ont perdu l’habitude de s’organiser collectivement. Le rôle des activistes est de démontrer que l’action collective est possible.
En guise de conclusion, citons le mot de Daniel Bensaïd : « si nous avons des doutes, c’est par rapport au succès, non par rapport à la nécessité d’essayer« .
Comme je le montre dans ce blog et je l’explique dans mon nouveau livre « De la thermodynamique à l’économie », un effondrement économique est un processus naturel. Toute économie traverse nécessairement des phases de crise. L’amplitude des crises est inversement proportionnelle à leur fréquence. La question est de savoir quelle va être l’amplitude de la prochaine crise.
...
Vers la fin des années 70, cherchant à améliorer l’emploi, l’état français a décidé qu’il fallait adapter le programme des enseignements aux besoins des employeurs. L’école a alors subi ne transformation en profondeur. Avec l’abandon du latin, puis de la géométrie dans les classes des CES, l’enseignement d’un raisonnement logique a été reporté en terminale. Le remplacement des maths classiques par les « maths modernes » s’est traduit par l’apprentissage d’un vocabulaire nouveau et ésotérique. Le cursus scolaire de toutes les matières a été allégé.
...
Voir la suite : http://www.francois-roddier.fr/?p=900
Documentaires du lundi au jeudi de 17h03 à 18h 55 min
Un champ. Pour certains c’est la campagne. Pour d’autres un paysage d’apocalypse
Aigle de Bonelli, Gorges du Gardon, département du Gard• Crédits : GUILLAUME FRECHET - AFP
Au Sugarloaf State Park, au nord de la Californie, le paysage sonore jusqu’au début des années 2000 y était très riche. Depuis 2004 les choses se sont mises à changer radicalement à cause du réchauffement climatique. Depuis 2011, il y a une sécheresse dramatique. Bernie Krauze, bioacousticien
A Niort, les oiseaux ne chantent plus, on y parle de printemps silencieux. A Palavas, on fait des recherches en aquaculture pour sauver les mers et l’océan. En Ardèche, on se bat pour la conservation d’habitats.
C’est un temps nouveau, aux résonnances eschatologiques : l’anthropocène. Un temps où l’impact humain est tel qu’il modifie le système terre et bouleverse l’équilibre de la biosphère. Un équilibre qui avait jusque-là prévalu et qui caractérisait l’époque géologique précédente, l’holocène. Bouleversement climatique mais aussi bouleversement biologique puisqu’on parle de la 6e extinction de masse. Depuis 1970, plus de la moitié des animaux sauvages de la planète a disparu, 90 % des poissons pélagiques ont été péchés et la FAO promet une mer sans poissons en 2048.
La marge de manœuvre que l’on a pour nourrir les gens notamment en protéines c’est l’aquaculture.
A mille lieux des rêves transhumanistes et d’intelligence artificielle, la singularité du moment n’est-elle pas cet anéantissement biologique et ce vaste mouvement de minéralisation ? En quoi cet effondrement est-il peut-être plus grave encore que le réchauffement climatique ?
Avec :
- Bernie Krause, bioacousticien
- Catherine Larrère, philosophe
- David Mouillot, écologue, spécialiste en écologie marine
- François Sarrazin, écologue, directeur scientifique de la Fondation pour la recherche sur la biodiversité (FRB)
- Gilles Bœuf, écologue, ancien président du Muséum national d'histoire naturelle ( MNHN )
- Gilbert Cochet, naturaliste, président du Conseil scientifique des Gorges de l’Ardèche
- Philippe Descola, anthropologue
- Vincent Devictor, écologue, épistémologue
- Vincent Bretagnolle, écologue, agronome, directeur du Centre d'Etudes Biologiques de Chizé (CEBC)
Liens
The Anthropocene Project explore en images, photos et film, la transformation de notre planète.
Soyons ambitieux ! Tel est le titre du dernier rapport Planète vivante (2018) préparé par le WWF et la Société zoologique de Londres. Plus de 50 experts évaluent la santé de notre planète et l’état de la biodiversité mondiale, et le constant est plus qu’alarmant.
Dossier autour de la notion d’anthropocène proposé par Géo confluences, site de ressources en géographie pour les enseignants.
L’anthropocène est-il une ère géologique ? Chronologie, cartographie des acteurs, lexique, bibliographie : un dossier préparé par les étudiants de l’Ecole des Mines-ParisTech.
Le mythe de l’anthropocène : article d’Andreas Mal paru dans la revue en ligne, Période, en mars 2016.
Anthropocène : les enjeux vitaux d'un débat scientifique : un dossier du Courrier de l’Unesco (février 2018)
Le site Planétoscope propose des statistiques mondiales en temps réel, comme celles sur la disparition d’espèces dans le monde.
Une série de Tao Favre, réalisée par Gaël Gillon
À découvrir
Forum France Culture : La planète se réchauffe… Comment on s'y prépare.
Vivre en autonomie dans un éco hameau
Faire revenir l'agriculture dans la ville : l’exemple francilien
Spéciale COP24 : climat, état d’urgence !
Tags : Écologie Anthropocène Vivant Tao Favre Gaël Gillon Écologie et environnement
Dans le cadre de la réforme des programmes scolaires du lycée, des dizaines de jeunes et d’étudiants se mobilisent pour demander à ce que l’éducation au climat et à la biodiversité soit enfin partie intégrante du tronc commun, en tant qu’enseignement fondamental. Ils en appellent au ministre dans cette lettre ouverte.
Plusieurs associations de jeunes et d’étudiants se sont réunies autour de cette tribune pour demander au ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, à « être formés et outillés pour faire face au plus grand enjeu de notre siècle, à savoir le changement climatique et l’effondrement de la biodiversité ». La liste des signataires est à la fin du texte.
Clés : Climat Pédagogie Éducation
Corinne Morel Darleux est conseillère régionale d’Auvergne-Rhône-Alpes pour le Parti de gauche. Elle écrit tous les mois pour Reporterre, divers blogs et tient une chronique mensuelle à Là-bas si j’y suis. Elle est notamment l’auteur de L’écologie, un combat pour l’émancipation (Bruno Leprince, 2009) et a coordonné la rédaction du manifeste des 18 thèses pour l’écosocialisme qui marque l’apparition du terme écosocialisme en France. Elle fait partie de ces nouveaux penseurs de l’écologie politique et c’est à ce titre que nous avons voulu l’interroger.
...
d’autres ontologies, d’autres visions et manières d’être au monde, émergent ou réapparaissent : des mouvements, groupes, médias et réseaux alternatifs ; des ZAD au Rojava, dans les squats et les réseaux d’entraide, mais aussi dans les mouvements climat et les milieux universitaires, on réinvente l’autogestion, l’action directe ou le municipalisme libertaire. Un peu partout, des gens réfléchissent et expérimentent le dépassement du dualisme nature-culture, du capitalisme, de la foi en la technologie et du progrès infini qui ont jusqu’ici conditionné une grande partie de notre civilisation dite « thermo-industrielle ». On assiste il me semble à ce qui pourrait bien être un regain de l’anarchisme et au retour d’intellectuels, d’artistes, de scientifiques et d’universitaires engagés.
...
la fiction est un médiateur assez intéressant par rapport à ce discours très anxiogène du changement climatique et de l’effondrement. Cela permet enfin de renouveler un discours politique qui manque d’originalité et a fait son temps. Ce n’est finalement rien d’autre que du « soft power » appliqué à l’intérêt général, une bataille culturelle pour repolitiser l’imaginaire et en changer les référents…
...
L’écosocialisme reste un invariant, mais il a besoin de s’appuyer de nouveaux référents. Ceux qui conditionnent notre manière même de penser et d’être au monde sont aujourd’hui largement corsetés par l’injonction productiviste et consumériste. On est sans cesse bombardés de publicité, d’effets de mode, d’impératif de « réussite ». Comme si les normes sociales n’étaient pas assez pesantes. L’ère numérique et l’arrivée des réseaux sociaux ont développé une nouvelle uniformisation des désirs et des plaisirs. Je ne développerai pas, je suis déjà très longue… Toujours est-il qu’on a besoin, comme le disait Serge Latouche, de « décoloniser » notre imaginaire, ce qui implique d’abord de « désapprendre », se désaccoutumer de ces drogues dures du système que sont les énergies fossiles, le TINA (there is no alternative) ou la rentabilité du capital. Il s’agit de déconstruire notre système de pensée à la manière du pas de côté que font les personnages de l’An 01 de Gébé (« on arrête tout, on réfléchit, et ce n’est pas triste »). C’est une étape nécessaire pour se dessiller le regard et ainsi pouvoir, dans un second temps, reconstruire, avec de nouveaux mots, de nouveaux récits et figures, une vision plus adaptée au monde réel, et surtout au monde d’après tel qu’on aimerait le voir advenir.
Walter Benjamin faisait remarquer que déclin ne veut pas dire disparition. De même l’effondrement peut être une métamorphose.
...
dans le manifeste politique de l’association Bizi, intitulé « Burujabe » – du basque Buru (tête, personnalité) et Jabe (maître, propriétaire). Bizi y parle de « cesser de nuire », c’est-à-dire de ne pas piétiner les conditions de vie des autres, de vivre à la hauteur de la capacité écologique, de cesser d’importer des matières pillées ou d’exporter nos déchets… Cette idée, tout comme le « refus de parvenir », s’inscrivent dans la lignée de la critique de la rivalité ostentatoire théorisée par l’économiste Thorstein Veblen par exemple. Mais elles permettent aussi d’hybrider dans mon esprit des réflexes de gauche anticapitaliste avec des notions d’inspiration plus libertaire, comme la « souveraineté individuelle » qui fait écho à la puissance d’agir de Spinoza, ou l’idée, sur laquelle je travaille beaucoup également en ce moment, de « dignité du présent ».
...
Comme il existe une éthique de la révolution, une esthétique du chaos en art, il faut avant toute autre chose nous munir d’une éthique de l’effondrement. Sinon nous reproduirons les mêmes erreurs et toutes les souffrances subies par les opprimés, passées et à venir, l’auront été en vain.
Retranscription réalisée par Laetitia Labille et Marie-France Arnal.
2.3K
TAGS Corinne Morel Darleux Décroissance écologie ecosocialisme Parti de Gauche
ndlr :
- grande richesse intellectuelle...
- à rapprocher de "La condition anarchique - Rencontre avec Frédéric Lordon" ? ACT
https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?8K6yNA - questionner, valoriser ACT
Les stratégies face à l’effondrement : plus je lis des choses et me documente sur le sujet, plus il y a des formes de résilience qui naissent à mes yeux et surtout : plus il y a de directions vers lesquelles je tends. Sans parler des « solutions » (je me méfie toujours des solutions…), on peut aborder la question des stratégies, à savoir : des façons de vivre, de cohabiter, vers lesquelles se diriger, des changements du quotidien jusq’aux changements spirituels.
Aujourd’hui, c’est donc avec plaisir que je vous présente le travail de Tatoudi (https://tatoudi.com/), un facilitateur graphique qui a créé un petit document (https://tatoudi.files.wordpress.com/2018/11/20181107-sfae.pdf) très (très) synthétique regroupant un ensemble de stratégies pour faire face à l’effondrement. Ces stratégies sont des grands axes vraiment simples mais qui ne vont pas dans la profondeur. Cependant, les thématiques sont à prendre individuellement pour se les approprier et aller creuser soi-même.
Ce n’est qu’une question de décennies avant que l’Homme ne disparaisse complètement. Comme les Romains ou les Mayas, notre civilisation est elle aussi condamnée et pourrait ne pas voir la fin du siècle, selon la Nasa. L'agence spatiale américaine explique que la surexploitation des ressources et la répartition des richesses de plus en plus inégale seraient à l'origine de cet effondrement précipité.
Fin du monde apocalypse exploitation ressources famine Pixabay
Pour éviter ce scénarios catastrophes, l'étude souligne l'importance de réduire les inégalités économiques et la consommation de ressources non renouvelables.
@Pixabay
Le dernier rapport choc du Giec, publié début octobre, alertait sur l’imminence d’un monde en crise permanente. À cette occasion, une autre étude de la Nasa datant de 2014, passée alors un peu inaperçue, a refait surface. Il y a quatre ans, l’agence spatiale américaine estimait que l’effondrement de notre civilisation surviendrait dans quelques décennies seulement. En cause, la surexploitation des ressources naturelles et l’accroissement des inégalités. De quoi mobiliser de toute urgence la société.
Pour bâtir leur raisonnement, les scientifiques se sont appuyés sur l'histoire d'anciennes civilisations (Romains, Mésopotamiens, Mayas…) et ont comparé les données sur la population, le climat, l'agriculture, l'énergie ou encore la répartition des richesses des différents empires. Ils sont arrivés à la conclusion que, depuis 5 000 ans, les civilisations disparaissent lorsque les hommes surexploitent les ressources et organisent la société entre un petit nombre de riches et une masse de pauvres. La déforestation et la culture intensive du maïs auraient par exemple conduit à l’écroulement des Mayas.
La disparition des plus pauvres entraîne la disparition des élites
Selon les chercheurs, deux scénarios s’offrent à nous. Le premier décrit un monde dans lequel les plus riches, de moins en moins nombreux, s'accapareraient toutes les richesses, laissant les plus pauvres en proie à une famine mortelle. La disparition des travailleurs mènerait peu à peu à celle des élites, privées de main d’œuvre. Le second scénario repose sur une trop grande exploitation des ressources qui entraînerait là encore la disparition des plus pauvres d’abord, puis celle des plus riches.
Pour éviter ces scénarios catastrophes, l'étude souligne l'importance de réduire les inégalités économiques et la consommation de ressources non renouvelables. En 2015, une autre étude menée par l’université britannique Anglia Ruskin estimait qu’il restait seulement 25 ans à vivre à notre civilisation, en raison de pénuries alimentaires catastrophiques qui surviendraient si rien n’était fait pour changer la donne.
Concepcion Alvarez, @conce1
Une seule hirondelle peut en manger 3000 par jour ! Découvrez quelques gestes pratiques pour faire (re)venir chez vous ces oiseaux menacés.
...
insectivores voraces, en particulier quand elles ont une niché à nourrir ! Elles réduisent donc les populations de mouches, moustiques, taons, pucerons…
...
On constate depuis le suivi régulier des populations d’hirondelles du territoire un effondrement similaire à celui des oiseaux des champs. Les causes ? Avant tout, l’usage intensif de pesticides (les hirondelles sont insectivores) et la perte de sites de nidification, dû à l’absence d’anfractuosité dans les bâtiments (neufs comme anciens) et aux destructions des nids. Le remembrement a aussi un impact négatif : supprimant haies et roselières, il détruit des zones riches en insectes et prive les hirondelles de la possibilité de venir boire dans les roselières.
...
Il ne faut donc pas détruire les nids, même après le départ des hirondelles : ce geste grave à l’encontre d’une espèce protégée est d’ailleurs puni par la loi (article 411-1 du Code de l’Environnement, aux sanctions prévues par l’article 415-3). Contactez plutôt votre LPO locale, qui saura vous aidez à concilier la présence de ces charmants volatiles avec vos activités, des travaux par exemple.
...
ndlr : connu / https://twitter.com/LPOFrance/status/1029016055728021504
A propos
Du latin praesagium, de praesagire (« prévoir »).
Augure, signe par lequel on juge de l’avenir.
Conjecture de l’augure, bon ou mauvais, qu’on tire de ce signe.
(Par extension) Conjecture tirée d’un fait quelconque.
Un présage, c’est une augure, un avant-goût, un indice.
Présages, c’est le podcast* qui questionne l’état de notre monde, les risques d’effondrement de notre civilisation industrielle, et les façons de se préparer à vivre différemment. On y parle de la face sensible de l’anthropocène, en interrogeant des personnes qui s’y intéressent de près.
Pourquoi un podcast sur l’effondrement ? Est-ce que ce n’est pas un peu anxiogène ? est ce que vous n’avez pas plutôt envie d'écouter des histoires positives, qui vous tire hors de la réalité obscure du monde ?
Je crois que c’est en faisant face au réel qu’on devient plus fort : on peut regarder le monde avec lucidité et clairvoyance, pour faire jaillir d’autres imaginaires de ce monde d’après, sans céder à la panique ou la paralysie.
Présages, c’est, une semaine sur deux, une conversation, à la rencontre de scientifiques, de littéraires, d’artistes, de personnes engagées, qui ont chacune conscience de l'immensité des bouleversements en cours et à venir ; ils questionnent et remettent en cause le modèle de nos sociétés, de notre planète, ils étudient, alertent, agissent, construisent.
Quel a été leur parcours ? Quelle est leur vision de l’effondrement ? Et surtout : Comment vivent-ils avec cela ? Comment pensent-ils l’avenir ? Quels nouveaux modèles imaginent-ils ? Comment parviennent-ils à cultiver la joie ?
Tentative de contribution à la diffusion de la connaissance
"bibliothèque" de ressources, de liens, conférences, émissions de radio, articles, livres de référence, évènements.
“Aujourd’hui, l’utopie a changé de camp : est utopiste celui qui croit que tout peut continuer comme avant. L’effondrement est l’horizon de notre génération, c’est le début de son avenir. Qu’y aura-t-il après ? Tout cela reste à penser, à imaginer, et à vivre…”
— Pablo Servigne et Raphaël Stevens
Alexia Soyeux
bd Richard Lenoir
Paris 75011
France
Adrastia vient du grec ancien Adrasteia : « auquel on ne peut échapper »
Adrastée est la nymphe protectrice de Zeus enfant contre le malfaisant Cronos.
L’Égypte des pharaons, l’Empire romain, les Khmers de la cité d’Angkor… alors qu’elles se pensaient éternelles, certaines des plus grandes civilisations ont disparu, non pas parce qu’elles avaient perdu leur dernière guerre, mais simplement parce que leur économie avait dépassé les capacités de leur environnement à en supporter les exigences, ou que cet environnement avait trop soudainement changé.
Si les périodes de déclin humain ne se sont produites autrefois que localement, ponctuellement, toutes les populations sont aujourd’hui confrontées aux limites de leur adaptabilité. Dans une économie mondialisée et sur une planète isolée elles participent toutes à la surexploitation des ressources et aucune n’est épargnée par les effets du réchauffement climatique.
Selon les modèles et les données auxquels le Comité Adrastia se réfère1, au cours des décennies 2020-2030 même les humains les plus riches ou puissants verront leur niveau de confort et de sécurité baisser. Le déclin qui semble déjà engagé aujourd’hui pour certains pourra alors devenir global.
Le Comité Adrastia a pour objectif d’anticiper et préparer ce déclin de façon honnête, responsable et digne.
principales missions d’Adrastia :
– Relayer l’information2 sur le déclin de nos sociétés afin d’éviter autant que possible la surprise, la stupeur et l’angoisse, qui pourraient avoir pour conséquences des prises de décisions contre-productives, le repli individualiste et un immaîtrisable chaos.
– Solliciter les organes de décision et de pouvoir : il ne semble pas exister de solution pour contourner une rupture structurelle et systémique de nos sociétés. L’évitement des modes d’adaptation contre-productifs et la mise en place progressive et pérenne d’un processus de gestion de crise doivent être envisagés par les instituts de recherche, les industriels, l’Education Nationale, les collectifs d’experts, l’armée, l’Ordre des médecins, les élus locaux, les ministères… en collaboration avec les populations.
– Soutenir les projets concrets, dans tous les domaines. Promotion du passage de la théorie à l’action.
Les moyens d’Adrastia :
– Observatoire : recueil des données, suivi des évènements.
– Groupes d’échange et de réflexion : comprendre et partager nos émotions, détecter et dénoncer les obscurantismes, penser et dire la négativité : la déplétion des ressources, la réduction du confort, la compression du marché du travail, la déréliction…