Sciences > Technologies et innovations
Demain, l'école (1/2)
Les innovations dans le monde
54 min
Disponible du 14/09/2018 au 13/11/2018
Disponible en direct : oui
Prochaine diffusion le lundi 24 septembre à 06h15
Les neurosciences et le numérique sont en train de révolutionner les apprentissages. Nourrie d'expériences scientifiques, une enquête en deux volets sur l'école du futur. Dans ce volet : un tour du globe des systèmes pédagogiques.
Classée à la 27e place du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (Pisa) en 2015, une enquête publiée tous les trois ans par l'OCDE, la France ne fait pas partie des cancres mais reste loin derrière les leaders du classement pour un pays développé. À titre de comparaison, l’Allemagne occupe la 6e place. Premier au classement Pisa 2015, Singapour est aujourd’hui le champion de la réussite scolaire et sa "méthode", efficace pour l’apprentissage des mathématiques, a essaimé dans une soixantaine de pays. Mais cette réussite réside aussi dans les cours de soutien scolaire que suivent massivement les enfants, les soumettant à un rythme insupportable et les conduisant parfois au suicide. En 2015, vingt-sept jeunes Singapouriens se sont ainsi donné la mort. Avec un modèle différent, la Finlande, elle aussi, s'est hissée au sommet du classement Pisa. Son système éducatif mise sur les ateliers manuels et sur les notions d’autonomie, de coopération, d’empathie et de bienveillance. Les journées d’école sont courtes, de quatre à six heures par jour, et les enseignants donnent peu de devoirs à la maison.
Avec ou sans tablette ?
De Singapour à la Finlande, de la France aux États-Unis, quels sont les systèmes les plus performants ? Les pistes les plus prometteuses ? Les nouvelles technologies sont-elles indispensables, comme l’affirment les responsables de l'école high-tech AltSchool ? Ou nuisent-elles aux apprentissages, comme l'assurent les tenants des écoles Waldorf – prisées notamment par les cadres de la Silicon Valley –, qui proscrivent ordinateurs et tablettes ? Ce documentaire passe en revue les enjeux pédagogiques, dans un débat hautement inflammable, et propose un passionnant tour d’horizon des différentes innovations en matière d’éducation.
Réalisation : Frédéric Castaignède
Pays : France
Année : 2017
50 minutes - #débatdemidi
Source de vexation, de discrimination, la note est souvent mal vécue par les élèves, voire par une partie des enseignants et des pédagogues. Quels sont les exemples de systèmes scolaires ayant abandonné l’évaluation sous cette forme ? Pour quels résultats ?
Les notes sont-elles sources de stress et d'angoisse pour les élèves ou peuvent-elles leur permettre d'être confronté à leurs capacités réelles ?
Les notes sont-elles sources de stress et d'angoisse pour les élèves ou peuvent-elles leur permettre d'être confronté à leurs capacités réelles ? © Getty / Imgorthand
Faut-il envisager son existence sous le règne de l'évaluation permanente ?
Dans notre vie professionnelle, nous pouvons être amenés à voir notre travail, nos compétences, jugés par d'autres, ou à juger ceux des autres. Sur nos téléphones, nous avons la possibilité, avec des étoiles, avec une note, d'évaluer la qualité du service que nous avons utilisé, du bien que nous avons acheté et même de partager notre avis sur les réseaux sociaux. Des réseaux sur lesquels nous sommes également invités à évaluer ce que publient nos amis, nos relations ; le nombre de J'aime étant souverain en la matière.
9 adultes sur 10 favorables à l'évaluation traditionnelle des élèves
Et pour cause : nous avons été conditionnés tout au long de notre scolarité, univers dans lequel nous sommes constamment évalués. Une évaluation qui s'exprime par la note, généralement de 1 à 20.
La notation est un système créé au XVIème siècle par les collèges jésuites tournés vers la sélection des élites, et institué officiellement sous la IIIème République en 1890. Si beaucoup ont grandi avec l'angoisse de la note, rares sont ceux qui s'y montrent défavorables. A chaque tentative de réforme de la notation, les défenseurs de cette institution se font entendre : 9 adultes sur 10 interrogées dans les enquêtes se déclarant favorables à l'évaluation traditionnelle des élèves.
Pourtant, de nombreuses études et recherches menées dans ce domaine démontrent le caractère souvent subjectif et inégalitaire de la notation, qui bénéficie généralement aux catégories socio-professionnelles favorisées. La note est souvent source de dilemme entre enfants et parents, parfois entre parents et enseignants, et plutôt synonyme de découragement que d'encouragement pour ceux qui sont mal notés.
Devons-nous persévérer dans ce système dont on connaît les limites ? Ou devons-nous envisager sa modification, sinon sa suppression ?
Les invité·e·s du Débat de midi
Pierre Merle, professeur de sociologie à l'École supérieure du professorat et de l'Education (ESPE) de Bretagne, auteur de Les pratiques d'évaluation scolaire (PUF) (en duplex depuis les studios de France Bleu Breizh Izel à Rennes)
Laetitia Ferrari, professeure de lettres en collège privé sous contrat en Seine-et-Marne, coach, formatrice d'enseignants, membre de l'équipe de Sciences cognitives appliquées à l'apprentissage et à la formation dirigée par Jean-Luc Berthier.
Loys Bonod, professeur de lettres classiques en lycée à Paris, blogueur sur laviemoderne.net
Et par téléphone, Raphael Pasquini, professeur formateur spécialisé en évaluation certificative des apprentissages, en évaluation formative et dans les processus d’orientation scolaire, Haute École Pédagogique du canton de Vaud (Lausanne, Suisse).
Programmation musicale
Halo MAUD - Wherever
JUNGLE - Happy man
ARTHUR H - J'ai dix ans
L'équipe
Didier Si Ammour Chroniqueur
Frédéric Milano Réalisateur
Martin Broyer Attaché de production
Fanny Cohen Moreau Attachée de production
Nathan Gallo Attaché de production
Gaétan Lévy Stagiaire
Aurore Mancip Stagiaire
Mots-clés :
Idées éducation école enfants