DU MARDI 23 JUIN (19 H) AU DIMANCHE 28 JUIN (14 H) 2020
[ colloque de 5 jours ]
DIRECTION :
Sarah-Anaïs CREVIER GOULET, Keren MOCK, Nicolas RABAIN, Beatriz SANTOS
Avec la participation de Julia KRISTEVA
ARGUMENT :
Cette rencontre se propose comme une traversée dans l'œuvre protéiforme de Julia Kristeva. Toujours en acte, la pensée qu'elle déploie est à l'écoute des bouleversements de l'histoire, des théories et des disciplines, tout comme des enjeux contemporains et des questions éthiques. Conçue dans les mouvements de révolte et de reliance, elle prend ancrage au cœur même de ce qui relie l'intime et le social-historique : là est la force créative d'une œuvre dont le rayonnement dépasse cultures et disciplines.
L'exigence de la vision humaniste de l'auteure oblige à suivre l'héritage des Lumières : c'est en confrontant les points de vue que, dans le vaste ensemble de leurs enchevêtrements, la complexité se dévoile. De la signifiance au récit intertextuel, de l'inscription inconsciente aux limites de la vie, de la révolte adolescente à la violence des pouvoirs de l'horreur, des portraits littéraires aux expressions esthétiques et artistiques, du besoin de croire à la pulsion de savoir, les trois volets de ce colloque (humanités, littérature, psychanalyse) permettront de considérer à sa juste mesure la singularité du parcours kristévien.
Sans pour autant prétendre à l'exhaustivité, les réflexions éclairées par le débat avec de nombreux penseurs tant français qu'étrangers permettront d'entretenir un dialogue privilégié avec celle qui se définit comme un "monstre de carrefours" et qui est assurément, non seulement une personnalité hors pair, mais aussi l'une des intellectuelles les plus importantes de notre temps.
MOTS-CLÉS : Croyance, Esthétique, Éthique, Fictions, Kristeva (Julia), Langage, Psychanalyse
Connue / https://my.framasoft.org/u/mediationpourtous/?NZk1aA
LES OBJECTIFS
Un projet pour relier les acteurs et alternatives: Né de la volonté de relier les acteurs et alternatives de la transition sociale, écologique et solidaire.
Grace à la plateforme chacun peut :
Trouver les acteurs et les actions pour la transition sur son territoire de façon simple pour s’engager et participer.
Développer et outiller nos communs : les logiciels développés pour le projet sont libres, donc ré-utilisables et améliorables pour d’autres projets.
Accélérer la mise en réseau et les synergies entre les initiatives : rendre les alternatives visibles les unes aux autres est un facteur clé de la mise en coopération.
Visualiser les territoires ou les problématiques qui nécessitent le développement d’alternatives concrètes: par l’agrégation des données, une analyse plus globale est rendue possible.
Les prochaines étapes
Cette version est la première version d’un projet qui a vocation à se développer. Un agenda agrégé est en cours de développement pour accélérer les mises en lien entre les gens et les idées.
Les technologies utilisées
Le projet nous a permis de développer des innovations technologiques majeure en open source
Le bus sémantique : cet outils d’agrégation permet une réactualisation automatique des données pour chaque initiative (agenda, annuaire, situation géographique…) dès la source mise à jour en les transformant en web sémantique¹
GoGoCartoJs : est une application web gratuite et open source pour visualiser des données sous forme cartographique. Elle est optimisée pour de large jeux de données, et propose un système de filtres avancé. N’hésitez pas à consulter la documentation pour la réutiliser !
SemViz : SemViz est une architecture d’interfaces web sur navigateur qui permet de faciliter la conception et la réalisation de celles-ci. L’objectif est de pouvoir obtenir l’interface en déclarant uniquement les composants de visualisation et les sources de donnée sémantiques.
¹ Le Web sémantique fournit un modèle qui permet aux données d’être partagées et réutilisées entre plusieurs applications, entreprises et groupes d’utilisateurs. Pour y parvenir, le Web sémantique met en œuvre le Web des données qui consiste à lier et structurer l’information sur Internet pour accéder simplement à la connaissance qu’elle contient déjà. Source Wikipédia, article Web Sémantique
Chercheur en sciences sociales, Laboratoire d’innovation sociale par la recherche-action (LISRA)
L’histoire collective d’un laboratoire social
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L’écriture a donc été un élément structurant pour les auteurs de ce dossier. Nous aborderons plus loin le rôle d’une écriture réflexive. Il n’est pas simple d’établir une interaction entre pensée et action « médiée » par le langage. Ce travail réflexif est-il ponctuel ou continuel ? Sa fonction dépasse-t-elle une formation pour s’inscrire dans une transformation sociale ?
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Cela pose deux conditions : la possibilité pour ce processus de s’inscrire dans le temps et de se développer en toute autonomie. Ce qui nous a amenés à concevoir le dispositif du laboratoire social. Si ce dossier ne pouvait exister sans une forme d’écriture réflexive, le travail réflexif n’aurait pu lui-même exister sans l’ouverture d’espaces-temps spécifiques permettant l’appropriation et la maîtrise d’une démarche par définition complexe.
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c’est par la pratique d’espaces « interstitiels » ou de « tiers-espaces » que se dégage une force « instituante », c’est-à-dire susceptible de poser, en dehors des cadres normatifs institutionnels, ses propres référentiels amenant à penser la réalité autrement et par conséquent à agir sur elle pour structurer et reconfigurer nos manières de faire collectif, de faire territoire, de partager et de gérer des ressources du commun, de développer une analyse critique des rapports sociaux et de concevoir autrement un développement, etc.
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Certains des acteurs-chercheurs de l’époque, rejoints par d’autres depuis, proposent aujourd’hui dans un nouveau dossier des Cahiers de l’action de décrire ce cheminement à travers des « espaces d’émancipation collective et de transformation sociale ». Le dossier lui-même se comprend comme un programme de recherche-action expérimentant de nouveaux espaces, puisqu’une des étapes de son écriture collective s’incarnera par l’organisation, le 16 octobre 2017, d’un forum débat à la Maison des sciences de l’homme Paris-Nord en partenariat avec l’INJEP [4]
[4] www.mshparisnord.fr/programmes/recherches-actions/...
. Il se poursuivra en 2018 dans cette perspective de créer des espaces physiques de rencontre et d’accompagnement collectif d’expérimentations.
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Le LISRA est actuellement composé d’une trentaine d’acteurs-chercheurs et de chercheurs-acteurs porteurs d’expérimentations sociales dans différentes régions (principalement : Pays de la Loire, Rhône-Alpes, Limousin, Île-de-France, PACA).
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science de la « reliance »
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Nous appelons ce développement endogène « économie populaire », une notion très peu développée dans les pays du Nord, mais beaucoup plus avancée, en termes de réflexion et d’expérimentations, dans les pays du Sud, notamment en Amérique latine. Nous aimerions ainsi expérimenter le principe des « clusters populaires » qui questionnent selon une autre cohérence partant du « bas », d’une maîtrise d’usage vers une maîtrise d’ouvrage, le domaine de l’économie sociale, de l’entrepreneuriat social ou de l’innovation sociale.
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Dans le Limousin s’est mis en place un dispositif original de rencontres sur la question du travail qui se conçoit comme un espace d’autoformation où l’on met en résonance, en débat, les vécus du travail et des recherches : « (…) un espace hors du temps de travail pour mieux le transformer, provoquer une rencontre entre des milieux qui ont un rapport au travail différent (travailleurs, chômeurs, retraités, etc.) et de les faire interagir, dans un autre lieu que celui de l’entreprise [15]
[15] http://autographie.org/cycletravail/
. »
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L’écriture comme pratique de la réflexivité
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Nous parlons d’écriture réflexive pour la distinguer du récit d’expériences où elle puise ses matériaux. C’est dans ce reflet, cette prise de recul, que s’élabore un travail d’analyse qui ne contribue pas simplement à une réflexion, mais aussi à un changement. La réflexivité proprement dite est la prise de conscience de ce changement dans nos cadres de pensée et d’action. Ce n’est donc pas simplement une connaissance du processus, il s’ensuit une évaluation et une décision. C’est en cela qu’elle se conjugue parfaitement avec une démarche de recherche-action qui articule une production de savoirs avec une transformation individuelle et sociale.
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autoréflexion existentielle. C’est une manière « d’entreprendre d’apprendre [18]
[18] Desroche H., 1990, Entreprendre d’apprendre. De l’autobiographie...
» pour reprendre le titre d’un livre d’Henri Desroche (1914-1994), un des référents historiques de la recherche-action en France, qui pose la question : « Pourquoi écrire [19]
[19] Desroche H., 1984, postface, « Écrire ou ne pas écrire »,...
? »
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créer des espaces susceptibles d’accueillir la complexité du vivant sans la réduire. Cette possibilité de provoquer des relations inédites est une autre manière de définir une intelligence collective qui dépasse l’addition des savoirs individuels. Ce numéro des Cahiers de l’action procède de cette tentative de valider et de valoriser, par la recherche-action, selon d’autres critères des compétences collectives.
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écriture « transfrontalière » par son aptitude à réunir plusieurs modes d’analyse : analyse critique des rapports sociaux, analyse clinique des modes d’implication personnelle en situation, analyse stratégique des logiques de changement. Elle peut autant produire un savoir de recherche généralisable, qu’une validation d’expertise et d’acquis d’expérience ou encore une auto-analyse dans l’intimité d’un voyage intérieur.
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C’est ainsi que l’écriture de ce dossier ne pouvait être formatée. Ce sont des écritures plurielles avec des vocabulaires et des grammaires différents comme autant d’univers personnels et situationnels, mais dont la mise en synergie contribue à la formation d’un imaginaire commun, d’une géographie sociale et mentale originale.
Pratiques des espaces et recherches situées
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ne prétend pas à une « neutralité scientifique » qui échapperait aux rapports de production (économiques, culturels, symboliques). Elle intègre le fait qu’elle est tributaire des constructions sociales d’une époque (normes, énoncés, valeurs, structures mentales) et ne peut être séparée des rapports d’exploitation et de domination engendrés par les rapports sociaux. C’est au contraire cette prise de conscience de l’implication de l’acteur-chercheur qui garantit une objectivation et une généralisation du savoir. La conscience de cette situation conduit donc à une analyse critique. Comme nous l’avons remarqué à travers le principe de laboratoire social, un travail réflexif par nature émancipateur ne peut s’engager sans créer des espaces-temps autonomes et, réciproquement, des espaces-temps autonomes se construisent par l’appropriation d’une démarche réflexive. Ainsi peuvent s’articuler changements personnels et changements institutionnels, production de savoirs et transformation sociale.
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interroger notre rapport au monde à travers trois dimensions : le rapport au travail, le rapport au territoire, le rapport au modèle d’organisation collective et de gouvernance.
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Une approche de la complexité est nécessaire à travers des liens inédits entre les expériences et les connaissances pour comprendre et analyser ces processus d’émancipation et de transformation.
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C’est dans ce rapport entre un imaginaire instituant et l’action directe que se formule un récit collectif, nous touchons là une fonction cruciale de l’écriture.
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Nous ne sommes pas dans une opération de communication basée sur le « storytelling » de la réussite individuelle mais, à travers ce travail réflexif, dans la prise de conscience de pouvoir former une minorité active, du moins de constituer, en tant que communauté d’acteurs-chercheurs, une entité collective se positionnant dans les rapports sociaux.
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L’écriture agit comme une auto-analyse pour les groupes et les structures, décryptant les enjeux de pouvoir, les dysfonctionnements, les écarts entre les objectifs et la réalité, amenant chacun à comprendre sa position et à clarifier son engagement.
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De toute époque, les minorités actives ont pu servir de levier à une transformation lorsqu’elles ont su écrire un récit collectif fort et autonome. Cela a été le cas pour les mouvements ouvriers et d’éducation populaire d’après-guerre issus de la Résistance ou les mouvements des années 60-70 issus de la décolonisation et de l’anti-impérialisme… Quels sont les contre-espaces d’aujourd’hui, sur quelle base des individus peuvent-ils se former en minorité active ? Les corps intermédiaires professionnels, politiques et syndicaux sont décrédibilisés dans l’assujettissement à des modèles économiques reconstructeurs, « disrupteurs », dit-on aujourd’hui dans la langue du pouvoir, alors que les catégories les plus précaires de la population sont destituées du rôle politique de générer un récit refondateur.
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le récit collectif pose un acte de résistance aux pouvoirs investis par le langage quand ils s’autorisent à écrire l’histoire à la place de ceux qui la font. Ce pouvoir symbolique s’incarne dans la vie quotidienne dans la définition des signifiants (forme de vie) et des signifiés (le sens accordé à ces formes). C’est ainsi que des catégories entières de la population deviennent « insignifiantes » (sauvages, indigènes, inutiles, etc.).
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Les critères qui pourraient dessiner les contours de nouvelles minorités actives restent difficiles à cerner puisqu’ils ne s’appuient plus sur des définitions sectorielles professionnelles ou disciplinaires universitaires. La nature ayant horreur du vide, ce sont les mouvements identitaires et populistes qui viennent combler, sur une base ethnosociale, territoriale ou religieuse, l’absence d’une prise en compte politique et théorique.
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lieux hétérotopiques [21]
[21] À la différence des utopies qui sont des emplacements...
et autres tiers-espaces.
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« auteurs » d’une créativité populaire posant des alternatives. Passer ainsi d’une forme subie à une forme active est un enjeu du récit collectif. Autrement dit, un mouvement peut s’analyse en creux, de la déprise comme reprise en main de l’existence et du cours de l’histoire à travers des contre-histoires, des contre-espaces, des contre-discours. Cette problématisation des pratiques dans ces espaces est un des enjeux de ce dossier.
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Les expériences décrites dans ce dossier explorent les formes d’économie populaire et d’innovation sociale, participent d’un développement endogène des territoires, expérimentent sur des zones interstitielles, intermédiaires, temporaires des formes d’auto-organisation, d’autoformation et d’autofabrication répondant aux besoins sociaux.
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Si ces notions sont reprises par une « classe créative », nous pensons que ce sont les classes les plus démunies et ceux qui sont hors système qui sont les plus porteurs d’une créativité amenant à des solutions alternatives profitables pour tous en termes de recherche et développement. Nous sommes vigilants dans ce sens à ce que les plus concernés soient bien au cœur comme coauteurs du processus : utiliser ses propres mots, construire son propre vocabulaire, qualifier ou requalifier ses acquis d’expérience.
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Il est d’ailleurs intéressant de noter que c’est la conscience d’un rapport social qui relie toutes ces expériences : un autre rapport au travail, un autre rapport au territoire, un autre rapport aux organisations de l’espace.
Une pratique des « tiers-espaces » qui interrogent les rapports sociaux
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La frontière entre la vie privée et la vie professionnelle est gommée par les stratégies des plateformes technologiques où nous troquons notre qualité de citoyen pour celle de « client » (exemple des GAFA : Google, Amazon, Facebook, Apple).
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À l’opposé, les expériences décrites ici s’inscrivent délibérément dans une démarche non propriétaire de la créativité. Cette « créativité populaire » renvoie à la question du commun (ce que nous voulons partager et comment le partager), de l’innovation sociale (en quoi est-ce un service répondant à un besoin collectif) et au modèle économique alternatif au capitalisme.
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environnement ouvert d’interaction et d’interdépendance. Ce caractère écosystémique ne peut pas dissocier les éléments de la vie dans leurs différentes dimensions sociales, culturelles, économiques, politiques.
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S’y forge un sens critique qui n’est pas sans conséquence sur la manière de concevoir l’aménagement du territoire – à l’opposé de la logique technicienne – puisque nous partons du bas vers le haut, de la maîtrise d’usage vers la maîtrise d’œuvre, de l’instituant vers l’institué. Cela modifie nos conceptions du rapport entre le centre et la périphérie, entre l’espace et le lieu, entre la verticalité et l’horizontalité, entre le dedans et le dehors, le privé et le public.
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Un autre rapport à l’organisation de l’espace qui émancipe
Placer l’humain, la rencontre, l’accueil inconditionnel au centre constitue un acte fondateur des expériences décrites. En quoi la pratique d’espaces sans lieux institués et sans « ingénierie de projet », basés sur l’accueil, la diversité et la prise en compte de l’environnement fabrique-t-elle une culture commune et un cadre autonome de pensée et d’action ?
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Cette présence et cette implication auprès des populations délaissées ne traduisent pas un simple engagement social. Le mouvement même d’une déprise semble inscrire les conditions d’un renouvellement profond de nos sociétés. S’il y a rupture, c’est dans ce renversement des perspectives où la non-participation, le non-engagement, le creux, l’absence, la non-visibilité sont symptomatiques d’un mouvement de flux et de reflux où le retrait amène l’implication, l’absence amène la présence, le décrochage amène le mouvement… Et si se jouaient là d’autres modèles de gouvernance ?
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Dans le contexte du mouvement des places du printemps 2016 appelé aussi Nuit debout, Camille Arnodin décrit l’instauration d’un espace spécifique, « Debout éducation populaire ». En quoi se fabrique ici, dans l’investissement d’un lieu instable, sans emprise et dans la confrontation aux postures et aux idées des uns et des autres, le cadre d’une expérience commune critique, voire d’une culture commune contestataire (p. 115) ?
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Un autre espace insoumis et autonome ouvert à tous est la Chimère citoyenne, initiée par Élisabeth Sénégas et Marie Françoise Gondol, justement parce que c’est « un lieu qui ne propose rien, pour que tout soit possible ». Face à l’inadaptation des dispositifs d’accompagnement, c’est la qualité de présence qui est privilégiée dans un tiers-espace entre vie privée et vie professionnelle (p. 123).
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Des tiers-espaces d’émancipation il en est aussi question avec Christophe Giroguy, qui a su toucher les acteurs d’un quartier populaire de 12 000 habitants à la rencontre de leurs lieux de vie dans des marches exploratoires, là aussi sans logique de projet préalable, ce qui a donné naissance au local de l’Utopie, une autre manière de « faire démocratie » et de répondre aux besoins du quartier (p. 131).
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Lakdar Kherfi témoigne d’un autre espace-temps dans les quartiers populaires : quand la nuit tombe et que tous les services et lieux sont fermés, il gare son camping-car et ouvre avec son frère Yazid, au pied des immeubles, un espace de rencontre minimaliste mais chaleureux où la parole se libère. Il s’y fabrique de l’intelligence sociale avec, comme seul matériau, l’humain (p. 143).
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Enfin, Simon Cobigo ouvre là aussi des espaces singuliers en expérimentant un « système bulle », une architecture gonflable qui crée en très peu de temps et de moyens des lieux temporaires de partage, par exemple pour distribuer des repas aux réfugiés. Ce contre-espace facilement appropriable questionne les normes établies de l’espace public et de la société (p. 149).
ndlr :
à rapprocher des travaux du COREM, à valoriser, participer ? ACT
8 Set - Rise for Climate - Journée mondiale d'action pour le climat
François dubreuil François Dubreuil (selon le support mobilisé)
Vanessa yannick erard Pays d'Aix en Transition
Marielle ROGER Top
Jean-Luc : Prendre le parti de l'anthropocène
Coralie Orléans en Transition depuis la
David Gabriel, Grenoble
Liste de personnes qui sont OK pour échanger via messenger sur la préparation / l'animation du 8 septembre notamment l'événement Parisien
Marielle Roger
François dubreuil
Coralie
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Mobilisation réseaux sociaux
dièse "#MarchePourLeClimat"
est le hastag officiel ou #RiseForClimate
Plan du pad
- mobilisation réseaux sociaux
- Liste des villes
- Liste des organisations qui soutiennent la mobilisation
- revue de presse
- Suggestions d'actions en amont du 8
- Suggestions d'actions / d'organisation pour l'événement du 8
- Actions envisagées dans la suite du 8
Actions en aval du 8
Lo
Quelles suites envisager ?
==> des rendez vous réguliers partagés, soutenus de façon unitaire. Ex. World clean up day, arrivée tour alternatiba ... Par exemple un par mois.
==> une fédération / coordination permanente avec tous les acteurs de l'écologie, assos env, partis, enrteprises env, profesions env ...
==> la poursuite du déroulement de l'opération PRENDRE LE PARTI DE L'ANTHROPOCÈNE
https://my.framasoft.org/u/mediationpourtous/?pRZLaQ
---> Mener un travail de "reliance" entre les organisations, collectifs, groupes d'amis pour former un ARCHIPEL CITOYEN qui respecte l'identité de chacun (et son autonomie) tout en convergeant ensemble
Voir par exemple http://colibris-wiki.org/collectif-reliance/wakka.php?wiki=PagePrincipale
PROPOSITION D'AGENDA (à compléter)
du 8 au 15 septembre 2018 : https://france.attac.org/se-mobiliser/prenons-le-controle-sur-la-finance-et-sur-notre-avenir/article/carte-et-liste-des-actions-pasavecnotreargent-du-8-au-15-septembre
du 15 septembre au 30 septembre 2018 https://fete-des-possibles.org/
27 octobre à Lille : https://www.colibris-lemouvement.org/projets/chant-colibris
le 10 Novembre à Grenoble : https://www.colibris-lemouvement.org/projets/chant-colibris
6/12: Conférence Cyril Dion et Stéphane Henry à Annecy
du 9 au 16 mars 2019 à Grenoble : Biennale des Villes en Transition
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partager avec son réseau ACT
À l’université d’été des mouvements sociaux, impulsée par Attac, des ateliers ont montré comment la philosophie des communs prend sa place dans les revendications démocratiques. Reportage.
...
L’animateur propose donc dix minutes de retour d’expérience en petits groupes pour accueillir les néophytes : mains agitées au-dessus de la tête pour signifier l’approbation, poignets en croix pour exprimer une opposition radicale. L’assemblée valide sa proposition et se reforme dix minutes plus tard pour entamer un éprouvant travail de mise en commun des propositions de la salle et répondre à la question du jour : comment réaliser la « reliance » entre les acteurs locaux du mouvement des « communs ».
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petits groupes de travail qui partent entamer, chacun, leur propre travail de « coconstruction ».
Bienvenue dans une assemblée des « communs ». Florilège de couleurs et de gestes au service de l’intelligence collective, réapprentissage permanent de l’écoute et de la parole, en partage. La scène peut paraître déroutante, mais elle devient ordinaire dans le paysage militant, comme les références à ce mouvement aux contours flous, parfois difficile à rendre concret. Les « communs », c’est le nom que se donnent les partisans d’une troisième voie, entre la propriété privée (qui conduit à la confiscation d’une richesse) et la gestion publique des biens (souvent vécue elle aussi comme une dépossession). Un local partagé, une régie gérant l’eau potable, Wikipédia ou une monnaie complémentaire : un « commun » peut prendre des formes très variables. Ce qui compte, c’est l’exigence démocratique de chaque instant.
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Connu /
[echanges] Université solidaire et rebelle article Politis sur les communs - 29/08/2018 18:10
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Bonjour les commoneur.e.s
Un bel article d'Erwan Manac'h sur les communs à l'université d'été Attac-Crid de Grenoble
https://www.politis.fr/articles/2018/08/universite-dete-des-mouvements-sociaux-un-bon-point-communs-39245/
Salutations à celleux qui étaient présent.e.s (et aux autres aussi), c'était une réussite. A refaire.
Bernard
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