Dans le prolongement des réflexions menées par L’Atelier Paysan et le Pôle InPACT sur la souveraineté technologique des paysans, nous nous proposons d’aborder l’histoire du machinisme agricole sous un angle critique... Et ce à travers la présentation d’une série de films de propagande réalisés dès le début du 20ème siècle.
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Chronique 1 : Film de la machine agricole (1912)
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Chronique 2 : Palot, ou la mécanisation de l’agriculture (1947)
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Chronique 3 : De la forêt à la moisson (1932)
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Pour aller + loin
- Le pôle InPACT national https://www.latelierpaysan.org/InPACT-national
- Lire le plaidoyer pour la Souveraineté Technologique des paysan.ne.s https://www.latelierpaysan.org/Plaidoyer-souverainete-technologique-des-paysans
- Les actes et les vidéos de conférences du séminaire sur la Souveraineté Technologique https://www.latelierpaysan.org/Seminaire-INPACT-AgroparisTech
Entretien avec Jean Vioulac, autour de la technique, du capitalisme et de la cybernétique
S’il y a une force de la philosophie, c’est qu’elle refuse les vulgates qui tentent de définir opportunément le monde. Cette force nous en avons besoin plus que jamais face au baratin latent sur la « nécessité » de s’adapter au marché, l’impossibilité de mener une politique révolutionnaire, les bienfaits de la technologie ; ce bref soupir qui résume notre époque à un triste « c’est comme ça, faites avec ».
Un apport critique permet de dynamiter les platitudes, de souligner l’importance souvent dramatique des changements contemporains, notamment en les inscrivant dans une histoire du rapport des hommes à leur monde. Celui du philosophe Jean Vioulac s’inscrit dans cette perspective et s’attache à montrer les spécificités de nouvelles formes d’aliénation propres au dispositif capitaliste. Et qu’on ne l’oublie pas : expliciter ce à quoi engage la forme du système dans lequel on vit, c’est aussi ouvrir des perspectives sur d’autres mondes.
Nous avons interrogé Jean Vioulac à l’occasion de la sortie de son dernier ouvrage, Approche de la criticité (PUF, 2018).
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Le schizophrène est celui qui est déconnecté de sa vie concrète, donc du rapport concret aux autres, et qui est directement connecté à l’idéalité, et c’est pourquoi il est seul, au sens de la solitude monadique et atomistique. Par sa connexion immédiate au dispositif, il peut être déterminé par le code, le spectacle, le prix, sans plus jamais passer par la médiation d’autrui. C’est un processus d’atomisation sociale qui est une modalité de socialisation propre au Capital, c’est pourquoi il y a totalitarisme : chaque individu va pouvoir être commandé totalement par l’idéalité sans médiation. La solitude atomistique est directement liée à la cybernétique, le capitalisme est totalitaire justement pour cela. Hayek ne démontre rien d’autre : justement, que chaque individu va pouvoir être déterminé par le prix donc par le code, sans médiation sociale de quoi que ce soit.
Pourquoi et comment le monde devient numérique - (Chaire d'Innovation technologique Liliane Bettencourt)
Gérard BerryCollège de France
17 janvier 2008 18:00 Leçon inaugurale
Algorithmes, machines et langages