Le fongicide Chorothalonil, imprudemment autorisé par l’État, a été épandu sur les terres agricoles durant trente ans avant d’être interdit en Europe en 2019, avec usage autorisé en France jusqu’en 2020. Les concentrations de ce métabolite ne devraient pas baisser dans les années à venir, mais au contraire augmenter compte tenu de la lenteur d’infiltration des eaux de pluie vers les nappes.
La médiation éthique que Médiation pour tous porte, accueille les lanceurs d'alerte qui s'appuient sur des faits et sur la science. C'est pourquoi nous relayons cette alerte formulée notamment sous forme de pétition ici.
Connue par https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?zsmSWQ
Clés : Économies d’énergie ; Territoires et démocratie ; Transition ; Association ; Efficacité énergétique ; Emploi ; Rénovation ; RéseauEIE ; Système énergétique
Le « Service d'accompagnement pour la rénovation énergétique » vient de sortir du tiroir de la Ministre de la transition écologique et solidaire. Quatre ans après l'inscription d’un service public de la performance énergétique de l’habitat (SPPEH) dans la loi de transition énergétique et à quatre mois de l’extinction programmée du soutien de l’Ademe pour les Espaces info-énergie, voici enfin un financement pour l’accompagnement local ! Permettra-t-il de faire perdurer les missions essentielles de centaines de conseillers FAIRE qui orientent quotidiennement les citoyens au cours de leurs projets de travaux ? Rien n'est moins sûr... Sur le terrain, l'inquiétude règne.
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Lire aussi – Rénovation énergétique : le conseil personnalisé aux usagers est la clé de réussite https://cler.org/renovation-energetique-le-conseil-personnalise-aux-usagers-est-la-cle-de-reussite/
1 – Un mécanisme de marché pour financer des missions de service public ?
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Faute d’avoir prévu le financement de ce service dans ses propres trajectoires budgétaires, l’Etat propose aujourd’hui un programme qui repose sur les Certificats d’économies d’énergie, un mécanisme de marché impliquant les acteurs privés producteurs d’énergies. Pour le CLER qui observe de nombreuses failles dans ce dispositif, il paraît dangereux, en l’absence des « garde-fous » permettant d’améliorer le fonctionnement de ce système de CEE, de choisir cet outil pour financer dans de bonnes conditions, sur l’ensemble des territoires et dans la durée, un service public aussi déterminant pour la transition énergétique !
Lire aussi – « Le dispositif des CEE souffre de défauts importants à corriger » https://cler.org/le-dispositif-des-cee-souffre-de-defauts-importants-a-corriger/
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2 – De la qualité, vraiment ?
De nombreuses expériences réussies montrent qu’il est possible de réaliser des travaux performants pour gagner en confort et faire baisser ses factures. Mais, faute d’exigences et de contrôles suffisants dans les dispositifs d’aides publiques, les abus et arnaques se multiplient (voir par exemple l’alerte de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes du Ministère de l’économie) https://www2.economie.gouv.fr/dgccrf/offres-disolation-a-1-euro-soyez-vigilants. Dans ce contexte, il est plus que jamais essentiel de financer le travail des structures d’accompagnement sur le terrain. Celles-ci doivent continuer à faciliter la mise en œuvre de projets de rénovation les plus ambitieux possible. Elles incarnent en outre les principes de neutralité et d’indépendance vis-à-vis d’intérêts économiques privés liés à la réalisation de travaux, d’équipements ou de fourniture de services énergétiques. Le programme CEE, dont les contours n’ont pas encore été précisés, les encouragera-t-il dans cette logique fidèle à l’esprit de la loi de transition énergétique et aux principes et convictions de ces professionnel·les de terrain ?
Pour le CLER, le programme doit se déployer dans l’intérêt général et garantir l’atteinte d’objectifs de long terme définis par la loi en matière de transition énergétique : il s’agit notamment de viser pour les travaux de rénovation énergétique, autant que possible, l’atteinte d’un niveau de performance équivalent au niveau BBC en 2050, selon le parcours optimal (en général en passant par une rénovation complète et performante) !
3 – Pas d’investissement neuf de la part de l’Etat et un montant global de crédits insuffisants
La communication du gouvernement présente le programme comme un engagement financier substantiel et inédit. Il s’agit pourtant essentiellement de compenser le désengagement de l’Etat du soutien aux Espaces info-énergie et aux plateformes territoriales de la rénovation en passant par le mécanisme des CEE, c’est-à-dire en faisant porter la charge aux fournisseurs d’énergie et in fine sur la facture énergétique des citoyens.
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toutes les enquêtes, études, expériences de terrain et avis d’expert attestent l’importance d’un tiers de confiance pour l’accompagnement des ménages dans leurs projets de maîtrise de l’énergie.
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Lire aussi : « Il faut remettre du service public dans le secteur de l’énergie » https://cler.org/il-faut-remettre-du-service-public-dans-le-secteur-de-lenergie/
Contact
Jean-Baptiste Lebrun Directeur du CLER – Réseau pour la transition énergétique jeanbaptiste.lebrun[arobase]cler.org
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« Mieux vaut un conflit maitrisé qu’une crise sans fin »...
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ndlr :
sur "gérer les conflits" :
le mot "gérer" vient du jargon de la production, du Taylorisme, du productivisme => creuser ce mot ACT
En tout cas, ce n'est pas une préoccupation du médiateur quand il est en phase d'accompagnement de parties prenantes à un conflit... Cela peut avoir du sens pour "gérer son activité de médiateur" en ce qu'il a à rendre des comptes sur son activité économique, mais cela ne s'applique pas à un conflit dans une médiation.
Alors que dire d'un conflit en médiation ? Que peut faire d'autre un médiateur que d'ACCUEILLIR un conflit ? C'est-à-dire aider les parties prenantes à :
- en prendre conscience si tel n'était pas le cas,
- les accompagner dans le cheminement à l'intérieur du conflit en veillant à ce que les parties prenantes aient bien conscience de ses tenants et aboutissants, etc.
- qu'elles aient un désir sincère et avéré de chercher à écouter le point de vue de l'autre et à s'assurer qu'il comprend le sien. Etc.
Mais "gérer" renvoie soit à de la "calinothérapie" (vouloir à tout prix supprimer un conflit, donc forme de violence "douce", et éteignoir de vie détruisant la puissance créative des personnes, annihilant leur énergie, donc manière contre-productive de fonctionner dans une organisation), soit à de la régulation, c'est-à-dire veiller à ce que l'expression du conflit ne dépasse pas certaines limites caractérisées par des formes de violence ou autres. Réguler, c'est avoir le pouvoir. Ce n'est pas le cas du médiateur dont la richesse tient dans sa capacité à rester un tiers impartial, dans l'empathie avec l'ensemble des parties prenantes, etc.
De même, le mot "maîtriser" renvoie à "maître", c'est-à-dire au pouvoir... bis repetita !
Et face à des adultes, l'attitude ne peut être la même que face à des enfants. En d'autres termes, un médiateur n'est pas un professeur. Cf https://my.framasoft.org/u/mediationpourtous/?PLJWQg
Source :
http://www.mediation-net.com/actualites/articles/454