ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE - 135 vues - 1 - 0
L’existence indéniable d’une famille de langue dite « indo-européenne », nettement différente, par exemple, des langues sémitiques ou sino-tibétaines, a été invariablement pensée depuis trois siècles en termes de migrations, sinon d’invasions violentes. Appliquant le modèle « romain » des langues romanes, toutes issues de l’expansion de l’empire romain, les chercheurs ont posé la question dans les termes d’un peuple originel, dans un foyer originel, parlant une langue originelle, et parti à la conquête d’une partie de l’Eurasie. Sur ces bases, d’innombrables solutions migratoires ont été proposées, les plus citées aujourd’hui étant celles d’un foyer anatolien, ou steppique, ou scandinave. Tout récemment, une application sans nuance de la génétique est venue renforcer l’hypothèse steppique. En réalité, la combinaison complexe des données de l’archéologie, de la mythologie comparée, de l’anthropologie sociale, de la génétique et de la linguistique peut offrir une image beaucoup plus riche et intéressante.
Jean-Paul Demoule (https://www.jeanpauldemoule.com/) est professeur émérite de protohistoire européenne à l’université de Paris I (Panthéon-Sorbonne) et membre honoraire de l’Institut Universitaire de France. Spécialiste du Néolithique et de l'Âge du Fer, il a dirigé entre 2001 et 2008 l’Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP), à la création duquel il a participé.
Le séminaire de Géographie historique et géoarchéologie est organisé à l'Ecole Normale Supérieure de Paris: http://www.archeo.ens.fr/geohistorique_geoarcheologie.html
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À l'occasion de la journée mondiale de la langue arabe, le lexicologue Jean Pruvost, nous raconte comment cette langue s'est inscrite dans l'Histoire et la langue française, et nous explique que chaque jour nous utilisons de nombreux mots arabes.
Notre langue est parsemée de mots arabes, comme l’explique Jean Pruvost, lexicologue, professeur émérite, auteur de « Nos ancêtres les Arabes, ce que notre langue leur doit » aux éditions JC Lattès.
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A l’occasion de l’Année internationale des langues des peuples autochtones décrétée par l’Unesco en 2019, le Muséum de Toulouse a choisi de mettre en avant l’Amazonie, sa biodiversité, ses populations, son patrimoine " bioculturel " grâce à l’exposition "Oka Amazonie, une forêt habitée".
Oka Amazonie © ©-Studio-Pastre-739x1024
L’expo Oka Amazonie, une forêt habitée" propose d'aller à la rencontre des peuples amérindiens qui vivent sur un territoire immense, l'Amazonie.
Avec 6 millions de km2 de forêt, l’Amazonie représente à elle seule 50% des forêts tropicales de la planète avec 390 milliards d’arbres qui appartiennent à 16 000 espèces. 20% de la forêt amazonienne a déjà été détruite et chaque année 2,27% de cette forêt disparaît. L’Amazonie c'est + de 50% de la biodiversité mondiale, soit une espèce sur 10 existantes sur Terre. C'est aussi 30 millions de personnes dont 350 groupes indigènes vivants en grande majorité des services rendus par la nature. La population des amérindiens dans la grande Amazonie est estimée à environ 1,3 millions de personnes avec 184 communautés. Neuf pays dont le Pérou, le Brésil et la Guyane française entre autres appartiennent à cette immense territoire.
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Donnons du temps aux forêts tropicales pour se régénérer
La Guyane française est un DROM, un département /région d’Outre-Mer, qui possède la particularité d’être la seule région française (sans compter les Territoires d’Outre-Mer) où vivent des peuples autochtones. Les principaux peuples autochtones de Guyane sont les Arawak-Lokono, Teko, Kali’na, Pahikweneh ( Palikur), Wayapi, Wayana. La population amérindienne, Français du bout du monde et enfants de la République Française, est estimée à environ 10 000 personnes en Guyane française. La continuité entre les espèces végétales et animales et les sociétés humaines se trouve bien illustrée dans la manière dont les Amérindiens voient le monde. Les plantes médicinales sont une bonne porte d’entrée pour connaitre ces sociétés.
avec :
- Francis Duranthon, directeur du Muséum d’Histoire Naturelle-Toulouse Métropole et conservateur en chef pour l’exposition « OKA, Amazonie, une forêt habitée » à partir du 24 avril au Muséum D'Histoire Naturelle -Toulouse Métropole.
- et Guillaume Odonne, ethnobiologiste, chercheur et responsable de l’équipe Ethnoécologie et dynamiques culturelle au Laboratoire écologie, environnement, interaction des systèmes amazoniens (LEEISA) du Cnrs de Guyane française. Il est membre du conseil scientifique de l’expo « OKA, Amazonie, une forêt habitée »
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