Il y a urgence. Notre survie sur Terre est menacée et nous devons agir maintenant.
Le dernier rapport du GIEC indique que des changements rapides et de grande envergure doivent être menés si nous voulons limiter au maximum l’augmentation de la température moyenne mondiale. D'après le secrétaire général de l'ONU, nous avons jusqu’à 2020 pour agir. Montée des eaux, inondations, sécheresses, épidémies, famines, réfugié·e·s climatiques : les conséquences nous frappent déjà, et en premier lieu les plus démuni·e·s.
L’urgence n’est pas seulement climatique : les ressources en eau diminuent ; l’eau, l’air et les sols sont pollués ; et nous mettons en danger la survie de nombreuses espèces végétales et animales, mais aussi pour la première fois, la nôtre. Les écosystèmes sont désormais atteints au point de compromettre la survie de l’humanité. Ce n’est pas une crise passagère. Il n’y aura pas de retour en arrière : jusqu’à 35 000 espèces disparaissent chaque année, et elles ne réapparaîtront pas ; une grande partie des ressources finies s’épuisent et ne se régénéreront pas avant des millions d’années ; les littoraux et îles engloutis par la montée des eaux, les lacs et rivières asséchés par le réchauffement, les forêts dévastées par les incendies ne retourneront pas à leur état antérieur. Les changements sont irréversibles.
Nous, habitantes et habitants d’un pays développé, avons conscience que le modèle économique en place est en grande partie responsable de cette situation. Nous avons fait les « gestes pour la planète », scruté notre empreinte carbone, signé des pétitions, marché pour le climat. Et rien de cela n’a suffi. Car, pendant ce temps, les industriels ont continué de polluer et d’épuiser les ressources. Les compagnies pétrolières et de transport aérien et maritime sont toujours exemptées de taxe carbone. Les banques continuent d’investir des milliards dans les énergies fossiles. Pendant que des millions de personnes subissent la précarité énergétique, des multinationales, dont les méthodes annihilent les écosystèmes, sont subventionnées pour extraire des ressources. Pendant que des citoyen·ne·s et des élu·e·s se battent sur leur territoire pour préserver forêts, bocages, rivières..., de « grands » projets délirants soutenus par les finances publiques continuent de voir le jour.
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Parce que chaque dixième de degré compte, parce que chaque espèce disparue compte, parce que chaque minute compte, nous appelons à la désobéissance civile. Nous sommes prêt·e·s à enfreindre la loi et à en subir les conséquences, y compris l’emprisonnement.
La Rébellion commence maintenant.