Un avion abandonné en Islande. © Richard Gould
Alors que l’interdiction pure et simple des activités néfastes pour l’environnement comme les vols intra-continentaux ou l’usage des voitures en centre-ville, peut être une solution cohérente pour répondre aux enjeux écologiques et climatiques, il est pourtant difficilement concevable qu’un État y ait recours, car trop « liberticide ». Cette difficulté à interdire s’explique, d’après Augustin Fragnière, philosophe et environnementaliste à l’Université de Lausanne, par la conception dominante de la liberté individuelle héritée d’une certaine interprétation du libéralisme.*
- Cet entretien a été réalisé avant le confinement.
Dans vos recherches, vous vous êtes attaché à démontrer que les politiques visant à interdire pour des raisons écologiques n’étaient pas nécessairement liberticides. Pourquoi sommes-nous tentés de penser le contraire ?
...
Augustin Fragnière est philosophe et environnementaliste à l’Université de Lausanne et auteur d’une thèse « Liberté et Écologie : libéralisme versus républicanisme ». Il est co-auteur du livre La pensée écologique, une anthologie, publié chez PUF en 2014.
À propos de l'auteur Hugues Wattebled
Professeur de philosophie, ancien rédacteur en chef de la revue « Opium philosophie ».
Clés : cada ; open data ; documents administratifs - Article de 8 pages
Dans un entretien à Acteurs publics, le nouveau président de la Commission d’accès aux documents administratifs (Cada), Jean-Luc Nevache, rappelle “aux fonctionnaires et élus que la Cada est le dernier recours avant le tribunal administratif, et non la première étape avant de communiquer le document”. La Cada a affiché en 2019 des résultats encore une fois bien en-deça des attentes des requérants et de la loi. Un audit interne devrait toutefois êt...
Poursuivez votre lecture !
Consultez gratuitement les actualités de ce jour
Connectez-vous
Connu / l'association April - Promouvoir et défendre le logiciel libre
Accueil > Editorial > Entretien >
Devant l’urgence du dérèglement climatique et les possibilités d’un effondrement pour des milliards de personnes, comment réaliser la transition, dans les pays du Sud tout comme au Nord ? Dans cet entretien, Gaël Giraud encourage à développer les « communs » et à les protéger de la privatisation, une voie de secours alors que le temps manque.
Gaël Giraud est économiste en chef de l’Agence française de développement (AFD).
61 vues - 2 - 0
Entretien exclusif avec Clémentine Célarié à l'occasion de la sortie du film En Mille Morceaux le 3 Octobre prochain au cinéma !
Un huis clos sur la justice restauratrice de Véronique Meriadec avec Clémentine Célarié et Serge Riaboukine / Distributeur Destiny Films
Catégorie
Films et animations
0 commentaire
Nicolas Hulot, ministre d'État, ministre de la Transition écologique et solidaire, est l'invité du grand entretien de Nicolas Demorand et Léa Salamé à 8h20.
et aussi sur https://www.youtube.com/watch?v=YJZa90g9WSk
"
.#23 DES TENDANCES
Le grand entretien avec Nicolas Hulot
384 064 vues - 7,6 k - 334
France Inter Ajoutée le 28 août 2018
Nicolas Hulot, ministre d'État, ministre de la Transition écologique et solidaire, est l'invité du grand entretien de Nicolas Demorand et Léa Salamé à 8h20.
Catégorie Actualités et politique
1 860 commentaires
FATIN-ROUGE Thomas il y a 2 jours
Un message à entendre ...
L'écologie n'est pas une conviction politique.
C'est une nécessité humaine.
89
Oradunn il y a 3 jours
Monsieur Hulot, merci d'avoir essayé !
405
Francois Bollache il y a 3 jours
"Petit à petit , on s'accommode de la gravité".... tout est dit !
769
Lucas Day il y a 2 jours
Pour une fois Lea SALAME tient un scoop. Elle n'en peut plus....
54
Pouet pouet il y a 3 jours (modifié)
Il a le dégoût sur le visage. Je pensais qu'il y participait à cette écologie de façade, qu'il avait perdu de vue ses combats et je découvre, qu'il subissait comme tout ceux conscient des problèmes écologiques les choix du gouvernement. Je suis triste pour lui et pour nous tous.
Edit
659
Tendi Kenedi il y a 2 jours
Merci a Nicolas de parler des sargasses et des cyclones qui nous envahissent au Antilles !! chaud au cœur que l'on pense encore a nous, les habitants de petite région aussi insignifiante au yeux de la métropole.
RESPECT DE TOUS LES GUADELOUPÉENS
29
Namaste il y a 2 jours
Hulot n'a jamais été rien d'autre qu'un trophée médiatique pour Macron
"
->
Réactions des Amis de la Terre https://www.franceinter.fr/emissions/grand-angle/grand-angle-29-aout-2018
Matériaux
L’écologie peut-elle se passer d’une critique du capitalisme ?
Entretien avec Armel Campagne pour "Le Capitalocène" (éd. Divergences)
20 janvier 2018
Dans cette contrée lointaine et mal connue qu’est notre « environnement », il paraît que rien ne va plus. Heureusement, les plus fins observateurs nous tiennent quotidiennement au courant. Par exemple, les journalistes s’affolent que les trois dernières années soient parmi les plus chaudes jamais enregistrées et que les émissions de CO2 repartent à la hausse ; la communauté scientifique s’agite d’autant plus que ses cris d’orfraie demeurent sans effet ; les biologistes terrifiés regardent s’accélérer la sixième extinction de masse. Partout, l’on commence à subodorer que la réponse humaine au désastre en cours, sous la forme de grandes conférences internationales (COP), est parfaitement inoffensive.
Dans le vacarme et l’urgence qui entourent la question écologique, il s’agit pour bien agir de bien distinguer la cause de nos problèmes, afin d’identifier des cibles logiques. Armel Campagne, un jeune historien, vient justement de faire paraître ses recherches sur le Capitalocène, aux éditions Divergences. L’idée est simple : le dérèglement climatique, dû aux pollutions émises par l’extraction et la consommation d’énergies fossiles, n’est pas séparable de l’émergence d’un régime social et économique particulier, le capitalisme. Historiquement, le lien saute aux yeux : le dérèglement climatique comme le capitalisme apparaissent aux 18-19ème siècles, à partir de la révolution industrielle anglaise. Après avoir lu cet excellent bouquin, nous avons donc souhaité rencontrer Armel Campagne, qui a très aimablement accepté, pour creuser avec lui cette question cruciale : l’écologie peut-elle se passer d’une critique du capitalisme1 ?
Le Capitalocène, par Armel Campagne, éd. Divergences
[Note : Pour nous comme pour Armel Campagne ou Andreas Malm, le terme « capitalocène » est bien plus approprié que le vague « anthropocène », qui a le défaut majeur de faire de la nature humaine (anthropos) le sujet de l’histoire, alors que vraisemblablement « l’homme » a existé avant d’avoir son ère géologique à lui. Par contre, une certaine configuration des rapports humains, le capitalisme, c’est-à-dire le mode de production et de socialisation qui naît non du fait de « l’homme », mais de certains hommes (Anglais, riches) à une certaine époque (XVIIIe), semble beaucoup plus indiqué comme origine des bouleversements climatiques, géologiques et biologiques les plus importants que nous vivons depuis 200 ans2. Les explications dans la suite de l’entretien.]
Entretien avec Jean Vioulac, autour de la technique, du capitalisme et de la cybernétique
S’il y a une force de la philosophie, c’est qu’elle refuse les vulgates qui tentent de définir opportunément le monde. Cette force nous en avons besoin plus que jamais face au baratin latent sur la « nécessité » de s’adapter au marché, l’impossibilité de mener une politique révolutionnaire, les bienfaits de la technologie ; ce bref soupir qui résume notre époque à un triste « c’est comme ça, faites avec ».
Un apport critique permet de dynamiter les platitudes, de souligner l’importance souvent dramatique des changements contemporains, notamment en les inscrivant dans une histoire du rapport des hommes à leur monde. Celui du philosophe Jean Vioulac s’inscrit dans cette perspective et s’attache à montrer les spécificités de nouvelles formes d’aliénation propres au dispositif capitaliste. Et qu’on ne l’oublie pas : expliciter ce à quoi engage la forme du système dans lequel on vit, c’est aussi ouvrir des perspectives sur d’autres mondes.
Nous avons interrogé Jean Vioulac à l’occasion de la sortie de son dernier ouvrage, Approche de la criticité (PUF, 2018).
...
Le schizophrène est celui qui est déconnecté de sa vie concrète, donc du rapport concret aux autres, et qui est directement connecté à l’idéalité, et c’est pourquoi il est seul, au sens de la solitude monadique et atomistique. Par sa connexion immédiate au dispositif, il peut être déterminé par le code, le spectacle, le prix, sans plus jamais passer par la médiation d’autrui. C’est un processus d’atomisation sociale qui est une modalité de socialisation propre au Capital, c’est pourquoi il y a totalitarisme : chaque individu va pouvoir être commandé totalement par l’idéalité sans médiation. La solitude atomistique est directement liée à la cybernétique, le capitalisme est totalitaire justement pour cela. Hayek ne démontre rien d’autre : justement, que chaque individu va pouvoir être déterminé par le prix donc par le code, sans médiation sociale de quoi que ce soit.
Pourquoi cette approche ?
Tout simplement parce que comprendre ceux qui côtoient un lieu le font vivre, c'est s'adapter à leurs règles, leurs habitudes et traditions.
Le but étant de faire avec ceux qui sont déjà présents ...
Ces rencontres ont aussi un rôle médiateur crucial permettant de savoir qui nous sommes, ce que nous faisons et dans quel esprit. C'est donc pour toutes ces raisons que nous avons décidé de rencontrer ceux qui ont des choses à nous raconter, que ça nous ressemble ou pas !
La méthodologie idéale serait de venir à la rencontre des personnes petit à petit.
Prendre le temps de les rencontrer, découvrir leurs compétences, idées et ce qui les anime !