Le sixième rapport d'évaluation du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) des Nations unies (Sixth Assessment Report, AR6) s'inscrit dans une série de rapports destinés à évaluer et synthétiser les informations scientifiques, techniques et socio-économiques relatives au réchauffement climatique. Publié de 2021 à 2023, il conclut le « sixième cycle d’évaluation du climat » du GIEC qui comprend aussi la publication, en 2018 et 2019, de trois rapports spéciaux.
Synthétisant la littérature scientifique existante, ce rapport est rédigé par trois groupes de travail scientifiques rassemblant plusieurs centaines d'auteurs. Ces trois groupes, qui publient chacun un volet du rapport, portent respectivement sur : 1) les fondements physiques du changement climatique ; 2) son impact sur l'humanité, les vulnérabilités et l'adaptation de cette dernière aux changements climatiques ; et 3) l'atténuation du changement climatique. Chaque volet fait l'objet d'un « résumé à l'intention des décideurs », dont le contenu est relu, modifié — seulement avec l'accord des auteurs — et approuvé ligne par ligne par les représentants des gouvernements, dont certains tentent d'en amoindrir la portée.
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chaque fraction de degré compte. Pour respecter l'objectif de l'accord de Paris sur le climat (réchauffement bien en-dessous de 2 °C et de préférence limité à 1,5 °C), une réduction forte et immédiate des émissions de CO2 est indispensable, jusqu'à atteindre zéro émission nette de CO2, condition nécessaire pour stopper le réchauffement. Diminuer les émissions des autres gaz à effet de serre, en particulier le méthane, est également pertinent.
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Ndlr : pour plus de détails en français, Synthèse vulgarisée du résumé aux décideurs du rapport de synthèse de l’AR6 sorti le 20/03/2023 -> https://theshiftproject.org/wp-content/uploads/2023/05/Rapport_SYR_AR6_v1.pdf indexé à https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?FqwHhA
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Benjamin Coriat commente le choix d'Elinor Ostrom de présenter sa méthodologie IAD dans une allocution qui représente un moment important de sa carrière.
Plus d'infos : https://cfeditions.com/ostrom
Plutôt que de parler des communs, elle a choisi de présenter la méthode qui lui permet d'analyser les pratiques en communs.
Benjamin Coriat a écrit la préface du «Discours de Stockholm en réception du Nobel d'économie de 2009» d'Elinor Ostrom.
Discours de Stockholm, en réception du Nobel d'économie 2009
Elinor Ostrom
Préface de Benjamin Coriat («Ecouter Ostrom»)
Collection Interventions, 3
ISBN 978-2-915825-99-2 - 118 p. - janvier 2020 - 16 €
https://cfeditions.com
Confidentialité Publique Publié originellement 08 mars 2020
Catégorie Divers Licence Attribution Langue Français
Étiquettes: CFeditions ; Coriat ; Ostrom Durée2 min 27 sec
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Transcription ; ... approches polycentriques, communs globaux (climat) => régulation et groupes locaux en charge de la surveillance du respect des règles. De l'étang, des pêcheries au climat en passant par les biens communs, les communs de la connaissance, elle a montré toute l'importance des communs dans la période actuelle.
Ndlr : on retrouve l'approche holomidale ++
53 minutes
Alors que le secteur du bâtiment est responsable d’environ 40 % des émissions de gaz à effet de serre de la planète, le changement climatique nous oblige à repenser profondément lʼarchitecture.
Les architectes contemporains cherchent à concilier matériaux modernes et écologie © Getty / Architecte : Dun Hillam / photo : Kilian O'Sullivan
Philippe Rahm est l’inventeur de la notion d’« architecture météorologique » qui intègre les notions météorologiques et atmosphériques en amont de la construction du bâtiment, pour le rendre plus écologique.
Lʼarchitecture météorologique explore le potentiel atmosphérique et poétique des nouvelles techniques du bâtiment que sont la ventilation, le chauffage, le renouvellement dʼair double-flux ou l'isolation.
Au fond, l’architecture n’est que l’art de concevoir des climats. En réalité, nous avons besoin de l’architecture uniquement pour construire des climats plus habitables et favorables à l’homme. Plus sec quand il pleut, plus chaud quand il fait froid, plus frais dans les canicules. Le changement climatique nous oblige à repenser profondément lʼarchitecture et à déplacer notre intérêt dʼune approche purement visuelle et fonctionnelle, à une approche plus sensible qui sʼattarde dʼavantage sur les paramètres invisibles et climatiques de lʼespace.
Améliorer l’isolation des bâtiments est le premier geste à accomplir pour le climat. Changer ses fenêtres permettrait de réduire ses émissions de CO2 de 15%.
Transcription : ... humanisme relationnel ++ ... Sur les émissions de co2, 2/3 sont durant la vie du bâtiment, et 1/3 les matériaux et la construction. C'est les bulles d'air contenues qui sont importantes. 20/25 cm d'isolation++ ... dessiner les mouvements de convection pour déterminer les fonctions ex. pièces chaude en haut ... idée de migration dans la maison hiver au sud, été au nord, etc ... les stores doivent toujours être placés à l'extérieur ...
Chronique
Si notre chroniqueuse se réjouit de la victoire des écologistes aux municipales, elle considère qu’on ne peut pas parler de « vague verte », notamment du fait de l’abstention record. La bataille culturelle est loin d’être acquise.
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cela ne dit rien de définitif sur une victoire de l’écologie dans l’opinion. Il suffit de regarder les chiffres de l’abstention pour écarter l’idée de massification. Soit le sentiment d’urgence écologique et sociale ne se répand pas si largement — ce qui reste édifiant au regard des enjeux —, soit la désaffection pour les politiques se répand plus rapidement. Au croisement des deux, il y a la mobilisation d’un électorat restreint qui fait gagner des projets nouveaux. Cela ne veut pas dire qu’il y a une demande majoritaire d’écologie radicale, ni que les habitant-es et les acteurs économiques vont accepter demain sans broncher de municipaliser l’eau, d’accueillir dignement les migrants, de réduire la place de la voiture en ville, de renoncer aux grands stades ou aux partenariats publics-privés, de baisser significativement la consommation de ressources et la matière produite, de développer la sobriété dans tous ses aspects ni qu’on échappera à des phénomènes de gentrification.
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L’écologie est de plus en plus attendue, non à droite sur son réalisme économique, mais à gauche, sur son anticapitalisme et sa radicalité. Elle est devenue clivante. Partout, que cela ait été impulsé ou non par les listes concernées, on a assisté à des levées de boucliers d’intérêts économiques et particuliers, à Toulouse ou Lyon comme sur certains plateaux télé. Ça avait commencé avec Greta Thunberg, ça se poursuit avec certaines propositions de la Convention citoyenne pour le climat : la violence des attaques oblige chacun à se positionner et révèle des projets politiques opposés, qui touchent de plus en plus aux grands projets d’infrastructure et à l’économie, bien au-delà de la vision consensuelle d’une écologie bio–vélo. On rentre dans le dur.
L’accélération et la dégradation brutale de la précarité, du climat, des pollutions et de la biodiversité
Cette bataille culturelle, nous en avons été les artisans par la réflexion intellectuelle qui s’est ouverte sur le lien indissociable entre justice sociale et urgence écologique, sur l’Anthropocène et notre rapport aux écosystèmes, par sa traduction politique, qu’elle soit institutionnelle ou en marge du système, dans des éléments de programme sur la fiscalité ou les traités de libre-échange, dans des manières différentes d’être terrestres, de vivre et d’habiter un lieu, par des actions de terrain, de l’entraide et de la désobéissance, par des opérations coups de poing destinées à ouvrir notre fenêtre d’Overton [1]. En bref, de manière générale par le trépied de la transformation sociale : un réseau de résistances, la construction d’alternatives et de l’éducation populaire.
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Au-delà des analyses électorales et sociologiques, c’est probablement l’élément nouveau le plus décisif car c’est celui qui affecte nos vies et notre avenir bien plus sûrement que tous les scrutins passés et à venir.
Pour ces nouvelles équipes municipales, c’est maintenant que les difficultés commencent
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considérer le réel avec lucidité et vertébration politique certes, mais sans fausse polémique ... parce qu’il y a — au mieux — urgence, je crois qu’on ne peut pas faire la fine bouche sur tout ce qui peut permettre de préserver ne serait-ce que quelques grammes de vivant et de justice sociale ... Il est très dur de gérer une ville de manière réellement écolo et sociale, même avec les meilleures volontés, quand on est englué dans un système capitaliste et productiviste. Les mairies ne sont pas des baguettes magiques et ne disposent pas de tous les leviers, en particulier fiscaux ou législatifs. Il ne faut pas donc y placer trop d’espoirs qui seraient fatalement déçus ... le Capitalocène ou la résilience ... débitumisation
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que ce soit des élu-e-s citoyennes, Europe Écologie Les Verts, France insoumise ou je ne sais quoi, rien ne se passera de significatif sans mobilisation et réflexion du dehors, c’est-à-dire de nous. Une pression à la fois radicale car dégagée des tensions du pouvoir représentatif et amène, car l’objectif n’est pas d’affaiblir ni de braquer mais bien de pousser de potentiels alliés. Tout l’enjeu, selon moi, est désormais là. Et nous ne renoncerons à rien.
[1] Cette notion théorise un espace fluctuant, sous la forme d’une fenêtre dans laquelle se situe ce qui est politiquement acceptable par le public. Cela peut prendre la forme de ballons d’essai volontairement provocateurs pour voir comment l’opinion réagit ou de légitimisation de formes d’actions considérées comme violentes ou encore de rendre des choses jusqu’ici tacitement admises inacceptables.
[2] L’irénisme est l’attitude qui consiste à minimiser les désaccords et conflits pour parvenir à la concorde à tout prix.
Ndlr :
- espace d'Overton ~acceptabilité sociale ? ACT
- irénisme : acheter la "paix sociale" ? ACT
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Web conférence du Pr Philippe Sansonetti prononcée le 16 mars 2020.
Télécharger le support de la conférence :
https://www.college-de-france.fr/site/philippe-sansonetti/seminar-2020-03-16-13h00.htm
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Connue / https://framapiaf.org/@JLPM/103858616104092306
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franceinter04 @france@framapiaf.org
.#COVID19 ou la chronique d une émergence annoncée Web conférence du Pr Philippe Sansonetti prononcée le 16 mars 2020. https://m.youtube.com/watch?v=JKY1i7IpK3Y
Covid-19 ou la chronique d'une émergence annoncée
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Jean-Luc @JLPM@framapiaf.org
CHRONIQUE D'UNE ÉMERGENCE ANNONCÉE
À 28:20 "Ces maladies émergentes sont des #maladies de l'#Anthropocène ... ce qui est valable pour le #CLimat l'est tout autant pour les #MaladiesInfectieuses" Professeur #PhilippeSansonetti
.#Coronavirus #COVID19 #MédiationDeLurgence @france
21 mars 2020 à 03:11 · Web · 0 · 0 · 0 · Ouvrir sur le web
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En ralentissant l’activité économique, la pandémie de coronavirus baisse aussi les émissions de gaz à effet de serre et la pollution atmosphérique. Mais le répit ne pourrait être que de courte durée... À moins que la situation ne provoque une prise de conscience inédite.
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Un chercheur de l’université Stanford, en Californie, Marshall Burke, a fait différents calculs. Il estime notamment que l’amélioration de la qualité de l’air en Chine a sauvé la vie de 4.000 enfants de moins de cinq ans et de 73.000 personnes âgées. « La réduction de la pollution en Chine a probablement sauvé vingt fois plus de vies que celles qui ont été perdues en raison du virus », écrit-il sur le site web G-Feed http://www.g-feed.com/2020/03/covid-19-reduces-economic-activity.html, un groupe de travail sur la société et l’environnement.
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Dans un communiqué publié vendredi 13 mars 2020, l’Agence spatiale européenne écrit que, « bien qu’il puisse y avoir de légères variations dans les données en raison de la couverture nuageuse et des changements météorologiques, nous pensons que la réduction des émissions coïncide avec la mise en confinement de l’Italie, la diminution du trafic et des activités industrielles ».
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« Il existe encore beaucoup d’incertitudes », juge, prudemment, le climatologue Hervé le Treut, avant d’affirmer qu’« il y aura un avant et un après coronavirus d’un point de vue climatique. L’épidémie et les mesures prises à son encontre vont créer un choc psychologique dans nos sociétés. L’épisode que nous allons vivre ne va pas nous laisser indemnes. Il aura des conséquences sur les politiques environnementales à venir, prévoit-il. Le déni envers le coronavirus et le changement climatique est finalement assez similaire, c’est toujours face à la catastrophe que nous réagissons en urgence. »
Mémoire déposé dans le cadre de la convention citoyenne pour le climat
Thématique traitée : FINANCEMENT
Auteur : Philippe Derudder, Ste Adèle - QC, gérant de l'homme en devenir - www.lhed.fr, auteur, conférencier, conseil en alternatives économiques et monétaires
Connue / https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?JpoK1w
télécharger la BD au format pdf, c’est par ici : Bande dessinée en téléchargement http://bioetlocal.org/wp-content/uploads/2019/09/BD-Climatisceptique.pdf
20 septembre 2019 comcgt16
COMMUNIQUÉ CONFÉDÉRATION CGT – Le 21/09 Journée pour la paix https://cgt16.files.wordpress.com/2019/09/2019-09-21-cp-journee-pour-la-paix.pdf
Manifestation de la prochaine marche pour les enjeux climatiques :
Le 21 septembre, de 14h30 à 17h30
à ANGOULEME, place du Champ de Mars
» La rentrée est marquée par cet été dramatique pour le climat : l’Amazonie « le poumon de notre planète » brûle dans l’indifférence générale, le permafrost fond avec près de 70 ans d’avance, la biodiversité s’écroule avec 1 espèce sur 5 menacée d’extinction…
Dans ce contexte d’effondrement globalisé :
Unissons-nous, pour un système plus soutenable, pour la sauvegarde de la planète, pour l’égalité, la fraternité, la liberté de tous…
Unissons-nous pour une justice sociale, fiscale et environnementale. »
L’Observatoire climat-énergie est un projet du Réseau Action Climat et du CLER – Réseau pour la transition énergétique, en partenariat avec le Ministère de la transition écologique et solidaire, l’ADEME, Entreprises pour l’Environnement et l’IDDRI. Il s’appuie sur les indicateurs définis dans la Stratégie nationale bas carbone (SNBC) et la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). Il compare les résultats chiffrés avec les trajectoires prévues. Ils s’appuient sur les objectifs de la SNBC de 2015 et de la PPE de 2016. Une révision de ces documents est prévue suivant les évolutions de nos objectifs nationaux, et prendra en compte les évolutions définitives du projet de loi sur l’énergie et le climat.
Lancé en 2016, l'Observatoire climat-énergie dresse le bilan des efforts réalisés par la France pour mener la transition énergétique et climatique. Les chiffres de l'année 2018 sont rendus publics aujourd'hui. Un état des lieux nécessaire, alors que la première période de la Stratégie nationale bas carbone (SNBC) et de la Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) touche à sa fin.
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Pour Jean-Baptiste Lebrun, directeur du CLER – Réseau pour la transition énergétique :
« L’observatoire énergie-climat montre, à partir de données officielles, que la France est très en retard sur ses objectifs climatiques et en matière de transition énergétique. ... https://www.observatoire-climat-energie.fr/
La vidéo représente 80 % du flux de données mondial, et nécessite une consommation énergétique importante, produisant ainsi de plus en plus de gaz à effet de serre.
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En comptabilisant la vidéo originale, le post publicitaire qui se lance au milieu du visionnage et la vidéo qui se charge automatiquement à la fin, nous sommes assaillis. Or, ce type de contenu est particulièrement polluant comme le révèle un rapport du think tank Shift Project, dont le titre résume tout l’enjeu : « Climat : l’insoutenable usage de la vidéo en ligne » https://theshiftproject.org/wp-content/uploads/2019/07/2019-01.pdf.
Un secteur énergivore
Son auteur, Maxime Efoui-Hess, rappelle l’ampleur de l’empreinte carbone du secteur numérique, qui représente d’ores et déjà 3,7 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales. Au vu de sa croissance exponentielle, elle pourrait même atteindre 8 % en 2025. Ces émissions sont engendrées par la consommation énergétique, d’origine principalement électrique, nécessaire pour produire et utiliser les technologies numériques. Or à l’échelle mondiale, le mix électrique fait encore la part belle aux énergies fossiles et principalement au charbon.
... fait suite aux nombreuses sollicitations de professionnels du supérieur reçues par The Shift Project, dans la continuité de ses travaux sur l’enseignement des enjeux climatiques et énergétiques dans le supérieur. De nombreux représentants de la communauté pédagogique du supérieur nous ont fait part de leur volonté de proposer une réponse organisée au besoin identifié, et par ailleurs exprimé par les étudiants.
Qui peut signer ? Tout le monde ! ... d’abord destinée au corps pédagogique du supérieur français (enseignants, enseignants-chercheurs, directions d’établissement, responsables pédagogiques…). ...
Et ensuite ? Cet Appel sera publié, diffusé, et remis au ministère de l’Enseignement supérieur et aux étudiants avec la liste de ses soutiens (nom, prénom, fonction, établissement).
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5364 signataires à la date du 12/08/2019 (voir la liste enregistrée)
Pour toute question, contactez communication@theshiftproject.org
Contact : Clémence Vorreux, Responsable Enseignement supérieur, The Shift Project – clemence.vorreux@theshiftproject.org | 07 71 80 46 25
Connu / https://twitter.com/JMJancovici/status/1161202306739834880
Mardi 9 juillet, le conseil de défense écologique - composé des différents ministres - a étudié les contours de la future assemblée de citoyens qui traitera des questions écologiques. À l’origine de ce projet, plusieurs écologistes, dont Cyril Dion, qui ont collaboré pendant plusieurs mois avec l’exécutif pour concrétiser cette proposition.
... travail souterrain au plus proche du pouvoir. Au cours du « grand débat national », des écologistes, dont Cyril Dion, ont rencontré Emmanuel Macron et son gouvernement à plusieurs reprises pour trouver des solutions à la crise des Gilets jaunes. Un plaidoyer qui a abouti au lancement par l’exécutif d’une « Convention citoyenne pour le climat » de 150 citoyens tirés au sort pour aborder les questions environnementales jugées « conflictuelles ».
Tout a débuté, le 23 janvier 2019, avec la création des « Gilets citoyens », un « collectif informel » composé à l’origine d’une centaine de personnes signataires d’une lettre ouverte au président de la République. « Réussir le Grand Débat National : Pour un nouveau souffle démocratique ». ...
Le sujet du transport aérien est complexe : les effets de l’aérien sur le climat ne dépendant pas exclusivement du CO2 émis, mais s’additionnent à d’autres effets « réchauffants » ; les enjeux sont imbriqués et multiples : nationaux, européens, inter-nationaux, économiques, sociaux, climatiques, territoriaux, etc. Reste que le débat politique ne peut faire l’économie d’une information de qualité – information qui est difficile d’accès. C’est à cette difficulté que vise à répondre la présente note, dans le contexte de la Loi d’Orientation des Mobilités (LOM http://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/dossiers/alt/loi_orientation_mobilites) et des débats sur l’aérien.
Et justement, le débat fait rage à l’Assemblée nationale et en-dehors : plusieurs amendements à la LOM visent à taxer davantage le transport aérien ; une proposition de loi visant à limiter les vols substituables en train vient d’être présentée par des députés ; le Conseil de Paris s’est prononcé en faveur d’une plus juste taxation du secteur aérien ; le phénomène du “flygskam” (honte de prendre l’avion – en bon français, avionte ? avihonte ?) venu de Suède, trouve un certain écho médiatique.
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Au total, aujourd’hui, en tenant compte du facteur x2 à appliquer aux émissions de CO2 de l’aviation, mais aussi du fait que les émissions liées au mode de vie des Français doivent intégrer les produits importés (notion d’empreinte carbone), l’aviation représente, en 2016, un peu plus de 6 % de l’empreinte carbone des Français (21,9 MT x2 / 689 MT (chiffre de 689 MT en 2016 issu de la Stratégie Nationale Bas Carbone)). Ce chiffre est en augmentation, car la consommation de carburant par l’aviation croît, tandis que l’empreinte carbone est à peu près stabilisée.
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La convention de Chicago, en elle-même, n’interdit que de taxer le carburant se trouvant déjà dans les réservoirs de l’avion lors de son entrée dans le pays. C’est en fait par des résolutions et accords bilatéraux que les États s’engagent à appliquer des taux de taxation faibles ou nuls au carburant vendu sur leur territoire.
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M Campus Ecoles d'ingénieurs - Temps de Lecture 5 min.
Type de cours, organisation des études, missions… Le point sur ce qu’on apprend – et ce qu’on n’apprend pas – dans les écoles d’ingénieurs, à l’heure des choix d’orientation sur Parcoursup.
En France, il existe deux cents écoles d’ingénieurs, publiques ou privées, indépendantes ou rattachées à des universités. THOMAS SAMSON / AFP
... En cours, les professeurs font le lien en permanence entre théorie et pratique à travers des mises en situation. ... aussi travailler les « soft skills » (compétences comportementales) indispensables dans des entreprises moins pyramidales, où un ingénieur doit savoir dialoguer avec tous les services, vendre son projet, faire preuve de créativité.
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Pas assez de RSE au goût de certains élèves
« L’ingénieur n’est plus, comme du temps de Jules Verne, celui qui n’apporte que des solutions techniques. Il est celui qui est capable d’assurer la réussite d’un projet dans toutes ses dimensions, technologiques mais aussi environnementales et sociétales », souligne François Rousseau, directeur général de Mines Nancy. Une évolution que reflète la place croissante accordée aux enseignements de sciences humaines et sociales dans les cursus. Les questions de responsabilité sociale (RSE) et environnementale des entreprises sont également abordées. Mais pas assez au goût de certains élèves. « Beaucoup d’entre nous se posent des questions d’éthique. Nous sommes de plus en plus nombreux à envisager de travailler à notre compte ou dans des entreprises plus petites, qui coïncident davantage avec nos valeurs », remarque Pierre-Yves, étudiant à l’INSA Lyon.
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Les élèves ingénieurs forment une grande partie des 30 000 signataires du « Manifeste étudiant pour un réveil écologique »https://pour-un-reveil-ecologique.fr/, paru à l’automne 2018. Parmi eux, Julie, en master dans une école d’ingénieurs de l’université de Besançon spécialisée dans le génie biomédical. L’étudiante regrette la dimension « trop comptable » de sa formation au détriment de « l’humain », et le manque de prise en compte des questions environnementales : « Nous avons eu une dizaine d’heures consacrées au développement durable, mais rien d’utile pour notre futur métier, c’était trop général. Il faudrait qu’on apprenne concrètement à développer des produits qui consomment moins d’énergie fossile, dégagent moins de CO2… »
Lire aussi « Une perte de sens totale » : le malaise grandissant des jeunes ingénieurs face au climat https://www.lemonde.fr/campus/article/2019/04/16/une-perte-de-sens-totale-le-blues-des-jeunes-ingenieurs-face-au-climat_5450927_4401467.html
Planète Climat
Le climatologue Hervé Le Treut, qui dirige le comité scientifique du projet AcclimaTerra, pointe la vulnérabilité de la région au changement climatique à l’horizon 2050.
Pompage de l'eau du gave de Pau, une rivière du Sud-Ouest, pour l’arrosage de cultures de maïs. Régine Rosenthal/Biosphoto
La région Nouvelle-Aquitaine est la première à avoir conçu une stratégie d’adaptation au dérèglement climatique.
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On a trop pensé qu’on pourrait empêcher le changement climatique, ou le maintenir à un niveau assez bas. Par ailleurs, il y a toujours eu une crainte que, en disant qu’il fallait s’adapter, les gens comprennent qu’on peut s’adapter à tout et ne fassent rien pour lutter contre le réchauffement. Aujourd’hui, l’hypothèse que le réchauffement dépassera 3 °C fait l’objet d’un niveau de probabilité important et une partie de la population se rend compte que le changement climatique n’est plus une menace lointaine, mais est déjà à l’œuvre.
Audrey Garric
Ndlr :
- cela laisse-t-il à penser qu'on a renoncé à limiter le réchauffement climatique ? ACT
Les modèles du climat continuent à s’améliorer. Mais la tendance qu’ils font apparaitre inquiète les scientifiques : le réchauffement en cas de doublement de la concentration de CO2 dans l’atmosphère serait plus important qu’on ne le prévoyait jusqu’à récemment.
L’auteur de cet article, Michel Damian, est professeur émérite à l’Université de Grenoble-Alpes (laboratoire Gael).
... Dans les cinq rapports du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), publiés respectivement en 1990, 1995, 2001, 2007 et 2013, les fourchettes des prévisions à l’horizon 2100 ont évolué comme suit, toujours sous l’hypothèse du doublement de la teneur de l’atmosphère en CO2 par rapport à la période préindustrielle : 2-5 °C ; 1-3,5 °C ; 1,4-5,8 °C ; 1,1-6,4 °C et 1,5-4,8 °C.
...
Aujourd’hui, il existe une quarantaine de modèles de climat, dont deux français. Soumis à une hausse de la concentration en CO2, tous ces modèles simulent un réchauffement global du climat.
En revanche, l’amplitude de ce réchauffement varie selon les modèles, entre 2,5 °C et 4,5 °C pour un doublement de la concentration en CO2. Il y a en effet des incertitudes, qui concernent les rétroactions climatiques, qui ne sont pas prises en compte de la même manière par les modèles. Les deux principales rétroactions sont liées à la vapeur d’eau (qui est un autre gaz à effet de serre) et aux nuages (en particulier les nuages bas en altitude).
Clés : climat GIEC changement climatique modélisation atmosphère CO2
Auteurs
Camille Risi Chercheuse CNRS en météorologie dynamique - LMD Sorbonne Université, Institut Pierre-Simon Laplace
Sandrine Bony Directrice de recherche CNRS au Laboratoire de météorologie dynamique (LMD - Sorbonne université), Institut Pierre-Simon Laplace
Déclaration d’intérêts
Camille Risi a reçu des financements de l'ANR (Agence Nationale de la Recherche).
Sandrine Bony a reçu des financements de l'European Research Council.
Les nuages jouent un rôle crucial sur le climat. D’une part, ils refroidissent la Terre, en faisant de l’ombre au rayonnement solaire. D’autre part, les nuages hauts la réchauffent, en contribuant à l’effet de serre. Mais les nuages, de nature très variables et soumis à la circulation atmosphérique, s’avèrent particulièrement difficiles à modéliser.
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Le réchauffement simulé par un modèle peut être décomposé en différentes composantes. Il y a d’abord l’effet direct du CO2 : plus sa concentration atmosphérique augmente, plus le rayonnement infrarouge émis par la Terre a du mal à s’échapper vers l’espace, et plus la Terre se réchauffe : c’est l’effet de serre.
Mais cet effet direct du CO2 est modulé par des rétroactions climatiques : ce sont des « cercles vicieux » qui amplifient, ou atténuent, le réchauffement lié au CO2. La principale rétroaction est liée à la vapeur d’eau, autre gaz à effet de serre : plus la Terre chauffe, plus son atmosphère se charge en vapeur d’eau. Ainsi, l’effet de serre augmente et la Terre se réchauffe d’autant plus.
Cette rétroaction double quasiment le réchauffement par rapport à l’effet direct du CO2. Sur ce phénomène, les différents modèles se rejoignent.
La deuxième rétroaction la plus importante concerne les nuages. En moyenne sur tous les modèles, celle-ci accroît le réchauffement de 50 % par rapport à l’effet direct du CO2. Mais cette rétroaction affecte le réchauffement entre -1 à +1,5 °C selon les modèles pour un doublement de CO2.
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L’impact complexe des nuages bas tropicaux
... plus la mer est chaude, plus le brassage vertical de l’air assèche efficacement les basses couches, diminuant la couverture nuageuse et donc amplifiant le réchauffement.
Mais à l’opposé, on s’attend à un affaiblissement de la circulation atmosphérique avec le changement climatique, ce qui conduirait à des couches nuageuses plus épaisses, et donc atténuerait le réchauffement.
... Pour mieux comprendre les processus en jeu, des campagnes de terrain sont organisées pour observer les propriétés nuageuses et les conditions atmosphériques associées, de manière de plus en plus détaillée.
La médiation de l’urgence climatique avait rapidement fait apparaître la nécessité de traiter préalablement comme condition nécessaire, la médiation de l’urgence politique.
Après quelques semaines de tests et d’expérimentation, il s’avère nécessaire de généraliser pour les raisons suivantes :
simplifier, maintenir le sens, aller à l’essentiel, être utile.