Emissions en public
La coopérative des Tiers-Lieux organisait les 23 et 24 mai le 4ème édition de la biennale des Tiers-Lieux sur l’île de Vassivière.
Écoutez notre émission réalisée en direct depuis l’évènement en partenariat avec Vivant – révélateur des initiatives pour la transition écologique et sociétale des territoires de la Vienne, des Deux-Sèvres, de Charente-Maritime et de Charente.
Présentation : Hélène Bannier (Vivant), Maxime Triboy (Radio Vassivière)
Les invités de l’émission
Guillaume Riffaud : coopérative des Tiers-Lieux
Hugues Bazin : chercheur indépendant en science sociale
Nicolas Voisin et Mélanie Gaillard : La suite du monde
Gertrude : Ambassadrice des Tiers-Lieux
Simon Cahen : Croix rouge française
Stéphanie (Allier), Elodie (Saint Léonard de noblat 87), Cécile (Lacanau 33), utilisatrices et fondatrices de Tiers Lieux.
Jean Michel Besnier, philosophe
Merci à Karine du 400 (Tiers-Lieu à Brive) pour la gestion des invités au plateau.
https://vivant-le-media.fr/
https://coop.tierslieux.net/
https://www.le400.fr/
L’association française pour le développement de logiciels libres Framasoft lance une plate-forme de vidéos, qui doit encore faire ses preuves si elle veut, à terme, attirer le grand public.
C’est fait. Avec 53 100 euros récoltés en quarante-deux jours, le projet PeerTube a pulverisé son objectif de financement participatif. Le principe a de quoi intriguer : une version totalement décentralisée de YouTube, dont le code informatique est librement accessible et modifiable, et où les vidéos sont partagées entre utilisateurs sans dépendre d’un système central. En ligne depuis mars 2018 dans une version bêta, le projet devrait prendre définitivement son envol d’ici à octobre, en s’appuyant sur l’argent récolté.
A l’origine de PeerTube se trouve l’association française Framasoft, l’une des principales associations militant pour le développement de logiciels libres en Europe. Avec sa stratégie de développement et de centralisation tous azimuts, Google, qui possède YouTube, est vite devenu un symbole dans la lutte orchestrée par Framasoft — qui a lancé il y a quatre ans une campagne baptisée « Dégooglisons Internet ».
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« Les Gafam nous placent dans une position de consommateurs », explique Pouhiou, chargé de communication pour Framasoft. « Certes, ils ont les moyens de créer des logiciels extraordinairement pratiques qui amènent beaucoup de confort à l’utilisateur. Mais bien souvent, ce gain de confort s’accompagne d’une perte de contrôle de nos données. Si l’on veut reprendre le pouvoir, il faut prendre aussi les responsabilités qui vont avec. »
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Modération autogérée
D’autres questions risquent, à terme, de faire débat. Les contenus pornographiques, autorisés par certaines instances à condition d’afficher d’un label « Not safe for work » et de flouter la miniature, sont tout de même déjà présents parmi les vidéos les plus populaires de PeerTube. L’organisation en fédérations peut également ouvrir la porte à la création d’instances acceptant des vidéos extrémistes ou appelant à la violence.
Là encore, Framasoft compte sur sa communauté pour empêcher les débordements et conserver la fraîcheur originelle : « PeerTube fonctionne un peu sur le même principe que Twitter, explique Pouhiou. On peut suivre et ajouter des vidéos sur son instance mais ça n’est pas automatiquement réciproque. Une communauté peut donc être ostracisée si ses actions sont jugées néfastes par les autres. »
Comment évoluera PeerTube ? Deux ans après sa création, son « grand frère » Mastodon se porte plutôt sainement, et a dépassé le million d’utilisateurs. Il y a donc de l’espoir pour une alternative aux grosses machines de la Silicon Valley. D’autant qu’en accumulant ces derniers mois les problèmes de modération et de monétisation, YouTube s’est mis à dos une partie de ses utilisateurs, qui pourraient bien voir d’un bon œil l’émergence d’une alternative.
article fondamental de management
clés : entreprise libérée, frugalité, économie de la fonctionnalité, travail, capacitation, ouvrier, usine, fonderie, autogestion, Jean-François Zobrist
Alors que le projet de réforme du code du travail veut précariser davantage les salariés, Reporterre a discuté avec Jean-François Zobrist, ancien directeur de Favi, une usine de fonderie où les employés travaillent sans contrôle et en autonomie. Organisés en petites unités autogérées, les ouvriers sont plus heureux et l’entreprise prospère.