Adrastia vient du grec ancien Adrasteia : « auquel on ne peut échapper »
Adrastée est la nymphe protectrice de Zeus enfant contre le malfaisant Cronos.
L’Égypte des pharaons, l’Empire romain, les Khmers de la cité d’Angkor… alors qu’elles se pensaient éternelles, certaines des plus grandes civilisations ont disparu, non pas parce qu’elles avaient perdu leur dernière guerre, mais simplement parce que leur économie avait dépassé les capacités de leur environnement à en supporter les exigences, ou que cet environnement avait trop soudainement changé.
Si les périodes de déclin humain ne se sont produites autrefois que localement, ponctuellement, toutes les populations sont aujourd’hui confrontées aux limites de leur adaptabilité. Dans une économie mondialisée et sur une planète isolée elles participent toutes à la surexploitation des ressources et aucune n’est épargnée par les effets du réchauffement climatique.
Selon les modèles et les données auxquels le Comité Adrastia se réfère1, au cours des décennies 2020-2030 même les humains les plus riches ou puissants verront leur niveau de confort et de sécurité baisser. Le déclin qui semble déjà engagé aujourd’hui pour certains pourra alors devenir global.
Le Comité Adrastia a pour objectif d’anticiper et préparer ce déclin de façon honnête, responsable et digne.
principales missions d’Adrastia :
– Relayer l’information2 sur le déclin de nos sociétés afin d’éviter autant que possible la surprise, la stupeur et l’angoisse, qui pourraient avoir pour conséquences des prises de décisions contre-productives, le repli individualiste et un immaîtrisable chaos.
– Solliciter les organes de décision et de pouvoir : il ne semble pas exister de solution pour contourner une rupture structurelle et systémique de nos sociétés. L’évitement des modes d’adaptation contre-productifs et la mise en place progressive et pérenne d’un processus de gestion de crise doivent être envisagés par les instituts de recherche, les industriels, l’Education Nationale, les collectifs d’experts, l’armée, l’Ordre des médecins, les élus locaux, les ministères… en collaboration avec les populations.
– Soutenir les projets concrets, dans tous les domaines. Promotion du passage de la théorie à l’action.
Les moyens d’Adrastia :
– Observatoire : recueil des données, suivi des évènements.
– Groupes d’échange et de réflexion : comprendre et partager nos émotions, détecter et dénoncer les obscurantismes, penser et dire la négativité : la déplétion des ressources, la réduction du confort, la compression du marché du travail, la déréliction…