Que pouvait-on savoir et prévoir de l’actuelle pandémie et de son arrivée sur le territoire français ? Premiers éléments de réponse à partir d’un corpus bien défini : le très réputé magazine « Science », et les déclarations de l’OMS depuis fin décembre 2019.
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Conclusion
Cette brève esquisse permet de décrire quatre moments dans l’appréhension de l’épidémie du coronavirus Covid-19 pour qui lit Science. Début janvier 2020, on apprend l’existence de cette nouvelle maladie dont les caractéristiques sont inconnues. Début février, on doit se rendre à l’évidence : les spécialistes ne peuvent exclure le scénario de la pandémie, voire semblent penser que ce scénario est le plus probable des deux (l’autre étant la réussite du containment). Le 25 février, il est désormais établi que la pandémie l’a emporté. Le 2 mars, l’analyse du rapport de la visite de l’OMS montre deux choses : il est possible d’arrêter la course folle du virus ; la manière de le faire est de procéder à des dépistages massifs et ultra-rapides, avec traçage et isolement immédiat des contacts des personnes positives.
Soulignons au passage que dès le 11 février, les lecteurs de Science sont alertés sur la possible pénurie de tests biologiques de dépistage. Le rapport de l’OMS du 28 février confirme qu’il existe d’autres techniques, à allier ou à substituer aux tests biologiques de dépistage en fonction des circonstances : la prise régulière des températures, l’examen des poumons par scanner.
D’autres travaux permettront aussi, je l’espère, de mettre en regard cette esquisse de chronologie avec ce qu’a fait et ce que n’a pas fait le gouvernement français. Je me permettrai une seule remarque sur ce point.
Le 28 février est publié le rapport crucial de l’OMS sur ce qui a été fait en Chine. Il montre que seule une mobilisation de « tout le gouvernement » (all-of-government) et « toute la société » (all-of-society) permet de vaincre l’épidémie. On se souviendra sans doute longtemps du fait que le lendemain, le samedi 29 février d’une année bissextile, le premier ministre Édouard Philippe a décidé de détourner un conseil des ministres « exceptionnel dédié au Covid-19 » pour annoncer l’utilisation de l’article 49.3 de la Constitution afin d’adopter sans vote la réforme des retraites. Alors que l’OMS démontrait l’urgence de l’action collective et solidaire face à une pandémie bientôt incontrôlable, le gouvernement s’est dit que le plus urgent était de profiter de la dernière fenêtre de tir pour faire passer son projet de loi tant décrié.
Lorsque le temps de la justice et des comptes sera venu, il nous faudra comprendre comment nous en sommes arrivés à la situation actuelle : une pénurie absolue de masques, ne permettant pas de protéger convenablement les soignant.es qui sont au front – qui sont infecté.es, et infectent à leur tour –, bien trop peu de tests de dépistage (ce qui semble avoir été une décision assumée, y compris aux temps où l’épidémie était encore balbutiante en France, et n’est pas une fatalité en Europe, comme le montre l’exemple de l’Allemagne), et finalement la décision de dernier ressort de confiner toute la population pour une période indéterminée, une arme non discriminante qui est terriblement coûteuse en termes humains, sanitaires (santé mentale) et économiques.
Ndlr : il est ici démontré de manière factuelle et prouvée à quel point le gouvernement a failli et aura de très nombreux morts sur la conscience. => Le faire savoir ACT
Engagements - Actions - Avenir
2015 - 2018 - Pour un service public de proximité plus efficace
issu de
https://www.lacharente.fr/au-quotidien/consulter-charente-mag/
ndlr :
remarquable opération de communication...
quelle valeur accorder à un bilan (mot absent) fait par soi-même sans regard extérieur ?
En première lecture, comment ne pas constater le gouffre qu'il y a entre lui et la réalité ?
Tristesse, colère, dégout, etc. Comment mettre à distance ces sentiments mêlés pour contribuer à faire émerger un minimum d'impartialité ?
Exemples :
- un orage de grèle a détruit de nombreuses maisons et jeté à la rue ses habitants. Cet événement météorologique inédit en plein mois de juillet a choqué habitants et élus, il y avait de quoi. MAIS ÉVOQUER LE CLIMAT À LA PLACE DE LA MÉTÉOROLOGIE, n'est-ce pas une dissonance cognitive ?
- zéro occurrence de "changement climatique" ? (2è lecture en diagonale le confirme 6 M€ consacrés à "l'environnement" sic) => vérifier ENCORE car ça paraît INCROYABLE en 2018 ACT
Hypothèse : MENSONGE PAR OMISSION pour ne pas effrayer la population et poursuivre comme si de rien n'était en provisionnant une enveloppe pour payer les dégâts, investir autant dans le 100% fibre optique pour un département rural alors que des solutions radio/satellite/ballons/etc mais ne rien consacrer à la sortie des énergies fossiles, ni aux enr, ni à la relocalisation de l'économie, enfin tout ce qui pourrait aider la population à prendre la mesure de l'anthropocène...
En d'autres termes, accepter de payer pour le curatif voire le palliatif, plutôt que de contribuer aux investissements massifs à réaliser pour limiter au maximum le risque et aider les populations à s'adapter par exemple sans recourir à des climatiseurs en été.
Remarque : l'opposition ne fait pas mieux dans son paragraphe (elle parle tout de même de la nécessité de s'adapter, mais pas d'arrêter d'émettre des GES) :-(
=>
questionner, interpeler ACT