Quatrième de couverture
L'irresponsabilité est au coeur de tous les débats et les vagues d'attentats meutriers qui endeuillent l'Europe font surgir l'urgence de fonder une responsabilité authentique, susceptible de donner les condamnations, faute de quoi il serait hypocrite de se plaindre du taux de récidive comme du sentiment grandissant d'impunité.
Assumer les sources religieuses de la responsabilité, éclaircir les polémiques contemporaines sur l'amour et le mariage, sur l'écologie, l'éducation, comprendre les insuffisances idéologiques actuelles pour retrouver le sens du pardon, la noblesse perdue du respect et de la dignité, tels sont les pistes proposées par André Guigot, pour qui l'espoir renaîtra par l'esprit de responsabilité.
Accessible par son style vivant, et exigieant sur le fond, cet essai engagé bouscule les préjugés et donne de quoi penser et résister.
André Guigot est professeur à Nantes et essayiste. Il est l'auteur du très remarqué Pour en finir avec le "bonheur" , mais aussi de Qui pense quoi ? (Bayard), Sartre, liberté et histoire (Vrin) et du Petit dictionnaire de l'amour (Milan). Il anime de nombreux débats et conférences. Ses travaux portent sur la philosophie contemporaine, le renouveau du spiritualisme et les exigences d'une éthique propre à notre temps.
Table des matières
Introduction
L'esprit de la responsabilité .............. p7
I Les sources religieuses de la responsabilité .................... p31
La responsa juive et la responsabilité
La responsabilité radicalisée : Levinas et l'expérience de l'infini dans le visage ... p42
La radicalisation de laresponsabilité
La valeur axiologique de la vulnérabilité et l'importance du "temps qui passe" en morale
Le face-à-face comme résolution du problème de l'altérité par Levinas .... p55
Du point de vue chrétien, la signification traditionnelle du "péché" dans la Bible ..... p59
Saint-françois - Saint-Augustin ............ p 62
L'ancrage augustinien :
une "phénoménologie" extraordinaire de l'esprit de responsabilité........ p 65
La lucidité de la prière
Les deux "moi" et la responsabilité
Ricoeur et l'éthique protestante...
Voir la fin à http://www.exultet.net/eshop/media/ebooks_samples/L000930-01s.pdf
Critique
- https://rcf.fr/spiritualite/la-spiritualite-pour-faire-de-nous-des-individus-responsables
"Il faut en finir avec une vision infantilisante de l'être humain"
la responsabilité qu'il faut éprouver
Qu'est-ce que la responsabilité? Un individu responsable, est doté d'une "conscience de soi", d'"empathie", d'une "capacité à se projeter dans l'avenir", et de la "mémoire de ses propres actes", selon les mots du philosophe, qui insiste donc sur la dimension intérieure, voire intime, du sens des responsabilités. Il parle de "responsabilité authentique". Or, la Justice aujourd'hui pose un verdict "extérieur" à celui qui est jugé, qui n'intériorise pas le sens de sa faute. "Par quel miracle est-ce qu'on attend ou une rédemption, ou un pardon, ou une renaissance quelconque, ou un dépassement du mal?"
- http://www.franceloisirs.com/essais/pour-en-finir-avec-l-irresponsabilite-9782220077666.html
Sans un retour à l'ancrage spirituel et existentiel de la responsabilité, le cynisme et l'utilitarisme continueront à dominer une société devenue faible à force de céder sur l'essentiel. Il est devenu urgent d'inventer de quoi échapper à cette culture de l'excuse dont nous mesurons les effets catastrophiques, mais également à l'obsession de la performance sécuritaire à court terme. Cet essai à la fois précis et engagé remonte à la source même de la " responsabilité" pour établir ses conditions, éclairer sur les limites des modèles actuels et proposer des solutions. Le sens de la responsabilité doit redevenir une priorité pour tous les défenseurs d'une République aujourd'hui menacée. L'espoir renaîtra par le courage de la lucidité, de la conviction et de l'action.
ndlr :
- emprunt à lalpha : 00999001199515 - Médiathèque L'Alpha - Adulte - LIV - 170 - ETH
Est-ce que les gestes écologiques individuels suffisent pour enrayer la destruction de la planète ? "Certainement pas", écrivait l'écrivain américain Derrick Jensen dans un texte provocateur en 2009. Faut-il alors baisser les bras ? "Non plus" répond l'écologiste Cyril Dion. Explications.
...
Pour Cyril Dion, ces petits gestes sont intéressants à partir du moment où :
1 - Ils créent une conversation
... qui potentiellement ensuite peut amener à un changement d'imaginaire, un changement de représentation des choses. Quand vous dites que vous devenez végétarien, quand vous dites que vous allez en vélo au boulot, c'est l'occasion de raconter une histoire qui peut se propager, au point que des villes peuvent se dire "on va faire 1400 km de piste cyclables" et on va faire plus de place au vélo
2 - Ils sont le début de la révolution
J'arrête d'être prisonnier de ce système où je dois simplement aller travailler pour ramener un salaire (être un bon petit soldat de la machine productiviste et consumériste) et je me dis « Non je suis sur cette planète pour faire quelque chose qui me passionne, pour exprimer quels sont mes talents et pour faire quelque chose qui est utile et qui participe à construire un monde dans lequel j'ai envie de vivre ».
Et l'écologiste conclue, optimiste :
La meilleure façon de changer le monde, c'est de faire le truc qui nous passionne le plus.
Derrick Jensen (né le 19 décembre 1960) est un écrivain et activiste écologique américain, partisan du sabotage environnemental, vivant en Californie. Il a publié plusieurs livres très critiques à l’égard de la société contemporaine et de ses valeurs culturelles, parmi lesquels The Culture of Make Believe (2002) Endgame Vol1&2 (2006) et A Language Older Than Words (2000). Il est un des membres fondateurs de Deep Green Resistance. Plus de renseignements sur l’organisation Deep Green Resistance et leurs analyses dans cet excellent documentaire qu’est END:CIV, disponible en version originale sous-titrée français en cliquant ici. Article source: https://orionmagazine.org/article/forget-shorter-showers/
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Nous pouvons suivre l’exemple d’activistes courageux qui ont vécu aux époques difficiles que j’ai mentionnées — l’Allemagne nazie, la Russie tsariste, les États-Unis d’avant la Guerre de Sécession — qui ont fait bien plus qu’exhiber une certaine forme de pureté morale ; ils se sont activement opposés aux injustices qui les entouraient. Nous pouvons suivre l’exemple de ceux qui nous rappellent que le rôle d’un activiste n’est pas de naviguer dans les méandres des systèmes d’oppression avec autant d’intégrité que possible, mais bien d’affronter et de faire tomber ces systèmes.