Blog : Le blog de Sarah Seignobosc
Mardi 26 mai 2019, le ministre de l'Intérieur adressait un courrier aux élus locaux afin de prévenir de "risques de bugs sur les listes électorales" dans le cadre de la mise en place du nouveau répertoire électoral unique (REU). Ce jour, les "bugs" ont lieu : des électeurs sont empêchés de voter pour cause de radiation non justifiée. Un scandale minime ou d'envergure ?
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Le nouveau répertoire électoral unique ...
La loi Pochon-Warsmann du 1er août 2016 rénove les modalités d’inscription sur les listes électorales. Son entrée en vigueur le 1er janvier 2019 met en place le répertoire électoral unique. Géré désormais par l'Insee, il remplace les fichiers électoraux autrefois gérés par les 35.000 communes :
« En supprimant la révision annuelle des listes électorales qui seront actualisées en temps réel, cette réforme simplifie le processus d’inscription pour les électeurs. Cela permet à nos concitoyens de solliciter leur inscription sur les listes électorales jusqu’au 6e vendredi avant le scrutin », explique dans une vidéo officielle Zoheir Bouaouiche, chef du projet interministériel REU au ministère de l’Intérieur.[6]
...vient ternir le tableau
Une simplification ? En théorie.
Dans les faits, « les villes rencontrent des problèmes de synchronisation entre les logiciels utilisés dans les mairies et l’interface Elire de l’Insee ».[7] Ainsi, certains électeurs ont eu la mauvaise surprise de constater leur radiation non justifiée en se présentant au bureau de vote.[8] Un comble pour la mise en place de ce nouveau dispositif mis en place pour lutter contre la non-inscription et le phénomène des mal-inscrits.
... il est regrettable de constater qu'une communication d'envergure n'ait pas été déployée afin de prévenir davantage les électeurs des risques encourus ... quels recours restent possibles ?
Se rendre au tribunal administratif muni de sa pièce d'identité, de sa carte électorale et d'un justificatif de domicile pour afin de demander un recours. À échelle nationale, les électeurs impactés qui n'auraient pas eu gain de cause se constitueront-ils en partie plaignante ?