Depuis un an, des dizaines d’activistes autochtones ont été assassinés pour leur défense de l’environnement contre les politiques extractivistes. A la suite d'un ouvrage dirigé par Irène Bellier et Jennifer Hays, comparant le rapport des peuples autochtones à l’État et aux instances de l’ONU, Barbara Glowczewski revient ici sur leurs stratégies articulant plusieurs échelles territoriales.
Clés : Droits des peuples autochtones ; Terre
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Partout, les relations engagées par les acteurs autochtones, entre voisins aux intérêts conflictuels, avec les différentes bureaucraties régionales propres à chaque Etat et lors de négociations sur la scène internationale, sont soumises à diverses pressions économiques globales et privées, notamment du secteur minier et des finances, et aussi des mafias. Comme le démontre L’écologie décoloniale de Malcom Ferdinand les divers empires coloniaux et Etats postcoloniaux continuent de produire de nouvelles formes de colonisation. Echelles de Gouvernance et droits des peuples autochtones présentent un échantillon des agencements de la multiplicité des territoires en lutte, inspirants pour penser l’avenir de la planète14. C’est pourquoi il est urgent de s’allier avec les hommes et les femmes autochtones engagés dans une démarche critique de la destruction de leurs milieux qui appellent à valoriser leur héritage ancestral pour réinventer des formes alternatives de rapport au milieu. A la fois singulières et communes dans leurs réponses à l’impact destructeur de la globalisation capitaliste, les initiatives autochtones nous invitent à stimuler notre imagination collective pour habiter cette terre autrement.
Les services de l'Etat se mobilisent contre la recrudescence des suicides des Améridiens. Le 1er janvier, un jeune âgé de 18 ans s'est pendu à Maripasoula. C'est la quatrième mort par suicide en deux mois. Le préfet Patrice Faure est intervenu par voie de communiqué.
© Guyane la 1ère
Le 1er janvier, un jeune Amérindien s'est pendu à Maripasoula. En deux mois, c'est la quatrième mort par suicide dans la communauté Amérindienne de cette commune enclavée. Une série noire qui défraie la chronique et qui rappelle les années 2011-2016 où la situation était presque identique.
De nouveaux moyens pour la cellule de coordination des actions contre le suicide
Par voie de communiqué Patrice Faure, le préfet de Guyane précise qu'aussitôt "il a demandé au sous-préfet des communes de l'intérieur Frédéric Bouteille de se rendre immédiatement sur place".
De plus la cellule de coordination mise en place a été réactivée. "De nouveaux moyens lui seront attribués et un chargé de mission sera recruté fin janvier."
Un plan d'actions est mis en oeuvre. Il s'agira "d'accompagner la cellule du Centre Médico-psychologique de Maripasoula. Elle sera renforcée par des psychologues de la réserve sanitaire".
Par ailleurs le préfet "s'associe à la voix du président du Grand Conseil Coutumier Sylvio Van Der Pilj afin de transmettre ses plus sincères condoléances à la famille et à l'ensemble de la communauté".
A Maripasoula et dans les villages Wayanas du haut Maroni, une vague de suicide touche depuis le début de l’année des enfants et de jeunes adultes. Le dernier drame s'est déroulé au collège Gran Man Difou à Maripasoula, une jeune femme Wayana de 27 ans s'est donnée la mort le 8 mai dernier.
© J. Helgoualch / K. Constable / Jocelyne Helgoualch /Karl Constable / P.N
Face aux enfants et à leurs familles, les enseignants se retrouvent désemparés, sans savoir comment agir dans de telles situations.
Pour les aider, peu ou pas de réponses de l’Education Nationale. Le syndicat Unsa éducation organisait hier matin un séminaire à Maripasoula sur le suicide pour la communauté éducative du haut maroni.
Clés : peuples autochtones culture santé
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https://www.youtube.com/watch?v=orDfD5vN22E
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Maripasoula : un séminaire autour du suicide - Guyane la1ère - Ajoutée le 29 mai 2019
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Dans les villages Wayanas du hautMaroni, une vague de suicides touche depuis le début de l'année des enfants et de jeunes adultes. Face aux enfants et à leurs familles, les enseignants sont désemparés. A Maripasoula, hier, l'Unsa éducation a tenu un séminaire.
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A l’occasion de l’Année internationale des langues des peuples autochtones décrétée par l’Unesco en 2019, le Muséum de Toulouse a choisi de mettre en avant l’Amazonie, sa biodiversité, ses populations, son patrimoine " bioculturel " grâce à l’exposition "Oka Amazonie, une forêt habitée".
Oka Amazonie © ©-Studio-Pastre-739x1024
L’expo Oka Amazonie, une forêt habitée" propose d'aller à la rencontre des peuples amérindiens qui vivent sur un territoire immense, l'Amazonie.
Avec 6 millions de km2 de forêt, l’Amazonie représente à elle seule 50% des forêts tropicales de la planète avec 390 milliards d’arbres qui appartiennent à 16 000 espèces. 20% de la forêt amazonienne a déjà été détruite et chaque année 2,27% de cette forêt disparaît. L’Amazonie c'est + de 50% de la biodiversité mondiale, soit une espèce sur 10 existantes sur Terre. C'est aussi 30 millions de personnes dont 350 groupes indigènes vivants en grande majorité des services rendus par la nature. La population des amérindiens dans la grande Amazonie est estimée à environ 1,3 millions de personnes avec 184 communautés. Neuf pays dont le Pérou, le Brésil et la Guyane française entre autres appartiennent à cette immense territoire.
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Donnons du temps aux forêts tropicales pour se régénérer
La Guyane française est un DROM, un département /région d’Outre-Mer, qui possède la particularité d’être la seule région française (sans compter les Territoires d’Outre-Mer) où vivent des peuples autochtones. Les principaux peuples autochtones de Guyane sont les Arawak-Lokono, Teko, Kali’na, Pahikweneh ( Palikur), Wayapi, Wayana. La population amérindienne, Français du bout du monde et enfants de la République Française, est estimée à environ 10 000 personnes en Guyane française. La continuité entre les espèces végétales et animales et les sociétés humaines se trouve bien illustrée dans la manière dont les Amérindiens voient le monde. Les plantes médicinales sont une bonne porte d’entrée pour connaitre ces sociétés.
avec :
- Francis Duranthon, directeur du Muséum d’Histoire Naturelle-Toulouse Métropole et conservateur en chef pour l’exposition « OKA, Amazonie, une forêt habitée » à partir du 24 avril au Muséum D'Histoire Naturelle -Toulouse Métropole.
- et Guillaume Odonne, ethnobiologiste, chercheur et responsable de l’équipe Ethnoécologie et dynamiques culturelle au Laboratoire écologie, environnement, interaction des systèmes amazoniens (LEEISA) du Cnrs de Guyane française. Il est membre du conseil scientifique de l’expo « OKA, Amazonie, une forêt habitée »
Thèmes associés Sciences ressources naturelles Amazonie nature Guyane
07h16
Montagne d’or, le mauvais exemple guinéen
Par Philippe Reltien, Cellule investigation de Radio France
clés :
écologie nature Amazonie