... la plupart d’entre nous ignorent à quoi servent nos régions. Pourtant, elles ont en charge des sujets fondamentaux dans nos quotidiens, comme les transports ou l’éducation, et sont surtout un échelon pertinent pour créer des politiques climatiques ambitieuses et concrètes. En vue de cette période d’élection, nous vous proposons de faire un tour d’horizon de ce que plusieurs d’entre elles ont mis en place pour la démocratie, la biodiversité, l’alimentation,...
...
Ne nous reposons pas sur nos lauriers !
Si ces processus démocratiques sont innovants et prometteurs, ils comportent quand même des limites ... :
- Le nombre : la participation citoyenne reste très faible ...
- Le genre : cette minorité est souvent homogène sociologiquement. Beaucoup de diplômés, de cadres, de personnes issues des mêmes milieux sociaux. Là encore, difficile d’y voir l’expression citoyenne d’un territoire dans son ensemble.
- L’accessibilité : les débats publics, les consultations, les votes…, ceux-ci se passent beaucoup en ligne. Malgré certains événements fédérateurs, l’expression en ligne ne permet pas à certaines personnes d’interagir. Le fameux gap numérique constitue, en particulier, un biais de communication qui parle aux personnes très connectées.
- La confiance est encore à prouver ... une forme de democracy whashing.
...
En 2015, nos régions sont passées de 22 à 13 ... la loi NOTRe a renforcé leurs compétences sur l’économie, l’aménagement du territoire et la mobilité interurbaine. Aujourd’hui, les régions sont des échelles fondamentales pour l’action. Autonomes sur leurs nouvelles compétences, elles peuvent devenir un contre-pouvoir à une politique nationale qui n’en fait pas assez pour le bien-être de ses habitants et de leur environnement. ... coconstruction de politiques locales ... nous pouvons ensemble décider comment nous souhaitons nous déplacer, manger, faire de l’agriculture, éduquer nos jeunes, développer nos petits commerces… Une bonne politique régionale peut avoir des effets bénéfiques
...
Nous allons pouvoir voter cette année pour un nouveau conseil régional, dont le mandat est de six ans. Les 20 et 27 juin, choisissons les projets qui nous ressemblent. Mobilisons-nous pour faire de nos régions des bastions solides pour créer un monde plus sobre et plus heureux. (Inscription sur les listes électorales jusqu’au 7 mai)
Connu / https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju/?XcxsVQ
Ndlr :
- Le bilan des processus participatifs semble honnête. Sa conclusion souligne de graves lacunes en terme de MÉDIATION. À valoriser.
- Régions mises en évidence sur la carte - 6 régions phares (sur 13, ça n'est même pas la moitié qui est valorisée :-( :
. Aquitaine (Nouvelle) : cap vers la transition écologique
. Bretagne : 6000 bretons engagés pour le climat
. Bourgogne(France-Comté : la transition entre Potes
. Centre : la démocratie partout et tout le temps
. Occitanie : région citoyenne - Sur "régions contre-pouvoirs potentiels", le moins que l'on puisse dire est que cela n'a pas vraiment commencé... Trop angélique sur ce point ? ACT
Des repères pour orienter les décisions vers un monde plus solidaire
Résumé
Les Agendas 21e siècle locaux (A21L) sont des processus participatifs de prise de décision participatifs. Les décisions humaines sont imprégnées d’une éthique ou de valeurs et quand elles sont prises en groupe. Ces valeurs peuvent se contredire. Les valeurs du développement durable peuvent offrir aux acteurs des A21L des points de repère pour orienter leurs décisions vers un monde plus solidaire.
- L’éthique : c’est abstrait et ça décrit toujours des utopies !
- L’éthique : c’est très général et ça ne s’applique pas aux situations concrètes
- Oui, mais comment faire pour savoir quelle est la meilleure décision dans les circonstances ?
- Qu’est ce que la « moraline ? »
- Y-a-t-il quand même des balises plus précises pour prendre des décisions qui vont dans le sens du développement durable ?
- L’éthique, c’est tellement compliqué, n’est-ce pas plus sûr de se tourner vers la science ?
- Que retenir ?
Extraits
...réflexion sur un idéal ... pratique quotidienne ... vise à changer le monde ... trouver une cohérence interne entre les croyances, les valeurs, les prescriptions culturelles et les choix personnels.
Alors que la science tente de démêler le vrai du faux, l’éthique s’occupe de distinguer le bien du mal.
... tente de définir des principes universels ... L’éthique dans l’action s’inspire de ces règles générales, mais accepte les contradictions entre les valeurs morales et oblige à faire des choix. Les éthiciens appellent cela : « prendre la meilleure décision dans les circonstances » et pas « prendre la bonne décision ». ... alimenter les réflexions des personnes impliquées dans des processus participatifs
- impartiale ?
- réciproque ?
- exemplaire ?
... « bien penser » et s’exercer par la « culture psychique » ... une auto-éthique qui responsabilise ... recherche la multidisciplinarité et la complexité, intègre les émotions et la raison, la science et l’éthique
En complément
L’environnement et la santé humaine http://demarchesterritorialesdedeveloppementdurable.org/environnement-et-sante-humaine/
Pour aller plus loin...
BEAUCHAMP, A. (2006). « Éthique du développement durable ». Dans VILLENEUVE, C. (dir) Le développement durable : quels progrès, quels outils, quelle formation ?, Actes n°6, IEPF, Canada, 225 p.
CAMERINI, C. (2003). Les fondements épistémologiques du développement durable. Entre physique, philosophie et éthique, L'Harmattan, Ouverture philosophique, Paris, 143 p.
JACQUARD, A. (1998). Surconsommation / appauvrissement : l'urgence d'agir !, Conférence organisée par l’ACEF de l’Est de Montréal, Cégep Maisonneuve, Montréal, 8 septembre 1998.
JACQUARD, A. (2003). Dieu ?, Stock/Bayard, Paris, 156 p.
JONAS, H. (1998). Pour une éthique du futur, Éditions Payot et Rivages, Paris, 144 p.
MORIN, E. (1999). Les sept savoirs nécessaires à l'éducation du futur, Seuil, Paris, 129 p. [Le document a été mis en ligne par l’UNECO]
MORIN, E. (2004). La méthode 6, Éthique, Seuil, Paris, 240 p.
REEVES, H., et F.LENOIR (2003). Mal de Terre, Seuil, Science ouverte, Paris, 272 p.
Par Nicole Huybens titulaire d'une maîtrise en communication de l'Université Catholique de Louvain en Belgique et d'une maîtrise et d'un doctorat en théologie pratique, option praxéologie. Sa thèse portait sur l’analyse des aspects éthiques et symboliques de la controverse socio-environnementale sur la forêt boréale du Québec. Elle a enseigné en Belgique, en France et en Suisse, avant de devenir professeure au département des sciences fondamentales de l’Université du Québec à Chicoutimi dans le cadre des programmes d’enseignement en éco-conseil. Elle est spécialisée dans l'enseignement des matières liées au pôle social du développement durable.