https://www.alumni-insa-lyon.org/actualites/chaire-alumni-insa-lyon-livret-2-2344
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Bonjour,
bravo pour ce livret qui décrit l'approche humaniste de l'INSA Lyon.
Agréablement surpris de constater un chapitre parlant de médiation :
"L’INGÉNIEUR·E MÉDIATEUR AU CŒUR DES INTERACTIONS SYSTÉMIQUES ET DU PILOTAGE DES PROJETS".
Dommage de ne pas avoir demandé l'avis de professionnels ingénieurs ET médiateurs. J'en connais au moins un qui pratique la médiation depuis 1996. En effet, je suis triste que vous succombiez à des amalgames comme d'associer médiation et négociation puisque le premier a une posture de tiers contrairement au second qui est partie prenante avec des intérêts à défendre. Le médiateur n'est pas là pour donner son point de vue, mais pour accompagner les parties prenantes dans le solutionnement de LEUR conflit et/ou la réalisation de LEUR projet, ou des deux entremêlés.
Dans le cas de situations ou projets complexes, le devoir du médiateur est de construire un vecteur ou une matrice médiation adaptée à la systémique de la situation ou du projet.
La médiation est un processus, assurément.
"gérer les tensions et conflits" est une approche managériale : le médiateur, lui, les accueille et accompagne leur solutionnement, c'est donc antinomique. De même pour "collaborer" : le médiateur accompagne la coopération faisant émerger dynamique de groupe, intelligence collective, etc.
L'éthique est partagée par l'ingénieur et le médiateur, mais ce dernier a une posture de tiers, son éthique est donc encore plus exigeante, notamment en mettant à distance ses propres points de vue. Par exemple, s'il est AUSSI ingénieur, veiller à ne pas empiéter sur les parties prenantes en donnant ses propres solutions à leur place.
Concernant la communication, le médiateur communique sur son rôle, sa fonction, la manière dont il s'y prend, etc. Il pose un cadre qu'il a en charge de tenir avec force et souplesse dans lequel il invite les parties prenantes à échanger entre elles de manière non-violente pour définir un objectif et un chemin qui les conduira vers l'atteinte de leur but. En cas d'impossibilité, le médiateur chemine avec le conflit en prenant les mesures conservatoires qui s'imposent pour prévenir le plus possible les débordements. Il peut être amené à interrompre la médiateur à tout moment en fournissant des explications aux parties prenantes.
La notion d'information est également importante : informer sur le processus de médiation, veiller à ce que les éventuelles controverses soient documentées avec impartialité. Veiller aussi à ce qu'il n'y ait pas de biais introduits par exemple dans le choix des experts ou autres éléments clés intervenant dans le processus.
Concernant la neutralité ce n'est pas un postulat (le médiateur EST neutre) ni une injonction (le médiateur DOIT être neutre), mais plutôt un point de vigilance intra-personnel et subjectif pour piloter sa posture de tiers-médiateur en sachant pourquoi et quand être neutre et pourquoi et quand ne pas l'être car il est des cas où c'est indispensable.
Quant à l'impartialité, autre point de vigilance, cela peut se quantifier (nombre de fois, durée, etc).
Conclusion : être EN MÊME TEMPS sur le même chantier, projet, service ou autre, ingénieur ET médiateur me semble incompatible avec l'éthique du médiateur qui peut exercer d'autant mieux sa fonction qu'il est INDÉPENDANT. La distance avec le sujet et le but est donc un avantage déterminant pour la réussite de la mission de médiation.
Peut-être une prochaine version bientôt ?
insaliennement,
JLP
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ndlr : commentaire publié en réaction à https://tools.immae.eu/Shaarli/mediationpourtous?yEMjeQ
Que vont devenir les terres de la Zad de Notre-Dame-des-Landes ? Vendredi 12 octobre se tenait à la préfecture une réunion des parties impliquées. L’enjeu : que les zadistes puissent poursuivre leurs activités agricoles, forestières et artisanales. Face à eux, la Chambre d’agriculture et des agriculteurs extérieurs revendiquent les terres. Compte-rendu.
...
ndlr :
- les terres ne sont-elles pas un commun partagé par l'ensemble des parties prenantes : agriculteurs, naturalistes, promeneurs, institutions, etc. ?
Climat, Communs globaux, Gouvernance mondiale
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Un nouveau droit pour l’administration partagée de biens communs
Qu'est ce que c'est ?
En cette période de crise, la médiation ouvre la voie à de nouvelles solutions et constitue :
un outil moderne et efficace de justice apaisée, trop souvent délaissé
une pratique permettant une meilleure résolution des différends offrant une véritable ouverture vers l'avenir
une solution permettant aux justiciables de communiquer, d'écouter la parole de l'autre, de renouer le dialogue
la construction d'un accord par les parties elles-mêmes, avec l'aide d'un tiers qui facilite la recherche de cette solution, parce qu'il est neutre, impartial, indépendant et qu'il a été formé à la négociation raisonnée
La médiation se distingue de la conciliation et d'autres modes de résolution amiables des différends en ce que le médiateur, avec l'aide des avocat qui accompagnent les parties, amène ces dernières à abandonner une négociation frontale sur leurs positions, pour entreprendre une négociation constructive à partir de leurs besoins et de leurs intérêts. Dans la conciliation, le tiers est davantage aviseur, c'est-à-dire qu'il propose et suggère une solution qui est davantage un compromis que la construction d'une solution imaginative répondant aux préoccupations et besoins des parties.
Pourquoi ?
Dans le contexte actuel, la médiation présente bien des avantages. Elle permet de :
rechercher une justice apaisée
récréer le lien entre les parties
prévenir la gestion des conflits dans les entreprises
explorer de nouvelles voies et solutions
mieux affronter la crise
Une enquête récente montre que les grandes entreprises françaises ont intégré les modes alternatifs de règlement des litiges, dont la médiation, comme un enjeu stratégique pour une meilleure performance globale :
la procédure est moins onéreuse que de provisionner le risque judiciaire sur des années
mobiliser de équipes, qui devront travailler tant sur le niveau opérationnel que juridique sur le suivi du contentieux, est plus rapide qu'un contentieux judiciaire.
Pour qui ?
La médiation concerne chacun dans tous les domaines du droit :
les particuliers
les entreprises, quelle que soit leur taille
les litiges nationaux, transfrontaliers et internationaux
A l'heure des crises, de la gravité des enjeux financiers et économiques, de la recrudescence des troubles psychosociaux dans l'entreprise, des RSE, des divorces, des familles recomposées, des droits des enfants mis à mal, des insurgés, des indignés… les vieux réflexes de « la loi du plus fort », « la loi du talion », sont bousculés par un nécessaire pragmatisme. La médiation concerne chacun, dans tous les domaines, et présente un véritable enjeu d'ordre sociétal.
Conseil & Accompagnement
Bottom hr
Nous sommes plus qu’une société de conseil lorsque nous nous engageons à vos côtés pour déployer vos politiques sociales et économiques
PLURIDISCIPLINARITÉ & IMMERSION
Forts de la diversité des profils qui composent notre équipe d’experts, le premier temps de notre accompagnement consiste à comprendre et partager les réalités et enjeux de votre structure et projet
CO-DÉVELOPPEMENT & CRÉATIVITÉ
Persuadés qu’une solution efficiente est le fruit d’un travail main dans la main avec nos clients, nous mettons notre force de proposition au service du collectif que nous composons ensemble
AGILITÉ & TRANSFORMATION
A l’issue de notre intervention, notre ambition est de permettre à nos clients d’implémenter l’évolution stratégique répondant aux objectifs fixés, sans dépendre de nous
Le projet de loi constitutionnelle visant à réformer les institutions de l’État français, "pour une démocratie plus représentative, responsable et efficace", est en discussion au Parlement depuis le 10 juillet.
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L’actuel Cese deviendrait ainsi une troisième chambre, aux côtés de l’Assemblée nationale (chambre basse du Parlement) et du Sénat (chambre haute ).
Il serait désormais –systématiquement– saisi par le gouvernement pour rendre des avis sur –tous– les projets de lois à caractère économique, social et environnemental, alors que pour l’instant cette obligation se limite aux lois de programmation portant sur ces trois domaines et non aux lois ordinaires. Il devrait le faire avant même que le texte soit transmis au Parlement par le Conseil des ministres.
Conseiller n’est pas co-élaborer
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"Les mots ont un sens, passer de Conseil à Chambre, veut dire passer d’un rôle qui consiste à alimenter la discussion parlementaire à celui de co-législateur, et il y a là une vaste différence", explique Serge Legagnoa, secrétaire confédéral FO et président du groupe FO au Cese.
Refuser d’être co-législateur et exiger le respect stricto sensu de l’Article L.1 du Code du travail sur l’obligation de négociation
ndlr : on dirait que l'État cherche à niveler les rôles en diluant les responsabilité et à transformer en co-décideurs les partenaires sociaux qui n'étaient jusqu'alors que des parties prenantes au conflit et à la négociation.