par Giv Anquetil , Antoine Chao , Charlotte Perry - 56 minutes
Alors qu’un projet de loi sur la prise en charge de la dépendance est prévu à l’automne prochain, Comme un bruit qui court revient sur la situation explosive dans les Ehpad. Retour sur trois grèves, où le personnel soignant, les résidents et leurs familles luttent ensemble pour une fin de vie dans la dignité.
Grève à l'Ehpad de Buchy, mars 2018. © Radio France / Charlotte Perry
Début mai, Marcellin Meunier, médecin gériatre et coordinateur de l'Ehpad municipal de Notre-Dame du Mont (Vendée) a lancé un ultimatum au gouvernement: soit il obtient plus de moyens, soit il démissionne, refusant d’être complice de maltraitance institutionnelle qui s’installe et ne fait qu’augmenter.
Ehpad de Buchy, mars 2018. © Radio France / Charlotte Perry
Mais la situation de cet Ehpad n’est pas un cas isolé. Partout le manque chronique de personnel conduit à l’épuisement et à des situations indignes pour les personnes âgées. Les mouvements de grève se multiplient, avec le soutien des résidents et de leurs familles.
Retour sur trois reportages d’Ehpad en grève : en 2016, à Bordeaux, où les soignants dénonçaient les profits d’un Ehpad privé (groupe DomusVi, troisième opérateur sur le marché de l'or gris) au détriment des résidents. En 2018, à la veille de la grande grève nationale, avec Germaine, 103 ans, qui menait la lutte au sein du collectif "Vieux Debout" pour des conditions d’accueil dignes. Et à Buchy, en Seine Maritime, un Ehpad rural où les soignants passent leur temps à courir pendant que les résidents attendent.
Si la grève du 30 janvier 2018 a aboutit à ce que le gouvernement lance une grande consultation publique, qui a elle même aboutit au rapport du Docteur Libaul, il faudra attendre le projet de loi grand âge et autonomie à l'automne pour voir si les pouvoirs publiques ont réellement pris la mesure de l'urgence. Car la question de la dépendance est une véritable bombe à retardement: si aujourd'hui 1,5 millions de personnes sont âgées de plus de 85 ans, ils seront 4,5 millions en 2050, dont 2,3 millions dépendants. Et c'est aussi un véritable choix de société qui se pose à nous: quel avenir pour les vieux?
Un reportage de Charlotte Perry.
Les liens
Le scandale des EHPAD, Ella Kherief (éditions Hugo & cie) http://www.hugoetcie.fr/livres/le-scandale-des-ehpad/
Site de l'AD-PA https://ad-pa.fr/
Twitter du collectif "Vieux debout" https://twitter.com/vieux_debout
"Prendre soin de nos anciens" Ballast https://www.revue-ballast.fr/prendre-soin-de-nos-anciens/
Suzanne, Frédéric Pommier (éditions des équateurs) https://www.babelio.com/livres/Pommier-Suzanne/1059300
L'équipe Charlotte Perry Reporter Giv Anquetil Reporter Antoine Chao Reporter/producteur Clément Nouguier Réalisateur June Loper Attachée de production
Thèmes associés Société; Monde; animaux; insectes; nature; biodiversité; océan; glyphosate; climat; Environnement; écologie; Sciences; retraites; France; Ehpad; seniors; santé; médecine; Agnès Buzyn; hôpitaux; médecins
age 113 à 121
Action de médiation engagée à partir de la région d'Angoulême pour contribuer à :
- alerter sur le risque que le gouvernement MACRON/PHILIPPE fait peser sur les chômeurs, notamment de longue durée ;
- mobiliser les chômeurs et privés d'emploi afin qu'ils puissent peser sur les décisions qui les concernent ;
- les aider à faire valoir leurs droits notamment en choisissant un syndicat ;
- les accompagner pour leur(s) projet(s) individuellement et/ou collectivement en organisant des dynamiques de groupe, des coopérations, solidarité et entraide, etc.
Près d’un millier de personnes ont participé à la marche blanche organisée hier à Grenoble, en hommage à Adrien Perez. Le jeune homme de 26 ans a été tué d’un coup de couteau en plein cœur le 29 juillet dernier, après s’être interposé lors d’une rixe à la sortie d’une boîte de nuit. Derrière une grande banderole clamant "Justice pour Adrien. Nous ne t’oublierons jamais" et ballons blancs à la main, le cortège a défilé pendant une heure et demi dans les rues grenobloises, où Adrien Perez a grandi. Ce rassemblement était également l’occasion pour les proches de la victime et les habitants d’exprimer le sentiment d’insécurité qui règne à Grenoble. "On a beau dire "ça suffit", "plus jamais ça" et organiser des marches blanches après chaque drame, rien ne change et la liste des victimes s’allonge", a déploré le père d’Adrien Perez. Hier soir, une nouvelle scène de violence a éclaté dans la ville : un homme a été gravement blessé lors d’une fusillade, mais son pronostic vital n’est pas engagé.
Problèmes d’insécurité, manque de moyens et de mobilisation de la part de l’Etat : la liste des revendications est longue pour les maires de banlieues. Face aux difficultés rencontrées au quotidien, les élus et les associations ont tiré la sonnette d’alarme il y a plusieurs mois déjà. En mai dernier, le maire de Sevran Stéphane Gatignon a décidé de démissionner, dénonçant le "mépris de l’Etat pour les banlieues". Alors que le rapport de Jean-Louis Borloo cristallisait les espoirs et les attentes, le gouvernement a finalement proposé des mesures bien moins ambitieuses. Avec Emmanuel Macron, il n’y aura donc pas de grand "plan banlieues", mais "une nouvelle méthode". Sera-t-elle suffisante pour convaincre des élus qui se sentent abandonnés ?
Face à la violence et aux affrontements à répétition dans les quartiers, il existe une brigade spécialisée : le Groupe de Soutien des Quartiers (GSQ). Depuis 2010, les forces de l’ordre patrouillent dans des endroits ciblés pour surveiller les bandes d’individus violents et intervenir en cas de rixe. Rivalités territoriales, amoureuses, trafic de stupéfiants ou autres affaires : les conflits ont plusieurs sources et peuvent dégénérer très vite. En établissant un suivi de ces groupes et une meilleure coopération entre les commissariats locaux, la police mise sur la prévention pour éviter de nouveaux drames.
Comment expliquer la "culture de la violence" à Grenoble ? Comment en finir avec l’insécurité dans les quartiers ? Quelles mesures concrètes le gouvernement Macron a-t-il pris en faveur des banlieues ?
Invités :
- Yves THREARD - Directeur adjoint de la rédaction du Figaro
- Damien DELSENY - Rédacteur en chef adjoint au Parisien, en charge du service police / justice
- Xavier LEMOINE - Maire de Montfermeil (Seine-Saint-Denis)
- Evelyne SIRE-MARIN - Magistrate, Présidente de chambre à la cour d’appel de Versailles
Ndlr : faire offre de service avec AMS+MDH+CHDEB+ZADpartout ACT