france-5 Interviews 54 min 26 s Français tous publics Vidéo sous-titré - Disponible jusqu'au 03/06/2024
Aux côtés d'Aurélie Casse, une bande de chroniqueurs.euses : Natacha Polony, Louis Amar, Victor Dekyvère, Matthieu Belliard et Eva Roque.
Israël/Hamas : les étudiants se font entendre
Vincent Lemire - professeur d'Histoire, auteur de "Histoire de Jérusalem" paru aux éditions Les Arènes
Le témoignage de la semaine
Isild Le Besco - actrice et réalisatrice qui vient de publier "Dire vrai" aux éditions Denoël
Présenté par : Aurélie Casse
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J’accuse, mais j’appartiens aussi à la société qui est condamnée dans ce livre. Je me sens à la fois responsable et élément de cette histoire, et, comme d’autres membres de ma société, je suis convaincu – mes dernières pages le montreront – que ce douloureux voyage dans le passé est le seul chemin qui peut permettre d’avancer vers un avenir meilleur pour nous tous, Palestiniens et Israéliens. Parce qu’au plus profond, c’est de cela qu’il s’agit dans ce livre.
Je ne crois pas que quiconque ait déjà tenté cette démarche. Les deux récits historiques officiels rivaux sur ce qui s’est passé en Palestine en 1948 ignorent l’un et l’autre le concept de nettoyage ethnique. Si la version sioniste/israélienne affirme que la population locale est partie « volontairement », les Palestiniens parlent de la « catastrophe », la « Nakba », qui leur est tombée dessus – ce qui est aussi, en un sens, un terme fuyant, puisqu’il renvoie au désastre lui-même sans dire qui ou ce qui l’a provoqué. Le mot Nakba a été adopté, pour des raisons
compréhensibles, afin de tenter de contrer le poids moral de la Shoah, l’Holocauste des Juifs. Mais, en se taisant sur l’acteur, il a peut-être contribué aussi à la persistance de la négation par le monde du nettoyage ethnique de la Palestine, en 1948 et depuis.
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le sionisme a laïcisé et nationalisé le judaïsme. Pour mener à bien leur projet, les penseurs sionistes ont revendiqué le territoire biblique et l’ont recréé, en fait réinventé, en berceau de leur nouveau mouvement nationaliste. De leur point de vue, la Palestine était occupée par des « étrangers », et il fallait en reprendre possession. Par « étrangers », ils entendaient tous les non-Juifs qui y avaient vécu depuis l’époque romaine28. En fait, pour de nombreux sionistes, la Palestine n’était même pas un pays « occupé » quand les premiers d’entre eux y étaient arrivés en 1882, c’était une terre « vide »
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P43 David Ben Gourion : l’architecte
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P58 En dessinant la carte comme ils l’ont fait, les membres de l’ONU qui ont voté pour la résolution de partition ont directement contribué au crime qui allait suivre.
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P65 La méthodologie du nettoyage
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P69 Cet accord tacite avec la Jordanie a constitué à bien des égards le second pas ayant permis le déroulement sans entraves du nettoyage ethnique.
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P89 Pendant ces atrocités, les Britanniques ont regardé ailleurs.
P91 l’exode, à la même époque, d’environ 15 000 membres des milieux aisés palestiniens d’Haïfa. Beaucoup étaient des négociants prospères dont le départ a ruiné l’artisanat et le commerce locaux, donc aggravé encore la situation des quartiers pauvres de la ville.
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P95 Il n’était plus nécessaire, souligna Ben Gourion, de distinguer entre l’« innocent » et le « coupable » – l’heure était venue d’infliger des dommages collatéraux. Expression dont il définit ainsi le sens, à en croire les souvenirs de Danin des années plus tard : « Toute attaque doit se terminer par l’occupation, la destruction et l’expulsion146. »
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P100 TERMINER ACT
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Connu / https://twitter.com/b_schoendorff/status/1741497745448313186
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Benji Schoendorff🪁 @b_schoendorff
Pour ceux qui désirent lire cet ouvrage essentiel ...
5:33 PM · 31 déc. 2023 · 2 707 vues
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lui-même connu / https://twitter.com/LBantigny/status/1741476701740138803
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Ludivine Bantigny @LBantigny
Comment s'est déroulé en 1948 le "nettoyage ethnique de la Palestine", un crime contre l'humanité? Puisque les éditions Fayard ont retiré de la commercialisation l'ouvrage de l'historien israélien Ilan Pappé - une censure de fait -, j'en ai fait une relecture et la partage ici⤵️
Couverture de l'ouvrage d'Ilan Pappé chez Fayard, avec l'image d'une colonne de personnes, surtout des femmes et des enfants au premier plan, qui fuient sur les routes.
4:09 PM · 31 déc. 2023 · 494,6 k vues
- Ludivine Bantigny @LBantigny · 31 déc. 2023
Il faut d'abord rappeler que le "nettoyage ethnique" est bel et bien considéré comme un crime contre l'humanité réprimé par le droit international. Il consiste en l'expulsion par la force visant à homogénéiser la population ethniquement mixte d’une région ou d’un territoire. - Le nettoyage ethnique transforme la population expulsée en réfugiés, en détruisant maisons, villages et quartiers. Il s'accompagne de massacres, même sans volonté génocidaire. Selon Ilan Pappé, poursuivre la lutte contre la négation de ce crime est un impératif moral crucial.
- Intimidation massive, siège et pilonnage des villages et quartiers, incendie des maisons, des biens, des marchandises, expulsion, démolition, pose de mines dans les décombres pour empêcher les expulsés de revenir: ces ordres ont été donnés lors d'un plan d'expulsion systématique.
- Quand tout a été fini, près de 800 000 personnes – plus de la moitié de la population autochtone de Palestine – avaient été déracinées, 531 villages détruits, 11 quartiers vidés de leurs habitants. Or Cet événement a été systématiquement nié. Cela redouble l'immense traumatisme.
- Pour les Palestiniens, la frustration la plus profonde a été de voir le comportement criminel si radicalement nié et la souffrance palestinienne si totalement ignorée. Et ce alors que les auteurs de nettoyage ethnique sont normalement traduits devant des tribunaux spéciaux.
- Poursuivant notamment le travail de l'historien palestinien Walid Khalidi et son ouvrage All That Remains, véritable almanach des villages détruits, Ilan Pappé explore le mécanisme du nettoyage ethnique de 1948 ET "le système cognitif qui a permis au monde d’oublier".
Couverture du livre de Walid Khalidi : All That Remain. The Palestinian Villages Occupied and Depopulated by Israel in 1948. Avec la photographie d'un village détruit - Selon Pappé, quand il a créé son État-nation le mouvement sioniste n’a pas fait une guerre dont la conséquence "tragique mais inévitable" a été l’expulsion. C’est le contraire: l’objectif était le nettoyage ethnique de la Palestine que le mouvement convoitait pour son nouvel État
- Quelques semaines après le début de ce nettoyage, les États arabes voisins ont envoyé une petite armée pour essayer, en vain, de l’empêcher. La guerre avec les armées régulières arabes n’a pas interrompu les opérations de nettoyage ethnique, achevées à l’automne 1948.
- "J’accuse mais j’appartiens aussi à la société qui est condamnée dans ce livre. Je me sens à la fois responsable et élément de cette histoire. Ce douloureux voyage dans le passé est le seul chemin pour avancer vers un avenir meilleur pour nous tous, Palestiniens et Israéliens."
- Pappé rappelle quel groupe précis a forgé le plan, donné les ordres: les "héros de la guerre d’Indépendance d’Israël". À commencer par le chef incontestable du mouvement sioniste David Ben Gourion: c’est à son domicile qu’ont été finalisés tous les chapitres du nettoyage ethnique
- Ce groupe ayant préparé le nettoyage ethnique et supervisé son exécution comprenait les plus hauts gradés, "comme les légendaires Yigaël Yadin et Moshe Dayan". Aidés par des commandants régionaux: Yitzhak Rabin a opéré à Lydda, à Ramla et dans la région du grand Jérusalem.
- Il y eut aussi les officiers du renseignement. Dans les souvenirs des survivants palestiniens ce sont eux qui, après l’occupation d’un village ou d’un quartier, décidaient du sort de ses habitants, et faisaient la différence entre la prison et la liberté, entre la vie et la mort.
- En 1917 le penseur "libéral" du sionisme Leo Motzkin évoquait "la colonisation de la Palestine": "installation des Juifs en Eretz Israël, réinstallation des Arabes en dehors. Le transfert de tant d’Arabes peut paraître à 1ère vue économiquement inacceptable. Mais c’est faisable."
- Jusqu’à l’occupation britannique de la Palestine à partir de 1918, le sionisme a été un mélange d’idéologie nationaliste et de pratique colonialiste. Son rayon d’action était limité : à cette époque, les sionistes ne représentaient pas plus de 5% de la population totale du pays.
- Après la Déclaration Balfour (1917), les Britanniques ont entrepris de diviser la Palestine en deux entités. En 1936, la révolte palestinienne contre ce plan fut implacablement réprimée par l'armée britannique: beaucoup de villageois furent arrêtés, blessés ou tués.
- Parmi les grandes figures du sionisme, Y. Weitz écrivait en 1940: "C’est notre droit de transférer les Arabes". "Les Arabes devront s’en aller" écrivait Ben Gourion. Le fondateur de l’État d’Israël a aussi été selon Pappé "la tête pensante du nettoyage ethnique de la Palestine".
- Après la guerre et avec la prise de conscience du génocide des juifs d'Europe perpétré par les nazis et leurs complices, la Grande-Bretagne décida en février 1947 de se retirer de Palestine où beaucoup de Juifs persécutés s'étaient réfugiés. Elle transféra la question à l’ONU.
- En 1947, les Palestiniens autochtones représentaient les deux tiers de la population (ils étaient 90% 30 ans plus tôt). L'autre tiers était composé des nouveaux venus juifs: colons sionistes et réfugiés venus d’une Europe en proie à la guerre et aux persécutions antisémites.
- Une ONU inexpérimentée, qui n’avait que 2 ans, confia le destin du pays à une commission spéciale, l’UNSCOP. Aucun de ses membres ne connaissait grand-chose à l’histoire de la Palestine. Elle proposa sa partition. Les Palestiniens, qui souhaitaient un État commun, s'y opposaient.
- L'UNSCOP a décrété que 56% du territoire reviendrait au nouvel État juif. Depuis, "rétablir la paix en Palestine" a toujours signifié appliquer une stratégie discutée entre les États-Unis et Israël, sans consulter les Palestiniens et encore moins tenir compte de leurs intérêts.
- L’injustice était aussi flagrante à l’époque qu’aujourd’hui. Pourtant, elle a été à peine commentée par les grands journaux occidentaux. Les Juifs, qui possédaient moins de 6% de l’ensemble de la superficie foncière de la Palestine, recevaient plus de la moitié du territoire.
- La résolution de l'ONU intégrait à l’État juif 400 villages palestiniens & les terres les plus fertiles. Selon W. Khalidi c'était à la hâte "donner la moitié de la Palestine à un mouvement idéologique qui dès les années 1930 déclarait ouvertement vouloir désarabiser la Palestine"
- Cette résolution arbitraire et brutale de partition a été rejetée par le monde arabe et par la direction palestinienne, qui avaient suggéré de maintenir la Palestine en tant qu’État unitaire et entendaient aboutir à une solution par un processus de négociation bien plus prolongé.
- Dès février 1948, l’administration américaine conclut que la résolution de partition de l’ONU, loin d’être un plan de paix, alimentait l’effusion de sang. Elle proposa un projet de désescalade. Il fut rejeté par la direction sioniste qui annonça le plan Daleth d'expulsion forcée.
- La direction sioniste était très sûre de sa supériorité militaire et de sa capacité à opérer cette expulsion forcée. En décembre 1947, Ben Gourion affirmait dans une lettre: "Nous pouvons affamer les Arabes d’Haïfa et de Jaffa [si nous le souhaitons]."
- En décembre 1947, les unités de la milice Haganah commencèrent à mener des incursions dans les villages. Toute résistance se terminait en général très mal: les soldats tiraient et tuaient des villageois. Comme à Deir Ayoub où les soldats tirèrent au hasard sur les maisons.
- Ou à Khisas, village où quelques centaines de musulmans et une centaine de chrétiens vivaient paisiblement: les troupes sionistes firent sauter au hasard des maisons en pleine nuit, alors que leurs occupants dormaient encore. Quinze villageois, dont cinq enfants, furent tués.
- La tuerie de Khisas choqua le correspondant du New York Times. Il alla demander des explications à la Haganah. Elle commença par nier l’opération puis finit par la reconnaître. Quelques mois plus tard, Ben Gourion allait l'inclure dans la liste des "opérations réussies".
- À Haïfa, 75000 Palestiniens subirent une campagne de terreur. Les combattants de l'Irgoun et de la Haganah faisaient dévaler des barils bourrés d’explosifs et d’énormes boules d’acier dans les quartiers arabes, versaient un mélange d’huile et de fioul et mettaient le feu.
- À Haïfa, quand les habitants palestiniens sortaient de leurs maisons pour tenter d’éteindre ces rivières de flammes, ils étaient fauchés à la mitrailleuse. Ces tueries exacerbèrent les tensions dans l’un des principaux lieux où Juifs et Arabes travaillaient côte à côte.
- Pappé avait d'ailleurs retracé dans cet autre livre l'histoire de grèves communes aux ouvriers juifs et arabes à Haïfa dans les années 1930 notamment. Ces solidarités ouvrières furent brisées. Il y eut des représailles (la mort de 39 ouvriers juifs) et des contre-représailles.
Couverture de l'ouvrage d'Ilan Pappé, Une terre pour deux peuples. Histoire de la Palestine moderne - Le 31 décembre 1947 la Haganah décida de mettre à sac tout un village en massacrant un grand nombre de ses habitants. Ce fut Balad al-Cheikh, où reposait le cheikh Ezzedine al-Kassem, l’un des plus respectés des dirigeants palestiniens. Il y eut plus de 60 morts, dont des femmes.
- Le commandant local avait reçu l’ordre d’encercler le village et de tuer le plus d’hommes possible. À ce moment [décembre 1947], la Haganah parlait encore d'épargner les femmes et les enfants (même si des femmes furent tuées à Balad al-Cheikh). Plus tard elle en décida autrement.
- Ces opérations furent accompagnées d’actes de terrorisme de l’Irgoun & du groupe Stern. Notamment une bombe au siège du comité palestinien de Jaffa (l'immeuble s'écroula: 36 morts), l'attentat contre l’hôtel Sémiramis à Jérusalem qui fit de nombreux morts dont le consul d’Espagne
- C’est ce décès qui semble avoir incité Sir Alan Cunningham, le dernier haut-commissaire britannique, à adresser une faible plainte à Ben Gourion, lequel refusa de condamner l’action, en privé comme en public. À Haïfa, ces attentats étaient devenus quotidiens.
- À Lifta, village où vivaient musulmans et chrétiens et où une école de filles venait d'ouvrir, financée par l'association de plusieurs villages des environs, la Haganah tira à la mitrailleuse dans un café et le groupe Stern tira au hasard dans un bus. C'était le 28 décembre 1947.
- Créer des faits accomplis devint l’une des composantes de la stratégie globale. En janvier, la Haganh ordonna une autre expédition contre le même village pour achever l’expulsion. Elle fit sauter la plupart des maisons et chassa tous ceux qui se trouvaient encore sur place.
- En janvier 1948, une première unité de l'Armée de libération arabe entra en Palestine, avec un positionnement essentiellement défensif (mise en place de lignes fortifiées pour protéger la population, en coopération avec les comités palestiniens locaux et nationaux).
- Toutefois des soldats de l'Armée de libération arabe attaquèrent deux colonies juives, Kfar Sold et Kfar Etzion. 35 soldats juifs tombèrent dans une embuscade et furent tués. "35" fut le nom des opérations militaires sionistes qui suivirent, comme s'il s'agissait de représailles.
- Mais d'après Michel Bar-Zohar, ces opérations au nom de code "35" avaient déjà été prévues lors des réunions de 1947 chez Ben Gourion: ce n'étaient pas des représailles, bien qu'on les ait fait ensuite passer pour telles. La mort des 35 soldats fut un "prétexte" selon Pappé.
Couverture de l'ouvrage de Michel Bar-Zohar, Ben Gourion le prophète armé, traduit et édité chez Fayard.
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18h11
Comment éviter le piège de l’antisémitisme, de l’islamophobie et de toutes les instrumentalisations, dans un contexte de criminalisation de toute initiative de solidarité avec le peuple palestinien ? Discussion à bâtons rompus.
Le conflit israélo-palestinien est de retour à la Une, plus dévastateur que jamais. Du terrain, de Gaza notamment, nous arrivent au compte-gouttes des images qui illustrent bien une offensive terrestre israélienne sans pitié. Des images décontextualisées dans un contexte où tout travail journalistique exhaustif est impossible, entre coupures d’Internet et ciblage des reporters, dont certains ont été tués.
En France, les manifestations pro-palestiniennes interdites ainsi que l’expression d’une parole antisémite crispent une atmosphère déjà tendue. Dans cet extrait de “Toujours debout”, Théophile Kouamouo est en compagnie de Wissam Xelka, streameur, militant, taulier de la chaine Twitch Paroles d’honneur, et de Michèle Sibony, ancienne présidente de l’Union juive française pour la paix. Comment éviter le piège de l’antisémitisme, de l’islamophobie et de toutes les instrumentalisations, dans un contexte de criminalisation de toute initiative de solidarité avec le peuple palestinien ?
Connu / https://twitter.com/Nicomay/status/1720142459219411030
Par Nicolas François, journaliste spécialisé en histoire
Publication : 10 mai 2023 | Mis à jour : 16 oct. 2023
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En résumé
La création par l’ONU, en 1948, d’un État juif est d’abord le fruit de la détermination des sionistes à bâtir un « foyer national juif ». Les premières installations de nationalistes et de religieux juifs débutent à la fin du XIXe siècle en Palestine, alors sous administration ottomane.
Après la Première Guerre mondiale, la Palestine passe sous la coupe de la Grande-Bretagne, qui se retrouve vite dépassée par une guerre civile judéo-arabe coûteuse. Londres s’en remet à l’ONU, qui adopte un plan de partage du territoire en deux États en 1947.
Si l’État arabe ne voit pas le jour, l’État d’Israël est rapidement reconnu sur la scène internationale et bénéficie, en outre, dans les années 1960, d’un dynamisme économique important. Mais son existence est contestée par ses voisins et l’expulsion de 700 000 Arabes de Palestine de leurs terres entre décembre 1947 et juillet 1949 accentue le ressentiment.
Attentats et actes de sabotages se multiplient. En mai 1964 naît l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) qui prône la lutte armée contre Israël. Une deuxième phase de l’existence d'Israël débute alors, secouée par des affrontements avec de multiples acteurs palestiniens mieux organisés, mais aux objectifs politiques parfois divergents, et marquée par des tentatives de paix avec ses ennemis.
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Connu / TG le 12/10/23 à 17:01
... lettre ouverte datée du 2 novembre 1917 et signée par Arthur Balfour, le secrétaire d'État britannique aux Affaires étrangères (the Foreign Secretary). Elle est adressée à Lord Lionel Walter Rothschild (1868-1937), personnalité éminente de la communauté juive britannique et financier du mouvement sioniste, aux fins de retransmission.
Par cette lettre, le Royaume-Uni se déclare en faveur de l'établissement en Palestine d'un projet national (présenté comme « un foyer national pour le peuple juif », traduction de « a national home to the Jewish people »). Cette déclaration est considérée comme une des premières étapes dans la création de l'État d'Israël.
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la faiblesse des Ottomans aiguise les convoitises des Britanniques et des Français, qui souhaitent remodeler la région après la guerre et négocient les accords Sykes-Picot (signés en mai 1916).
Les Alliés soutiennent le nationalisme arabe et la Révolte arabe de 1916-1918, qui fragilise le dispositif turc, puis ouvre une brèche importante avec la bataille d'Aqaba (6 juillet 1917). Cette percée permet aux Britanniques de relancer la campagne de Palestine, après un premier échec puis un second devant les forces turques et allemandes. Les troupes britanniques conduites par le général Allenby remportent le 31 octobre une victoire décisive à Beer-Sheva, confirmée le surlendemain par la prise de Gaza et par la prise de Jérusalem le 9 décembre — un mois après la publication de la Déclaration Balfour.
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l'Organisation sioniste mondiale, d'abord dirigée par le journaliste austro-hongrois Theodor Herzl, puis en Angleterre par le scientifique d'origine russe Chaim Weizmann. Dès 1903 Herzl avait obtenu une lettre officielle du Foreign Office déclarant que la Grande-Bretagne acceptait un accord sur la création d'une colonie juive sous administration juive, document que Yoram Hazony juge « surpassant même la Déclaration Balfour1 ».
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Un pacte avec le mouvement sioniste s'avérait utile, ainsi que l'explique Churchill
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éclate le premier pogrom anti-juifs en 1920, le gouverneur anglais Ronald Storrs fait arrêter et condamner les défenseurs juifs27 tandis que la plupart des émeutiers arabes ne reçoivent que de légères peines. Son successeur, Herbert Samuel (dont le mémorandum de 1915 recommandait l'annexion de la Palestine par la Grande-Bretagne), recommande l'arrêt de l'immigration juive27,28 et fait nommer grand mufti le principal organisateur du pogrom, Amin al-Husseini27. Dans les années 1930, trois « Livres blancs » visent à limiter et limitent effectivement drastiquement l'immigration juive (en 1939, lors de la montée des persécutions nazies, 75 000 personnes permises seulement sur 5 ans)29 ainsi que l'autonomie promise30.
Meinertzhagen (officier supérieur envoyé par le Foreign Office comme conseiller politique auprès du général Allenby) note dans son journal que l'administration anglaise « devint désespérément infectée par des idées anti-sionistes et pro-arabes31 ... dès mon arrivée j'ai vu que toutes les mains travaillaient contre le sionisme, certains ouvertement, d'autres clandestinement32 ... L'atmosphère du Colonial Office [à Londres] est définitivement judéophobe33 ».
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d'Ilan Pappe , la voix d'un historien israélien, une voix différente de celle que nos gouvernements voudraient nous faire entendre.
( Ilan Pappé (אילן פפה en hébreu), né le 7 novembre 1954 à Haïfa, est un historien israélien. Il fait partie des « nouveaux historiens » qui ont réexaminé de façon critique l'histoire de l'État d'Israël et du sionisme... Wikipedia )
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Al Nakba est un documentaire long de 200 minutes réalisé et produit par Al Jazeera pour les 60 ans de la catastrophe palestinienne. le documentaire remonte aux sources de cette guerre, de la naissance du sionisme à aujourd'hui Il a été traduit en Portugais, en 2009, puis en quatre langues différentes: Français, Allemand, espagnol et italien.
Musique utilisée dans cette vidéo
- Titre Secret Love Artiste Various Artists Album Ethnic Moments
- Titre مقدرش Artiste كاظم الساهر
- Titre Corporate Report-13805 Artiste Wolfgang Kafer, KODA Album CAR249 Documentary - News - Scenic
- Titre Ayyaam Zamaan Artiste Samer Totah Album Ghofran
- Titre Nawwâr Artiste Le Trio Joubran Album Rough Guide To Palestine
- Titre Zahret El Madaen Artiste Fairouz Album Habbaitak Be El Saif, Vol. 2
Ndlr : terminer >14:30 ACT
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Ce livre tombe à point alors que Macron et une majorité de députés prétendent faire de l'antisionisme un nouvel antisémitisme. Retraçant l'histoire de la communauté juive française, le journaliste Charles Enderlin documente comment le «franco-judaïsme», à son apogée sous la Troisième République, est aujourd'hui devenu un «franco-sionisme», d'abord marqué par un soutien inconditionnel à la politique israélienne.
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Connue/ https://social.kabi.tk/@tobi/103229733598248385
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Tobi @tobi@social.kabi.tk @telesur_en „Ich denk’ an #Palästina und an die Repression, da kämpfen sie mit Steinen gegen scharfe Munition, Zionisten zetteln jeden Tag die gleiche Scheiße an; doch Palästina, dein Volk, wird siegen irgendwann!“ #Yok #Palestine #SmashImperialism 01 déc. 2019 à 01:38 · 1 · 0
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Le 3 décembre prochain est programmé, en séance publique, un débat sur une proposition de résolution visant à lutter contre l’antisémitisme, qui vise notamment à approuver la définition de l’antisémitisme utilisée par l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA) « En tant qu’instrument d’orientation utile en matière d’éducation et de formation et afin de soutenir les autorités judiciaires et répressives dans les efforts qu’elles déploient pour détecter et poursuivre les attaques antisémites de manière plus plus efficiente et plus efficace »; et à encourager sa diffusion auprès des services éducatifs, répressifs et judiciaires.
La Commission nationale consultative des Droits de l’Homme (CNCDH) partage le constat, formulé par les auteurs de la résolution, d’une recrudescence des actes et menaces antisémites en France ; et de fait, ces dernières années des hommes, des femmes et des enfants ont été assassinés parce que juifs, ce qui ne s’était pas produit depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Cette situation est intolérable, et il est urgent d’y remédier. Néanmoins, la CNCDH estime que l’adoption de la définition de l’antisémitisme utilisée par l’IHRA n’est pas une solution pertinente pour le parvenir. La CNCDH n’est pas favorable à la transposition en France de cette définition, pour plusieurs raisons.
Adopter une définition spécifique de l’antisémitisme fragilise l’approche républicaine du combat antiraciste.
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Une définition qui ouvre la voie à des atteintes au droit de pouvoir critiquer un État et sa politique.
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Une définition biaisée de l’antisémitisme.
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Pour la CNCDH, Cécile RIOU-BATISTA
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Catégorie Actualités et politique - 562 commentaires
Eric Allmendinger il y a 1 mois
Le sionisme est le seul nationalisme qu'il est interdit de condamner ! Le faire fait de vous ipso facto un antisémite.
Transcription :
... Netanyahou est un ultralibéral ... Likoud droite révisionniste ... crée un climat de haine ... fait alliance avec les colons ... l'un d'eux assassine Yitzhak Rabin ... en 1999, il perd les élections et se retire de la vie politique. JPF : en fait, il est d'abord sous le coup d'une enquête pour corruption qui fait que jusqu'en 2000, de toute façon, il est inéligible. Et après, puisque on connaît son bras de fer avec Rabin, j'ai rappelé les conditions tragiques dans lesquelles il s'est terminé. Après, ya une vraie bataille contre Charon. ... Ariel Charon considère qu'il a gagné la 2è intifada en 2005, qu'il peut se retirer de Gaza et qu'il peut recomposer la vie politique israélienne au centre. Il crée un nouveau parti CADIMA avec une partie du Likoud, une partie des travaillistes. Et du coup, Netanyahou se trouve complètement déporté à droite. Et le retour de Netanyahou se fait à la faveur de la maladie de Charon dans le coma en 2006 qui n'en sortira pas jusqu'à sa mort 8 ans plus tard. Et Netanhahou reconstitue la vie politique israélienne cette fois, sur une alliance droite - extrême droite (colons, ultranationalistes, ultraorthodoxes) qui jusqu'à aujourd'hui est au pouvoir. J : c'estça, donc il revient en 2009 où il est élu de nouveau premier ministre avec un discours encore plus fort de rejet envers la gauche israélienne, envers les palestiniens, et avec cette nouvelle idée politique qui est de préserver la judéité d'israel. JPF : oui, en mars 2009, c'est 2 mois après l'entrée de Barak Obama à la Maison Blanche, qui va faire un discours de réconciliation au Caire entre l'amérique et l'islam où il indique fortement sa volonté de contribuer à la paix entre israel et palestine. Netanyahou sort son joker : d'accord, mais les palestiniens doivent reconnaître israel comme un état juif. C'est tout à fait inédit. On n'a jamais demandé aux Égyptiens, aux Jordaniens de le faire en 1979 et 1994. C'est absent de la reconnaissance mutuelle et simultanée entre israel et l'OLP en 1993. Donc on a cette nouvelle condition sur laquelle il va de plus en plus se battre et qui va empêcher que le processus de paix soit relancé. Mais audelà, ya cette agressivité contre les palestiniens puis contre les arabes d'israel, puis contre la gauche israelienne, puis contre les ONG, puis contre toutes les institutions de contre-pouvoir (cour suprême, justice, presse, police). Et c'est ce que j'appelle l'ennemi intérieur. Multiforme, c'est une hydre. Au début, ce sont les palestiniens et puis ça s'étend à un champ très large de la société israélienne. Et en 2015, violant toutes les règles de la campagne électorale israélienne, le jour même du précédent vote parlementaire, Netanyahou tourne une vidéo où il dit "prenez garde, les ONG de gauche amènent les arabes en masse par bus voter pour changer le résultat" ce qui va entraîner dans les dernières heures une mobilisation massive de l'électorat de droite et d'ultradroite. Dans cette vidéo scandaleuse, ya toutes ses obsessions - la gauche, les ONG, les arabes - comme si tous s'étaient unis dans un ennemi intérieur. Et effectivement, c'est pour ça qu'on peut le quallifier de refondateur par rapport à Ben Gourion (état juif et démocratique, ceci devant aller avec cela). Tandis que Netanyajhou fait passer avec une majorité étriquée dans un débat très violent l'été dernier une loi reconnaissant israel comme état nation du peuple juif où le mot démocratie n'apparaît même pas. Refondation d'israel. J : il a réussi à faire aligner USA sur ses positions. JPF : son culot : prétendre faire tomber un pdt américain, bloquer un démocrate en s'alliant avec la droite dure et les sionistes chrétiens, ces fondamentalistes du sud des usa convaincus que le retour du peuple juif en israel participe de l'accomplissement des prophéties. Ya des accents antisémites puisqu'accompagnées de massacres et que le salut des juifs passe par le christ. J : N met fin au rêve des pères fondateurs d'israel ? JPF: car grande agressivité /diaspora scandalisée au point qu'en juin dernier elles ont nommé à la tête de l'agence juive le chef de l'opposition israélienne itsak hertzog. N a pris le portefeuille de l'immigration et l'a rattaché au min du tourisme ! Les évangélistes avec Orban, Bolsonaro sont +important /lui. J : /votre livre Main basse sur Israël... est-ce que N croit aux thèses qu'il avance ? JPF : oui comme tous les dirigeants populistes. Une fois qu'ils ont menti, ils y croient. autosuggestion. Audelà ya une réalité à ne pas sous estimer /élection israélienne du 9/4 : N croit à son destin, il est donc prêt à tout J : en 99, plus de 99% des juifs orthodoxes ont voté pour N alors qu'ils sont les juifs les plus pauvres d'israel. JPF: cé le paradoxe de tous les populistes. /clientélisme subv école talmudiques, exemption du serv militaire des ultraorthodoxes. J : 3 affaires de corruption /N a ses chances ? JPF : la police israélienne a recommandé sa mise en examen /corruption, fraude et abus de confiance. Les électeurs souhaitent que la justice se prononce avant l'élection. 2è incertitude /syst parlem. N polarise /lui Un autre israel reste possible.
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Pour que le débat démocratique puisse avoir lieu, le désembuage idéologique semble devoir passer par une clarification sémantique. Dans un contexte de résurgence de l'antisémitisme et alors qu'il est question de pénaliser l'antisionisme, nous recevons Alain Dieckhoff, directeur du CERI-Sciences Po, et Esther Benbassa, sénatrice EELV.
Pour en savoir plus : https://www.franceculture.fr/emissions%2Flinvite-des-matins/antisionisme-critique-de-letat-disrael-de-quoi-parle-t
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Annie Lagarde il y a 14 heures
Si vous ne décrivez pas chaque jour ce que vivent les Palestiniens dans la Bande de Gaza, dans les Territoires occupés, mais aussi les expropriations à Jérusalem ou ailleurs comme le faisait Charles Enderlin, qui a eu les pires ennuis pour faire très honnêtement son travail de journaliste, ou les conséquences de la dernière loi suprématiste, interdire l'antisionisme, en tant que critique des colonisateurs et de leurs exactions, revient à légitimer les atrocités commises sur tout un peuple. C'est sans le nommer permettre le racisme, dont la forme la plus abjecte fut au 20e siècle la Shoah. Il serait bon de s'interroger là-dessus. Tout le reste n'est que sémantique, arguties et billevesées.
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Alain il y a 20 heures
Qu'elle objectivité peut ont accorder
A France culture sur ce sujet
Alors que vous avez interdit Pascal Boniface sur votre radio
Parce-que il a osé critiquer la politique d'Israël , contre la Palestine.
Transcription :
... sion est une colline de jérusalem ... complotisme
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Pour son Entretien Libre, Aude Lancelin reçoit Maxime Benatouil, militant à l'UJFP, qui reviendra sur l'antisémitisme des Gilets Jaunes et l'attitude du CRIF
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Patrick Larrey il y a 15 heures
Finkelcrotte était dans la provocation évidemment. Tout était préparé... 4 jours d’antisémitisme dans les médias, et comme par hasard, ça dérape chez les gilets jaunes. Ça pue la conspiration de l’Intérieur, et ça insulte les juifs qui participent au mouvement. Aucune barrière dans l’ignominie de la communication étatique... Bravo au Media d’oser en parler, et à ce monsieur pour son approche pédagogique!
Intégrée dans https://www.youtube.com/watch?v=86etYUsHUpo
Transcription :
40:01 le gouvernement fait relativement bien son job. Je pense même qu'il le fait un peu trop bien. D'ailleurs, c'est un peu l'occasion pour moi d'ajouter ici que organiser un rassemblement de façon aussi unanime quand vous avez l'intégralité de la classe politique et de la classe médiatique si je peux m'exprimer ainsi, contre l'antisémisisme, suite à l'inscription de quelques croix gamées ou à une altercation verbale avec Mr Finkelkaut un peu violente, alors que tous les jours d'autres agressions racistes ont eu lieu et ont lieu et rien ne se passe, je trouve ça quelque part un peu choquant. Et je pense que ya peut-être un peu trop de choses qui sont faites à cet égard là. Une politique publique correcte contre l'antisémitisme serait déjà de traiter toutes les formes de racisme de la même manière.
40:48 Alors si on veut faire un rassemblement pour condamner les violences antisémites, ça serait tout aussi urgent d'organiser des grands rassemblement transpartisans pour condamner unanimement toutes les violences islamophobes, romophobes, négrophobes, sexistes et contre les communautés lgbt.
41:10 AL justement, vous observez en ce moment en france une rupture de l'égalité républicaine par rapport au traitement de ces violences racistes et antisémites ?
MB Je pense que cette rupture, elle est dores et déjà consommée depuis un petit moment. Et ce qu'on a vécu dans la période, c'est une bonne illustration de cette rupture. Et pour moi, ça crée une mise en compétition des communautés et ça peut nourrir l'antisémitisme. Quelqu'un qui regarderait un peu de loin sans être juif lui-même ce que la communauté nationale, elle propose pour répondre à l'antisémitisme ce qu'elle fait lorsqu'il s'agit de répondre à d'autres actes racistes, ça peut très bien créer du ressentiment et donner l'illusion - alors que les juifs n'ont rien demandé - que les juifs seraient une communauté protégée, une sorte d'enfant chéri de la république, et ça peut créer, je pense moi, nous pensons nous à l'UJFP que ce traitement différencié peut nourrir l'antisémitisme.
42:13 AL Alors ce soir, à l'instant où cet entretien sera diffusé, aura lieu le dîner du CRIF. ...