L’équipe santé/autonomie ... l’estimation de l’empreinte carbone de la branche Autonomie.
Vous pouvez télécharger :
- le rapport intermédiaire complet en pdf, et idéalement contribuer directement aux travaux sur le Google Doc collaboratif dédié à la relecture -> https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?Sl_Gug
- le rapport intermédiaire spécial en pdf, dédié exclusivement à l’impact carbone de la branche Autonomie
- le tableur Excel ayant permis de réaliser les calculs [bientôt disponible]
Rapport intermédiaire complet sur la décarbonation de la branche Autonomie
Rapport intermédiaire spécial dédié à l’impact carbone de la branche Autonomie
Votre participation aux travaux
Le travail qui vous est présenté ici est exploratoire : il vise à initier de nouvelles discussions. Bien qu’il soit déjà le fruit d’un travail collectif, ce rapport intermédiaire est encore un document de travail imparfait, incomplet et évolutif. Dans cette logique, nous vous prions d’envoyer vos remarques, critiques et propositions à l’adresse autonomie@theshiftproject.org ou en direct sur sa version Google Docs, sans hésiter, au contraire, à commenter directement dans le document et à proposer en mode « corrections apparentes » des compléments, reformulations, etc.
Pour faire face au changement climatique qui représente une menace toujours plus forte pour la santé humaine et les écosystèmes, les secteurs de la santé et du medico-social doivent faire leur part pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et assurer leur résilience face aux chocs énergétiques et climatiques.
Aussi, The Shift Project, en partenariat avec la CNSA et de l’EN3S, a engagé un travail de recherche collaboratif pour calculer l’empreinte carbone à l’échelle départementale des établissements médico-sociaux et des services à domicile s’occupant de personnes âgées ou en situation de handicap. À partir de cette empreinte seront élaborés des scénarios de décarbonation tenant compte de l’impact économique pour les acteurs de l’autonomie, nécessaires à la démarche de planification écologique de la branche autonomie de la Sécurité sociale initiée par la CNSA en mars 2023.
Pourquoi s’intéresser au secteur de l’Autonomie ? Avec plus de 1,4 million de professionnels, il représente autour de 5 % de l’emploi en France. Il est présent dans le quotidien de nombreux citoyens et il concerne toutes les générations. Il apporte des services, consomme des biens et aliments, produit des déchets, mobilise des transports, construit, chauffe et refroidit des locaux. Il joue donc comme d’autres secteurs un rôle dans la dégradation du climat et de la biodiversité. Ainsi, s’il ne réagit pas rapidement, le secteur de l’Autonomie pourrait paradoxalement contribuer à la dégradation de la santé de la population qu’il a pourtant pour mission d’accompagner. A l’instar de tous les secteurs, il est concerné par la raréfaction progressive des ressources fossiles (pétrole, gaz) donc soumis à des tensions sur son approvisionnement.
Enfin, les dynamiques d’augmentation de la perte d’autonomie avec un vieillissement des populations ou encore une augmentation des maladies chroniques renforcent la pression sur le secteur et donc la nécessité de pouvoir prendre en charge durablement les personnes accompagnées. Limiter sa dépendance aux énergies fossiles et s’adapter à un climat qui se dérègle de plus en plus sont donc des conditions nécessaires à sa résilience.
Le travail engagé s’efforce de décrire le secteur dans sa situation actuelle (ses émissions de GES par catégorie d’établissement avec une analyse à l’échelle départementale). Il est nourri des contributions de tous les acteurs concernés et intéressés, et a vocation à continuer à l’être.
Principaux résultats : l’impact carbone de la branche autonomie
Répartition des émissions de gaz à effet de serre du secteur de l’Autonomie (MtCO2e)
Source : Calculs The Shift Project 2023
L’effet du secteur de l’Autonomie sur le changement climatique est significatif puisque ses émissions représentent, d’après notre première estimation, autour de 9 millions de tonnes de CO2e, soit environ 1,3 % des émissions françaises.
- En excluant, pour des raisons méthodologiques, les émissions liées aux achats de médicaments et de dispositifs médicaux, le secteur de l’Autonomie représente environ 40 % des émissions du système de santé français et ses émissions sont similaires aux 9,9 MtCO2e des hôpitaux français.
- En valeur absolue, ces émissions de 9 MtCO2e sont également comparables aux 15 MtCO2e du secteur du numérique en France et aux 10 MtCO2e liées à la production de ciment et de béton en France.
- La part des émissions indirectes dans le bilan carbone de l’Autonomie représente 80 % des émissions du secteur.
- Les émissions sont dominées par les achats alimentaires et les déplacements qui représentent respectivement 27 et 24 % des émissions du secteur de l’Autonomie. Viennent ensuite les postes de l’immobilisation, associé aux achats qui sont ensuite utilisés sur plusieurs années (bâtiments, véhicules, machines, système informatique et mobilier), avec 19 % et de la consommation d’énergie avec 17 %.
Un des autres objectifs du bilan carbone de l’Autonomie était d’être en mesure de décrire qualitativement et quantitativement les flux physiques induits par le secteur. Pour citer quelques chiffres clés illustrant ces flux physiques, nous trouvons que :
- 1 milliard de repas sont consommés chaque année dans les établissements pour personnes âgées et pour adultes et enfants handicapés
- le secteur de l’Autonomie représente 80 millions de mètres carrés de bâtiments,
- 140 millions de litres de fioul sont consommés chaque année dans les établissements de l’Autonomie, soit environ 55 500 piscines olympiques de fioul par an,
- 10 milliards de kilomètres, soit l’équivalent de 250 000 tours de la terre, sont parcourus chaque année par les professionnels du secteur de l’Autonomie pour leurs déplacements domicile-travail.
Schéma du périmètre retenu pour le calcul de l’impact carbone de l’Autonomie
Source : The Shift Project 2023
Contacts Laurie Marrauld, Cheffe de projet Santé au Shift Project, Thomas Rambaud, Chef de projet Santé adjoint, Mathis Egnell, Chargé de programme – Santé, Baptiste Verneuil, Chargé de projet – Santé, Jean-Noël Geist, coordinateur du programme Santé: autonomie@theshiftproject.org
Héloïse Lesimple Coordinatrice communication & presse pour le programme Santé/Autonomie | heloise.lesimple@theshiftproject.org
Remerciements
... Caisse nationale de solidarité et d’autonomie (CNSA) et l’École nationale supérieure de la sécurité sociale (EN3S) qui ont rendu possible ce projet dans le cadre d’une convention de recherche dédiée. En particulier, le Comité de pilotage a permis à l’équipe projet du Shift d’interagir de manière privilégiée avec Vanessa Wisnia-Weill (Directrice du financement de l’offre, CNSA) et Christophe Albert (Coordonnateur de projets de recherche, EN3S) ...
La filière nucléaire tente de recruter de la main-d’œuvre. Le défi s’annonce de taille, tant les conditions de travail difficiles des salariés
...
Connu / TG le 06/03/23 à 11:12
BTP - Construction BTP - Construction Bois - Ameublement Matières premières Matériaux Autriche
Le fabricant autrichien de briques et tuiles Wienerberger a annoncé avoir déposé une offre pour l’acquisition de son concurrent français Terreal, pour un montant non communiqué. Objectif affiché, devenir un leader européen des produits dédiés à la toiture en pente.
Réservé aux abonnés - 2 min. de lecture
Terreal s'est notamment développé dans la fabrication de tuiles en terre cuite.
Mouvement de consolidation dans les matériaux de construction en terre cuite. Mardi 20 décembre, le groupe autrichien Wienerberger a annoncé avoir formulé une offre afin de réaliser l’acquisition "des activités majeures" de son concurrent Terreal en Allemagne, en France, en Italie, en Espagne et aux Etats-Unis. Les filiales basées en Autriche, en Pologne et en Hongrie ne changeraient pas d’actionnaires.
[...]
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Sujets associés Matières premières Matériaux Autriche TERREAL, SURESNES (92150) WIENERBERGER, SELTZ (67470)
... dans le cadre du Plan de transformation de l’économie française (PTEF) ... présente les principaux enjeux énergétiques et climatiques auxquels est confronté le secteur aujourd’hui ainsi que les leviers de décarbonation à actionner dès 2022. Il dessine également les contours de nos logements après transformation : ils seront plus sains et ne consommeront plus d’énergie fossile, tandis que la précarité énergétique aura considérablement reculé.
Comment accélérer le rythme des rénovations dans les décennies à venir ? Quels sont les volumes souhaitables en termes de constructions neuves ? Sur quelles sources d’énergie pourront-nous compter pour chauffer ou rafraîchir nos logements face à un climat de plus en plus incertain ? C’est précisément l’objet de ce rapport, et de ce webinaire.
... visio-conférence disponible à https://www.youtube.com/watch?v=bLGonB5PJe8
Ndlr :
[Résumé] Éolien, photovoltaïque et réseau électrique.
16 263 vues - 934 - 9 - 98,2 k abonnés
Dans cette vidéo, je regarde quelles sont les contraintes que la physique de l'électricité et du réseau électrique impose aux différents modes de production et en particulier aux moyens intermittents comme l'éolien ou le photovoltaïque. La variabilité subie de ces moyens de production rend leur intégration dans le réseau électrique difficile parce que, sur le réseau, il faut toujours que production et consommation électrique soient en équilibre. J'explique donc quelles sont les techniques qu'on peut utiliser pour intégrer plus de moyens intermittents et quels sont les limites de cette intégration.
Merci à @monsieur bidouille, une chaîne que je vous recommande fortement et notamment cette vidéo: https://www.youtube.com/watch?v=mhZU6RWlyo0
Sources détaillées et informations complémentaires ici: https://www.lereveilleur.com/eolien%2C-photovoltaique-et-reseau-electrique/
Le texte est disponible ici:
hhttps://docs.google.com/document/d/18ORWu3hX2WyKr0pHfNU801_zL7hJiG1DAYdEm9uOu50/edit%3Fusp%3Dsharing
Merci à Nicolas Goldberg que vous pouvez suivre ici: https://twitter.com/GoldbergNic pour bénéficier de son expertise.
Merci à Emile Fulcheri (https://twitter.com/EmileFulcheri) qui a longuement échangé avec moi.
Merci à Thomas Auriel (https://twitter.com/Thomas_Auriel) qui m'a aidé à m'en sortir avec les données et produit l'excellent https://twitter.com/botelectricity.
Merci également à V. Mouy, N. Robin, F. Benoit et S. Lorant et surtout à Aurélien D., mon relecteur le plus fidèle et le plus efficace.
...
98 commentaires dont
"
Le Réveilleur il y a 5 mois
La partie 1 est ici: https://youtu.be/m5zl8NWMfWE i à https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?2IRGrQ
et la partie 2 est là: https://youtu.be/uXrhrIw-mwk i à https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?UDr5kw
"
Résumé/Transcription partielle :
...
intermittent, fatal et peu prévisible :
"peu prévisible" me semble discutable car les prévisions météos s'améliorent sans cesse et peuvent donc prévoir les vents et l'ensoleillement de mieux en mieux. D'ailleurs il le dit vers 21 mn
interconnexion des réseaux en europe
Couplage sectoriel
- hydrogène renouvelable
- batteries de véhicules
- piloter la consommation (effacement) notamment par réseaux intelligents, inertie thermique des bâtiments,
Autres moyens de production biomasse, solaire thermique à concentration,
Renforcement du réseau électrique
Inertie du réseau électrique
- énergie cinétique des alternateurs
- volants d'inertie
- électronique de puissance
Maintien de la tension sur le réseau (régulation)
- plus de ligne transfrontalières
Écrêtement
etc
Voir electricityMap.org
.#AMFiS2020
Conférence « Décarboner le secteur du bâtiment : une urgence sociale et écologique, du Green New Deal aux Jours Heureux » avec :
- Jean Pascal François (Fédération nationale des salariés de la construction, du bois et de l’ameublement CGT)
- Michel Philippo (groupe planification écologique LFI)
- Marina Mesure (secrétaire générale de la Délégation France insoumise au Parlement européen)
- Mathilde Panot (vice-présidente du groupe parlementaire LFI)
Le samedi 3 octobre, nous marcherons sur les aéroports, avec détermination et non-violence, pour la réduction du trafic aérien et la reconversion de ce secteur, en solidarité avec les salarié·es qui subissent une crise sociale due à des mauvais choix politiques.
Appel publié sur Reporterre ce jour
...
Cette journée blanche sera l’occasion de faire passer notre message : nous ne voulons pas subir les conséquences dramatiques de l’inaction climatique, nous voulons préserver la santé de toutes et tous, les conditions de vie des générations présentes et futures. Choisissons dès maintenant la réduction du trafic aérien et la reconversion de ce secteur !
ABONNÉS
Près de 300 signataires s'associent dans une tribune pour le "JDD" afin d'alerter sur l'urgence d'une transition énergétique dans le secteur de la construction. Artisans, élus, citoyens appellent à un débat public sur plusieurs propositions concrètes.
ont vu le jour suite à l’intégration, en 1975 dans le code de l’environnement, d’une loi introduisant le principe de Responsabilité Élargie des Producteurs. Cette nouvelle obligation impose alors à chaque fabricant, importateur ou distributeur de prendre en charge, notamment financièrement, la gestion des déchets générés par ces produits.
Les éco-organismes ont tous en commun le fait que leur gouvernance est assurée par les premiers intéressés (producteurs, actionnaires ou adhérents). In fine, leur rôle est d’assurer pour le compte des producteurs ou distributeurs la gestion des produits en fin de vie. Ils en sont donc responsables financièrement.
Pour pouvoir fonctionner, l’éco-organisme perçoit depuis 2006 une éco-contribution de ses membres ou adhérents. ... fixée / chaque filière. Elle s’ajoute au prix de vente et doit être visible pour le consommateur.
...
Au-delà du statut juridique, les éco-organismes sont principalement organisés / secteur – ce qui est assez logique compte tenu du fait que les éco-contributions sont identiques pour une même filière. Nous pouvons par exemple distinguer :
Eco-Emballages pour les emballages ménagers
Eco-Systèmes ou Recylum pour les déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) ou les lampes usagées
Ecofolio pour les déchets de papiers graphiques
Eco TLC pour les textiles, le linge et les chaussures
Corepile ou Screlec pour les piles et accumulateurs
Eco-mobilier pour les déchets d’éléments d’ameublement ménagers
Il est à noter qu’il n’existe pas d’éco-organisme pour toutes les filières (l’automobile, par exemple, ne dispose pas de structure attitrée – excepté pour les pneus), et que des solutions complémentaires, comme Le Relais ou Emmaüs, peuvent constituer de bonnes alternatives pour les produits n’étant pas arrivés en fin de vie.
par Maxence Cordiez, Ingénieur dans le secteur de l'énergie
Le gouvernement britannique vient de clore une consultation sur un mécanisme à l’étude visant à faciliter le financement des projets de nouveaux réacteurs nucléaires par le secteur privé, tout en réduisant le coût de l’électricité produite.
Au Royaume-Uni, le secteur électrique fait face à plusieurs défis majeurs : objectif de sortie totale du charbon d’ici à 2025, remplacement dans les 10-15 prochaines années de l’essentiel des réacteurs nucléaires en service (17,7% de la production britannique d’électricité en 2018), effondrement des extractions gazières du pays depuis 2000, etc. Ce contexte éclaire la politique électrique outre-Manche : développement d’interconnexions avec le continent, soutien à l’éolien en mer et construction de nouvelles centrales nucléaires.
La filiale britannique d’EDF, EDF Energy, et son partenaire et homologue chinois CGN sont particulièrement impliqués dans le renouvellement du parc nucléaire : deux réacteurs EPR sont actuellement en construction à Hinkley Point C (Somerset), deux autres EPR sont envisagés à Sizewell (Sussex), leur construction devant débuter après la signature de la décision finale d’investissement prévue pour 2021, et des réacteurs chinois HPR1000 (aussi dits « Hualong-1 ») sont en cours de certification par l’autorité de sûreté nucléaire britannique.
Hinkley Point C, un chantier financé grâce à un mécanisme prévu pour les énergies renouvelables ...
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C’est une union qui, si elle voit le jour, risque de faire des étincelles. Ce lundi 27 mai, le conseil d’administration du groupe Renault a exprimé son "intérêt" pour le projet de fusion à 50-50 proposé par l’Italo-Américain Fiat Chrysler. L’objectif étant de créer le troisième groupe automobile mondial avec 8,7 millions de véhicules vendus chaque année et un chiffre d’affaires de 170 milliards d’euros. Mais quid de Nissan, embarqué à son insu dans ce mariage ? Car c’est bien là que réside le sujet épineux. Renault a déjà formé une alliance avec deux constructeurs japonais : l’entreprise française détient en effet 43% de Nissan, lequel possède 15% de Renault et 34% de Mitsubishi. Une alliance qui bat de l’aile depuis l’arrestation de Carlos Ghosn au Japon, le 19 novembre dernier, pour malversations financières. Et les relations entre les deux groupes sont au point mort depuis fin avril lorsque le constructeur français a proposé une fusion capitalistique avec Nissan. Fusion dont les Japonais ne veulent pas entendre parler.
En tout cas, si le processus d’union entre les constructeurs Renault et Fiat va jusqu’au bout, les actionnaires majoritaires de Renault-Fiat-Chrysler seront le groupe Exor, qui passe de 29% actuellement à 14,5%, l’État français, qui ne détiendra plus que 7,5% du capital (contre 15 % aujourd’hui) et Nissan qui passe de 15% à 7,5%, rapporte Le Monde. Par ailleurs, le quotidien explique aussi que cette union, dans le cadre de l’alliance formée par Renault avec Nissan et Mitsubishi, contribuerait à former une entité à 15 millions de véhicules, ce qui en ferait le numéro un de l’automobile devant les groupes Volkswagen et Toyota, qui ont vendu chacun un peu plus de 10 millions de voitures en 2018.
Côté italien, le ministre de l’Intérieur Matteo Salvini, patron de la Ligue (parti d’extrême-droite) qui a décroché une large victoire aux élections européennes, a qualifié cette éventuelle fusion entre Fiat Chrysler et Renault d’"opération brillante qui protège les emplois dans notre pays et conduit à la naissance d’un géant européen de l’automobile".
Interrogé sur ce sujet, le ministre des Finances a posé ses conditions et tenté de répondre aux craintes des syndicats. Au micro de RTL, ce mardi, Bruno Le Maire a exigé que le projet de fusion entre les deux constructeurs n’entraîne aucune fermeture d’usine dans l’Hexagone et que l’opération "se fasse dans le cadre de l’alliance entre Renault et Nissan", sans donner plus de précision. Il a aussi demandé au président de Renault que le groupe né de cette fusion participe à l’initiative de fabrication des batteries électriques engagée avec l’Allemagne. Ce projet de mariage entre Renault et Fiat Chrysler s’inscrit dans un secteur automobile de plus en plus concurrentiel dicté par la révolution électrique et les investissements colossaux. Et cette fusion représenterait une véritable chance pour le constructeur italo-américain qui se trouve dans une situation délicate en raison d’une gamme de véhicules âgée et d’une absence d’investissement dans l’électrique. Quand Renault, lui, est le leader de ces technologies en Europe. Pour le constructeur français, l’avantage serait double : accéder à une taille considérable pour supplanter Nissan en tant que plus gros actionnaire de leur alliance et s’offrir un accès au marché américain, réputé très verrouillé. Mais pour les Echos, le nouveau couple franco-italien joue une partition délicate rappelant que les alliances à 50-50 ont toutes échoué depuis la création d’Airbus, à la fin des années 1960.
Dans le secteur de l’automobile, faut-il être un géant pour survivre ?
Pourquoi ces fusions entre grands groupes sont-elles en vogue ? Nissan verra-t-il ce rapprochement entre Renault et Fiat Chrysler d’un bon œil ?
Invités :
- Dominique Seux, directeur délégué de la rédaction des Echos
- Jean-Rémy Macchia, journaliste, spécialiste automobile
- Béatrice Mathieu, chef du service économie de L’Express
- Christine Kerdellant, directrice de la rédaction de L’Usine nouvelle et L’Usine digitale
Format : 65 minutes
Présentation : Caroline Roux et Axel Tarlé
Réalisation : Pascal Hendrick, Jean-François Verzele et Jacques Wehrlin
Production : France Télévisions/Maximal Productions
Catégorie Divertissement