Rubriques Science & Techno Courrier international - Paris
Une nouvelle étude balaie l’idée que ce type d’hydrogène est plus respectueux de l’environnement que l’hydrogène gris. De quoi reconsidérer l’engouement général pour cette énergie ?
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publiée le 12 août dans la revue Energy Science & Engineering “bat en brèche ce principe”, rapporte le journal suisse Le Temps.Les résultats de Robert W. Howarth, biogéochimiste, et Mark Z. Jacobson, professeur en ingénierie environnementale, ont de quoi surprendre. Les chercheurs écrivent dans leur étude :
L’empreinte de gaz à effet de serre de l’hydrogène bleu est supérieure de plus de 20 % à celle de la combustion de gaz naturel ou de charbon pour le chauffage, et d’environ 60 % à celle de la combustion de gazole pour le chauffage.”
L’hydrogène se décline en une large palette de couleurs, rappelle dans The Conversation Tom Baxter, professeur en ingénierie chimique. L’hydrogène gris est fabriqué à partir d’hydrocarbures, notamment le gaz naturel
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L’hydrogène vert, lui, est issu des énergies renouvelables et présente normalement une empreinte carbone neutre. Mais il est “très coûteux, et devrait le rester au moins jusqu’en 2030”, prévoit le professeur de l’université d’Aberdeen, en Écosse.
Moins de CO2 mais plus de méthane
Parmi les autres filières de l’hydrogène, la bleue reprend les premières étapes de la production du gris, mais stocke le dioxyde de carbone émis dans d’anciennes poches géologiques de gaz ou de pétrole vides, plutôt que de le relâcher dans l’atmosphère.
Dans leur analyse du cycle de vie de l’hydrogène bleu, les deux chercheurs notent bien une baisse des émissions de CO2. Mais elle est compensée par un rejet de méthane plus élevé, du fait d’une utilisation accrue de gaz naturel pour capturer le carbone. Or, le méthane a “un potentiel de réchauffement planétaire 28 à 36 fois supérieur à celui du CO₂”, souligne Tom Baxter.
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