Épisode 2 - 20 min
Non content d'être présent dans les musées, les stades, les cercles politiques et économiques, le groupe Total s'infiltre également dans les écoles, de la primaire à l'enseignement supérieur. Maintenir son attractivité auprès des cerveaux les plus brillants et des futur·es cadres de la nation est un enjeu stratégique. Sur cette question, Total ne laisse rien au hasard.
Connu / https://x.com/greenpeacefr/status/1828440781868118317
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Plus de 800 étudiants et diplômés de Grandes Ecoles - X, HEC, AgroParisTech, CentraleSupelec… - signent une tribune pour protester
Connu / TG le 25/10/22 à 10:38
Épisode 2 - 20 min
Non content d'être présent dans les musées, les stades, les cercles politiques et économiques, le groupe Total s'infiltre également dans les écoles, de la primaire à l'enseignement supérieur. Maintenir son attractivité auprès des cerveaux les plus brillants et des futur·es cadres de la nation est un enjeu stratégique. Sur cette question, Total ne laisse rien au hasard.
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Polytechnique, Sciences Po, HEC… Total s'y sent comme à la maison. Par son omniprésence dans les grandes écoles, la multinationale entretient une proximité avec les étudiant·es et se crée ainsi un vivier de talents qu'elle cherche à formater, car le recrutement est un enjeu stratégique chez Total. L'entreprise est présente dans les salons étudiants, finance des programmes de bourses, parraine des promotions, sans lésiner sur les moyens.
Entrez rêveurs, sortez manageurs. C’était le slogan d’une publicité pour une école de commerce placardée sur tous les murs des métros il y a deux ans. Cette phrase très révélatrice des attentes, des objectifs et du processus de formation en école de commerce, c’est aussi le titre du livre de Maurice Midena journaliste indépendant.
Il a enquêté pendant plus de deux années sur la formation dans ces écoles, et la réalité qu'il dévoile est bien moins reluisante que celle des plaquettes de publicité.
Entre sexisme, bizutage, brutalisation, acceptation de la violence, enseignement de la doctrine néolibérale, les écoles de commerce métamorphosent les élève qui y étudient.
Comment ces étudiants sont-ils façonnés, formatés, pour devenir les managers de demain, qui serviront aveuglement les entreprises pour toujours plus de croissance et de rentabilité, souvent au détriment des droits sociaux les plus basiques ?
Pour Maurice Midena, l’idéologie néolibérale imprègne les cellules grises des étudiants les plus brillants avant de se répandre dans les plus hautes sphères du pays. Dans cet entretien, il nous dévoile étape par étape les mécanismes sociaux qui s'opèrent au sein des écoles, avant de se reproduire dans les entreprises françaises.
Quand la France a eu besoin de construire des routes et des ponts au XVIIIème siècle, l'État a créé les Grandes Écoles d’Ingénieurs.
Quand il a fallu accompagner l’industrialisation au XIXème, l'État a créé les Grandes Écoles de Commerce.
Lorsqu'il a fallu répondre aux besoins grandissants du marché du travail en compétences numériques, l'État a soutenu la création de la Grande École du Numérique.
Aujourd’hui, il est urgent d’accompagner l’économie et la société dans une nécessaire transition écologique et sociale. Il est grand temps de créer les Grandes Écoles de la Transition, inclusives et ouvertes à tous.
Former les forces vives de la transition
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S'appuyer sur la richesse de l’existant
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Inspirées du modèle de la Grande École du Numérique, elles formeront un réseau décentralisé s'appuyant sur les nombreuses initiatives existantes, avec une attention particulière portée à la diversité des publics.
Pour concrétiser un tel projet, une alliance entre l'Etat et la société civile est essentielle. Nous demandons à l’Etat d’investir dans les formations à la transition écologique et sociale, en alliance avec les innovateurs de terrain, dans le cadre du plan de relance en construction.
Notre plan pour y arriver
1 Rassembler largement établissements du supérieur, formation professionnelle et éducation populaire, pour une approche systémique touchant tous les publics
2 Valoriser les formations d’avenir à tous niveaux de qualification, pour les rendre visibles et attractives
3 Favoriser le financement de ces formations pour permettre leur changement d’échelle et les rendre accessibles à tous
4 Mutualiser des ressources et favoriser les partages d’expériences pour mieux (trans)former à la transition
Connu / https://twitter.com/ReveilEcolo/status/1285860352576626688
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Pour un réveil écologique @ReveilEcolo
Il est temps de créer les Grandes Écoles de la Transition, un réseau décentralisé de formations aux enjeux et métiers de la #transition écologique et sociale, accessible au plus grand nombre !
👉 Rejoignez le mouvement : https://grandesecolestransition.fr #formation #GET
Mouves et 9 autres
10:52 AM · 22 juil. 2020· 17 Retweets avec un commentaire 37 J'aime
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Ndlr : encore demander à l'état ?! en lien avec le plan de relance ?!
Le groupe INSA, composé de 7 instituts sur le territoire national, d’un INSA international au Maroc et de 6 écoles partenaires, s’est lancé dans une démarche prospective, pensée pour avoir encore sens d’ici à 2040. Elle s’appuie sur les enjeux de transformations climat-énergie, numériques et sociales et veut répondre à de nombreuses questions pour permettre aux écoles d’innover sur une offre renouvelée de programmes et de former les ingénieurs humanistes de demain, tout en favorisant une ouverture sociale, autour d’un modèle inclusif mais néanmoins sélectif avec un taux de croissance de candidats de plus de 4 % l’an dernier.
Au cœur de la démarche prospective du groupe INSA (14 écoles d'ingénieurs post-bac) qui doit permettre de repenser la formation d’ingénieur, figure son modèle inclusif, « où les sciences, les technologies et les humanités, mieux partagées, s’hybrident et servent une société moins fragmentée et une économie plus saine dans des territoires aux environnements préservés », explique Frédéric Fotiadu, directeur de l’INSA Lyon. Pour faire face aux mutations qui s’annoncent et qui posent la question des nouvelles compétences pour l’ingénieur et le docteur, dans ses exigences de maîtrise du sens et du progrès, le groupe pense le futur du profil INSA au travers de son Institut Gaston Berger (IGB).
L’ingénieur humaniste
... fierté à construire un profil d’ingénieur équilibré, où les technologies et les humanités s’entremêlent. Mais les transformations sociales, écologiques et numériques que l’on observe nous poussent à nous questionner : comment, aujourd’hui, nous, écoles d’ingénieurs, amenons nos élèves et nos doctorants à être force de proposition en termes de technologies, pour construire un monde plus durable ? L’épaisseur culturelle de l’ingénieur aujourd’hui n’est plus une option. »
... Une prospective imaginée et créée, en son temps, par Gaston Berger, philosophe et créateur des INSA, dont la grande spécificité est d’estimer « que ce sont les acteurs eux-mêmes qui doivent penser leur futur ». Ce sont donc tous les membres du personnel des écoles et les étudiants qui sont invités à s’impliquer dans cette démarche co-constructive. « Cette démarche, qui peut s’avérer complexe dans une période où notre agilité financière est moindre, ne peut être que vertueuse : elle nous oblige à prendre le temps de nous poser, d’analyser les grandes orientations à choisir dès aujourd’hui pour commencer à faire levier. C’est un outil politique puissant et structurant pour le groupe, qui nous permet de mobiliser nos communautés. Et ces dernières répondent à l’appel », poursuit Bertrand Raquet.
9 enjeux clés pour penser #INSA2040
Après l’INSA Lyon et l’INSA Toulouse, c’est donc le groupe dans son ensemble qui entame cette réflexion profonde et structurante. Elle mènera à un nouveau plan stratégique, à l’horizon 2021.
... cinq scénarios et neuf enjeux clés ont été retenus : articuler diversité, excellence et massification ; affirmer le modèle INSA dans la stratégie à l’international ; focaliser la recherche sur des enjeux sociétaux majeurs en synergie avec la formation ; préserver autonomie et liberté dans une dynamique d’alliances stratégiques ; partager avec les entreprises des valeurs sociales, environnementales et économiques ; réinventer la formation pour accompagner le changements de société ; incarner l’humanisme scientifique ; oser l’esprit pionnier ; mettre les personnels au cœur du projet #INSA2040. « Parmi les thématiques relevées, figure en premier lieu la question de l’articulation entre diversité, excellence et démocratisation
I à https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?vv5fdA
Transcription :
Gaïa présente un événement qui a eu lieu il y 15 ans : une lettre retrouvée dans le journal ??? de l'école polytechnique, publiée il y a une vingtaine d'années. L'auteur pointait la prévalence d'une forme de pensée unique. Je cite "lorsque je lis le programme des petits déjeuners polytechniciens de l'année passée, je vois qu'y interviennent des chefs d'entreprise, le pdt du MEDEF, des ministres du gouvernement actuel, bientôt le premier ministre. J'ai cherché la preuve indéniable d'une certaine ouverture d'esprit, une universalité polytechnicienne ou suis-je malhonête puisque j'y vois principalement des représentants du gouvernement et du patronnat français ? serai-je qualifié deréactionnaire si je m'inquiète des forts liens tissés entre les communautés des polytechniciennes d'une part, et les représentants d'une caste dirigeante et puissante d'autre part ? Enfin, quand verrons-noius aux petits déj de l'X des penseurs, des activistes portant un autre message, d'un autre projet ou des représentants de la France d'en-bas ? C'était en 2003."
ENVIRONNEMENT
Quand les étudiants des grandes écoles sélectionnent leurs employeurs en fonction de leur politique climatique
Ils ne veulent pas d'un bon salaire, ils veulent un avenir. Les étudiants sont de plus en plus nombreux à se mobiliser pour le climat et à maintenir la pression sur les entreprises pour qu'elles revoient leurs pratiques. C'était le but du Manifeste pour un réveil écologique signé par plus de 30 000 étudiants de grandes écoles. D'autres mouvements, plus large, visent notamment les acteurs privés. C'est le cas de la Bascule, un lobby citoyen lancé par Maxime de Rostolan https://www.novethic.fr/actualite/environnement/agriculture/isr-rse/video-on-a-20-ans-pour-changer-le-monde-le-documentaire-plaidoyer-de-l-agroecologie-145609.html et des étudiants.
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Répondre à l'urgence climatique
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Du travail qui a du sens, ou rien
Principalement composé d’étudiants mais ouvert à tous, il veut placer la transition écologique et solidaire au cœur de la politique. D’ici la fin de l’été, le mouvement émettra entre 50 et 100 propositions. Il propose également des groupes de travail dont l’un sera dédié aux nouveaux modèles d’entreprise. "L’idée est de travailler sur l’entreprise de demain", raconte Emma. Cette étudiante de Centrales Nantes est actuellement à Pontivy, en Bretagne, elle aide à retaper une ancienne polyclinique qui servira de QG à ce lobby citoyen.
"On est dans une logique de construction avec les différents acteurs. Mais personnellement, je n’ai pas envie d’aller travailler dans une entreprise qui ferme les yeux sur l’urgence climatique", assume-t-elle. Certains étudiants du mouvement ont décidé de boycotter leur stage de fin d'étude, Emma a choisi de le réaliser à la Bascule.