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Si le débat sur la transition énergétique en France porte souvent sur les énergies renouvelables et le nucléaire, il omet souvent le premier pilier nécessaire : celui des économies d'énergies. Or, s'il est clair pour tous que les bâtiments doivent être isolés afin de dépenser moins d'énergie dans le chauffage, la question de la consommation d'électricité, elle, est peu abordée.
L'électricité sonne aux oreilles de beaucoup de citoyens comme une énergie propre, donc dont la consommation n'aurait pas de limites, mis à part financières.
On peut pourtant affirmer ceci : aucune forme de production d'électricité n'est complètement propre. Chacune apporte son lot de pollutions : déchets radioactifs et risques d'accidents pour le nucléaire, consommation de matériaux et d'espaces pour les énergies renouvelables, ainsi que des effets sur la biodiversité.
La France, grande productrice nucléaire, a historiquement construit un parc bâti extrêmement consommateur d'électricité, bien plus que ses voisins européens. A cause de cet héritage, nous connaissons désormais chaque hiver des pics de consommations très élevés aux heures de pointes qui nous obligent à sur-dimensionner notre production, et à faire appel à de l'électricité d'appoint très carbonée (charbon, gaz).
Il semble donc impératif de prendre le problème dans le bon sens : maîtriser la demande d'électricité (chauffage électrique, électroménager etc), ainsi que celle liée aux nouveaux usages (véhicules électriques, stockage internet etc.) ; puis dimensionner le niveau de production sur la consommation, et non l'inverse comme cela est fait depuis des décennies.
Cet atelier avait donc ces questions au cœur du débat, avec un spécialiste du réseau de distribution d'électricité, Michel Derdevet, ancien secrétaire général d'ENEDIS, et un spécialiste de la maîtrise de l’énergie, Olivier Sidler, membre de NEGAWATT et directeur du bureau d’études ENERTECH.
Catégorie Actualités et politique